Comme des feuilles mortes



Ils s'en vont je ne sais où

Mendier quelques sous

Ces espèces de bohèmes

Qui ont l'âme en peine


Ils sont comme des feuilles mortes

Poussés par ce vent

Qui les rend agressifs et distants

Mais il ne peut les faire franchir leurs portes


Ils errent, tel des fantômes

Et des parents

Détournent le regard de leurs mômes

Pour ne pas qu'ils voient ces êtres remplis de tourments


La rue est cruelle

Et emporte les plus faibles d'entre eux

Ils sont ramassés à la pelle,

Ces pauvres malheureux


Ils sont comme des feuilles mortes

Craquelés de partout,

Au fond du trou

Ils paraissent comme amorphes


Certains sont comme ce saltimbanque

Ils ont abdiqué, leur destinée est faite

D'autres ont encore l'âme en fête

Et espèrent ouvrir un jour un compte en banque


Ils sont exclus de la société

Ne peut-on pas avoir de la piété,

Pour ces vagabonds

Qui tournent souvent en rond ?


Leurs seuls amis

Sont des chiens

Qui leur font oublier pendant un temps leurs soucis

Ces braves bêtes leur appartiennent


N'ont-ils pas perdu leur dignité

À implorer notre pitié ?

La plupart des hommes ne sont-ils pas cruels

À voir en eux des déchets à mettre à la poubelle ?


Ils sont comme des feuilles mortes

Ils savent qu'ils vont finir par être bouffés par des cloportes

Quand, après l'hiver,

Ils seront six pieds sous terre


Ils sont tellement en enfer

Qu'ils fument et boivent

Pour oublier leur galère

Quitte à se défoncer poumons et foie


Mais le printemps va arriver pour eux

Car la personne qui va tendre la main à ces miséreux,

À ces personnes sans toit,

C'est toi !




@rambomaxou59

Recueil : Recueil de poèmes

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