À toi mon ange,

À ta noirceur immaculée,

À tes ailes brûlées,

D'un de ces si beaux feux orange,

À toi, oiseau divin,

À toi, volatil mutilé,

Tombe, tombe dans le ravin,

La torture n'est pas terminée,

Tes deux, trois plumes persistantes,

Bientôt réduites en fumée,

Ne t'empêcheront pas d'être suppliant,

Mais tu seras bien vite censuré par tes pêchés.

D'ailleurs, tu ferais mieux de courir,

Ou ils vont te rattraper

Et tu ne peux même plus voler.

Ailleurs que dans ta tête tout peut te nuire.

Prends même garde à la nuit,

C'est une traîtresse, elle aussi.

Mon ange déchu,

Montre que tu es affaibli

Et seul du béton, ton visage sera connu.

Cours à t'en arracher les pieds

Et balance tes sacs d'espoirs en route,

Ils sont bien trop lourds à porter.

Petit oisillon maintenant,

Tes pêchés ont fait affaire avec le temps,

Ta seule chance est à présent dans le vent.

Celui qui frappera tes cheveux pendant que tu tomberas dans le royaume du néant.

@MadnessChoice