05 Avril 2020

05 Avril 2020

Mon cher journal,

Les semaines s'écoulent, je sais, mais la curiosité et l'adrénaline de l'instant ne s'évanouissent cependant pas.

J'ai poursuivi mes petites séances d'espionnage à la fenêtre. Je lâchai un soupire à chaque heure qui s'écoulait, certaine de ne jamais revoir Orage...

Or, je l'ai bel et bien revu.

Cet après-midi même, j'ai poussé la porte après que l'averse ait cessé. J'ai dévalé les marches, les mains dans les poches et lasse : et soudain, assis sur une planche et me toisant à quelques mètres, l'élégant félin agitait la queue.

J'ai cru que j'allais pleurer de joie. Je me suis accroupie au sol, comme la fois dernière, et il s'est approché. C'était tout comme si lui aussi m'avait attendu tout ce temps. Sa truffe a frotté ma main, timidement, et j'ai attendu qu'il se soit assis face à moi pour la retirer. Il m'a dévisagé pendant ce qui m'a semblé une éternité : ses magnifiques yeux étaient plongés dans les miens, sans que ni lui ni moi n'ai envie de détourner le regard. Le soleil n'a pas tardé pas à apparaître et à nous réchauffer ; puis, sans prévenir, il s'est levé et s'est frotté à mon bras !

Le coeur battant, j'ai caressé son échine d'un main tendre et il a lâché un doux ronronnement qui a créé une intense chaleur en moi ; quelle sensation étrange !

Il a alors brièvement léché ma main et, relevant une dernière fois les yeux dans ma direction, s'en est finalement allé.

Je vais continuer à guetter sa présence. Il le faut. Je ne ressens plus que ce besoin imminent à présent...

Salut.

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