PARTIE 1 - Chapitre Dernier
Le jeune Kumar se réveilla doucement le lendemain matin. Mais il eut à peine le temps de papillonner des yeux qu'une douleur cuisante dans le crâne lui lacéra les cellules neuronales.
Il grimaça et finit par se souvenir brutalement de la soirée... Il se tourna, malgré ses maux de crâne, vers l'autre partie du lit, et soupira en la trouvant vide.
Il se leva en chancelant, attrapa son téléphone, et appela son père. Il devait lui dire qu-
C'est là que ça revint complètement. Le sanglot, les coups, l'accident... Un sanglot monta dans la gorge du jeune homme, mais il se retint. Il devait être fort...
Il regarda enfin l'heure, et découvrit avec stupeur qu'il avait manqué ses deux premières heures de cours !
Il se servit de son téléphone, toussota quelque peu, et le tout était joué.
"Revenez nous demain en pleine forme surtout !
-Bien sûr Madame."
Il raccrocha aussitôt et soupira de bonheur. Une journée entière sans travail. Il en venait a détester sa carrière. Si seulement il avait écouté son père...
Il se mordit la lèvre, et écouta les bruits au dehors. Toutes ces files de voitures klaxonnantes, tous ces camions déboulant à toute allure... Et au milieu, il y avait encore l'épave de son père, il pouvait l'entendre ronronner d'ici.
Ça y est, il devenait fou. Tout tanguait, comme hier en soirée. Tout tournait, comme lorsqu'il venait d'écoper une remontrance brutale de son père...
Mais cette fois-ci, c'était différent. Il lui semblait qu'il lui restait quelque chose à faire. Pour combler ce vide.
Il se demandait encore comme il en était arrivé là. À ce capharnaüm impossible à déchiffrer. Il en était à penser à....
Sans s'en rendre compte, il avait un couteau en main. Il sentait les pulsations lentes de son pauvre cœur. Pauvre cœur qui pourrait peut-être aider quelqu'un d'autre.
Il rédigea une courte lettre, pour faciliter le travail des enquêteurs, et s'assit sur son canapé. Il se sentait étrangement calme. Comme s'il ne ressentait plus rien. Comme s'il était vide.
Une coquille vide. Voilà à quoi il était réduit.
Mais aucune larme ne vint à son œil. Il s'empara simplement de l'arme, remonta la manche de son costard, enfilé par je ne sais quel moyen, et pressa la lame contre sa veine.
Elle résista d'abord un peu, puis devint de plus en plus bleutée... Et le sang gicla. Il recommença une, deux, trois fois.
Jusqu'à ce qu'il n'y arrive plus. Jusqu'à ce que la nausée soit trop forte. Jusqu'à ce qu'il parte.
Il allait rejoindre dans la mort l'homme qu'il avait fui toute sa vie durant. On aurait dit le scénario d'un mauvais film.
Il dit adieu aux plantes, à la vie, aux animaux, aux humains, à sa directrice, aux Martiens, à tout, mais surtout lui-même.
Et il partit.
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