L'eau s'enroulait autour de moi
M'enlaçant de son corps glacial
Plus que supportable toutefois.

Dans ce jeune ciel obscurcit
Plus aucun instant ne comptait .
Un petit rien de la vie
Faisant le tout de mon présent.

Vol au clair d'un ciel envolé,
Tout n'était que présent.

Les mots ne comptaient plus
C'est comme ça, le sens nul part.
Les mots ne servaient plus

Son rire était cristallin,
Il résonnait dans l'eau sombre
Il était la nuit du matin.

Humainement vivante,
Elle est ma réalité rêvée
Elle est mon présent.

Qu'importe d'avoir froid,
Pour la première fois depuis, 
Ce qu'il me parut longtemps,
J'étais heureux, j'étais bien...

J'ai ris mille fois,
J'ai avalé la tasse mille fois,
Je l'ai éclaboussé mille fois,
Les lames glaciale de l'eau
Me transpercèrent mille fois !

L'eau froide, m'entourait, me protégeait.
J'étouffais sous les éclaboussures
Si enfantine de Saturne.

A cet instant, nous étions devenus les piliers
De l'un comme de l'autre

Nous résistions au monde ensemble

Nous résistions au froid ensemble.

Alors, Saturne,
Qu'importe qui tu sois,
Ne m'abandonne pas toi aussi
Ne m'abandonne jamais !

La perte est trop dure,
Crois moi j'ai déjà trop perdu
Ne m'abandonne pas...

Tu es ma pierre tombale,
Tu es l'ancre de mon bateau,
Tu es ma bouée lancée à la mer,
Tu es le phare qui me guide,
Tu es le soleil qui réchauffe,
Tu es la lune qui fait rêver,
Tu es le chemin qui me montre la voie...

Tu es la beauté qui résonne,
Tu es le rire de l'innoubliable,
Tu es celle qui fait lever les armes,
Tu es la colombe qui me donne la paix.

Tu es, tu es, tu es et tu es encore !

Alors ne m'abandonne pas.
Tu ne peux pas, tu ne peux plus.
Ne m'abandonne pas dans
Ces eaux angéliques de la nuit,
Des monstres peuvent se cacher sous la mer.
Ne m'abandonne pas,
Ni avant, ni maintenant, ni après.
Ne m'abandonne jamais !!!

Ou la mort m'emportera.
Je ne résisterais pas.
Je t'en ai donné le pouvoir à l'instant présent.

-Tu es, tu es, tu es, tu es, tu es-
-Tuer, tuer, tuer, tuer, tuer-