Il y a des matins comme celui-là,

Quand le réveil sonne, comme un adieu

À Morphée qui nous prend dans ses bras

Pour voler là-haut, dans les cieux.

Quand le retour à la vie,

Nous attriste de si bonne heure

Et qu'en un instant, il a pris

Une vie qui semblait bien meilleure.

Quand la populace quémande des mots

Qu'on a oublié dans l'au-delà

Et qu'un simple salut devient un fardeau

Que longtemps, on portera.

Quand le regard se perd dans le néant,

Les pensées vers le passé d'une minute

Où même le silence scintillant,

partage le malheur de l'habitude.

Quand le sourire ne trouve pas sa place

Sur ce visage un peu vide

À qui le moindre rictus agace,

D'une émotion des plus insipides.

On s'en veut de s'être réveillé,

Quand on aurait pu s'abandonner

À l'uchronie de nos journées,

Nos désirs, et nos rêves éveillés.

@EngoRonnie

Recueil : Écrits mélancoliques