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Il y a des gens qui viennent et qui sortent de ta vie comme ça.
Ils te parlent, te font rire, te donnent leur avis, te font pleurer. Te font passer de bons moments. Apprécier l'instant.
Quand ils sont là, tu te sens bien. Et quand ils partent... c'est fini. Tout s'écroule.
Et puis tu essayes quand même de continuer, d'avancer, tu te dis qu'ils n'en valent pas la peine, que ces sentiments sont de toute façon pas réciproques. Mais ils sont toujours là, ces souvenirs qui aiment refaire surface. Ces gens qui t'ont inspirés, influencés, façonnés, ne sont plus la pour te tenir la main et te guider. T'aider à voir la vie en rose. Alors tu comprends. Tu comprends que tu devras faire avec. Et finalement, il ne reste plus que toi. Toi seul. Toi et tes souvenirs. Qui semblent finalement s'effacer, comme les gens qui en font partis. Et tu te dis que tout ça fait mal, que tu préfères ne pas t'attacher. Rester une âme vagabonde qui refusent toute compassion. Une simple démonstration d'amitié te fait fuir. Tu ignores et évites. Tu te mets même à ne pas aimer l'autre. A le voir d'un mauvais œil. Cracher sur les autres qui ne t'ont rien fait. Alors que le problème, ce n'est pas les autres, c'est juste ce qu'il y a au fond de toi. Et tu ne crois pas quand on te montre une trace de sympathie. Tu t'étonnes quand de la gentillesse t'est adressé. Tu la trouves suspect.
Tu te sens finalement plutôt seule et tu aimerais quand même de la compagnie mais tu en es incapable. Incapable parce que tu as peur. Tu es effrayée. Tout ce mécanisme depuis le départ a fait que tu en es là maintenant, coincé avec tes vieilles pièces rouillées que tu appelles souvenirs.
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