16 Mai 2020
16 Mai 2020
Orage occupe désormais toutes mes pensées. Mon lit se fait glacial depuis quelques jours, tant que je n'y dors plus, tout comme mes pantalons trop larges. Les nourritures blotties au creux de mon frigo guettent mon arrivée, cependant rien n'y fait, mes yeux se refusent à quitter le jardin du regard.
Le jour des courses est passé sans que je ne m'en aperçoive. Je crois que les cernes sous mes yeux sont incapables d'être davantage lourds, violacés. A chaque pas que je tente mon esprit chancèle, si faible de cette malnutrition et ces insomnies répétitives.
Que dois-je penser ? Que dois-je faire sinon désespérer devant les rares informations qui parviennent jusqu'ici ?
Je t'aime, mon journal, tu ne sais à quel point. Tu es le seul à qui je peux parler. A quoi sert-il de vivre sans personne pour s'en soucier ?
Non, Orage serait bien trop triste.
Putain, j'en ai ma claque de t'ecrire. J'ai mal au poignet et j'ai tes feuilles froissées en horreur.
Je veux juste sortir, et jeter ce masque stupide à la poubelle. Qu'enfin cessent ces orages qui noircissent autant le ciel de l'Humanité que celui de mon jardin ; j'aimerai qu'enfin disparaisse cet idiot de félin qui m'obsède et me coupe l'appétit.
Je crois que mes paroles inavouées prennent sens.
J'ai même plus envie de dire salut.
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