28. Ouverture d'esprit
- Tu vas mourir, tu sais ?
Cette fois, je n'ai pas peur de lui répondre.
- Je sais.
- Tu oserais laisser ton mari, tes amis et ton enfant derrière toi ?
- J'oserais. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. Je vois les choses sur le long terme, moi.
Je vis Kaz et mon fils courir vers moi. Ils semblaient affolés. Ividewi esquissa un sourire.
- Autant t'achever maintenant.
- Tu aimes les mises en scène grandioses.
Ils se rapprochent encore. Je n'ai pas peur. Ils doivent comprendre que je n'ai rien à craindre. Je vais mourir, c'est tout.
- Je vous aime, mes amours.
Elle me tue.
...
Peut-être pas. J'avais tout prévu. Ça m'est apparu comme une illumination. Elle perce le cristal. Puis mon cœur. Mais je ne vais pas mourir, ou alors qu'un petit peu. Je sens le cristal exploser, puis du chaud, puis du froid. Je sens sa force s'engouffrer en moi.
Je deviens un être nouveau. J'ouvre les yeux. Je regarde mes cheveux. Ils sont plus longs et ils sont blancs, maintenant. J'ai l'impression que mon esprit est plus grand. Je suis encore assise ?
Je me lève.
Je vois le visage d'Ividewi. Elle a l'air horrifiée et en colère.
- TOI !
- Qu'y a-t-il ?
Elle serra les lèvres.
- Je t'ai tuée !
- Pas assez bien, on dirait.
- Tu te crois drôle ?
- Très.
Je regarde en dessous de moi. Je suis haut dans le ciel, en fait. Oui. Je vole. C'est plutôt cool. Où est Kaz ? Et mon enfant ? Oh, je les vois. Ils sont comme deux petites taches bleues. Je descends pour m'approcher d'eux. Ils ont les joues sèches, et des larmes coulent de leurs yeux. Je descends juste devant eux.
- Ne pleurez plus. Je suis là. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Mais je comprends.
Je les prends dans mes bras. Je les lâche, me retourne, et regarde le ciel. Elle est toujours là, et elle me fixe d'un regard assassin. Elle croit qu'elle me fait peur, peut-être ? Je vais lui montrer.
- Vous, allez vous mettre à l'abri. Si il doit y avoir un blessé, ce sera moi.
Ils ne bougent pas. C'était à prévoir, malheureusement. J'aimerais leur transmettre l'état de plénitude dans lequel je baigne maintenant.
- Et si tu meurs ? On ne peut pas partir, on ne peut pas ! Juste pour toi, maman, on ne peut pas !
- Je comprends. Mais il n'y a rien à craindre. Je vais très bien. Ça va aller. Je... Je suis une version plus ouverte de moi-même. C'est particulier. Donc ça va aller.
- Mais... ! Non ! Non, ça ne va pas ! Tu ne peux juste pas... je...
- Je peux juste le faire. Je vous demande juste de vous mettre à l'abri. Je ne veux pas qu'il vous arrive quelque chose de mal. Tu vois, ça part du même sentiment que le tien.
Ils me regardent, désespérés. Ils soupirent et font demi-tour. Je comprends leur déception, mais c'est mieux ainsi.
Il n'appartient qu'à moi de les sauver tous.
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