56 - Ephraim
J'aurais pu rester à les observer longtemps tous les deux. Lilianne était magnifique, ainsi perdue sous les caresses expertes de Patrocle. Ce dernier prenait son temps pour les dévorer. Je me levai lentement et me débarrassai de ma chemise. En quelques pas, je fus contre le dos de Lilianne. Mon bras se referma sur son ventre pour la maintenir à la merci de Patrocle, l'autre sur son menton pour redresser son visage vers le mien. J'enfonçai ma bouche dans la sienne et nos pouvoirs balayèrent la pièce.
— Patrocle, grondai-je quand il écarta sa bouche humide du sexe de Lilianne.
— Pas ce soir, je sais, murmura-t-il.
Je ne savais pas ce qu'il se passerait quand Lilianne se lierait à un deuxième d'entre nous. Je préférais être en terrain conquis quand ce serait le cas. Ma faiblesse de la veille était peut-être un peu osée. Même si personne ne m'en tenait compte, je ne voulais pas tenter le diable.
Tu veux le sucer à ton tour, Anam ? soufflai-je dans la tête de Lilianne.
Elle gémit bruyamment et ses mains se tendirent vers Patrocle. Ce dernier se remit à lécher notre Anamchara, avec des coups de langue lents et longs qui tiraient des frissons à chaque fois à Lilianne. Je massai ses seins, jouai avec ses tétons et enfonçai ma langue dans sa bouche jusqu'à ce qu'elle explose une nouvelle fois avec quelques sanglots. Tout son corps se mit à trembler et son pouvoir balaya la pièce, sans rien faire exploser cette fois-ci. Elle ne se liait pas à Patrocle, donc ça allait.
— Je ne vais pas tenir debout, haleta Lilianne coincée contre mon torse.
Patrocle se redressa et sourit. Je posai ma bouche contre l'oreille de Lilianne et elle se figea.
— Tu es sûre, Anam ? Tu n'as pas envie de prendre Patrocle dans ta bouche pendant que je m'occupe de toi ?
Tout son corps eut un frémissement qui réveilla mon sexe. Elle repoussa mes mains et je souris quand elle s'attaqua à la ceinture de Patrocle. Ce dernier la laissa faire et retint son souffle quand elle s'occupa de la fermeture éclair de son jean. Son sexe était tendu sous la matière du pantalon et un faux mouvement pouvait faire très mal.
— Allongez-vous sur le lit, ordonnai-je.
Patrocle termina de se débarrasser de son vêtement avant de reculer pour que l'arrière de ses genoux touche le matelas. Il retira son boxer à ce moment-là et Lilianne le dévisagea. Il avait quelques cicatrices sur le corps et aussi une balafre non loin de son aine. Un souvenir douloureux qu'il avait souhaité ne pas faire disparaître.
Pour se rappeler toute sa vie les épreuves qu'il avait vécues et qui l'avaient rendu plus fort. Lilianne ne fit aucun commentaire dessus, elle se contenta de s'approcher au fur et à mesure que Patrocle reculait sur le lit. Il s'allongea de tout son long et alla même jusqu'à s'étirer. Son sexe en érection alla reposer sur son ventre. Je regardai Lilianne grimper sur le lit, directement sur les cuisses de Patrocle. Elle était complètement nue et je voyais son sexe brillé de là où j'étais. J'aimais la voir aussi confiante avec nous. Maîtresse de son corps et de son plaisir.
— Tu es magnifique, Anam, murmurai-je.
Mes doigts glissèrent sur ses fesses et Lilianne trembla. Les mains de Patrocle attrapèrent ses joues et il l'attira à elle pour l'embrasser. Le corps de Lilianne voulut se rapprocher de lui, mais je le maintins légèrement en hauteur ce qui le força à se pencher en avant. J'agrippai ses hanches et la fit redescendre un peu pour que son visage se trouve au-dessus du sexe de Patrocle. Ce dernier grogna quand les doigts fins de Lilianne s'emparèrent de lui.
Son grognement m'apprit qu'elle avait commencé à le lécher. Je retirai mon pantalon, puis mon boxer à la suite. Je partis à la recherche d'un préservatif et l'enfilai avec rapidité. Je grimpai à mon tour sur le lit et mes hanches se retrouvèrent à hauteur de celles de Lilianne. Je pouvais entendre toutes ses pensées. À quel point elle aimait le poids du sexe de Patrocle dans sa bouche ! À quel point elle se sentait proche de lui ainsi ! Je sentais cette vibration profonde au creux de son corps qui était le bourdonnement de son pouvoir. Il se rassasiait de nos interactions.
— Lili, haleta Patrocle.
Il semblait déjà à bout de souffle, prêt à rendre les armes. Je glissai mes doigts le long du cul de Lilianne qui frémit et gémit en même temps. Cela arracha un bruit à Patrocle qui retint difficilement le cri suivant.
Mes doigts glissèrent dans l'humidité du sexe de Lilianne. Déjà brûlante à cet endroit-là. Déjà prête pour me recevoir. J'aimais ça. J'alignai mon sexe contre le sien et la pénétrai d'un coup sec. Ce qui lui fit avaler le sexe de Patrocle jusqu'au maximum de sa capacité.
— Oh putain, cracha Patrocle.
Je reculai et Lilianne me suivit, mon sexe encore en elle. Je revins à la charge et elle s'empala de nouveau sur Patrocle. J'étais encore maître de mes mouvements quand Patrocle jouit et que Lilianne avala tout ce qu'il lui donnait. J'entendis un bruit de salive quand elle relâcha. J'agrippai ses cheveux et la forçai à se redresser sur ses genoux. Je la pressai contre mon torse et me mis à aller et venir en elle avec un peu moins de contrôle. Elle s'agrippa à mes bras et murmura mon nom.
Mon sexe était dur en elle. La fraicheur de la pièce se succédait à la chaleur de son sexe. À sa moiteur. Et putain, j'adorais cette sensation. Je ne pourrais jamais en avoir assez.
— Ah... ah.
Le cri de Lilianne résonna et je jouis juste après elle. Nous restâmes sans bouger pendant une seconde avant de voir que Patrocle nous observait. Ses yeux étaient noirs à lui aussi à présent. Ça le faisait rarement, mais le niveau de pouvoir dans la pièce devait sûrement attirer cette partie de là en lui. Son sexe était déjà à moitié dur de nouveau, mais il ne semblait rien attendre. Seulement regarder.
— Magnifique, murmurai-je.
Lilianne frémit quand je me retirai d'elle. Patrocle se redressa pour récupérer notre Anamchara repue. Je retirai le préservatif et allai à la salle de bain pour le jeter. Patrocle m'y suivit avec Lilianne dans les bras. Nous entrâmes tous dans la douche et l'eau coula bientôt sur nos corps. Je ricanai quand Patrocle ne put s'empêcher de recommencer à toucher Lilianne et qu'elle lui rendit son plaisir.
Ce cercle vertueux n'avait décidément aucune fin.
Le lendemain matin, alors que Lilianne et Patrocle dormaient encore dans mon lit, Orion me fit savoir qu'Edana voulait me parler. Après une douche rapide, un baiser sur la tempe de mon Anamchara bien calée sous le bras de Patrocle et Zeke enroulé dans son dos, j'accompagnai Orion dans une des salles privées du casino. Nous trouvâmes Edana avec quelques membres de son Céracle, mais pas Ophelia ni Raulo.
Je saluai les hommes présents d'un mouvement de tête. Orion leur indiqua la sortie pour nous laisser tranquilles avec Edana. Ils savaient que je ne la blesserais pas. Elle était une alliée, et presque une amie parfois. Quand je me laissais aller à penser qu'elle nous comprenait et que c'était sûrement la seule à pouvoir le faire.
Elle m'indiqua la petite terrasse privée à notre disposition et nous allâmes nous y installer. Quelques viennoiseries et un café nous y attendaient.
— Tes casinos sont toujours dotés d'excellents services, Ephraim. Jamais je ne suis déçue.
Je lui fis un signe de tête respectueux et elle sourit. Son visage s'en trouva adouci.
— Que me vaut cette visite de si bon matin ? soufflai-je.
J'attendis qu'elle s'assoie pour en faire de même à côté d'elle, avec la petite table entre nous. Nous avions une vue sur la piscine qui était encore déserte. Les quelques palmiers s'agitaient sous le léger vent du lever de soleil.
— Tu sens le pouvoir, Ephraim, remarqua Edana. Ça déborde de toi comme jamais je n'ai pu le sentir sur aucun autre Primordial.
— Notre Céracle n'en est pas à son maximum, remarquai-je. Alors, tu n'as pas fini de sentir nos pouvoirs à tous déborder.
— Que les autres Clans ne comprennent pas l'importance de ce que vous faites me rend folle.
— Ne te fatigue pas trop, la rassurai-je. Une fois qu'ils comprendront l'erreur qu'ils ont faite, ils s'en mordront les doigts.
— Toujours des doux mots, Faucheur, sourit Edana.
— Toujours.
— Comment va Lilianne ? Est-elle fatiguée suite à votre lien ?
— Je dirais qu'elle est plutôt en forme, admis-je.
Nous ne nous étions pas simplement arrêtés après la douche à vrai dire. Patrocle avait été cependant très prudent pour ne rien déclencher entre eux. Il n'y avait eu que des doigts et des bouches pour l'instant. En ce qui me concernait, j'avais eu plus. Évidemment. Était-ce un détail dont je voulais parler avec Edana ? Pas spécialement.
— Zeus n'a pas aimé que tu annonces ton accusation devant tout le monde. Je pense qu'il croyait que tu n'en serais pas capable.
— C'est mal me connaître.
— Il n'a pas gagné de points avec les autres Clans. Hormis avec cette idiote d'Hera, se corrigea-t-elle immédiatement.
— Sais-tu à quoi je dois m'attendre si Lilianne se lie avec les autres membres de notre Céracle ?
Edana haussa ses épaules.
— As-tu testé ton pouvoir ?
— Pas encore.
— Tu pouvais tuer combien de personnes en même temps ? Avant de te lier à Lilianne.
— Tant que je les touchais, je pouvais en tuer plusieurs, soufflai-je, prudent dans les informations que je livrais.
— D'après moi, tu devrais pouvoir les tuer sans les toucher à présent. Les Faucheurs qui étaient dans de vrais Céracles pouvaient se repaître des âmes comme ils le souhaitaient. Ils n'avaient pas de limite physique. Ni le toucher, ni la vue, ni la connaissance du nom.
Intéressant. J'avais lu énormément de vieux ouvrages chez Edana sur ma lignée. On nous avait appelés Croque-mitaine dans certains temps. L'ombre qui venait dévorer. Nous avions été le Fléau pour d'autres.
— As-tu trouvé de quoi est capable Lilianne ? Avec tous ses talents autour d'elle, je suppose qu'elle est bien plus forte que vous tous réunie.
Je haussai mes épaules.
— Je ne saurais trop expliquer exactement son don, soufflai-je. Je n'en ai vu que l'aspect offensif. Destructeur.
— L'aspect Jacobsen, tu veux dire, traduisit-elle avec un léger haussement de sourcil.
— Si tu veux. Même si je préférerais éviter de prononcer l'autre clan dont elle faisait partie avant nous.
— Tu attends de voir ce que l'autre clan lui a donné ?
— Ses parents restaient des Primordiaux très puissants, remarquai-je.
— Quel est son don offensif ?
— Du peu que j'en ai vu, elle semble pouvoir faire exploser n'importe quoi.
Edana se figea et m'observa pendant quelques secondes en silence.
— N'importe quoi ? souffla-t-elle.
— Du béton armé à un corps de chair.
Elle déglutit.
— J'ai... peut-être lu des choses là-dessus. Il faudrait que je fouille dans mes archives.
— J'aimerais bien oui. Zeus semble avoir quelques informations de son côté, mais je pense qu'il mentait en prêchant le faux pour savoir le vrai. Je souhaite que ça reste entre nous.
— Je ne ferais rien qui mettrait en danger la nouvelle Anamchara de notre peuple, Faucheur.
Je hochai la tête.
— Arrivez-vous à discuter par la pensée ?
— Je n'ai même pas besoin d'y réfléchir parfois, admis-je. Cet aspect-là est très puissant. Mais je ne sais pas encore sa limite. Si jamais nous étions blessés, nous pourrions ressentir la souffrance de l'autre n'est-ce pas ?
— C'est tout l'intérêt d'un Céracle, Ephraim. Avant, ceux qui étaient liés à l'Anamchara, au centre du Céracle, mourraient avant elle ou lui. Plutôt se sacrifier soit que son Anamchara.
— Ça fonctionnait presque à l'inverse des Céracles actuels n'est-ce pas ? L'Anamchara était protégé, alors que le Catalyseur est utilisé.
Edana soupira, mais hocha la tête.
— Je n'ai fait qu'essayer, Ephraim. Reproduire n'est pas créer. Essayer n'est pas réussir.
— Tu as fait de ton mieux pour que notre peuple survive, Edana. N'en doute jamais.
— J'espère seulement qu'elle ne sera pas la seule, Faucheur. Je l'espère vraiment.
— Et même si c'était le cas, elle sera bien protégée, murmurai-je. Alors, ne t'en fais pas.
— Vous portez un lourd fardeau pour la suite de vos vies, soupira Edana. J'espère que vous êtes tous prêts. Y compris les garçons.
— Viktor et Hunter sont en bonne santé, heureux et prêts à vivre tout ce qu'ils ont à vivre, grognai-je.
— Tu les as bien protégés. À croire que c'était toi le centre, minauda Edana.
Je ne pus retenir un sourire.
— Ades a bien choisi, ajouta-t-elle.
— Était-ce comme ça avant ? murmurai-je. Les Céracles géraient-ils les Clans ?
— Pourquoi crois-tu qu'on a voulu les recréer de nouveau ? rétorqua Edana.
Je hochai la tête. Voilà pourquoi Ades voulait me remettre à la tête du Clan. Les vrais Céracles avaient toujours été la beauté de notre peuple. Ils avaient été le gage de protection et de puissance que chaque Clan possédait. Nous vivions dans le mensonge depuis si longtemps. La vérité nous était-elle vraiment acquise ?
Nous allions devoir le découvrir ensemble.
**
Aaaah Ephraim et Patrocle. Quel duo n'est-ce pas ? 😎🌶️🌶️🥵
Quelques explications sur les Ceracles et les Anamcharas. Si vous aviez des questions pour Edana à propos de ces deux notions, qu'est ce que ce serait ? 😎
La bise 😘
Taki et Ada'
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