Chapitre 12
Je commençais par avoir peur de ce qui pouvait arriver. Deux jours que je n'étais pas rentrée à la maison. Mon père devait m'attendre très en colère. Au cours des cinq minutes de marches, je m'étais préparée mentalement à tous les coups que je pouvais recevoir. Et heureusement, je savais que peu importe ce qui arriverait, je n'allais plus rien tenter qui puisse me mener à la morgue.
Ouvrant la porte de la maison, je glisse furtivement ma tête à la recherche d'un quelconque bruit. J'entends des voix venir de la cuisine et je reconnais immédiatement celle de Maryne. Je souffle soulagée car savoir qu'elle était là, signifiait que mon père n'oserait pas me frapper.
J'avais une forte envie de courir me cacher dans ma chambre. Mais je n'ignorais pas que si je ne me montrais pas à eux maintenant, ma punition serait bien plus sévère quand je serai seul avec mon bourreau. Je me dirige à contrecœur vers la cuisine et mon père remarque aussitôt ma présence.
- Sale traînée, commence-t-il. Je pensais que tu t'étais fait bouffer par des chiens... ou mieux, recevrais un appel des flics me signifiant qu'on avait retrouvé ton corps. Qu'est ce que tu fous ici ? demande-t-il nonchalamment.
Le ton de sa voix me surprend car je pensais qu'il aurait hurlé à mon encontre. Il devait être de bonne humeur je parie. Il n'a même pas daigné se lever de sa chaise et avancer vers moi.
- Papa !!! Gronde Maryne. Aiden, ne l'écoute pas. Il a bien trop bu ce soir.
- On fête quelque chose ? demande-je alors que je vois la table joliment dressée.
- Ah ça. Cardin vient dîner ce soir. Je vais devoir mettre un autre couvert pour toi. Va te laver et prendre une douche. Il sera bientôt là.
Ne répliquant pas, je monte dans ma chambre accomplir ses exigences. J'allais le revoir. Et cela, bien plus tôt que je ne le pensais. Comment allais-je réagir en sa présence ? J'étais en train de porter un tee-shirt quand j'entends sonner à la porte. Je me précipite vite fait et descends rapidement les marches, manquant peu de me vautrer à terre quand j'en rate une.
Il était assis aux côtés de ma sœur, entrain de discuter sport avec mon père. Celui-ci était un grand fan de basket et appréciait plus Cardin parce qu'il partageait cette passion. Mais bon, il l'aurait aimé de toutes les façons vu qu'ils avaient dès le départ la même passion... sa fille Maryne. Mon père était dingue d'elle et n'a jamais cachée qu'elle était de loin sa préférée. En même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir. Je le comprenais. Que pouvait valoir une fille légitime face à une née d'une infidélité ? Il n'y avait pas matière à comparaison.
Ma sœur est la première à m'apercevoir et à s'adresser à moi, rompant ainsi la discussion des hommes.
- On t'attendait pour se mettre à table.
Mon père me regarde visiblement agacé, mais sans plus. Alors que Cardin, dès qu'il pose les yeux sur moi, les détournent aussitôt.
Il se lève et je prends conscience de combien il m'avait déjà manqué, alors que lui et moi avions passé toute la matinée ensemble. Il était vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon en jean noir, qui le rendait incroyablement sexy. J'étais totalement captivée par ses mèches blondes.
Je n'écoutais pas ce qu'ils se disaient. Occupée à farfouiller dans les spécialités japonaises que comprenait mon plat. Je n'étais pas d'humeur à m'amuser à ce dîner, encore plus vu que le sujet principal était leur mariage. Cela me faisait mal de le savoir à côté de moi et pourtant, appartenir à quelqu'une d'autre. Je sais que je devrais me résoudre et le laisser s'en aller. Mais je n'y arrivais pas. Tout comme je n'arrivais pas à mettre les mots sur ce que je ressentais exactement pour lui.
- Aiden, tu m'écoutes ?
Perdue dans mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte que ma sœur s'adressait à moi, avant sa troisième tentative.
- Pas vraiment, murmuré-je contriste.
Une horrible envie de lui planter ma fourchette dans les yeux verts que mon père lui avait faits don, venait de naître.
- Je disais à Cardin que tu avais un talent incroyable pour la musique et que, ce serait cool que tu joues à notre mariage. Qu'est ce que t'en penses ?
Sa question manque peu de me faire m'étouffer avec ma salive.
- Moi ?, toussoté-je, prenant une gorgée de cidre. Je n'en suis pas capable.
- Bien sûr que tu l'aies.
Puis elle se tourne vers Cardin et ajoute : « il est formidable, je te dis. Le mariage n'en sera que plus grandiose. Alors qu'est ce que t'en penses ? »
J'étais sur le point de glisser une nouvelle excuse quand mon père m'interrompt.
- Il le fera. N'est-ce pas Aiden ? me pince-t-il la main sous la table, à l'abri des regards.
- Oui, finis-je par accepter sur le coup
- J'ai hâte, s'excite ma sœur. Puis elle pivote vers son fiancé − qui j'étais sure− n'était pas ravie de la tournure des événements.
- Bébé, tu as de la sauce sur ta bouche.
Arrête ça.
Tu n'as pas le droit.
Enlève tes mains.
Ne la laisse pas te toucher.
J'aurais souhaité être aveugle quand je l'ai vue se pencher et embrasser son futur mari. Oui... son futur mari. Je sentais mes yeux s'imbibés et tout mon appétit m'avait quittée. Je ne voulais qu'une chose, trouver un coin tranquille où pleurer ma tristesse.
Quand il détache enfin ses lèvres des siennes, il la dévisage longuement, me dévoilant par ce geste l'amour intense qu'il lui portait. Mais quand il se tourne vers moi et dérive ces pupilles noisette dans les miennes inondées de tristesse, je le vois les baisser aussitôt... peut être à cause de la culpabilité. Je n'avais plus âme à interpréter ces actions car je venais enfin d'expliquer, les nœuds dans mon ventre quand il apparaissait et la détresse quand il n'était pas à mes cotés. Comment ai-je pu être assez bête pour ne pas me rendre compte que j'étais déjà folle de lui? Cela devait être l'amour avec un grand... « A ».
- Tu vas bien Aiden ? Tu m'as l'air tout pâle, me demande Maryne.
- Oui... Je crois. J'ai un peu mal au ventre, balancé-je les yeux vers le bas. Comme si on m'avait prise sur le fait, entrain de voler une chose qui ne m'appartenait pas.
- Heureusement qu'on a un médecin à table, rigole-t-elle.
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Le reste de la soirée, je ne la passe pas avec eux, privilégiant le confort de ma chambre. Mes draps ne suffisants plus, j'ai préféré passer par la salle de bain et monter sur le toit, regarder silencieuse le ciel étoilé. Je n'arrêtais pas de penser à lui. Et plus je le faisais et plus je me détestais. Si j'avais su que j'en arriverais à là, jamais n'aurais-je accepté le suivre dans ce parc.
Il était évident qu'il ne me portait pas dans son cœur. Il n'y avait qu'à voir le baiser qu'il avait donné à ma sœur. Mais un instant, j'avais pensé qu'il ressentait quelque chose pour moi. Quand nous étions dans cette chambre, j'étais sure −non même certaine− que mes sentiments étaient partagés. Avais-je tout imaginé ? Gagnant un certain degré d'espoir, je me lève et me précipite en bas à nouveau. Je voulais des réponses. Il ne m'avait jamais dit qu'il ne m'aimait pas.
Je tombe sur ma sœur qui m'annonce qu'il est parti il y'a plus d'une heure déjà. Ne perdant pas plus de temps, je quitte la maison en passant par le toit et en utilisant des talents d'acrobates que je venais de me découvrir.
Quelques éraflures sur le bras dû à mon accrochage avec le tuyau d'évacuation, je cours vers sa maison sans m'arrêter une seule seconde. Il ne vivait qu'à une rue de chez moi. Alors jusqu'à ce que je n'arrive chez lui, mon cerveau n'a pas eu le temps de créer des doutes et de se perdre dans des questionnements inutiles.
Même quand la lumière était éteinte dans sa maison, je n'ai pas perdu espoir pour autant, décidant en dernier recours, de me rabattre sur l'arbre à côté de sa fenêtre. Cognant à sa vitre, il déplace le rideau un instant. Et dès qu'il s'aperçoit que c'est moi, il ouvre lentement la fenêtre.
- Aiden ? Qu'est ce que tu fais ici ?
- On doit parler, dis-je en sautant sur son balcon.
- Va-t-en !, m'ordonne t-il, frottant ces yeux endormis.
N'écoutant pas ces recommandations, je me faufile à l'intérieur. Je suis un moment distraite par ces cheveux en pagaille qui lui donnaient un air cool et plus sexy que d'habitude... et son torse nu,hmmm, couvert d'un fin tatouage, découvrait un V magnifique se perdant dans le pantalon de son pyjama.
- Tu as des explications à me donner, stipulé-je en me sortant enfin de ma contemplation.
- Quoi ? Et tu n'aurais pas pu attendre demain pour m'en parler ?, baille-t-il contrarié dans le noir. J'ai très sommeil Aiden.
- Non. Cela ne pouvait pas attendre. Ce sera rapide.
Il jure et va s'asseoir sur son lit.
- Vas-y. Et fais vite.
- Je voudrais savoir, commencé-je. Je voudrais savoir si tu me détestes.
- Non !!! me répond-il surpris par ma question. Jamais, je ne pourrais te détester.
- Alors est-ce que tu m'aimes ? Et avant que tu n'ailles du côté de petite sœur, je m'exprime en tant que femme ici. Est-ce que tu aimes la femme que je suis ?
- Aiden. De quoi est-ce que tu parles ?
- Tu m'as très bien compris, le coupé-je.
J'étais à présente une boule de nerfs. Je voulais savoir. Je devais savoir.
- Je ne t'aime pas.... Enfin... pas comme tu le penses.
Je sens la vie me quitter quand il m'annonce cela du tac au tac. Qu'avais-je espéré ? Sans comprendre, une larme coule sur ma joue et je la nettoie aussitôt de ma main tremblante.
- Ok! réponds-je en bloquant les hésitations de ma voix. Je... Je vais m'en aller.
Il faut croire que je m'étais bercée d'illusions. Pensais-je être dans un film ? Comment pouvait-on me préférer à ma sœur ? Maryne −elle− elle était parfaite. Elle avait toujours eu ce qu'elle voulait. Elle...
- Menteur, murmuré-je faiblement.
- Qu'est ce que t'as dit ?
- Je te traite de ce que tu es, virevolté-je dans sa direction. Un sale menteur... J'étais là... Et je sais que je ne suis pas bête. Je sais que ces baisers avaient eu un grand sens aussi bien pour toi que pour moi.
Je secouais ma tête dans tous les sens pour appuyer la véracité de mes propos. Le flot de mes pensées me dépassait et comme un volcan en éruption, je ne pouvais plus les contenir.
- J'ai vu combien tu as adoré m'embrasser. Tu as admis aimé ce baiser. J'ai entendu tes gémissements. Perçu combien tu me désirais. J'étais là Cardin, et je connaissais la vérité. Qu'est ce qui te fait peur ? Le fait que je sois mineure ou ton engagement envers Maryne ?
- Taies-toi Aiden, m'avertit-il, se levant brusquement du matelas.
- Ose dire le contraire Cardin. Ose dire que tu n'as pas aimé ?, l'indexé-je.
- Mais taies-toi, crie-t-il en avançant vers moi et en me plaquant violemment contre la fenêtre.
Je le savais à présent. J'en étais sure. Jamais ne l'avais-je vu si en colère ? Si remué. Il était évident qu'il a essayé de renier ce qu'il ressentait. Je n'allais pas le laisser faire. Alors je me suis penchée et fait la seule chose à laquelle il ne s'était pas attendu. Je l'ai embrassé et il s'est éloigné de moi choqué. Il reste ainsi un long moment et je commence par me sentir inconfortable, me questionnant si j'avais fait une bêtise de trop.
Mais quand il s'approche à nouveau et écrase ses lèvres parfaites sur les miennes, je réalise qu'il était totalement tombé dans mes filets.
**Salut ! Sorry. Je ne voudrais pas casser l'ambiance mais les scènes qui vont suivre comportent des contenus sexuels. Les lire seront donc à vos risques et périls. Je vous préviens dors et déjà que je ne suis pas une poète. Alors la subtilité, je ne connais pas. N'oubliez pas de lire l'AN à la fin du chapitre. Enjoy.**
Sa bouche se mouvait avec une férocité que je ne la connaissais pas. Sa main sur ma taille, il me colle contre lui et je m'égare dans l'odeur de son torse, laissant échapper un grognement agressif qui me fait perdre instantanément la raison. Sa main glisse sous mon tee-shirt et en moins d'une seconde, il le rabat sur ma tête, révélant mes horribles cicatrices.
Je sais que beaucoup de gens dans ma situation aurait honte de se présenter ainsi face à une personne. Mais je n'avais pas honte de mon corps. Enfin si, mais pas jusqu'au point de paniquer qu'on le voit. Je savais que c'était mon corps. Il n'était pas parfait aux yeux de tous, mais j'étais sure qu'il l'était pour Cardin car je sentais son érection se frotter contre mon ventre.
Une pointe de remord noue ma gorge mais reste futile face à mon désir de possession. Je sais que mes raisons à cet instant n'étaient pas honorables. Si l'on m'avait un jour dit que je ferai l'amour avec un homme que je venais à peine de rencontrer, je ne l'aurai jamais cru. Mais là, je m'en fichais royalement. J'étais prête à tout pour le lier à moi. Quitte à le faire chanter avec... s'il décidait de me quitter.
Je sais que je suis folle.
Prête à replacer mes lèvres sur les siennes, il bloque mon élan de sa main. Celle-ci tremblait. Je voyais le doute opacifier ses yeux mais je ne voulais pas le laisser m'abandonner à nouveau. Je ne pourrais pas le supporter.
- Il n'y a rien de mal dans ce que nous faisons Cardin, le rassuré-je. Et si tu as si peur que ça, on n'en parlera à personne. Cela restera entre toi et moi. Alors ne me rejette pas, s'il te plait.
Je prends sa main entre les miennes et l'embrasse tendrement. Je me fichais de sonner désespérée. J'avais peur de ce qui pouvait arriver. Il m'avait déjà prouvé qu'en une fraction de seconde, tout pouvait changer dans son esprit. Mais je ne voulais absolument pas le laisser partir. Et là, le Cardin que je connaissais, refait surface et me prend dans ses bras, pour me jeter telle une masse inerte sur le matelas moelleux.
Il s'affale sur moi et me murmure avant de m'embrasser dans le cou
- Tu finiras par me tuer un de ces quatre.
Je souris à sa remarque, mais laisse place à des gémissements quand son souffle caresse une partie à laquelle, j'étais particulièrement sensible. Laissant échapper un sifflement saccadé qui le fait sourire à son tour. Il continue ce qu'il avait débuté, descendant bien plus bas.
J'avais si peu de poitrine que je n'avais pas besoin de sous-vêtements. Alors pouvait-il s'épargner l'effort de dégrafer un soutien gorge. Ses gestes étaient à la fois anarchiques car impatients... mais travaillés. Ses mains douces qui glissaient sur mon corps, brûlaient chaque centimètre des zones qu'il touchait.
Je ne voulais pas être la seule à recevoir du plaisir par contre. Alors je porte ma main vers son érection que je frotte d'une manière désordonnée. Sa respiration se bloque alors qu'un long grognement s'échappe de ces lèvres. J'étais fière de savoir que j'étais capable de lui donner un tel plaisir, même si je ne savais pas exactement comment j'y étais parvenue. Je recommence de plus belle et il abandonne ces baisers dans mon cou pour accepter pleinement mes caresses.
- Tu aimes ça ? lui demandé-je sachant déjà la réponse. Je n'étais pas une experte du sexe. Mais mon esprit concentré plus sur son bien-être que mes sensations, bloquait ma timidité -Si jamais il y'en avait. Je n'avais subséquemment pas honte d'agir ou de parler pendant l'acte.
Ces lèvres reviennent frôler les miennes et il libère un « énormément » désespéré.
- Mais tu vas devoir t'arrêter là, me somme-t-il en dégageant ma main et en la plaquant au dessus de ma tête.
- Je n'en ai pas fini avec toi.
Il m'embrasse à nouveau et trace avec sa bouche, une voie délicieusement brûlante, de mon front couvert de sueurs vers ma poitrine frissonnante... léchant mes seins de sa langue parfaite et mordillant mes tétons dorénavant sensibles. Il longe plus bas, atterrissant sur mon ventre qu'il arrose d'un millier de baisers. Embrassant chacune de mes cicatrices au passage, avant de mettre sa main à la ceinture de mon pantalon. Les battements de mon cœur résonnaient sans cesse dans ma tête, épousant ma respiration rapidement incontrôlable.
Précautionneux, Il lève la tête vers moi, comme attendant une permission de ma part avant d'aller plus loin. Mon sourire le rassure et il baisse prestement mon jean, laissant mes jambes fines, glacées par le soudain contact avec l'air. Cela ne dure pas longtemps par contre, quand je sens son doigt jouer avec mes lèvres, puis infiltrer dans mon antre de plaisir. Je gémis fort, retenant les draps avec mes mains alors que mon corps se cambrait sur le côté.
Son doigt faisait des vas et viens, et je sentais mes muscles se contracter à chacune de ses entrées.
- Tu aimes ? me demande-t-il comme pour me faire payer ma question un peu plus tôt.
- Oui... Oui... gémis-je, je n'avais pas la force de mentir. Et il sourie avant de m'embrasser à nouveau.
Je sens un deuxième doigt tenter d'envahir ma grotte et avant qu'elle ne puisse franchir l'accès j'émets un cri acéré. Il me regarde étonné avant de comprendre ce qui arrivait.
- Tu es vierge ? me demande-t-il
- Oui...Pas vraiment.. Non
- Pourquoi est-ce que je ne te crois pas? Il fallait me le dire bien plus tôt, commence-t-il en essayant de retirer sa main. Je le retiens aussitôt, le bloquant dans sa tentative.
On était déjà allez bien loin. Ne comprend-il pas qu'au point où on était, j'étais prête à m'offrir à lui ?
- Ne fais pas ça, lui prié-je.
- Aiden. Je ne peux pas.
- S'il te plait.
- Tu le regretteras.
- je ne regretterai rien. Je ne suis pas vierge, mens-je. Juste que ça fait presque deux ans, alors, j'ai un peu mal.
-Tu es sure ? fronce-t-il les sourcils, pas très convaincu.Tu comprends que tu ne pourras plus revenir en arrière.
- J'en suis sure Cardin. A moins que tu ne veuilles pas de moi, bien sûr.
- Tu veux rire ? Jamais n'avais-je autant désiré quelqu'un auparavant.
Décidant donc de prendre les devants, dans le dessein de dissiper tout doute, je me place sur mes coudes et l'attrape par sa nuque, pour l'attirer dans un ultime baiser efficacement édulcoré. Il fallait que je le persuade de continuer. Il était calme, simple, mais comprenait tout l'amour et la certitude que je voulais lui transmettre
Il me fixe indécis, avant de m'embrasser affectueusement, pendant une minute qui semble durée une éternité :
- Je vais devoir changer de tactique dans ce cas.
Ne saisissant pas où il voulait en venir, je le vois descendre son visage entre mes jambes. Et bien avant que je ne procède au sens aguichant qui habite ces mots , je sens sidérée, une décharge dévorante déchirer mes entrailles.
- Ô Cardin! C'était quoi ça?, demandé-je, resserrant mes jambes dans un réflexe involontaire.
L'auteur de ce carnage m'en empêche malheureusement et fixe de sa main gauche, mon bassin décollé du lit. Il ne m'avait pas répondu. Il se contentait juste de poursuivre son oeuvre, me donnant une envie désespérée de fuir et de rester au même endroit malgré moi.
Il presse sa langue glissante, un peu plus fortement sur mon clitoris. Et mon corps devient en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, une boule démesurée de tension. Je ne pouvais plus rien supporter.
- Arrête, le supplié-je brisée.
Il ne m'obéit pas et continue ce qu'il faisait déjà si bien. Sauf que cette-fois, il suçait avidement mon petit bouton.
Je n'en pouvais vraiment plus. Ces mouvements s'accéléraient et ma bouche devenait une pompe à murmures incompréhensibles. Un mélange insaisissable de gémissements et de son prénom.
Bougeant en synchronisation avec ces doigts, il émanait dans mon ventre, ce nœud caractéristique pendant mes longues séances de masturbation qui me signifiait que j'allais bientôt jouir. Et avant que je n'aie pu faire autre chose, un dernier coup de sa langue experte et mon être explose en un millier de vibrations insoutenables. Beaucoup plus fort... Bien plus intense que ceux auxquels j'étais habituée. Mon corps reste paralysé un moment, incapable de faire le moindre mouvement, alors que mes secousses continuaient sans interruptions évidentes.
Dans mon état second, j'entends Cardin se lever pour enlever ce qu'il avait pour vêtements, et mettre surement un préservatif car il revient nu à mes côtés. Il m'embrasse tendrement:
- Ça va ?
- Oui, confie-je à peine audible.
- Tu es prête ?, demande-t-il les yeux dans l'expectative.
- Je crois que oui.
Et il arque un sourcil pas très content de ma réponse.
- Je suis ''sure'' que oui, corrigé-je.
- Je préfère cela, affirme-t-il en se plaçant entre mes jambes. De toute façon, je ne peux plus m'arrêter.
Puis il m'embrasse doucement alors que je sens son membre à mon entrée.
- J'y vais, dit-il en le positionnant de sa main.
Je sens le contact froid du latex sur ma peau, prêt à entamer son incursion fatale. A ce moment, mon organisme tout entier était comme visité d'une lente décharge électrique...terrifiante...galvanisante... nageant dans chacune de mes cellules, et ne demandant qu'à m'assassiner devant l'attente angoissante. Il m'en soustraie doucement, tandis qu'il me pénètre lentement, alors qu'à l'opposé ma respiration c'était instantanément... bloquée. Laissant échapper un : « Aïe » pénible...le stoppant dans sa course.
Je savais que ce serait douloureux mais je ne pensais pas que ce serait à ce point. C'était comparable à des piqûres de centaines d'échardes dans l'estomac.
- Détends-toi, chuchote-t-il tendrement dans mon oreille. Tien bon, c'est un mauvais moment à passer, m'encourage-t-il.
Une pluie de baisers s'abat sur mon cou, mon nez, sur la moindre parcelle de mon visage, m'aidant visiblement à mieux me porter. Quand je suis assez calme, je lui donne l'autorisation de reprendre. Et il poursuit ce qu'il avait engagé, en un coup de rein cette-fois. Ce qui m'a valu un petit cri déchirant et des larmes aux yeux.
Mon réflexe primaire se réveillant, j'essayais de m'extirper de cette affligeante menace. mais Cardin me retient et m'empêche d'en faire à ma guise.
- Je suis désolé, s'arrête-t-il. Je n'en pouvais plus.
Je n'ajoute rien car je comprenais où il voulait en venir. C'était une étape compliquée, mais il fallait bien que je la traverse un jour ou l'autre. De plus il avait été si patient avec moi, ce soir.
- Je peux bouger à présent ?
- Oui, respiré-je.
Au départ ces mouvements étaient lents pour éviter de me faire plus mal. Mais petit à petit, ceux-ci s'accélèrent et je m'étonnais de me rendre compte que ma douleur s'écartait pour laisser place à du plaisir. Les deux commençaient par former un savant mélange qui amorçait en moi, des gémissements à chaque nouveau coup de rein, de joie et de douleur.
- Tu aimes ?
Je réponds en hochant la tête car je ne voulais pas par mégarde morde ma langue.
- Ce sera encore mieux chaque fois qu'on le fera, continue-t-il.
Etais-ce une promesse disant que cela ne s'arrêtera pas qu'aujourd'hui entre nous ? Je voulais tellement y croire. Il posait des baisers partout, sur chaque centimètre de peau que ces lèvres pouvaient atteindre. La chaleur quasi étouffante s'échappait de nos chairs pour enrober la chambre. Il faisait chaud...tellement chaud...si chaud, que je me croirais au bord d'un volcan en fusion. Quoique je n'y suis jamais allée auparavant.
La douleur était toujours présente. Faible certes. Mais présente. Et elle ne se subsidiait qu'à la seule pensée de rendre à Cardin le plaisir qu'il m'avait offert.
- J'ai presque fini, me fait-il savoir de sa voix vibrante quand il plonge ses iris dans mes yeux larmoyants. Puis il m'embrasse à nouveau, pour je ne sais quelle raison.
Accélérant la cadence, je sentais ses muscles se crisper. Il se redresse et passe la main entre mes jambes et me surprend en frottant mon clitoris répétitivement. Une vague enivrante s'empare rapidement de mon esprit, Et il lâche un long gémissement qui se perd dans le mien, avant de se rabattre sur moi de tout son poids, dans un gâchis pantelant.
Reprenant sa respiration, il ne bouge plus pendant un temps. Puis il sort de moi, et s'étale sur le côté. Il m'examine dans ce silence, le front couvert de sueurs, et j'en fait également de même. Je n'avais pas de mots pour définir ce qui venait de se passer.
- C'était incroyable. halète-t-il éreinté.
Il me gratifie d'un sourire et m'attire contre son torse.
- C'était incroyable, confesse-t-il cette fois, en embrassant mes cheveux.
Et avant qu'il ne puisse ajouter autre chose, je m'endors dans ses bras, épuisée comme jamais.
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AN : Salut ! Juste pour que vous sachez que ce livre comprendra de nombreuses scènes sexuelles. Et même si je n'aime pas prévenir à l'avance parce que j'ai l'impression que cela spoil un peu l'histoire, je vais tout de même le faire étant donné que c'est ma mission. Alors quand vous verrez *Contenu sexuel*, vous saurez désormais à quoi vous attendre. LOL. On n'oublie pas de voter si on aime. autre Lol.
AH! Vous ai-je déjà dit que j'aimais les commentaires? Un troisième LOL. Hehe
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