Souffle, siffle serpent sournois

Seul sur ce sable d'une dune sans sommet

Susurre ces sombres sonnets

Qui bercent ainsi ce silence qui se noie

Souffle, siffle serpent sacré

Sillonne ces vastes essaims de maux certains

En sont ses subtils desseins

Laisse s'inscrire ta présence assermentée

Souffle, siffle serpent sagace

Sous ce soleil qui s'assoupit, sombre sans cesse

Sieste sans sommeil, s'abaisse

Cet océan noirci en son sang qui se glace

Souffle, siffle serpent sincère

Sacrifice imposé, enfin soif assouvie

Poussières mortes de vies

Laisse susurrer ce mot sourd de sens : Cancer

@Adalrik

Recueil : L'enfant seul