30. Le glaive de lumière
Je me mord les lèvres. Je remonte.
- Ividewi, arrête ! Hurle Moserchi, qui a sa personnalité de tueuse.
Elle lâche un petit rire méprisant.
- Tu es arrivée bien bas... toi aussi, supplie-moi de ne pas tous les achever.
- Jamais. Pour mon honneur, jamais. Je vais t'annihiler, te rendre poussière, et jamais, au grand jamais je ne supplierais ton nom !
- Vas-tu vraiment réussir ?
Je la regarde.
- Je te tuerais. Mille fois si il le faut.
Je fonce sur elle. Je lui prend le poignet. Je ne la lâcherais pas. Sa peau est horriblement froide.
...
Comment vais-je faire pour la tuer ? Suis-je capable de faire comme elle, quand elle a blessé Pologne ? Sûrement. Mais comment ? Comment ?
- Alors ? Tu ne sais plus quoi faire ? Je ne vais pas t'aider.
- Non, non...
Moserchi nous regarde d'en bas. Il me semble qu'il y a une lueur d'espoir dans ses yeux. On dirait qu'elle a une idée. Elle fouille dans ses poches. Un poignard.
- (t/p), attrape !
Elle me le lance. Je l'attrape au vol. Je le tiens fermement dans ma main, et il me semble que la chaleur s'y accumule, s'y accumule... Ividewi écarquille les yeux. Elle transpire, et je vois une lumière jaunâtre contre les reliefs de sa peau pâle. Je regarde le poignard. Il brille. Il est lumineux. Ce sera toujours ainsi que j'éliminerais mes ennemis ? Avec une lame en plein cœur ? Un haut-le-cœur me saisit. Je pense à Union Européenne. Non, il faut que je me reprenne. Je dois la tuer, je dois le faire. Pour eux tous.
- Merci, Moserchi. Tu mon petit Deus ex machina préféré.
- Hein ?
- Rien, je t'expliquerais... plus tard.
À la simple mention d'un futur proche, elle me sourit.
Je ferme les yeux, je serre mon cœur, et je lance mon bras. Je me mords les lèvres.
- Aaaah... aah... ah...
Du sang noir coule de la plaie dans sa poitrine. Et dire "son sang noir" n'est pas une façon de parler. Son sang est véritablement aussi sombre que la nuit. Ses yeux se vident de la vie qu'ils n'avaient pas, et sa peau terne se ternit. Elle tombe telle une poupée de chiffon sur le sol. Je ne ressens ni pitié, ni culpabilité, ni remords. Je descends. Je ne prend même pas le temps de regarder sa dépouille. Je m'approche de Moserchi. Elle a toujours ses pupilles de chat, mais maintenant, j'y perçois une chaleur incommensurable. Je la prends dans mes bras.
- Moserchi, si tu savais comme je t'aime... je t'aime tellement !
Elle a un petit silence, puis elle pose sa main sur mon épaule et dit :
- Moi aussi, si tu savais comme je t'aime...
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