#Sujet8

#Sujet8

Sur un quai de transport public, sous les bruits des trains qui accélèrent sur les rails, des voyageurs sont présent en attendant, dont un homme, nommé Jason, au téléphone avec sa femme qui parle fortement :

- Olala, tu es chiante ! Oui, je vais le faire, t'inquiètes !

Ecoutant la femme lui répondre, celui-ci réplique, d'un ton doux alors qu'il bouscule un homme, qui porte des vêtements déchirés, avec une barbe mal entretenue. Ne s'excusant pas, il poursuit sa discussion :

Oui, oui, oui, mais j'espère que j'aurai ma petite récompense du soir.

Souriant bêtement, il aperçoit sur les panneaux d'affichage que son train arrive et déclare, d'un ton exaspérer, à sa bien-aimée :

Ma belle, je vais devoir te laisser. A ce soir !

Mettant son téléphone dans la poche, il se dit à voix basse, avec un regard satisfaisant et hautain où ce même homme, qui l'a bousculé, le dévisage.

Qu'est-ce qu'elle me fatigue cette femme, mais bon...

Montant dans le train, il s'assoit à l'étage supérieur et découvre que l'homme, qui l'a dévisagé, vient à ses côtés. Se mettant face à lui, ils se regardent discrètement, mais Jason préfère rapidement se concentrer sur son téléphone.

- Je peux vous raconter quelque chose monsieur ? Entend Jason, d'une voix aimable.

- Euh... Je vous prie. Dit-il, en gardant les yeux fixés sur son téléphone, puis il se murmure à lui-même.

Encore un fou !

- Dans ma vie, j'ai appris de nombreuses choses que ça soit en tant qu'homme qu'en tant de salariés. La plus importante chose que j'ai retenue, c'est d'être franc à chaque moment de sa vie. La franchise, mon ami, détermine la vie qu'on aura. Si tu es franc, que tu ne mens pas et que tu ne caches pas la vérité... Sans mentir, on peut être triste à l'instant où on l'est, mais après, on est souvent satisfait de son choix.

Jason fait semblant d'écouter, en hochant la tête, et reste beaucoup plus concentré sur son téléphone.

La vérité, c'est qu'un jour dans ma vie, j'ai décidé de ne pas être franc. Malheureusement... J'en ai subi les conséquences bien plus tard dans ma vie. Aujourd'hui, je pense que j'aurais fait un autre choix et je sais que dans la vie, mieux vaut avoir des regrets que des remords.

Arrivé à la station suivante, Jason le remarque et se lève, en disant à cet homme :

- Excusez-moi monsieur ! Mais voilà mon arrêt et votre histoire ne m'intéresse pas, sans être mal poli avec vous. Alors bonne journée !

Il descend du train, par la suite, avec une expression de satisfaction d'avoir fui de cette conversation à sens unique. Tandis que cet homme reste l'air serein, jambes croisées, contemplant à la fenêtre Jason qui part, avec un léger sourire.

Deux mois après, toujours dans les transports, Jason est de bonne humeur, en lisant l'actualité quotidienne sur son téléphone. Soudainement, il présente un visage affligé, cherchant une place pour s'asseoir sur les quais. Installé facilement, vu qu'il y a peu de monde sur les quais, il pose son téléphone sur son genou où est affiché un article sur la rubrique nécrologique porté sur l'homme qu'il a rencontré dans le train deux mois auparavant.

Mentalement, il répète ce qu'il a lu « Divorcé et ne voyant plus ces 2 enfants depuis 5 ans, il croulait sous les dettes de son crédit et de sa pension alimentaire. Mis au chômage dernièrement et n'ayant plus aucune ressource depuis deux mois, il y avait des antécédents de tentative de suicide. Hier, il s'est suicidé en se jetant sous un train. » Directement, il se met à faire le lien avec ce qu'il lui a dit quand ils se sont vus « Il avait des remords ? Des remords par rapport ? Sans doute, d'être avec une femme qu'il n'aurait pas quittée, en étant franc. »

Arrivé chez lui, Jason ouvre la porte, l'air dépisté, encore touché par cette nouvelle. Se dirigeant dans la salle de bain, dans une maison sans personne, il reçoit un message d'une '' Baby '' devant le miroir de cette pièce « C'est fini entre nous, c'est trop douloureux sentimentalement parlant d'être avec toi... ». Ne pouvant plus absorber de mauvaises nouvelles, il ne présente aucune émotion à cela et décide de placer son téléphone sur la commode. Se passant de l'eau, il ne peut s'empêcher de repenser à cet homme qui s'est suicidé. Après s'être essuyé avec des serviettes, subitement, en jetant cela dans sa corbeille à linge sale, il aperçoit quelque chose d'inhabituel. A côté de la corbeille, dans la poubelle, il distingue un bâtonnet en plastique et prend cette chose. Ouvrant grandement les yeux, celui-ci se montre choqué et lâche cette bandelette qui est un test de grossesse qui n'est autre que positif.

Se décomposant, après s'être jeté à terre lentement, il refait inconsciemment le lien de sa discussion avec l'homme suicidé et ce qu'il a dit sur sa femme, le jour de sa rencontre « Qu'est-ce que je fous avec elle ? Mais bon ... », toute en se rappelant que le fait qu'il faut être franc parce que sinon on aura des remords.

- Alors si j'avais été franc, je n'aurais pas... Je ne sais même pas ce que j'aurais voulu...

Se dressant faiblement, il ne peut s'empêcher de se regarder, avec un air abattu. Voyant apparaître à son dos l'homme suicidé qui pose sa main sur son épaule, il aborde un regard empathique et les deux s'échangent ces coups d'œil, sous un silence des plus moroses. 

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