Poème 21 - Chasse à courre

Complètement essoufflé,
Ma dignité ébranlée,
Je continue à courir malgré tout
Je sens mon cœur qui bat dans mon cou

Alors que l'herbe semble à peine me frôler les sabots,
Je cours et je me jette à l'eau,
Les gouttes giclent tout autour de moi
Mais malgré le choc j'entends encore les chiens qui aboient

Ma respiration est rauque et perd son rythme,
Oh je pensais que ce n'était qu'un mythe
Je pensais que cela n'arrivait qu'aux autres tout ça
Mais je m'étais trompé dès le début, je tremble d'effroi

Alors que j'utilise les dernières forces qu'il me reste,
Les bipèdes de la rive me font des gestes
Ils semblaient vouloir m'attirer
Mais ils n'étaient pas mal intentionnés comme ceux qui me poursuivaient

L'odeur immonde des canidés me parvient
Je sais qu'ils sont tous près, ces chiens
Prêts à tout pour avoir leur récompense
On dirait que je suis le seul qui se dépense

Puis, tout à coup, une main m'empoigne violemment
La tête sous l'eau, j'essaie de remonter
Mais même en me débattant
Je perds mes forces, mon corps commence à se relâcher

L'ombre m'emporte
L'eau s'engouffre dans mes naseaux, ma gorge, mon corps
Je ne tiens plus, ce sont les chasseurs qui me portent
Par mes bois qui leur serviront de joli décor

Je souffre, mes poumons sont en agonie
Je suis en agonie.

Oh néants cruels de la mort,
Si seulement j'avais quelques instants encore,
Pour pouvoir dire au revoir à mes petits
Ma famille, mes amis.

Oh, humains sans cœur,
Vous qui ne tuez que par plaisir,
Je vous déteste au plus profond de mon cœur.



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