Chapitre 3
Une lumière intense transperce mes paupières. "Hmmmm, Elina ferme tes rideau", je me retourne à nouveau. "Eliinnaaaa !". Putain elle se fou de moi. Un mal de crâne atroce s'empare de ma tête.
C'est quand même ironique, le mode de vie des jeunes d'aujourd'hui, on boit, on fume, on fait n'importe quoi avec n'importe qui, on essaye d'oublier dans quel monde on vit, en se consommant ces poisons comme des pilules d'oubli, mais elles ne sont que temporaire, alors le lendemain on en reprend alors pour de nouveau oublier, on se pourrit la santé avec ces fameux poisons. On finit par se tuer à petit feu, pour oublier, mais à force qu'est-ce qu'on oubliera ?
Après la cuite de trop, celle beaucoup plus forte que les autres, la cigarette de trop ; vous savez la goutte d'eau qui change tout, celui qui vous fera tomber dans un coma éthylique, qui fera qu'on vous découvre un cancer. Après ça, est ce que ces les problèmes qu'on oubliera, ou nous ?
Je pense que les problèmes de cette société seront présent sur cette terre, beaucoup plus longtemps qu'après qu'on soit mort.
Pourquoi j'ai autant bu hier ? Hier.... Soudain les événements d'hier me reviennent en flash. Le lourd, le garçon arrogant, ma crise d'angoisse, ma chute dans les toilettes... Attendez, où est ce que je suis ? J'ouvre les yeux précipitamment. Je me trouve actuellement dans une chambre, que je ne connais absolument pas. Je repense aux événements d'hier. Et si j'avais été victime de la drogue du violeur ? Je soulève la couette. Je ne suis pas nue, mais les vêtements que je porte ne sont pas les miens. Je sors de ce lit.
Cette salle est vraiment inquiétante, elle est complètement blanche, il n'y a qu'un lit, et au plafond des caméras. On dirait une de ses chambres dans les films policiers, vous savez où la fille se fait séquestrer par un tueur en série très méticuleux. Je vais finir découpé je ne sais où, quelle joie. Je présentais que j'allais mourir tôt entre nous, mais quand je disais tôt, je ne voyais pas ça avec comme idée maintenant. J'ai jamais vraiment réussir à me visualiser plus tard, et j'ai toujours pris ça comme un signe du destin me disant que je n'avais pas d'avenir. Ouais je sais toujours positive.
Je m'approche de la porte et commence à frapper de toutes mes forces. En ayant toujours aucune réponse, je me mets à crier, la porte s'ouvre alors sur une femme avec des cheveux lisses attachés en queue de cheval très tirée. La porte se referme immédiatement derrière elle.
"Bienvenu Cassy.
D'où cette femme connait mon nom ? Je mets mon bras entre elle et moi et lui lance :
-Qui êtes-vous ?
Je la voie sourire à mon propos, ce qui me fait encore davantage peur. Elle se contente de me tendre la main et semble attendre que je prenne cette dernière. Est-ce que je peux réellement avoir confiance ? Je regarde autour de moi, il n'y a aucune autre sortie et elle semble la seule à pouvoir ouvrir cette porte, donc si je lui sers la main peut-être que je pourrais partir plus vite. J'approche donc doucement ma main de la sienne, en la fixant du regard, pour jauger si elle est du "bon" ou "mauvais" côté. Elle finit par attraper ma main, et ajoute :
-Moi c'est Gemma, je suis la présidente de cet endroit.
-D'accord, donc c'est vous qui m'avez enfermée ?
Je la vois froncer les sourcils. Il ne faut pas me prendre pour une idiote, c'est elle la présidente elle sait forcément ce qu'il se passe ici. Je m'en fou de ce qu'elle fait ici, je veux juste sortir de là.
Ecoutez, si vous me laissez partir je ne porterais pas plainte contre vous, c'est simple je ne vous aurez jamais vu, je ne connaîtrais ni vous, ni ce lieu.
-Personne n'est enfermé ici, si vous voulez partir vous le pouvez.
Ok, je ne m'attendais clairement pas à ça de ça part et je trouve ça clairement louche, peut être que c'est une technique psycho-manipulatrice....
-D'accord, alors montrez-moi la sortie.
Je vois que son sourire disparaît de son visage. J'en étais sûre, il n'y a pas de sortie. Je la vois prendre une grande inspiration.
-Partir et venir ici est plutôt compliqué, le fait que vous soyez là montre que vous êtes quelqu'un d'extraordinaire... Suivez-moi, pour le comprendre et le croire il faut que vous puissiez le voir."
Extraordinaire ? Moi ? Laissez-moi rire, quand je vais raconter ça à Eli en rentrant elle va mourir de rire. Je suis la définition même d'ordinaire, dans tous les sens du terme. Je pourrais être l'allégorie de l'idée d'ordinaire. Physiquement, je suis ni mince, ni vraiment ronde je suis ordinaire. J'ai les cheveux châtain, avec des yeux marrons, la définition même d'ordinaire encore une fois. Je ne suis ni grande, ni petite. En ce qui concerne mon caractère, je ne suis ni introverti, ni extraverti; ni gentille, ni méchante; ni bête, ni intelligente; JE SUIS ORDINAIRE !
La porte s'ouvre de nouveau, et nous nous retrouvons face à un couloir blanc, ce dernier entourée de porte. Je suppose que ça doit être une sorte de dortoir. Cet endroit me fait penser à un de ces laboratoires ou un de ces hôpitaux dans les séries.
En parlant de ça, ça me fait penser, vous avez vu comment sont les hôpitaux dans les séries et film ? Non mais parce qu'il faut qu'on m'explique, vous avez déjà vu un hôpital français ? Surtout proche de la campagne, et ben je peux vous dire que ça n'a rien à voir. Je ne sais pas d'où s'inspirent les scénaristes pour faire ça, mais moi j'aimerai bien voir un de ces hôpitaux. Entre le manque de personnel, les murs défraîchis avec des peintures ou papier peint qui semble dater des années 60. Enfin bref, il y a trop de choses à changer qui ne vont pas, mais ils sauvent des vies et c'est le principal, même s'ils doivent le faire dans des conditions mauvaises.
En tout cas, pour décrire cet endroit j'hésite entre un décor d'hôpital de série ou vous savez un de ces films futuristes, type The Giver ou autres. En tout cas, c'est angoissant. On finit par monter dans un ascenseur, et ce que je vois à travers les vitres de ce dernier me perturbe.
J'ai face à moi, le paysage d'une ville futuriste, vous savez, genre voiture volante, immeuble vitré, et tout le tintouin. Je regarde la femme à côté de moi avec inquiétude, elle ne semble pas surprise le moins du monde. Mais bordel, où est-ce que je suis ?
Je lâche un rire nerveux et la femme à côté de moi tourne la tête. Oh j'ai compris ! Je me tourne face à elle, et lui lance alors
"C'est une blague d'Eli c'est ça ? Ouah, elle a mis le paquet cette année ! Ça a dû lui coûter cher toute cette mise en scène. Et moi qui avais cru qu'elle avait oublié mon anniversaire.
Mon anniversaire... C'est vrai c'est aujourd'hui, j'avais complètement oublié aujourd'hui je fête ma majorité. Mon dieu, ce que je déteste les anniversaires, non mais sérieusement ? On fête le fait qu'on vieillit, qu'on s'approche de la mort, on fête le fait d'être né.
Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas ? Pourquoi on fête l'action de vieillir ? Personne n'aime la vieillesse. Pourquoi on fête notre vie qui se raccourcie ? Alors que de tas de personnes ne veulent pas mourir et vieillir, est-ce qu'on fait une fête quand quelqu'un meurt ? Non, parce que ce n'est pas joyeux.
Et pour finir, Pourquoi on fête le fait qu'on soit né ? On devrait faire une fête pour la mère pas pour l'enfant ? Qu'est-ce que l'enfant à fait en soit lors de l'accouchement ? Rien ! Mais on le félicite, lui l'enfant d'être né, pendant que la mère qui a risqué sa vie pour le mettre au monde, elle ne reçoit rien. Voilà, à chaque anniversaire, on devrait faire une fête pour notre génitrice, pour la féliciter d'y être arrivé.
-Qui est Eli ?
D'accord, c'est vraiment bizarre...
-Vous savez, même si elle vous à payer très cher pour ne rien dire, vous pouvez me l'avouer je ne révélerai rien. Ou alors, est ce que la drogue que vous m'avez mis dans mon verre et qui m'a fait m'évanouir brouille ma vision et donc j'ai une hallucination ?
C'est vrai, en y repensant il me semble que j'ai été drogué hier, alors si ce n'est pas une fête surprise ou une blague de mon amie, alors peut être que la drogue ne s'est pas encore dissipé. Je n'ai jamais testé de drogue, alors je n'ai pas la moindre idée de comment cela fonctionne.
La seule chose que j'ai vécu et qui peut, selon moi, s'apparenté à ça c'est, une anesthésie générale pour me faire opérer de mes dents de sagesse, après avoir eu la joie de porter un appareil dentaire au collège, et mis à part la douleur et le gonflement impressionnant de mes joues, ce que je me souviens le plus c'est le fait que l'anesthésie et son effet est resté un moment présent, peut-être qu'il en était de même pour ça.
-Nous ne vous avons pas drogué, encore une fois nous ne forçons personne à venir, et n'empêchons personne de partir.
Au même moment où elle finit sa phrase, la porte s'ouvre sur une pièce ronde, avec des lumières bleues sur le mur. La pièce ressemble à ce que pourrait être l'intérieur d'un ballon, elle est ronde dans tous les sens du terme. La femme commence à descendre des escaliers, pour arriver vers le bas du ballon, où il y a une sorte de socle, dans le style début des hunger games, je ne sais pas si vous voyez.
Une fille arrive à son tour, je dirais qu'elle est plus jeune que moi, dans les 14ans.
Bonjour Gabrielle, merci d'être venue, je t'en prie prend place.
La jeune fille, s'installe sur le socle et ferme les yeux. Mais qu'est ce qui se passe ici ?
-Bon je ne sais pas ce que vous voulez me montrer, ou ce que vous essayez de me montrer mais...
Je me stop dans ma phrase au moment où je vois une sorte de halo bleu entouré la jeune fille, il me semble apercevoir comme un courant électrique, à travers des étincelles. L'aura s'agrandit un peu plus, et d'un coup dans un bruit sourd elle disparaît. Ok, ce qui se passe ici est vraiment étrange. Je me recule d'un pas, instinctivement. Je regarde la porte par laquelle on est rentré, puis je regarde la femme à côté de moi. J'inspire alors, un grand coup et m'élance en direction de l'ascenseur.
-Cassy non, attend !
Bien vite, la femme s'élance à son tour derrière moi, j'appuie alors sur le bouton. Pourquoi est-ce que les ascenseurs sont-ils tous lents ? Même ici, dans cet endroit qui semble futuriste, ou peut-être que c'est un laboratoire pour faire des essais. En tout cas, même ici ils sont lents.
J'appuie plusieurs fois sur le bouton, comme si cela allait faire venir ce dernier plus rapidement, quand même l'instinct humain est vraiment stupide. Mon souffle ce fait de plus ne plus fort, ma vue devient de nouveau trouble, la femme se rapproche de plus en plus de moi, et tout ce que je trouve à faire, c'est appuyer sur ce foutu boutons, comme si cela allait changer quelque chose.
A présent, la femme était à présent à deux pas de moi, et c'est alors que j'ai fait le geste de "survie" le plus ridicule, oui il y a pire que appuyer sur un bouton désespérément... J'ai tendu mes bras entre elle et moi, comme si ces bras allaient réussir à me protéger. Même si je les utiliserais pour me battre avec, ils ne me seraient d'aucune aide, la seule fois au je me suis battue j'ai tiré les cheveux d'une fille en lui hurlant "je lâche si tu lâche", ouais je sais très grand résonnement, n'empêche que la personne en question m'a craint pendant un moment après ça. Et donc, comme si ma position actuelle n'était pas assez ridicule et inutile, j'ai fermé les yeux... S'il vous plaît veuillez me décerner le prix de la réaction la plus nulle face au danger.
Bon sang, Cassy c'est pas le moment de fermer les yeux, affronte le danger au lieu de le fuir aussi lâchement ! J'ouvre de nouveau les yeux et là je ne comprends plus rien... Je suis à présent dans un placard, ce dernier s'ouvre d'ailleurs rapidement et quelqu'un s'introduit à l'intérieur. Alors que je m'apprêtais à lui demander ce qu'il faisait là et pourquoi j'étais ici, la personne en face de moi pose son doigt sur ma bouche et ajoute en chuchotant :
"Ne dis rien s'il te plaît", il dit cela l'oreille collé à la porte. Attendez une seconde. Cette voix... Mais c'est le garçon de la boîte de nuit, celui sur qui j'ai pleuré... Oh mon dieu ça y est j'ai compris c'est lui qui m'a emmené ici. Alors, que j'allais lui lancé tout cela à la figure, il a posé la paume de sa main sur ma bouche m'empêchant de dire quoi que ce soit, et c'est alors rapproché de moi. Dans cet endroit sombre, grâce au peu de lumière que nous fournissait la serrure je l'ai vu froncé les sourcils et me dire toujours en chuchotant :
"Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Il dit cela en soufflant et en passant son autre main sur son visage. Et il ajoute comme pour lui même
Je n'aurais jamais dû y aller ce soir-là..."
Est ce qu'il joue la comédie ? Est ce qu'il regrette ce qu'il a fait et c'est pour cela qu'il dit qu'il n'aurait jamais dû venir ? Ou bien est ce que je dois penser que ce n'est pas lui non plus qu'il m'a emmené ici ? Mais si ce n'est pas lui, qui ? Et comment suis-je arrivée ici ?
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