Chapitre 11
Le réveil sonna et je me levai pour aller l'éteindre. C'était la première fois que j'utilisais cette méthode et je la trouvai brutale mais très efficace. Quand j'habitais à la maison royale de Hiro, c'était ma gouvernante qui me réveillait et ce n'était pas forcément plus agréable.
Ce jour-là, ce fut mon premier jour d'école et je devais mettre mon uniforme pour y aller. Rapidement, je retirai ma robe de nuit, mis un haut plutôt serré que l'on appelait chemise à manches courtes blanche et le gilet indigo. Ensuite, j'enfilai mon long bas appelé jupe bleu foncé et mes chaussettes blanches. Pour finir, je chaussai mes sandales noires brillantes, nouai une sorte de ruban rouge au niveau de ma chemise et sortie de ma chambre.
Cette nuit-là, je n'avais pas rêvé de Numéro 101, donc au moins j'évitais que ce mystérieux personnage ne me répète j'allais mourir cette année-là, ce qui me préoccupait déjà assez.
J'étais la première dans la salle à manger, du moins la première à être encore présente. Je pus faire cette observation à cause de la casserole fumante remplie avec de la soupe miso présente sur la table. Sur le couvercle du récipient, il y avait un mot qui disait :
« Je suis partie plus tôt. Prenez-en autant que vous voulez. Le matériel pour les bentos est dans la cuisine. À plus tard.
Aoi »
Je pris un bol dans l'armoire et me servit avec la louche qui était posée à côté du lourd récipient. Je goûtai la soupe fumante et trouvai que Aoi se débrouille plutôt bien en cuisine. Malgré que je ne l'avais jamais vue à proprement parler, j'avais déjà une très bonne opinion le concernant.
Une fois mon repas fini, je me dirigea vers la cuisine et constatai qu'une multitude d'aliments étaient sur le plan de travail. Pour mon bento, je choisis de mettre du riz, une omelette roulée, une recette que m'avait appris Torin, et des boulettes de légumes, qui se faisaient également dans mon monde. Une fois terminé, je regardai alors la pendule accrochée et vis qu'il ne restait que 50 minutes avant le début des cours.
Je remarquai alors que Tomoyo n'était même pas encore levé ! Vite, je montai les escaliers et fis effractions dans la chambre de mon amie, qui dormait profondément en marmonnant quelque chose ressemblant à "Je suis un papillon! Youpi". Je lui criai plusieurs fois de se lever mais rien n'y fit.
Alors, je vis une bouteille d'eau, pleine et posée sur le sol, et l'a prise. Malgré le danger que ça représentait, grâce à mes pouvoirs, je pris un peu du liquide et le dirigeai vers mon amie endormie. Dès qu'il fut au niveau de sa tête, Je lâcha l'eau, qui tomba brutalement sur le visage de Tomoyo, qui se réveilla aussitôt.
Elle fut d'abord contrariée par mes manières grossières, mais me remercia par la suite pour l'avoir sortit du sommeil.
« Allez, lui ordonnai-je. Habille toi et descends. Aoi nous a préparé un petit déjeuner ! » Et sur ces mots, je quittai la salle et tournai les talons retourner dans la cuisine.
Tomoyo et moi étions à présent sur le chemin de l'école, toutes deux dans nos uniformes bleus. Le chemin était simple : 4 minutes à pied et 5 minutes de bus. Mais le souci, c'était que le bus venait toutes les 20 minutes et si on le loupait, on devait marcher 10 minutes, ce qui pourrait nous causer du retard!
Après cela, nous devions entrer dans la Suisen Gakko, montées trois étages pour ce rendre à la salle de la secondef, classe que nous allions toutes les deux intégrés.
« Souviens toi Maya, m'expliqua Tomoyo, une fois que nous aperçûmes l'arrêt du bus. Si tu vois un grand véhicule jaune portant le nombre 204, prévient moi !
– Comme celui-là? demandai-je d'un air innocent, tout en pointant du doigt un grand véhicule jaune roulant sur la route près de nous.
– Merde ! C'est le notre ! Vite, dépêche toi »
Nous nous mîmes à courir en espérant rattraper le dénommée bus mais malgré tous nos efforts, il ne prit même pas la peine de s'arrêter et s'en alla vers d'autres contrés.
Essoufflées, mon amie et moi regardames tristement le bus partir et nous dépêchâmes de nous remettre en route.
« Il reste 7 minutes, m'annonça Tomoyo en regardant son téléphone, tu penses pouvoir y arriver ? » je hochai la tête d'approbation et nous accélérames le pas.
La longue rue qu'on traversait était plutôt calme malgré qu'elle soit remplie d'enseignes pour le petit déjeuner, de petits magasins, qui n'étaient pas encore ouverts, et d'habitations, faiblement éclairées par les lampes de chevet des lève-tôt. Les élèves et le personnel de l'école devaient sûrement traîner dans le coin avant et après les cours.
Bientôt, nous arrivâmes devant un bâtiment où j'avais dormi il y a deux jours. C'était la Suisen Gakko !
« Bravo! dit Tomoyo. Nous avons ré... » Elle n'eut pas le temps de finir que des cloches sonnèrent. C'était le début des cours ! Étant consciente que nous étions en retard, Tomoyo et moi nous remîmes à courir, arrachames la porte du bâtiment, enlevames rapidement nos chaussures pour mettre nos chaussons que nous prîmes de nos sacs, traversâmes comme des éclaires le couloir principale et montâmes en trombe les trois étages.
Tomoyo et moi nous retrouvâmes devant la salle 306, nous frappâmes à la porte et entrâmes.
Dans la pièce, il y avait 11 personnes : 9 adolescents et deux adultes. L'une des femmes aux cheveux châtain et avec une paire de lunettes en demi-lune nous accueillit.
« Nous sommes désolés pour notre retard, Madame ! m'excusai-je en se penchant vers l'avant. Nous avons...
– Hé ! Où sont passés les garçons ? me coupa Tomoyo, ne se sentant pas concerné par l'excuse que j'étais en train de donner.
– J'allais justement y venir, répliqua sèchement la dame. Maintenant, allez vous asseoir et que je ne vous entendent plus »
Les tables de cette classe étaient disposées en quatre îlots égaux. Mon amie nous mîmes à celle au fond à gauche, celle où n'y avait qu'une seule personne.
Tomoyo s'étaient trompées car il y avait bien un garçon en face de nous. Il était assez petit comparé à moi et avait des cheveux courts et bruns clairs. Mais ce que je remarquai le plus chez lui était ses larges yeux vairons, un bleu et un vert, avec de long cils et de grande pupille, semblable à ceux d'un animal. Dès qu'il vit Tomoyo, il sourit mais se retourna aussitôt. Bientôt, la femme qui les avait accueillis prit la parole. « Bienvenue chers élèves. Je m'appelle Mme. Kikomi et je serais votre professeur principale et de langues étrangères. Je pourrais également vous aider en cas de problème ou de conflit. En tout cas, je suis très heureuse de vous connaître et espère que nous nous entendrons bien. Je laisse maintenant la parole à ma collègue! »
La femme blonde aux yeux verts émeraude qui ne s'était pas encore exprimé se leva de sa chaise avec un grand sourire
« Oui ! Salut chères élèves, moi c'est Mme. Yomi et je serais comme Mme. Gango votre prof. principale. Je vous enseignerai quelques matières fondamentales. J'espère que nous passerons 3 fantastiques années ensemble. »
C'est alors que je me souviens de ma part du marché que j'avais conclu avec Torin : résoudre des mystères de l'écoles pour pouvoir espérer sauver mon peuple, même si je devais être condamné à mourir pour arrivée à mon but.
Je me rendis alors compte que je n'avais pas beaucoup de temps pour faire connaissance avec tout le monde, mais ça, c'était la partie qui m'attriste le moins.
Ce fut la voix de Mme. Yomi que me tira de mes pensés:
<< Donc, je propose qu'on fasse un tour de table. Quand ce sera à vous, vous vous lèverez et nous indiquerez votre nom et prénom. Demoiselle tout devant, commencez s'il vous plaît !>>
Une fille aux cheveux bruns bouclés et aux lunettes rondes se leva alors et dit d'un ton très ennuyé:
<< Moi c'est Imekawa Manami.
– Et vous à droite? demanda Mme. Yomi.>>
À côté, un fille à la peau mate et aux mèches aux couleurs de l'arc en ciel et aux mains joliment décoré d'une substance rose sauta de sa chaise et s'écria:
<< Salut ! Je m'appelle Noroji Nirai et je suis genre trop heureuse de vous rencontrer!
– Merci, poursuivit la professeure blonde, et en face? >>
La fille qu'elle avait appelé ne répondit pas tout de suite, car elle avait la tête posée sur la table et semblait presque dormir.
Elle avait de longs cheveux noirs et brillants, qui reflétaient la lumière sur les longueurs. Après quelque secondes de silence, elle leva enfin lourdement la tête et je put remarquer qu'on avait des traits assez similaires elle et moi.
Elle se tourna alors lentement vers Mme Yomi et demanda simplement:
<< Qui, moi ?
– Oui vous! fit notre professeure en commençant à s'énerver.
– D'accord, grogna-t-elle en se levant péniblement de sa chaise et en s'étirant. Tanashi Satara, c'est mon nom.
– Merci... et à côté ?
– Bonjour! s'exclama une fille métisse et aux multiples tresses. Pour ceux qui ne me connaissent pas, dit-elle en se retournant vers le garçon assis en face de moi, je suis Hakashite Doroha. »
C'est comme ça que j'ai fait la rencontre des 9 personnes qui allaient me servir de camarade pour une année entière.
Je fit par exemple la connaissance de Kirioka Kami, une fille blonde très pâle, de Nayato Kuruya, une élèves aux cheveux et yeux sombres, avec des pupille presque invisible, de Uchoha Ubi, une de mes nouvelles camarades avec une coupe mulet roses, avec un uniforme qui couvrait quasiment l'entièreté de son corps, et Kuruya Nayato, une fille aux cheveux courts et ondulés et aux yeux verts luisants derrière de fines lunettes. Le garçon assis devant moi était en fait également une fille et s'appelait Perasemasu Shino. Je fut très heureuse de faire connaissance avec elle, même si je m'étais imaginé "l'énervante petite sœur" différemment :
« Alors, dit Tomoyo, comment va ma très chère amie Natsuro ?
– Tomo! cria son ancienne collègue, les yeux ronds. Pour la 3624ème fois, ma sœur déteste son prénom et il faut l'appeler Natsu ! Franchement, parfois, j'ai vraiment l'impression que tu veuille mourir !
– C'est... c'est si grave que ça? demandai-je en hésitant un peu.
– Oh oui! me répondit Shino. La grande partie des profs le savent mais écrivent quand même prénom, ce qui peut vraiment l'amener à des crise de nerfs pas possible et ses camarades doivent faire très attention qu'elle ne coupent pas la tête aux enseignants qui se trompent!
– Ah oui! dis-je, à la fois surprise et apeurée.
– Et au fait, recommença Shino, vous avez fait quoi pendant les vacances? »
Les vacances ? À Mizuha, je n'en avais jamais pendant cette période, encore moins cette année. Il fallait inventer une histoire et vite !
« Pour ma part, commença Tomoyo, je suis restée au Aoyuri et j'ai un peu aidé les anciens colocataires à remballer leurs affaires et à les raccompagnés à la gare. Je me suis également occupée de Shishi et ai rendu visite à d'anciennes amies. Donc j'ai pas vraiment eu le temps de me reposer!
– Avec ma sœur, continua ma nouvelle amie, on a visité plusieurs temples religieux et lieux culturels. On a aussi goûté plein de trucs incroyablement bons. C'étaient très fun ! Et toi Mayazu?
– Et bien, bredouillai-je, c'est que... »
Mais je n'eus pas le temps de trouver une excuse ni d'essayer de changer de sujet que trois coups de cloches sonnèrent depuis une espèce de trous sur le côté de la classe, annonçant le début de la grande pause, qui dura 15 minutes.
Tomo et moi primes chacune nos bentos respectifs et s'apprêtèrent à descendre dans la cour quand Shino poussa un crie d'horreur:
« Qu'est ce qu'il se passe, meuf ? demanda Tomoyo. Attends, ne me dit pas que...
– Si ! J'ai oublié ma boîte à goûter sur la table de la cuisine ! C'est horrible ! Adieu monde cruel, je vais mourir ! Qu'est ce que j'ai méritée pour avoir une fin aussi tragique?
– Mais ce n'est pas grave! m'écrirai-je en essayant de la calmer. Je peux partager avec toi si tu veux. Je ne vais pas pouvoir tout manger, tu sais.
– Tu ferais vraiment ça pour moi? couina Shino en me prenant les mains, les yeux brillants.
– Si tu veux, je peux tout te donner, je n'ai pas si faim que ça, fit-je en déballant ma boîte à repas et en prenant délicatement une boulette de légume dans un mouchoir pour la donner à ma nouvelle amie.
– Oh merci! dit la fille aux cheveux courts, au bord des larmes.
– Eh! s'exclama Tomoyo en arrivant par derrière. C'est pas que je vous attend, mais peu quand même, donc ramenez vous, s'il vous plaît! »
Et à trois, nous nous en allâmes en direction de la cour, heureuse que le destin nous avait réunis.
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* La soupe miso est un bouillon avec du tofu, que l'on mange au petit-déjeuner
**Un bento est une boîte à repas traditionnelle avec du riz, des légumes et du poisson.
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