18. Proposition
- Qu'est-ce que je peux bien faire maintenant ?
Elle se dirige vers l'extérieur de la ville. L'herbe s'étend à perte de vue. Elle s'assoit, se recroqueville. Elle est déçue. Elle est frustrée. Elle ne sait pas comment réagir face à son incapacité. Elle commence à pleurer.
- Je suis nulle ! Merde ! Merde !...
Elle frappe le sol du poing.
- ... ! Aïe !
Elle pleure de plus belle.
- Qu'est-ce que vous faites ici à cette heure-là ?
Il y avait quelqu'un ? Zut, elle aurait dû être plus discrète. Elle se retourne. C'est qui elle ?
- ... Hein ? Hoquette Moserchi.
- Pourquoi pleurez-vous ? Quelque chose ne va pas ?
- Je... euh... oui... ?
- Comment vous appelez-vous ?
Pourquoi pose-t-elle des questions qui n'ont rien à voir les unes avec les autres ? Ça n'arrange pas son stress.
- Je... Moserchi. Et... euh... vous ?
- Géorgie. Vous avez besoin que je vous console ?
Moserchi hoche la tête. Elle ne sent pas très rassurée par cette fille, mais elle décide d'accepter. Géorgie s'assoit à côté d'elle.
- Alors, que vous arrive-t-il ?
- Je... on m'a donné des ordres et je veux y obéir, mais j'ai... une double personnalité qui m'en empêche. Elle veut toujours relativiser sur tout, et prendre des pseudo-bonnes décisions. On vient de me dire que je devais me dépêcher d'accomplir ma mission, auquel cas j'allais le regretter.
- C'est triste. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sûre que vous allez y arriver.
- Vraiment ? Uh... attendez... ma...
- Je comprends.
Géorgie attend. Moserchi ferme les yeux. Elle les rouvre. Ses yeux ont changé.
- S'il vous plaît... oubliez tout ce que je viens de dire. Murmure Moserchi.
- Pas de problème. Je dois avouer que je vous préfère comme ça.
- Oui. Je vous comprends. La personnalité que vous avez vu juste avant est ridicule. Elle ne réfléchit jamais sur rien. Elle est stupide, et se contente d'obéir aux ordres. Je ne peux pas la supporter. Elle n'a aucun sens moral !
- Moi, je la comprends.
- Pardon ? Vous... vous n'êtes pas sérieuse ?
- Bien sûr que si. Si vous me connaissiez vraiment, vous sauriez que je suis toujours sérieuse.
Moserchi la regarde. Effectivement, elle n'a pas l'air de rigoler. Géorgie se sent légèrement déçue. Elle s'attendait à ce qu'elle soit plus ouverte. Elle se sent triste aussi. Parce que tout le monde lui a manqué.
- Excusez-moi. Pouvez-vous vous expliquer ?
Géorgie hoche la tête.
- Imaginez quelqu'un d'un peu perdu et un peu moins intelligent que vous. Si il rencontre quelqu'un qui à l'air d'être mesure de donner des ordres intelligents, en qui il peut avoir confiance, il va forcément lui obéir. Je trouve que vous jugez un peu trop et un peu trop vite votre seconde personnalité. Vous devriez apprendre à vivre en symbiose.
- Mais c'est-
- Je sais que c'est compliqué, que ça ne se fait pas tout seul. Mais que diriez vous d'un véritable endroit pour dormir ?
- Hein ?
- Vous voulez venir chez moi ?
Moserchi reste les yeux écarquillés. Est-ce qu'elle est sérieuse ? Visiblement, encore une fois, oui.
- Oui ?...
- Parfait !
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