Activation
Daenide se tourna vers Alice et immédiatement son propre scanner afficha également des résultats. Meng de son côté, vit aussi son appareil montrer une détection d'énergie particulière. Daenide prit la parole :
« On est pas loin ! Une centaine de mètre, tout au plus ! Cherchez, et prévenez les autres quand votre signal se renforce ! »
Ils acquiescèrent et se remirent en mouvement dans la neige, épuisés mais profitant d'un regain d'énergie dû à cette découverte. Le vent continuait de fouetter leurs habits, mordant douloureusement la peau exposée au froid glacial des montagnes. Alors qu'ils cheminaient, le signal des détécteurs se renforçait, montrant qu'ils étaient toujours plus proches de l'entrée du temple, confirmant une ancienne présence Etchoki à présent disparue sur cette planète. Finalement, après plusieurs dizaines de minutes de progression lente dans la neige, à vérifier avec application chaque mètre carré, Meng arriva face à une paroi gelée d'où semblait provenir le plus d'énergie. Elle appela alors les deux archéologues, qui vinrent rapidement, voyant que leurs scanners également voyaient cet endroit comme le plus gros émetteur d'énergie.
Alice sortit alors un bâton métallique de son épais manteau, et appuya sur le manche. L'engin s'allongea alors, et une partie d'une vingtaine de centimètres vit sortir une lame, transformant le bâton en une hache, dont le tranchant semblait briller d'une leur orangée. Après avoir préparé son coup, elle frappa violemment la paroi, retirant un large morceau de glace et dégageant un épais nuage de vapeur blanche qui se dissipa presque immédiatement dans la tempête. Après plusieurs impacts répétés, la paroi laissa apparaître une pierre noire, qui semblait trop lisse pour être naturelle, du moins dans cette montagne à la roche jusqu'ici rugueuse et marquée. Daenide fit remarquer, enthousiaste :
« On touche au but ! »
Alice hocha la tête avant de se remettre à frapper violemment la glace, dégageant lentement mais sûrement ce qui semblait être une porte noire encastrée dans la roche. Finalement, après de longues minutes à patienter dans les bourrasques, la structure fut suffisamment dégagée. Elle semblait être une porte, non pas en roche comme il était apparu au départ, mais d'un métal à l'apparence proche de l'obsidienne, et d'une forme hexagonale bien trop régulière pour être naturelle malgré quelques défauts réguliers imputables aux milliers d'années dont datait la structure. Cependant, une fois la porte dégagée et malgré leur enthousiasme, ils ne savaient pas comment l'ouvrir. Aucun mécanisme ne semblait visible, et ils n'avaient qu'une faible envie de poser des explosifs dans une montagne et sur un précieux témoignage du passé. Alice chuchota, un sourire sur les lèvres :
« Elle est si belle... Presque préservée par le temps.»
Daenide hocha la tête et ajouta :
« Le froid a dû aider à la conserver »
Meng rétorqua alors, tremblante :
« C'est très joli mais ça vous dérangerait qu'on parle de tout ça à l'intérieur ? Dans trois minutes je suis morte de froid, et je plaisante pas là.»
Alice sursauta légèrement, se rendant compte que Meng n'avait que rarement été confrontée à des températures simplement fraiches, et que l'expérience devait être encore plus dure pour elles que pour eux.
« Désolée Meng ! J'essaie de régler ça ! »
Elle colla alors son scanner contre la paroi, tapota sur quelques touches avec difficulté à cause de ses gants, puis fit lentement glisser son bras sur tout le contour, d'une façon relativement comique. Quand elle eut fini, elle se recula et son scanner afficha une sorte d'anatomie de la porte, relativement sommaire, montrant les vides à l'intérieur et donc la position des circuits. Puis, après quelques dizaines de secondes d'examen, elle prit à nouveau sa hache et s'approcha d'un endroit particulier insérant la lame dans une fine nervure, presque invisible et que Meng n'aurait jamais remarquée au milieu des autres rayures. Après avoir inséré la lame, Alice poussa doucement, jusqu’à ce qu'un grincement se fasse entendre et qu'une plaque métallique ne tombe dans la neige à ses pieds, révélant les circuits qui se trouvaient derrière. Daenide s'approcha, la mine concentrée, mais sembla ne pas parvenir à trouver d'idée. Meng jeta un coup d'œil également, cependant cette technologie ne ressemblait absolument pas à ce dont elle avait l'habitude. Mis à part ce qui semblait être des câbles, elle n'avait aucune idée de l'utilité des différents modules devant ses yeux.
Alice ferma un instant les yeux avant de parler tout haut :
« Le module à droite tu dis ? Je ne vois rien...»
Meng fronça légèrement les sourcils, tandis que Alice frottait le module, révélant une petite diode qui émettait encore une lumière minuscule après toutes ces années.
« Mais il n'y a pas assez d'énergie pour alimenter ces circuits, comment tu veux que je fasse ça ? »
Daenide demanda alors, éclairant la lanterne de Meng :
« Alors, que préconise Kohad ?
- Elle a l'air de penser que le module de droite est notre moyen de réactiver le circuit. Comme il fonctionne encore, il faudrait lui donner une impulsion et la porte devrait s'ouvrir. Mais je ne sais pas comment faire ça...»
Meng dit alors :
« Il n'y a pas moyen d'utiliser le truc là, que vous avez volé sur Neva Kar ? »
Le visage de Alice s'illumina sous son masque tandis qu'elle sortait la source d'énergie de son sac :
« Je n'y pensais plus ! Merci Meng ! Maintenant il faut que je trouve comment relier tout ça.»
Elle prit sa hache et appliqua doucement la lame sur l'un des câbles, faisant bien attention à ne pas toucher les autres, le coupant suffisamment pour pouvoir le manipuler et sortir l'une de ses extrémités. Elle fit de même avec un autre, et les tint dans une main.
« Si j'ai tout bien fait, ces câbles sont ceux normalement liés au mécanisme de déclenchement de la porte, donc le bouton, le scan, ou quoi qui ait été utilisé ici. Je ne doit en principe avoir coupé aucun circuit important.»
Elle connecta alors doucement les câbles à la source d'énergie, peinant à cause des gants. La diode afficha soudainement bien plus de lumière, et d'autres s'allumèrent également, montrant que le circuit était à nouveau alimenté et ne fonctionnait plus sur les dernières miettes d'énergie qui lui restaient. Alice appuya alors sur l'un des modules, et le fit légèrement pivoter, et la porte s'ouvrit alors doucement, dans un grondement sourd, témoignant de la fatigue des mécanismes. La voie était désormais libre pour entrer dans le temple.
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