36 - Ephraim
Je regardai ma montre pour la quatrième fois en moins de vingt secondes. Ils n'étaient toujours pas là. Avais-je tenté quelque chose de trop ? Orion avait-il refusé de s'exécuter ? S'il allait contre mes ordres, après tout ce que Lilianne nous avait dit, je ne donnais pas cher de sa peau. J'allais moi-même m'en occuper s'il continuait à faire n'importe quoi. Nous ne pouvions plus repousser la réalité de notre situation.
Patrocle se figea à ma droite, le regard derrière moi. Je pivotai et mon souffle se bloqua dans ma gorge. Orion était droit comme i, mais il présentait extrêmement bien à côté de Lilianne.
Lilianne.
Je lissai ma cravate par habitude et sentis mes épaules se redresser. Sa robe était magnifique. Un choix de Madeleine à n'en pas douter. Elle savait ce qui me plaisait depuis toutes ces années et bon sang, son choix était parfait pour ce soir. Je déglutis quand Lilianne fit un pas de plus et que la fente de la robe révéla presque le haut de sa cuisse.
— Putain, souffla Patrocle.
Je le vis se réajuster discrètement et grognai.
— Tiens-toi, sifflai-je.
Il ricana et se frotta la nuque. Je posai de nouveau mon regard sur Lilianne. Elle était magnifique dans cette robe. Son corps était fin, peut-être trop ? Je n'avais pas souvenir que petite, elle ait eu une morphologie si fine. Elle avait toujours eu quelques rondeurs et j'avais hâte qu'elle puisse les retrouver. Hors de la rue, elle n'aurait plus à mourir de faim ou à se demander quel serait son prochain repas.
— Elle est magnifique, murmura Patrocle.
Même au milieu d'une foule assez compacte du casino en cette soirée, j'arrivais à entendre ces quelques mots. Patrocle, Orion et moi n'avions pas été chastes. Loin de là. Mais j'étais très conscient qu'aucun d'entre nous n'était allé voir ailleurs depuis le retour de Lilianne. Mon corps se posa sur le haut de son buste et je réussis à croiser enfin ses beaux yeux.
Elle avait le regard un peu écarquillé et je la sentais nerveuse au bras d'Orion. Était-ce à cause de l'homme qui l'accompagnait ? Était-ce à cause de la foule ?
J'entendis un léger murmure se répandre. Il y avait beaucoup de personnes du Clan. Les deux baleines que nous étions censés accueillir ce soir faisaient elle aussi partie de notre Clan. Alors, forcément, j'avais joué la carte du déballage publique.
Parce qu'Ades avait tort. Si nous gardions ça caché, nous nous ferions tailler en pièce. Si nous nous montrions, certaines nous jalouseraient, mais personne ne nous toucherait.
Car nous étions uniques à présent.
Bien sûr, je serais encore plus à l'aise une fois tous liés à Lilianne. Je savais que notre seule faiblesse à l'heure actuelle pourrait être utilisée contre nous.
Et c'était de ne pas être lié.
Une partie de moi aurait voulu ne pas réfléchir à tout ça. Cette partie qui se réveillait quand je regardais Lilianne. Quand je la regardais vraiment. Dans tous ses défauts et ses qualités.
Quand je respirais son odeur.
Quand je me pressai contre elle, coincés entre les draps de mon lit.
Elle dut sentir mes pensées pour elle, car son regard me trouva même au milieu de la foule. Tout le monde s'écarta sur le passage d'Orion, même ceux qui avaient les yeux rivés sur sa cavalière.
— Vous êtes en retard, remarquai-je.
Madeleine grimaça derrière Orion et Lilianne. Je fis un geste de la main et elle s'échappa pour la suite. Elle gérait beaucoup de choses en coulisse, pas besoin de la retenir plus longtemps.
— Désolé, marmonna Orion, toujours mal à l'aise.
Il poussa Lilianne à faire les quelques pas restants pour m'atteindre et me tendit sa main. Lilianne le regarda très brièvement, mais je lus la tristesse en elle. Celle de ne pas pouvoir atteindre Orion. Ce dernier s'écarta et se faufila dans la foule pour aller nous surveiller depuis son donjon. Je lui en avais déjà demandé beaucoup.
La peau chaude et douce de Lilianne frôla la mienne et tout mon corps se réchauffa avec sa présence. Elle dormirait encore ce soir dans mon lit. C'était décidé.
— Lilianne, dis-je, un très léger sourire dans la voix.
Elle m'observa avant de se laisser faire sous ma prise. Son bras se glissa au creux du mien et nos flancs se frôlèrent.
— Lili, tu es magnifique, souffla Patrocle.
Il frôla son oreille du bout des doigts et elle rougit instantanément. Personne ne loupa ce geste. Personne ne manqua notre proximité.
Personne ne pouvait mentir sur la façon dont nos pouvoirs se réveillaient, s'enroulait les uns aux autres.
Lilianne releva son visage vers le mien et se figea. Mes yeux ne devaient plus être de la bonne couleur. Ils devaient être noirs, un puits sans fin.
Les abysses de l'enfer.
Le vide total.
La mort qui attendait sagement.
— Faucheur, souffla-t-elle.
Ça remua quelque chose en moi. Elle devait le dire pour m'insulter ou pour me confirmer que je lui faisais peur, mais elle saluait juste la partie de moi qui voulait d'elle.
Qui voulait la dévorer.
Qui voulait la faire sienne pour ne plus jamais la voir partir.
Pour ne plus jamais avoir ce doute : qu'elle soit bien vivante, en sécurité, heureuse et satisfaite.
Mon bras s'enroula dans son dos et mes doigts s'étalèrent directement sur sa peau et non sur sa robe. Tellement dévoilé et encore tant à découvrir.
Je me penchai. Si ma bouche s'avança vers la sienne et que Lilianne retint son souffle, ma course termina contre la courbure de son oreille.
— Anam, murmurai-je.
La main de Lilianne se serra sur mon bras et je sentis son corps trembler. Un son rauque sortit de sa bouche. Patrocle était déjà très bien placé pour cacher cette réaction viscérale et animale. Mes lèvres glissèrent vers son cou et un nouveau son s'échappa de sa bouche.
J'embrassai le tendon de son cou, y laissai même une légère morsure avant de me redresser, mon nez contre le sien, nos corps soudés des hanches à l'épaule.
— Arrêtez ça ou je vais commencer à être embarrassant, siffla Patrocle.
— Personne ne te touche, ordonnai-je. Tu ne laisses personne s'approcher de toi ou te parler sans l'un de nous à tes côtés. C'est clair ?
Elle cligna des yeux et ses joues rougirent un peu plus.
— Lilianne ? insistai-je, mon bras serré autour d'elle.
— Compris, haleta-t-elle.
Je hochai la tête. Patrocle remit une de ses mèches de cheveux en place et elle poussa un soupir tremblant. Je ne relâchai pas ma prise et la guidai vers l'entrée du casino. Quelques minutes plus tard, deux groupes de sécurité nous rejoignirent et nous accueillîmes nos deux invités stars. Orion était descendu, car c'était lui parlait le plus. Il était connu ici pour avoir plus de bagou que moi, ou du moins plus de patience.
Lilianne resta pressée contre moi comme je le souhaitais et cela réussit à me détendre un peu. Les personnes du Clan qui posait des questions avaient droit à tout le discours sur le fait que Lilianne était notre pièce manquante dans notre Céracle. Je voulais que le bruit coure. Je voulais que les Primordiaux commencent à trembler dans leur coin, même ceux de mon propre Clan. Car vous pouviez vous faire attaque de n'importe quel côté. Même du vôtre.
Quand les baleines s'échappèrent vers leur espace privatisé, ou vers les tables de jeu, il resta foule dans le centre puisque les deux hommes d'affaires avaient invité pléthore de monde.
Lilianne me suivait en silence et observait toutes les tables de jeu. Elle regardait aussi les machines à sous. Bref, tout ce qui évoluait ici était une surprise à ses yeux. Sûrement même une découverte. Je pourrais passer des heures à lui expliquer toutes les règles de chaque jeu, mais je savais déjà que Viktor allait se faire un plaisir de lui apprendre tout ce qu'il fallait.
— Qu'est-ce que c'est ? souffla Lilianne.
Elle m'avait tiré vers la table du black jack. Le croupier me vit et pencha sa tête pour me saluer, concentré sur ce qu'il faisait. J'appréciais ce membre de mon personnel. Il était depuis longtemps et c'était celui qui m'avait fait remarquer très tôt la facilité de Viktor à compter les cartes.
— C'est du Black Jack, lui expliqua Patrocle.
— Les joueurs jouent les uns contre les autres ? questionna Lilianne, curieuse.
— Non. Chaque joueur de la table joue contre le croupier qui représente le casino, expliquai-je. Quand le joueur a reçu ses deux cartes, il continue de tirer pour se rapprocher de la valeur vingt et un, mais surtout sans la dépasser.
— Chaque carte a une valeur ?
Je hochai la tête.
— L'As est égal à onze ou un point, c'est au choix. Le roi, la dame et le valet ont une valeur de dix points. Le reste de cartes équivaut à son chiffre. Le but du joueur est de battre le croupier. Il doit obtenir un point supérieur à celui du croupier, mais sans dépasser vingt et un.
— Ça a l'air compliqué, remarqua Lilianne.
Je haussai mes épaules.
— Demande à Viktor si c'est compliqué.
— Qu'est-ce qu'il a fait ? minauda-t-elle.
Elle connaissait assez Vik pour savoir qu'il avait fait le malin et elle en était fière. Maudite...
— Il compte les cartes, soupira Patrocle.
— Il veut venir travailler pour toi, c'est ça ?
Je hochai la tête.
— Et toi, tu sais ce que tu veux faire plus tard ?
Lilianne haussa ses épaules.
— Jusqu'à il y a quelques semaines, je croyais que je serrais encore dans la rue. Alors, je n'y ai pas pensé.
Je pris son menton entre mes doigts et me penchai jusqu'à ce que nos visages soient proches l'un de l'autre.
— Tu n'as plus à t'inquiéter maintenant. Tu es jeune. Tu as encore le temps de réfléchir à tout ça. Alors, penses-y. A ce que tu veux faire plus tard. Et si tu veux venir travailler pour moi, il faudra que tu sois parfaite.
— Comme Viktor ? releva Lilianne, moqueuse, mais à bout de souffle.
— Comme Vik, acquiesçai-je.
— J'ai du chemin.
— Tu es endurante, chuchota Patrocle avec un sourire malin.
Je levai les yeux au ciel et Lilianne maugréa un juron. Je ne relevai pas. Au bout de quelques heures, quand Lilianne commença à grimacer dans ses sandales plates, je décidai de le ramener à la maison. Orion était encore là pour une bonne partie de la nuit. Je pouvais donc rentrer avec Lilianne. Tout s'était bien passé et j'étais content du comportement de la jeune femme. Elle avait navigué un peu avec Patrocle entre les machines à sous et si j'avais bien compris, elle en avait même essayé une ou deux.
Je m'installai à côté d'elle dans la voiture et Patrocle à l'avant avec mon chauffeur. Zeke se trouvait dans les banquettes à l'inverse du sens de la route.
Lilianne voulut lutter contre le sommeil, mais elle était plus épuisée que prévu. Je retins un sourire ou un commentaire quand sa tête glissa sur mon épaule et que sa respiration se fit plus calme.
Zeke pencha la tête pour ouvrir sa gueule, mais je posai un doigt sur ma bouche. Il ricana et se glissa par terre. Sans vraiment la gigoter, il se lova contre les jambes de Lilianne et posa sa tête sur ses cuisses.
Arrivé à bon port, j'ouvris la portière et réussis à glisser Lilianne contre mon torse pour l'embarquer à l'intérieur de la maison.
— Tu gères ? me demanda Patrocle.
Je hochai la tête. Il m'ouvrit la porte et je filai vers mes quartiers. Les garçons semblaient déjà dormir. Il était deux heures du matin, ils avaient plutôt intérêt. Heureusement que demain Lilianne n'avait de cours. Le samedi, Hunter en profitait pour bien bosser à la salle. Je ne voulais pas qu'il perde le rythme.
Arrivé dans ma chambre, je déposai Lilianne sur mon lit. Elle grogna et marmonna quelque chose. Je secouai la tête et trouvai la fermeture éclair de sa robe sur son flanc. Je tirai dessus et découvris son tatouage du clan Matras. Mes doigts frôlèrent ses côtes nues et un sentiment de jalousie mélangé à de la colère prit le dessus. Mon pouvoir rampa sur ma peau et dut grignoter celle de Lilianne, car elle s'éveilla. Elle cligna des yeux avant de se figer.
— Ephraim ? murmura-t-elle.
— T'ont-ils forcé ? soufflai-je d'une voix rauque.
Elle posa une main sur son bustier pour se redresser sans qu'il tombe. Ma main resta à moitié étalée sur son flanc, peau contre peau. Les détails du tatouage étaient époustouflants. Dans une autre dimension, j'aurais pu apprécier le magnifique travail.
— Non, répondit Lilianne.
Elle posa sa main sur mon épaule pour ne pas glisser sur le côté. Mon regard était rivé à son tatouage.
— C'était... juste avant que... C'était juste avant.
Je me redressai et allai chercher un t-shirt à moi dans un de mes tiroirs. Je tentai de reprendre contenance, mais la jalousie était encore plus forte maintenant que je savais qu'on ne l'avait pas forcé. C'était idiot, vraiment.
Je lui passai le t-shirt et elle glissa ses bras dedans. Elle glapit quand je la poussai à se rallonger. Elle retint son souffle quand mes mains glissèrent sous le t-shirt et que j'agrippai sa robe pour la lui retirer entièrement. Mes doigts frôlèrent sa culotte au passage, mais je n'y touchais pas. Je l'aperçus rapidement avant de baisser le t-shirt assez long pour couvrir le haut de ses cuisses. Elle rougit tout en me regardant faire. Je terminai mon travail et passai ses chevilles pour déposer la robe sur la chaise de mon bureau. Je défis ma cravate et la jetai par-dessus. Ma chemise suivit, ainsi que mon pantalon. Je contournai le lit pour atteindre ma salle de bain et retirai mon caleçon pour passer le bas de pyjama que j'avais décidé de porter quand Lilianne était dans mon lit.
Quand je revins, elle était assise au milieu, les draps chiffonnés sur ses cuisses nues. Elle bailla à s'en décrocher la mâchoire et je lui fis signe de s'installer.
— Tu es fâché, remarqua-t-elle, toujours assise.
Elle repoussa le drap et s'approcha du bord où j'étais. Elle se mise à genoux et tendit sa main vers mon cou, là où il y avait mon tatouage. Je ne bougeai pas et attendis de sentir ses doigts contre mon cou. Je ne pouvais pas lui montrer à quel point cela me remuait.
Partout. Dans tous les muscles de mon corps.
— Tu voudrais que je porte celui-ci ?
Ma main se referma brusquement sur son poignet, mais je ne l'écartais pas pour autant. Je me penchai, mon nez proche du sien, son souffle sur ma bouche.
— Tu aurais dû le porter lui, arguai-je. Pas le lion.
— Je ne savais pas, murmura-t-elle. Je ne savais pas que je pouvais venir.
Elle ferma ses yeux quand mes deux mains se refermèrent sur ses joues.
— Tu aurais dû savoir, Lilianne. Tu aurais dû savoir. Nous ne t'avons jamais jamais fait du mal.
— J'ai tué des gens, souffla-t-elle, ravagée par cette idée.
— Moi aussi, murmurai-je.
Elle cligna des yeux et son regard chercha une émotion dans le mien. De la culpabilité ? Je n'en éprouvais aucune.
— Et je continuerais à en tuer pour te protéger, chuchotai-je.
Mon pouce frôla sa lèvre inférieure. Quelques secondes nous échappèrent, plongées dans la contemplation de l'autre. Elle était encore jeune, je n'aurais pas dû laisser mes émotions prendre le dessus sur cette situation.
— Je hais l'idée qu'il ait pu t'avoir toutes ces années et nous non, murmurai-je. Tu comprends ça ?
Ses mains glissèrent de mes bras à mon torse et pendant un instant, je me surpris à vouloir craquer. J'aurais pu craquer.
J'aurais pu l'allonger sur ce lit.
J'aurais pu appeler nos désirs mutuels pour m'approprier son corps une bonne fois pour toutes.
Ne plus avoir ce doute.
La faire mienne.
Mon Anamchara.
Sans limites. Avec tout le pouvoir que nous voulions à disposition.
Mais elle avait vécu trop d'évènements contre sa volonté.
— Pitié... pitié, murmura la voix rauque de Lilianne. Ne recule pas maintenant. Ça me briserait.
Je plongeai sur sa bouche. Mes lèvres s'emparèrent des siennes. Pour la première fois de ma vie, j'embrassai une femme comme si c'était la dernière fois que je le faisais.
J'embrassais cette femme pour la première fois.
Mon pouvoir rampa dans mon dos et s'enroula autour de nous. Il nous arracha un grognement à tous les deux.
La langue de Lilianne chercha la mienne et je m'engouffrai en elle. Ses bras s'enroulèrent autour de mon crâne, ses ongles rampèrent sur mon cuir chevelu. Ses doigts tirèrent, m'attirèrent.
Elle se dressa un peu plus et pressa ses seins contre mon torse. La seconde suivante, nous heurtions le matelas. Nos hanches se rencontrèrent, ainsi que nos bas-ventres et pendant un instant, j'eus envie de la prendre.
Là. Maintenant. Tout de suite.
Sans autre forme de mot, ou d'attente.
Elle bougea ses hanches contre les miennes pour chercher un frottement et je grognai quand mon sexe se retrouva pressé contre sa chaleur.
Je sentais qu'elle avait envie de ça autant que moi.
J'écartai ma bouche de la sienne avec un grognement et ma main se referma sur sa gorge pour la retenir de venir à la charge.
Son corps tremblait, ses seins pointaient sous mon t-shirt. Toute mon odeur se trouvait sur elle. Mon sexe était lourd entre nous. Le sien brûlant et moite.
Nos souffles balayaient la bouche humide de l'autre.
— Lilianne.
Son visage était habité par une envie insoutenable.
— Anam, soufflai-je.
Elle cligna des yeux et sembla reprendre un peu contenance. Sa main sur mon poignet. Je retirai ma main de sa gorge et repris ma respiration.
— Faucheur, murmura-t-elle en retour.
Mes yeux étaient noirs. Je le savais, je le sentais.
Elle appelait tout chez moi.
Tout. TOUT.
— Ne m'appelle pas comme ça, chuchotai-je.
— Pourquoi ?
— Parce que ça me rend faible.
Elle se figea et sembla presque triste.
— Tourne-toi, ordonnai-je.
Elle soupira et s'exécuta. Je me glissai sous les draps pour venir me presser contre elle. Elle ne dit rien quand elle sentit mon sexe dur contre son cul. Je la laissai poser sa tête sur mon bras et l'autre s'enroula autour de sa cage thoracique. Elle voulut gigoter, mais je l'arrêtai d'un grognement.
— Dors.
— Plus tu me donnes des ordres et moins j'ai envie de t'écouter.
Je grognai contre son cou et elle frémit. J'attendis qu'elle s'endorme pour faire de même.
Demain matin, je serais moins faible.
En attendant, je profitai d'avoir son corps contre le mien.
Et son goût sur mes lèvres.
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AHEUM.... 🤤🤤🤤🤤 Ah les deux là 🥵🥵
C'ÉTAIT GRATUIT 😂😂😂😂 mais vous pouvez nous remerciez quand même 😎😎😎
Bon début de semaine ❤️
Taki et Ada'
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