1. la grande annonce
Je devais leur annoncer. Il me semblait que je tremblais.
Pourquoi les avais-je rassemblé déjà ?
Je soupirais. J'entendis un petit bruit.
- Pourquoi tu nous a invités ? Demanda une voix que je reconnaîtrais entre mille.
- Ah, Amé ! C'est que... c'est extrêmement important. Lui répondis-je.
Ils étaient à présents tous devant moi. Amé, Russie, Japon et Philippines. Je hochais la tête, signe qu'ils pouvaient s'approcher.
- Je dois vous révéler quelque chose... je...
Mes mots moururent pendant un court instant dans ma bouche. Je caressais mon ventre.
- Je... suis enceinte.
Je vis le choc se matérialiser sur leur visages. Amé se leva violemment.
- Qui ? Hurla-t-il avec une certaine crainte et une certaine colère.
- Oh, vous le connaissez bien... surtout toi, Russie.
- C'est un de mes frères ?
- Oui.
J'hésitais. Mais il était trop tard pour faire marche arrière.
- C'est Kaz... akhstan.
J'avais failli ne m'arrêter qu'au petit surnom que je lui donnais. Je crus entendre Russie chuchoter un truc comme : "je vais lui péter la gueule à celui-là."
- Pourquoi vous réagissez comme ça ? Je... enfin, je l'aime ! Vraiment ! Alors pourquoi... ça a l'air négatif ?
Amé me regarde, silencieux, pendant un instant. Puis il court vers moi et me prend les épaules.
- Fallait nous le dire plus tôt ! On va inviter tout le monde, et puis on v-
- Sûrement pas. Lui répondis-je.
Il fit une sorte de moue dépitée.
- Hmm... je ne sais pas quoi en penser. Ce sera le premier métis, non ? Tu n'as pas peur de son apparence ? Me demanda Philippines.
Sa question ne partait pas d'une mauvaise intention, mais je la dévisageais tout de même d'un regard assassin.
- Ce sera mon enfant. Répliquais-je avec froideur.
- Moui... j'ai abusé. Pardonne-moi, (t/p).
- Ce n'est rien, Phil. C'est une question tout à fait logique.
Japon regardait un peu partout, comme si elle cherchait quelque chose.
- Qu'est-ce que tu as perdu ? Lui demandais-je.
- Une personne.
- Pardon ?!
- Tu es en couple avec Kazakhstan, non ? Où est-il ?
- Je vais aller le chercher.
Je me levais. Je montais doucement les escaliers, en me tenant à la rampe. Je ressentis un peu d'amertume. Je pouvais les monter en courant, avant. Je ne les regardais pas, mais je savait que mes amis me regardaient sans doute avec une sorte de pitié. Une pitié coupable. Je voyais enfin l'étage. J'aperçus une petite plume dorée par terre. Je soupirais.
- Kaz, tu as encore perdu une plume !
- Vraiment ? Excuse-moi, je viens tout de suite, менің күнім (mon soleil)
Je commence à me baisser, quand une main se pose sur la mienne pour m'arrêter.
- Pas question de te baisser !
- Mais ça ne fait qu'un mois !
- Tu as vu comment tu galérais à monter les escaliers ? Et puis c'est mes plumes, de mes ailes, donc je ramasse !
J'étouffais un petit rire. C'était mignon, la manière dont il se montrait prévenant.
- Merci...
- De rien. Mais... tu as invité des gens ?
- Oui. Ils veulent te voir.
- Je te porte ?
- Oui... soupirais-je.
Il me prit dans ses bras. J'adorais son parfum. Je fermais les yeux. L'impression de voler me détend tellement. Et ce n'était pas une impression. Je volais. Par procuration, certes, mais je volais.
- (t/p) nous a dit qu'elle allait te chercher, mais finalement, c'est toi qui nous la ramène !
Cette voix aiguë... Amé, à coup sûr ! J'ouvris les yeux. D'un délicat battement d'aile, Kazakhstan me posa à terre.
- Sois plus gentil, USA... elle est fatiguée... lui répondit Kazakhstan.
- Mais je sais ! C'est ma meilleure amie, que crois-tu ? Je la connais bien !
- C'est махаббатым (mon amour), je la connais encore mieux que toi. Lui répliqua Kaz en lui jetant un regard noir.
Amé déglutit. Kaz et lui se regardèrent un instant dans les yeux. Puis Amé se colla contre Russie et se mit à rire.
- Ne t'inquiète surtout pas ! Ah, ils finiront par me tuer...
- Qui va te tuer, Amé ? Demanda Japon.
- Vous tous, mes amis, vous tous... tous ceux qui sont tes amis, (t/p). J'en fait partie... je plaisante, bien sûr, au cas où.
Je m'assois sur un fauteuil. Je regardais le plafond. Il y eut un silence. Je regardais mes amis. Ils ont toujours été là pour moi... j'espère que je leur rend bien.
...
Ma psychologie n'a pas du tout évolué depuis mes seize ans
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