PDV JASON
Je me précipitai vers mon bungalow pour faire ma valise. Enfin, valise est un grand mot. Plutôt un sac à dos. Ou sacoche. Bref, je pris mon sac à dos et y fourra du nectar, de l'ambroisie et quelques vêtements. Je n'avais guère besoin de plus. Cinq minutes plus tard je me retrouvai avec les autres au sommet de la colline de la colonie, le reste des pensionnaires autour de nous. Annabeth s'entretenait avec Chiron, quelques mètres à l'écart, et leurs mines ne me disait rien qui aille. Le reste de mes amis était regroupé à côté de moi, abordant tous une armure au dessus de leur vestons et pantalons. Un vent froid et désagréable soufflait, me donnant de moins en moins envie de partir. De base, je n'avais aucune envie de m'en aller, surtout pour me faire découper par des monstres laids et malodorants. Mais en tant de demi-dieu, on a jamais trop le choix. Annabeth revint vers nous, le regard grave, sans dire un mot. 
- Heu, avec quel moyen de transport on part ? demanda Frank, quelque peu gêné par le soudain silence. 
- Surtout, où devons nous aller ? ajouta Hazel.
- Eh bien, la prophétie parle de l'Ouest, mais pas une ville en particulier, enfin, pas clairement, répondit Annabeth.
- Ta mère aurai pas pu juste nous dire où chercher ? dis-je.
Annabeth me fusilla du regard et je regrettai mes paroles, surtout quand Percy me jette un regard narquois. L'ensemble de la colonie gloussa. 

- Comme je disais, reprit elle, on doit aller vers l'ouest...

- On peut tenter le Camp Jupiter ? suggéra Piper. 

- Tu penses ? m'étonnai-je. 

Ma copine haussa des épaules, mais me jeta un regard entendu, l'air de dire : tiens toi au plan. Petit hic, nous n'avions aucun plan. 

- Elle a raison, conclus-je. On n'a pas vraiment d'autres choix. 

Nous étions donc en route pour le camp Jupiter. Cela faisait maintenant près de 45 minutes que nous étions dans la camionnette magique de la colonie (magique veut dire qu'elle va dix fois plus vite que les voitures ordinaire, les Hephaistos avaient un peu bricoler le moteur dernièrement ) et je peux dire que mes amis perdaient patience. Piper s'était littéralement endormie sur moi, Hazel et Frank discutait sur les potentielles personnes ou créatures qui détenaient les pouvoirs des dieux. Annabeth jouait avec son poignard et Percy mangeait une banane ( typique ), jetant néanmoins des regards inquiet à l'arme que sa copine jetait d'une main a l'autre. Rien de spécial quand on cherche de s'occuper quoi. 
- Nous arriverons dans un quelques minutes ! nous cria Argos depuis le siège de conducteur.

Piper se réveilla en sursaut, puis remarqua qu'elle m'étouffait. Elle se dégagea et dit : 

- Bon, nous avons déchiffrer quelques lignes.
- Mettons que marcher vers l'ouest parle d'aller au camp Jupiter, qui est le disparu ? demanda Hazel.
- Léo !! criâmes moi et Piper en même temps
- Je ne veut pas casser l'ambiance, fit Annabethen attrapant son poignard, mais cela fait des mois qu'il a disparu. Nous l'avons tous vu se sacrifier. Il se peut que ce soit lui, nous en avons pas la certitude.
Je savais que nous en étions pas certain, mais j'espère de tout cœur que ce soit Léo, le disparu. Je savais que Piper ne pourrait pas supporter qu'une autre personne soit « le disparu ». 
- Enfin, peut être que nous trouverons la suite de la prophétie au camp Jupiter, soupira Percy.

Je ne faisait qu'approuver sa parole. 

Argos nous interrompit en nous disant que nous étions arrivé. Nous descendîmes - Argos nous à jeter dehors- question de point de vue- et nous allâmes à la rencontre de Reyna, qui était arrivée en courant vers nous, criant et gesticulant.

- Salut Reyna, heureuse de te revoir. Ça fait si longtemps ! s'exclama Piper.
- Ouais salut salut, répondit Reyna, je ne veux pas être impolie, mais nous avons reçu une prophétie et nous espérions que vous aviez le début. 

Frank et Percy se regardèrent d'un air entendu.
- Oui, nous avons le début. Récite la fin s'il te plaît, demanda Annabeth.
- Qu'ils partent vers la ville de l'ange et de la mort. Grâce à leurs dons ils rétabliront le sort. 

Tous restèrent muet. Après quelques minutes de silence, Piper brisa le silence : 

- Les sept demis dieux se retrouveront
Les pouvoirs divins ils sauveront
Vers l'ouest ils devront marcher
Le disparu se fera trouver
Qu'ils partent vers la ville de l'ange et de la mort
Grâce à leurs dons ils rétabliront le sort.

- Très bien. Nous avons des choses à nous dire, dit Reyna d'un ton grave.

PDV ANNABETH

Reyna nous emmena au pas de course dans une petite salle du sénat, vide à l'heure qu'il était, et nous invita à nous assoir autour de la grande table placée là. Ses chiens, Aurum et Argentum, s'installèrent de part et d'autre de son siège, grognant à qui s'approchait de leur maitresse. Nous nous assîmes à notre tour, non sans nous jeter des regards inquiets. 

- On est d'accord que les sept... six, demi-dieux c'est vous ? demanda Reyna.

- Oui, répondîmes tous en chœur.

- Nous devons déchiffrer cette prophétie et plus vite que ça, s'énerva Percy, nous n'avons plus que 10 jours.

L'assemblée acquiesça, d'accord avec lui. Reyna pris un bloc note et un crayon et commença à écrire.

- Les sept demis dieux c'est vous, mais qu'est ce cette histoire de pouvoirs divins ? demanda-t-elle.
Hazel fit un petit débriefing et Reyna hocha la tête, l'air de comprendre. Néanmoins, ses sourcils se froncèrent légèrement que la fille de Pluton résuma le rêve d'Annabeth. Quand notre amie eut finit, la prêtresse ne semblait plus du tout à l'aise. 
- C'est vrai, ma mère ne m'a plus parler depuis plus de deux mois.
- Et elle ne te parlera plus si on n'arrive pas à récupérer leurs pouvoirs. De chaque dieu et déesse. 

Jason paru énervé, stressé. Piper lui murmura quelque chose à l'oreille et il fit oui avec la tête. Reyna répit :
- Marcher vers l'ouest...
- Nous estimons que c'est ce que nous venons de faire, de Long Island à San Francisco, lui expliquai-je.
- Ok. Le disparu... je présume que c'est Léo.
Personne ne répondit. La prêtresse continua :
- Partez vers la ville de l'ange et la mort...

Aucun ne dis un commentaire. Je vis que Piper semblait se creuser la tête mais que les garçons étaient moins confiants. A ma connaissance, aucune ville ne portait un surnom pareil. Plutôt logique. Jamais le maire ne se permettait à dire '' Et voici notre célèbre cité, la ville de l'ange et de la mort ''. Cela ferrai fuir trop de touristes. Personne ne proposa quelque chose. Tous réfléchir à nos questions sans réponses. 

Après quelques minutes, Percy s'écria :
- J'ai une théorie. Los Angeles, ça vous parle ?  Angeles pour ange, et la mort, c'est parce que l'entrée des Enfers est là bas. Vous en pensez quoi ? 

Mais oui ! Pourquoi n'y avais pas pensé plus tôt ? Surtout que cette ville n'avait rien pour déplaire aux touristes. 
- Ça me semble plausible, reconnu Reyna, mais qu'est ce que nous allons exactement faire la bas ?
- Eh bien, répondis-je, je présume que c'est là que « les méchants » détiennent les pouvoirs des dieux. Il faut aller là bas pour les vaincre. Et pour ça, nous devons utiliser nos dons.

Tous hochèrent la tête. Percy à côté de moi fondait sur sa chaise. Hazel et Frank réfléchissaient. Jason et Piper se faisait la conversation regard. Enfin, Hazel se décida à parler :

- Donc, nous devons aller à Los Angeles. Mais comment ?
Tout à coup, comme si on lui avait donné un top départ, un soldat entra en courant, tout essoufflé.
- Reyna, s'écria-t-il, veuillez m'excuser. Mais nous avons un problème. Un bateau volant du nom de « Argo lI » vient d'atterrir au milieu de la colline des temples.

La fille de Bellone écarquilla les yeux et se leva d'un bond, provoquant les grognements de ses chiens. Nous bondîmes sur nos pieds à notre tour, suivant notre amie à l'extérieur. Sur la route, nous croisâmes plusieurs Romains, qui nous jetèrent des regards étonnés. Nous traversâmes le petit Tibre en courant, devancées des deux chiens en métal.  Arrivés à la colline des temples et dépassés la foule qui s'était réunie là, nous pûmes effectivement voir que le bateau volant se trouvait devant nous. Je dus faire beaucoup d'efforts pour ne pas ouvrir grand la bouche. Effort que Percy ne fournit pas et se décrocha la mâchoire, les yeux sortant de ses orbites. D'un côté, l'arrivée de l'Argo était pratique, cela nous donnait un moyen de transport rapide, mais sans Léo, je doute que nous puissions faire grand chose de lui.

- Par les dieux... souffla Reyna.

- Excusez moi ? demanda Piper d'un air triomphant, voici notre moyen de transport.

Des bruits de la foule se firent entendre. On avait du mal à distinguer les protestations des jurons. Mais je pouvais comprendre les Romains : après tout ce qu'avait fait ce bateau à leur ville, ils avaient toutes les raisons de le détester. 

- Comment...? commença Frank.

- Très simple, répondit Piper, avant de partir, les frères et sœurs de Léo qui restaient m'ont donné ce petit gadget qui sert à appeler l'Argo vers le signal. C'est une sorte de balise.

WoW, j'étais bouché bée. Comment les enfants d'Hephaistos avaient pu tout réparer sans Léo ? Je me jurai de leur offrir des milliers de cadeaux une fois rentrée pour nous avoir dépanné comme ça. 

- Ce n'est pas tout, ajouta la fille d'Aphrodite devant la foule, ils l'ont aussi rénové et l'ont reconstruit de manière à ce que nous puissions l'utiliser sans Léo.

Sa voix se brisa et elle baissa les yeux. Je pris la parole pour casser cette ambiance cassée :

- Sans vouloir presser personne, je propose que nous partions dès maintenant !

Ils acquiescèrent et nous rassemblâmes nos affaires. Nous saluâmes vite les Romains, qui semblèrent soulagés de voir le bateau partir de leurs temples, avant de grimper illico sur l'Argo II. Je fus la dernière à monter. Nous allumâmes les moteurs et commençâmes lentement à monter dans les airs. 

 Avant que le Camp disparut derrière les nuages, nous agitâmes les mains en nous penchant vers le bas. Mais nos amis furent rapidement hors de vue, et nous nous retrouvâmes vite au dessus des nuages, très bas dans le ciel en cette saison. Le vent nous propulsa dans la bonne direction, et tout semblait bien partit. Direction Los Angeles !