Chant onirique




Le poète divin dore ses mains de miel

Et prend la voie lactée comme Atlas prend le ciel.

Sa lumière s'endort, mais ses chimères volent

Dans la plus sombre nuit ; ainsi, l'oiseau s'envole.

Il voit des arbres verts, entend les monts chanter,

Puisqu'il faut tant rêver, faisons-les enchanter !


Il parle et on l'entend : « Ô ! doux fleuve onirique !

Puisses-tu me cueillir en ton sein si lyrique.

Puissé-je m'abreuver de ton âme stellaire !

Je sèmerai la mer et récolterai l'air,

Car tu es bien pour moi, l'étoile que j'attends. »

Le poète s'assoit, et il prend tout son temps.




@UmiPage

Recueil : Maux d'or

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