Comme j'aimerais tant vous écrire

Chère pensée de mes journées

Comme j'aimerais tant vous lire

Vieille compagne de nos années

Mais nous avons pris d'autres sentiers

En laissant derrière nous ce bien

Qui a chanté la mélodie de notre passé

Jusqu'à ce qu'il n'en reste rien

Bien que nous ne soyons plus

Dites si à moi vous pensez encore

Afin que j'invoque la petite pluie

Qui fera incliner nos corps

Souvent, je pense, je pense à vous écrire

Avec gaieté et courtoisie

Attendant de vous un modeste sourire

Qui révèle peu le vœu d'un épris

Écrire, effacer, écrire, effacer

Tel est le leitmotiv des remords

De mon cœur déjà tourmenté

Par votre souvenir carnivore

Une jarre pour toutes vos larmes

Comme votre pardon aux cieux

Qui a plu à votre charme

Bondant les rêves des piètres vieux

Vous vouliez tourner la page

Il aurait fallu qu'en entier vous la lisiez

Car il y avait à cette ligne, un mariage

Et une foule chantant : « Vive les mariés ! »

@EngoRonnie

Recueil : Rêveries