27. Je n'ai pas peur

PDV (t/p)

*le lendemain*

Je suis dans la salle de réunion. Moserchi est debout, à côté de moi. Elle a ses yeux de chat, donc elle est dans sa personnalité de tueuse. Mais je n'ai pas peur d'elle. La salle se remplit peu à peu. Ils regardent tous Moserchi. Ils ont peur, ils sont en colère, ils sont tristes en la voyant. Elle, elle tremble.

- Bienvenue ! Je vais répondre à toutes vos interrogations, ne vous inquiétez pas.

J'entends des petits soupirs de méfiance. Ils ne me croient pas, c'était à prévoir. Ils s'installent.

- Je pense que vous reconnaissez tous la personne présente à mes côtés. Il s'agit de Moserchi. Il ne faut plus avoir peur d'elle, car ce n'est pas la vraie menace. Elle ne faisait qu'obéir aux ordres de cette plus grande menace.

L'atmosphère dans la salle est lourde, et elle est contre moi. Ils ne me croient absolument pas. Mais je continue.

- Cette menace, c'est une elfe, Ividewi. Elle ne veut que le chaos dans les mondes.

Ils ne me croient pas. Je ne suis soutenue que par quelques regards.

Puis soudain, la pièce s'assombrit bizarrement. J'entends un grand bruit derrière moi, comme du tissu qui se déchire. Je n'ose pas me retourner. Il y a une pression atroce derrière moi. J'ai chaud et j'ai froid en même temps.

Ne pas bouger. Ne surtout pas bouger. Moserchi, elle, se retourne. Elle reste figée. Des larmes sortent de ses yeux, mais elle ne dit rien et elle ne bouge pas.

- Retourne-toi.

Une voix aiguë, horriblement aiguë. C'est comme le bruit d'ongles en métal qu'on gratte sur un tableau noir. Elle est aussi terriblement grave, cette voix, et c'est ce qui la rend affreuse.

Je me retourne.

Ividewi.

J'ose à peine cligner des yeux.

- Vous tous, est-ce que vous courrez vite ?

Pourquoi cette question ?

Non...

Merde !

- Fuyez ! Fuyez tous ! Hurlais-je.

Des bruits de craquements. Les murs se fissurent. Je cours. Ils sont tous hors de la salle, heureusement.

- Ha ! Ta bonté te perdra.

Je n'ose pas répondre. Mais plutôt mourir. Plutôt mourir que de tous les laisser. Tous les murs se couvrent de fissures. Ils courent tous vers la sortie. Moi, je vais dans la direction opposée. Il faut que je récupère le cristal. Tant pis si c'est trop tard. Ils sont tous sortis, alors tant pis pour moi. J'ouvre la porte alors que le plafond tombe au dessus de moi. Je prends le cristal. Je regarde le ciel. Il faut que je coure vraiment vite, maintenant. Est-ce que je vais y arriver ?

Je cours aussi vite que je peux.

Mais c'est trop tard. Une pierre me tombe sur la tête. Je tombe.

Je n'aurais jamais dû subir ce petit contretemps. Maintenant, je n'ai plus aucun espoir de m'échapper. Je me mets en position fœtale, le cristal entre mes mains.

Et j'attends.

Je n'ai pas peur.


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