Chapitre 27

- Cardin, ai-je murmuré en voyant son beau visage au-dessus du mien. Tu es rentré bien tôt... Attend, je suis au lycée, non ? me réveillé-je brusquement, prenant conscience du lieu où on se trouvait.

- Impressionnante déduction, Sherlock, j'entends Nick rigolé à l'autre bout de la pièce. 

- Comment tu te sens ? s'empresse de demander Cardin....

- Bien. Mais qu'est-ce que toi, tu fais ici ?

- J'ai reçu un appel de ton père comme quoi, tu te serais évanoui en cours.

- Mon père ?

- Aussi étonnant que cela puisse paraitre, oui...

Mon père a contacté Cardin... pour moi ? Cela ne présageait rien de bon.

- Et si le petit groupe de chevaliers servants attendait dehors pendant que j'examine ma patiente ? Allez Oust vous deux, les pousse Madame Muller -alias Prof de musique du lycée, alias conseillère d'orientation, alias infirmière, allias supposée meilleure amie de ma mère- hors de la pièce ...

Cet établissement manquait cruellement de budget.

- Comment tu te sens ? s'avance-t-elle vers moi...

- Bien, j'ai juste un peu le tourni.

Elle s'approche de moi et tire mes pupilles vers le bas. Me demandant ensuite de tendre mes mains, elle exerce une légère pression dans ma paume à la recherche de je ne sais quoi.

- Est-ce que tu te nourris bien ? Tu as perdu cinq kilos depuis l'examen de rentrée. Tu fais une légère anémie.

- Oui, je mange. Juste qu'avec les nausées que j'ai le matin, j'ai dû mal à avaler des choses récemment.

- Et depuis quand ? Je n'étais pas au courant. Tu as remarqué autre chose ?

- Non... Pas que je sache...

S'éloignant de moi, elle s'assoit dans le lit à mes côtés.

- Ne prend pas mal ce que je vais te dire, mais est-ce que tes règles sont venues, ce mois-ci ?

Mes règles ? Elle plaisante j'espère...

- Non. Pourquoi ?

Elle pose une main rassurante sur la mienne, me la caressant lentement comme pour me faire comprendre quelque chose. Et la réponse a subitement fait tilt dans ma tête.

- Quoi ? Vous pensez que je suis enceinte ? rigolé-je...

- Ne panique pas ainsi. Une grossesse n'est rien de grave.

- Je ne panique pas... Et je vous dis que je ne suis pas enceinte. Je ne peux pas tomber enceinte.

Je sentais que Madame Muller ne me comprenait pas et compatissait sincèrement à ma douleur. Ce qu'elle ne savait pas c'est qu'elle compatissait pour les mauvaises raisons. Qu'est-ce qu'elle était co**e !! Je détestais franchement cette femme.

Se levant, elle se dirige vers son bureau. Elle sort d'un tiroir un paquet qu'elle me met entre les mains.. C'était un putain de test de grossesse, Putain.. Excusez le langage digne d'un Alberigo, c'est juste qu'elle commence par me taper sérieusement sur le système.

- Prend le avec toi. Et si jamais il est négatif, ça te fera toujours du bien de le savoir. Tu me remercieras plus tard...

Ne me donnant pas le temps de protester, elle sort appeler les hommes dans le couloir. Et ceux-ci reviennent visiblement plus en colère que moi... .

Avec la permission de la généreuse madame Muller, je suis autorisée à rentrer chez moi. Je ne vous dis pas combien c'était gênant de transporter ce paquet ultra féminin dans mes poches. Je n'ai jamais eu à transporter de tampon avec moi. Alors passer de pas-tampon à test de grossesse, c'était un grand saut.

Passant les portes de chez moi, mon portable sonne à nouveau. 

- Il a l'air vraiment inquiet ce Nick. Un peu trop même..., fronce Cardin en fixant mon écran. Je range aussitôt le mobile dans ma veste.

- Ne me dis pas que tu es jaloux. Il n'y a pas de raison...

- Il fallait le voir dans ce couloir, se rongeant les sangs. Il s'est permis de me demander, à moi, dit-il en s'indiquant lui-même telle une diva, qui j'étais pour toi... Tu y crois toi ?

Quoi ? Et, qu'est-ce qu'il a répondu ? Pas que j'étais sa petite amie quand même ? Ce serait un autre souci, à résoudre après la menace de mon père.

- Qu'est-ce que tu lui a dit?

- Que ce n'était pas ses affaires, me brusque-t-il en me prenant dans ses bras, telle une princesse... Et maintenant, je t'interdis de marcher quand je suis dans les parages. On va poser ce gros sac de quarante cinq kilos sur le lit pour qu'il se repose...

- Je vais bien...

- C'est ce que tu m'as dit ce matin. Et regarde là où on en est... Je suis sure que d'ici quelques minutes, James et toute sa clique vont débarquer, alors laisse-moi profiter de toi le temps que je peux.

- Ah oui. Ils étaient tous avec toi. J'ai dû les inquiéter avec ma chute.

- Ils vont supporter. Personne n'a eu plus peur que moi. Alors promet-moi de bien prendre soin de toi désormais.

- C'est promis maman, ironisé-je en passant mes bras autour de son cou...

Tournant sur lui -même en guise de représailles pour l'avoir ainsi nommé, je m'accroche vivement à lui, évitant le tournis qu'il risquait de causer, tout en rigolant à pleine dent. Geste, qui au passage fait tomber un paquet de ma poche.

Je me débats pour me détacher de ses bras puissants, fermes,  sol...– et Je divague- et je ramasse vite fait le carton au sol avant qu'il ne remarque l'inscription gravée dessus...

- Un test de grossesse ?

OUPS. Il l'avait clairement lu.

- Non, en fait... dis-je en cachant dans mon dos un truc plus qu'évident.

- Qu'est-ce que c'est Aiden ?

Il ne servait plus rien à de mentir. Il fallait que la vérité et le malentendu soit dissiper. Merci beaucoup Madame Muller.

- Ce n'est rien. C'est juste un test que l'infirmière m'a donné croyant que je suis... Mais je t'assure que je ne le suis pas. Elle se fait des idées.

- Et comment peux-tu en être si sûr ? Tu prends des précautions ? 

-Non ?

- C'est vrai que j'ai mis une capote. Mais bon, il pouvait tout aussi être défectueux. Mais j'ai toujours pris des précautions, sinon imagine le nombre de femmes qui viendraient clamer la paternité de leurs gamins.

- Ne stresse pas ainsi... je te dis que je ne suis pas enceinte... Attend, quoi ? réalisé-je enfin ce qu'il venait de me dévoiler : « Le nombre de femmes ? Tu t'es tapé combien de femmes au juste?

Il hésite un moment avant de finalement décider à répondre :

- Une petite dizaine ?

Mon regard sceptique lui fait comprendre que je ne le croyais pas du tout.

- Bon une vingtaine... Ou peut-être une trentaine ?.... Enfin, je ne sais plus. Et n'essaie pas de changer de sujet de conversation.

Qui de nous deux, tentait vraiment de changer de sujets de conversations?

- Bon, le test et moi, nous montons les marches pour te montrer qu'il est négatif. C'est sympa de savoir comment tu réagirais si jamais il était positif. Vraiment sympa, commencé-je par enjamber les marches. Mais il m'arrête aussitôt dans ma course.

- Attends, ce n'est pas ce que je voulais dire...

Il reprend son souffle et place solennellement ces mains sur mes épaules.

- Quelle excuse vas-tu trouver cette fois ?

Dégageant mes épaules, je tente d'éviter tout contact physique avec lui.

Je ne savais pas pourquoi je réagissais ainsi parce que n'importe qui, à sa place, aurait réagi de la même façon... C'était plus fort que moi.

- Ah là, tu commences par m'énerver. Ce n'est pas une excuse, et tu le sais. Combien de fois ne t'ai-je pas prouvé que je t'aimais ?

- Si... Mais... je ne peux pas m'empêcher d'avoir des doutes. C'est plus fort que moi. Tu es si parfait... Et moi, je suis moi, une pauvre ratée.

- Je t'interdis de parler de toi en ces termes.

- Mais c'est vrai. Je ne fous rien de ma vie. Je n'arrive pas à me détacher de mon père. Je te crée sans cesse des ennuis. Et maintenant, je vis à tes crochets...

Énervé, Cardin se charge rapidement de me bloquer la parole en mettant sa main sur mes lèvres...

- On se calme Princesse...

Je reprends une respiration que je ne savais pas bloquée, attendant patiemment qu'elle reprenne un rythme normal. Quand ce fut le cas, il dégage enfin ses mains et me prend à nouveau dans ses bras.

- J'ai déjà tout fait. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais plus

Ce moment d'intimité avait un truc si spécial que le temps sembla s'arrêter un instant.

- Je serai très heureux si jamais tu l'étais, commence-t-il en posant sa main sur mon ventre. Tu sais que ça a toujours été mon rêve d'avoir une  famille. Alors, si jamais tu l'es, je serai très heureux. J'ai juste peur pour toi. Comment tu le supporteras. Tu es bien trop jeune...

Je n'ai pu empêcher une rivière de larme de se mettre à couler. Je le savais. J'ai toujours su qu'il voulait une grande famille pour compenser son manque. Combien, je voudrais pouvoir lui dire que j'étais enceinte de lui. Mais je savais plus que personne que ce n'était pas le cas.

- Ok ! On va le faire ce test, lui souris-je gentiment...

Et nous montons tranquillement les marches vers sa chambre... Bon, ben, il me fallait juste uriner sur la bandelette et le tour était joué.

- C'est bon, dis-je, en sortant des toilettes. Y a plus qu'à attendre cinq minutes.

- Aussi long que ça ?

- C'est ce qui est écrit sur la notice.

Nous restons assis dans le silence le plus complet. Gênés par je ne sais quoi. Quand le temps fut enfin écoulé, je suis la première à me lever et à courir vers les toilettes, mais il me retient le bras.

- Avant qu'on ne soit fixé, j'ai une question à te poser.

"Pas maintenant quand même Cardin'': aurais-je voulu crier. Mais une minute de plus ou de moins, qu'est-ce que ça changerait. En plus il semblait y tenir, à sa question.

- Dis-moi ce que tu ressens pour moi

- Comment ?

Il passe une main derrière sa nuque avant de reculer pour me donner un peu d'espace.

- Je me rends compte que je ne te l'ai jamais vraiment posé. J'estime qu'il est temps que j'ai une réponse.

- Tu devrais le savoir pourtant.

- Je ne sais rien Aiden. Tu peux penser que je sais pleins de choses sur toi, mais je ne sais pratiquement rien quand j'y pense.

Il avance d'un pas vers moi.

- Je suis curieux. Je ne peux pas m'en empêcher. Je t'aime et tu le sais. Dis-moi juste ce que tu ressens, je ne te demande pas grand chose à ce que je sache.

- Pourquoi si subitement?

- Ce n'est pas subite. Et tu le sais... Je sais que je ne dois pas penser au fait que tu as essayé une fois de t'ôter la vie. Et je ne peux pas m'empêcher de penser d'une certaine façon que c'était mon rejet qui t'avait poussé dans ton... dernier retranchement. J'essaie de te prendre comme une fille banale. Mais le problème c'est que tu es loin de l'être. Et c'est ce qui m'effraie... C'est la première fois, que les gestes d'une personne autre que moi m'influencent autant. Alors je m'excuse de paraître pressé ou enfantin, mais j'aimerais juste savoir ce que tu ressens pour moi.

Qu'est-ce que je ressentais pour lui ?... Mon cœur bat quand il est près de moi. A ses côtés, je me sens à la fois si forte et si fragile. Je suis prête à tout pour le rendre heureux. Et en même temps, je suis si heureuse à ses côtés. Etait-ce de l'amour ? Ou une sorte de dépendance que je ressentais à son égard.

- Désolé, dit-il en s'éloignant. Je me suis laissé emporter.

- Je t'aime de toute mon âme, le coupé-je.

Subitement  rouge, je cours me réfugier dans les toilettes... Mon Dieu, je n'arrive pas à croire que je l'ai dit. Et vu sa tête ébahit, ça l'a tout autant surpris que moi. Enfin, c'est fait. Et rien ne m'a paru plus véridique que ces mots, à ce moment-là. Je les ai sentis au plus profond de mes entrailles. Je l'aimais tant...

Bon, ce que je savais est enfin arrivé. Il n'y avait pas de barre bleue. Je n'étais pas enceinte. J'ai vu de la tristesse flashée un instant les yeux chocolat de Cardin avant qu'il me sourit un : « Ce n'est pas bien grave. Au moins, maintenant nous sommes fixés »... Ce qu'il ne savait pas, c'est que moi j'étais fixée dès le départ.

- Je vais prendre une douche..., je crois.

- Ok ! Moi je vais descendre, je ne sais pas, faire un truc ?...

Oui, l'ambiance était devenue bizarre après ma déclaration d'amour. Moi gênée de ce que je venais d'avouer et lui, s'éloignant étrangement de moi.

Me déshabillant rapidement, je me jette sous l'eau chaude qui me détend incroyablement. Et sans savoir pourquoi, je me mets à pleurer comme une malade, mes cris étouffés par le bruit de l'eau. 

Je suis si nulle.

 Tellement nulle. 

Je ne pourrai jamais réaliser le rêve de l'homme que j'aime. Je sais que j'exagère vu mon âge. Mais si on avait pu être ensemble encore dans cinq, six, voire sept ans, je n'aurais pas hésité un seul instant à être la mère de ses enfants. Mais je n'avais même pas eu ce choix dès le départ.

Depuis cet accident où, les médecins ont été obligés de me retirer l'utérus si je voulais continuer par vivre.  

C'est vrai... je ne pourrai jamais concevoir , pleuré-je en martelant l'horrible cicatrice qui peignait mon estomac. 

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- Vous communiquez tous les deux ?

Sortant de la salle de bain, je venais de tomber sur un Cardin inexpressif tenant en main mon portable.

Il n'y avait pas besoin de dessin pour savoir à sa réaction, qu'il parlait de mon père. J'aurais pu le critiquer sur le fait qu'il n'avait pas le droit de toucher à mes affaires, mais cela n'aurait servi à rien dans cette situation.

- Non, s'il te plait.

Je le suppliais mais je ne savais pas pourquoi exactement. Pour lui demander pardon d'avoir trahie sa confiance alors qu'il me protégeait ? Pour lui avoir caché que mon père et moi nous nous étions vu ? Pour lui demander d'oublier tout ce qu'il avait lu ? Ou tout simplement lui demandé-je de l'aide ?

- Je n'arrive pas à y croire, reste-t-il planté stoïque dans la même position.

- Je suis désolé.

- Je ne suis pas en colère contre toi, alors arrête de trembler, me crie-t-il dessus. Ça me donne l'impression d'être au même niveau que lui.

Je sursaute face à tant d'agressivité dans sa voix. Il ne m'avait jamais parlé sur ce ton auparavant.

- Désolé. Ce n'est pas une vie que de vivre en pensant tout le temps à ce qu'il pourrait te faire Aiden. D'ainsi communiquer avec l'homme qui t'a fait autant de mal. Je ne suis pas énervée, se calme-t-il avec beaucoup de mal en ouvrant puis en fermant les yeux. Mais je le serai si tu t'obstines à refuser ma proposition. C'est aujourd'hui ou jamais.

- Je pensais que tu m'avais donné le choix.

- Je te l'ai donné...

J'avais complètement oublié l'ultimatum de sa visite à la police si d'ici une semaine, je ne m'étais pas décidée pas sur quoi faire. Tout avait été si beau entre nous ces derniers temps.

- Donne-moi une semaine de plus, s'il te plait.

Peu importe la décision que j'allais prendre, cela retombera sur toi Cardin. Donne-moi le temps de réfléchir à une solution s'il te plait.

- Je ne te comprends pas Aiden. Tu dis m'aimer...

- Bien sûr que je t'aime.

- Et pourtant, je n'en ai pas l'impression. N'est-ce pas une simple obsession que tu as à mon égard ?

- Ne juge pas mes sentiments pour toi Cardin, laissé-je une larme s'échapper.

- Je voudrais. Sincèrement, j'aimerais bien. Mais mon insécurité grandit de jour en jour. Beaucoup trop.

- Tu n'es pas le seul à avoir des doutes, je te signale. J'ai mes peurs également. Quand tu me dis que tu m'aimes. Parce que j'ai ce nœud au ventre qui me demande combien de temps encore tu pourrais tenir, avant de te rendre compte que je ne suis pas aussi bien que tu le pensais.

M'approchant de lui, je prends ses doigts entre mes mains. Je voulais lui transmettre par ce geste toute la sécurité que je pouvais lui offrir. Lui faire savoir combien je l'aimais. Combien je tenais à lui. Et combien, je le regrettais.

- Juste une semaine Cardin.

- Ok, je te la donnerai ta semaine.

Une sonnerie à la porte vient interrompre notre petit accrochage et Cardin me lâche, abandonnant le portable entre mes doigts.

Il part ouvrir, et je supprime furieusement le message de mon père sans l'avoir lu. J'étais si en colère contre lui. Une fois de plus, il a failli tout gâcher dans ma vie. Il fallait vraiment que je l'évite désormais.

- Pardonne-moi.

Attendant patiemment qu'il me revienne, je réfléchissais aux milliards de mots qui feront qu'il me pardonnerait cette énième bêtise de ma part.

Mais plus les minutes passaient et plus, il ne montait pas. Pensant que c'était une visite impromptue de son cousin James, je descends les marches, mais reste bloquée au beau milieu quand je perçois une voix féminine venir du salon. Cette voix aiguë, je la reconnaîtrai entre mille. Maryne ?... Qu'est-ce qu'elle fichait ic....

- Je suis enceinte, lui ai-je entendu prononcer...

Mon cerveau s'est immédiatement vidé de pensées. Et je pense que c'était pareil chez Cardin car il n'a pas émis un seul son.

J'étais paralysée, comme si j'avais mal entendu ce qui venait d'être prononcée, mon esprit s'est mis à divaguer. L'école, Gina, Peu importe, Rejetant catégoriquement la réalité... Mais la voix qui résonnait sans cesse en moi, ce son si perçant d'une femme détestable, m'assurait du contraire...

Je n'arrivais plus à rien. Marcher, penser, agir. Avais-je même le droit de le faire ? Je suis remontée dans ma chambre, et dès que j'ai fermé la porte derrière moi, je me suis laissée aller.

Pleurs.

Pleurs.

Pleurs.

Et encore pleurs... En silence, vidant tranquillement les larmes de mon corps alors que mon cœur lui ne demandait qu'à exploser. Qu'à s'exprimer. Je voulais tant mourir. C'était si douloureux.

Allait-il me quitter ?  

Comment puis-je m'échapper de ce sentiment qui me rongeait? Ce haut-le-cœur qui  me gagnait et me nouait la gorge. 

Comment pourrais-je vivre sans lui ? Car il n'y avait pas moyen que je puisse aimer quelqu'un comme je l'aimais lui.

Je l'entends monter les marches et je cours rapidement m'enfermer dans les toilettes. Collant ma main à la bouche, je tente tant bien que mal de retenir mes sanglots de détresse.

- Hey, Aiden, je l'entends cogner à la porte de la salle de bain. Tu es là ?

Sa voix semblait normale. Aucune once de regret, ni de culpabilité, d'avoir brisé et piétiné mon cœur comme une merde. Il s'en foutait de savoir que je n'allais pas bien.

Il tente d'ouvrir la porte mais n'y arrive pas. J'avais pris la peine de la refermer derrière moi.

- Je vais faire un tour. Je n'en ai pas pour longtemps...

J'aurais dû me taire, mais j'étais curieuse de savoir ce qu'il allait me répondre.

Nettoyant mon nez, j'ai tenté au maximum  de retenir mes larmes pour que rien ne se trahisse dans ma voix tremblante.

- Tu vas où ?

Il hésite une seconde. Rien qu'une petite seconde. Une horrible seconde qui à mes yeux prenait l'ampleur d'une éternité.

- Récupérer un truc. Je n'en ai pas pour très longtemps.

Sale menteur!

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AN : Salut ! Bon, je ne suis pas trop fière de ce chapitre mais j'espère que vous l'aimerez. Je l'avais entièrement écrit sur ma tablette et prête enfin à le poster, il m'a lâché et toutes mes données m'ont fait '' Bye-bye''. J'étais si énervée. En plus, j'adorais ce que j'avais écrit. J'ai donc essayé de rester dans l'histoire le plus près possible. J'espère que vous supporterez...

Qui comme @Lifeisacatastrophe pense que Cardin a en vrai un mauvais fond et qu'il se moque d'Aïd ? Je ne sais pas s'il est si bad que ça. Mais il est vrai que ces réactions dépassent le rôle que je comptais lui accorder dans ce livre...

Je me suis totalement éloignée de l'histoire originale car comme je le disais, au tout début, c'est une histoire vraie que j'ai tenté de remettre au goût de la fiction. Et aussi étrange que cela puisse paraître, la copine qui l'a vécue- (Sans le psychiatre amoureux d'elle évidemment, même si elle avoue qu'elle craquait sur lui)- adore la tournure que l'histoire a prise... Hehehe, elle est même amoureuse de Cardin. Même si elle le déteste par moment. Lol.

Wahou, et dire que quand j'ai commencé ce bouquin, je comptais m'arrêter à 15 chapitres. Mais vos retours m'ont tellement fait plaisir que j'ai décidé de continuer l'aventure avec vous. Nick était censé être un personnage secondaire. Le jumeau que j'aurais introduit dans mon autre bouquin dont le titre aurait été "Hors de moi'' ou peut être '' Le joint d'en bas'' ou '' Entre nous''. Mais il s'est avéré, qu'il a pris bien plus de place ici, allant jusqu'à détrôner le couple Cardin-Aiden, par moment. LOL... Oui, oui, j'adore ce mec... Vive l'Italie.

Une dernière chose, j'ai envie depuis peu d'écrire une fanfiction sur '' Black butler''. Et inutile de préciser que ce sera un boyxboy, du Yaoi, du man on man, à 100%. Alors vous pensez que ça intéressera ? 


Ah, autre chose, récemment j'ai croisé une personne qui en lisant Cardin l'a prononcé Cardin. Pour ceux qui ne le savent pas, son prénom se prononce '' Cardine'' le ''dine '' comme dans '' anodine''. Compris?








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