#Sujet5
#Sujet5
Sur les rues de la région parisienne, dans une zone industrielle, sous un jour ensoleillé en pleine matinée, un homme, à la coupe italienne, portant un simple costume bleu marine, sort d'un bâtiment, avec un sac d'affaire dans sa main. Celui-ci, marchant tranquillement, sillonne l'ensemble de la zone afin d'atteindre sa voiture au fond du parking quand soudainement, une camionnette débarque de nulle part et se gare violemment devant lui. Choqué, il reste un moment immobilisé, perturbé par ce sentiment d'avoir frôlé la mort, puis il reprend conscience et se met à taper sur la carrosserie, en se rapprochant de la portière, côté conducteur :
- Et vous ? Vous ne pouvez pas faire attention, vous avez failli me tuer Enfoiré ?
Mais quand il arrive face à la vitre, il ne voit aucun conducteur. Les sourcils froncés, il ne saisit pas, mais sur sa gauche, il découvre une personne masquée qui lui donne un coup de taser au cou. Paralysé par son geste, l'agresseur le traîne et le jette dans l'arrière de son véhicule. L'homme à la coupe italienne, voyant partiellement à cause du coup, remarque qu'il y a un homme chauve et une femme avec une coupe de cheveux carrée qui sont attachés et assommés. Bougeant à peine, il s'évanouit également et se laisse emporter pendant que son agresseur se remet au volant afin de partir avec ses victimes.
I
Devant un collège, après être sorti d'un car scolaire, deux adolescents, d'une quinzaine d'années, se ressemblant très peu, marchent en direction de l'établissement, en discutant sympathiquement :
- Je continue à penser que le meilleur Robin, c'est Red Hood.
- Red Hood est juste stylé, le meilleur Robin, c'est Nightwing.
- C'est un débat sans fin, en tout cas. On est tous les deux d'accord pour dire que Batman est le meilleur. Réplique le plus grand des deux, après avoir franchi le portail du collège.
- Tout à fait d'accord.
- Sinon, petit frère, c'est moi ou j'ai l'impression que tout le collège me regarde ? Remarquent-ils tous les deux que l'ensemble des élèves, dans les couloirs, ne cessent de les fixer.
- Mais non, c'est une fausse impression et si c'est vrai, tu t'en fous, tu n'as rien à leur prouver Matéo. Non ?
- Tu as raison, allez, petit frère, à toute, moi, j'ai sport !
Laissant son petit frère dans les couloirs, le jeune Matéo se dirige vers le gymnase pour rejoindre ses camarades dans son cours d'éducation physique et sportive. Arrivé dedans, son professeur le dirige vers les vestiaires afin qu'il puisse changer, comme il est en retard. Dedans, Matéo découvre ses camarades garçons qui s'arrêtent immédiatement de se changer ou enfilent très vite leur vêtement de sport. Ayant remarqué cela, sans s'en soucier, il va se placer au fond pour se changer lui aussi, mais à force qu'on le fixe de manière péjorative, il se met à leur demander :
- Wesh les gars ! C'est quoi votre problème à me regarder comme ça ?
- Notre problème, c'est toi ? Déclare un de ses camarades qui se montre comme le leader.
- Quoi ? Ne saisit pas Matéo, en les observant sceptiquement.
- On sait tous !
- Vous savez tous quoi ?
- Que tu es un PD ! Lui relève vulgairement le jeune qui se montre comme le leader de sa classe.
- Je suis quoi ? Se montre-t-il choqué, en voyant que ses camarades soutiennent cela.
Mais vous êtes fous ? D'où vous sortez ça ?
- On le sait, tu as dragué un gars et on a tous vu, ici, que tu as la barre dans les vestiaires avec nous. Rapporte ce leader, en cherchant à blesser Matéo, alors que tous les élèves acquiescent.
- Quoi ?
- Oui, tu as bien compris donc on n'a pas envie de se changer avec toi, donc soit tu fous le camp soit tu te changes vite pour que nous, on puisse se changer tranquillement. Impose-t-il à Matéo qui est bouleversé par ses remarques blessantes par ses camarades.
Touché, il ne présente aucune émotion et Matéo décide de fuir le vestiaire avec ses affaires pour s'éloigner de ce jeune garçon qui a initié ce boycott envers lui pendant que ses camarades se moquent de lui.
II
Se réveillant, suite au coup de taser, qu'il a pris, l'homme au costard, constate qu'il est dans une pièce isolée, à la couleur rouge flamboyant, accompagné des deux personnes qui étaient dans l'arrière de la camionnette. Ne saisissant pas la situation dans l'instant, il remarque progressivement qu'il est attaché mains et pieds contre le mur avec des cordes. Celui-ci se met à se débattre, en tirant dessus de toutes ses forces :
- Arrête, j'ai déjà essayé de tirer dessus quand tu dormais, mais plus tu tires, plus ça serre. Intervient l'homme chauve, en le voyant forcer sans le moindre résultat.
- Hum... S'arrête-t-il, en remarquant cela puis il observe la femme qui est à sa gauche et l'homme à l'extrémité pour lui demander :
Tu es qui, toi ?
- Je pourrais te poser la même question. Aborde l'homme chauve à l'homme à la coupe italienne.
- Ouais... Observe-t-il, plus attentivement la pièce, avant de les solliciter :
Vous savez pourquoi on m'a attaché ?
- Et cher monsieur, si on savait pourquoi on est attaché, on ne serait pas là, je pense. Répond l'autre homme, agacé par ces questions.
- D'accord... Puis il fixe son attention sur la femme qui semble jouer des mains avec la corde qui la maintient contre le mur.
Toi, là, tu ne parles pas.
- Non, je m'évade !
Par surprise, la femme se détache, en détendant la corde et réussit à sortir sa main. Vu que les attaches sont de simples cordes, elle arrive à les défaire de ses membres inférieurs et supérieurs puis elle se met à courir vers la sortie. Mais les deux hommes voyant la fille s'échapper, sans se préoccuper d'eux, le chauve, plus spécifiquement, se met à réclamer :
- Et demoiselle, aide nous !
- Désolé, mais je ne sais pas quand ils arriveront et je n'ai pas envie d'être...
Et pendant qu'elle dit cela en courant, elle se prend un coup de batte de baseball au front. Tombant à terre directement, une personne cagoulée débarque soigneusement, en tenant cette batte et poursuit la phrase de cette femme :
- Attachée ? Tu n'as pas envie d'être attachée à un mur, mais pourtant pour vous, ce n'est rien.
- Et toi t'es qui ? Pourquoi tu nous séquestres ? Laisse-moi m'en aller. Enfin, laisse-nous...
- Deux questions importantes... Répond tranquillement la personne cagoulée, en trainant la femme afin de l'attacher une nouvelle fois.
Pour répondre à vos questions, disons que je suis Dieu et qu'on est au purgatoire. Et comme tout purgatoire, vous êtes ici pour expier vos péchés, bande de mécréants.
Puis leur kidnappeur remarque que la femme ouvre doucement les yeux et sort son taser afin de la tasser pour qu'elle s'évanouisse.
III
Quelques mois plus tard, le jeune Matéo, dans une cuisine, mange son petit-déjeuner calmement. Celui-ci s'arrête quand il voit une jeune adolescente, plus grande que lui, venir en face de lui. Observant ce qu'elle mange, il lui demande :
- Tu ne manges que ça ?
- Je t'en pose des questions, petit frère ? Regarde tes joues avant de me juger sur ma quantité de nourriture.
Matéo alors sourit à la répartie de sa grande sœur et ainsi, elle se met à rigoler avec lui.
Je suis content de te voir sourire, ça fait plaisir. Après ton temps d'adaptation dans ton nouveau collègue, tu te remets à rire parce que le harcèlement que tu as subi, nous a fait oublier ton magnifique sourire.
- Merci grande sœur ! La remercie-t-il, en ayant les yeux fixés sur son téléphone, avec un large sourire.
Ça me touche.
- Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Et qui te fait sourire.
- Non, ce n'est rien... C'est juste une fille. Avoue Matéo, timidement.
- Anw ! C'est grâce à elle, que tu te sens bien maintenant. Je suis content pour toi, mais s'il te plait, fais attention d'accord.
- Oui grande sœur ! La rassure-t-il, après qu'elle lui ait donné un conseil.
- Parfait ! Je te laisse, je dois me préparer. Répète-t-elle, en s'en allant, alors que Matéo finit son petit-déjeuner et continue à envoyer des messages.
Une heure et quelque plus tard, dans son nouveau collège, Matéo débarque et, une nouvelle fois, il se sent observé. Ceux qui l'observent ont tous leur téléphone en main et ricanent, en le voyant. Gêné par cela, il préfère les ignorer et se dirige immédiatement dans sa salle de cours.
Arrivé dedans, il constate que ses camarades de classe font exactement pareil, mais son regard se concentre plutôt sur une fille qui se trouve au fond de la classe, mais celle-ci l'ignore. D'un air surpris, il ne saisit pas sur le coup et s'assoit à sa place, péjorativement.
Alors que son professeur va démarrer le cours, un camarade de Matéo vient s'asseoir à côté de lui, de manière pressée, sans que le professeur le voie. Etonnant Matéo, surpris par celui-ci qui ne semble pas être à côté de lui en général. Pendant que le professeur parle, son camarade lui chuchote :
- Alors comme ça, tu aimes envoyer ta bite à des filles ? Tu es un petit détraqué !
- Quoi ? Ne comprends pas tout de suite Matéo, pensant même que ce n'est pas à lui qu'on parle.
- Oh, tu as bien entendu Matéo, la photo de ta bite tourne dans tout le collège, ce ne sent pas bon mon gars pour toi.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Tu ne me crois pas, regardes. Lui montre-t-il son téléphone sous la table où Matéo se décompose, en voyant ce qu'affiche l'écran.
Tu avoues que c'est toi alors ?
- Mais... Mais... Mais... Bégaye-t-il en détournant son regard vers la fille au fond de la classe, qui le regarde avec un sourire malsain et un regard approbateur.
C'était que pour elle, c'est elle qui me l'a...
- Hum, ne mens pas, tu es un petit pervers tout simplement. Avoue-le ? Insiste le camarade, avec un volume de voix très bas.
- Et je t'interdis de me dire ça !
- Quoi PERVERS ? Répète-t-il afin que Matéo réagisse à son attaque.
- Tu veux qu'on se batte ? Se lève-t-il furieux, avec une simple voix qui fait stopper le cours.
- Matéo ? Je te dérange ? Parce que depuis tout à l'heure, tu es fort pour discuter, mais pas pour participer au cours. Reproche le professeur à Matéo, devant toute la classe.
Matéo, tellement gêné par la situation, mais également furieux, décide de prendre ses affaires et fuit le cours, en sortant de la salle, alors que le professeur déclare avec incompréhension :
MATEO ? Mais enfin, que se passe-t-il ?
Mais l'ensemble des élèves de la classe font semblant de ne pas comprendre et le professeur ignore cela, en poursuivant son cours.
IV
Après avoir reçu un coup de taser et la batte de base-ball au front, la femme, qui se réveille une nouvelle fois attachée contre le mur, mais plus solidement. Remarquant la même personne masquée, qui est postée devant eux trois, celui-ci initie un discours pour ses victimes :
- Bien, madame est réveillée, on peut commencer. S'appuie-t-il sur sa batte de baseball contre le sol.
Je suis ici pour vous juger et savoir qui mérite entre vous trois la rédemption. Pour cela, je demande qu'une chose : que le premier, qui avoue le péché que je souhaite entendre, sera libre. Les autres, disons juste que vous devriez assumer le châtiment divin.
- Moi, je n'ai rien à me reprocher. Emet l'homme chauve.
- Tu ne sortiras pas, du coup, et tu assumeras ton châtiment.
- C'est une blague, c'est ça ? Il y a une caméra cachée dans les murs ? Hein mon pote. Persiste-t-il, en haussant la voix face à son kidnappeur.
- Je ne suis pas ton pote ! Recadre le kidnappeur, en pointant sa batte contre son cou.
- Ecoutez monsieur...
- Qui te dit que je ne suis pas une dame ? Retire-t-il la batte de baseball contre le cou de l'homme pour interrompre la femme.
- Ou madame excusez-moi... Reprend-elle, avec crainte, ses excuses envers le kidnappeur.
Mais moi, je suis une simple conseillère d'orientation, je n'ai rien à faire ici, vous devez vous tromper.
- Oui, l'enfer est pavé de bonnes intentions et les prisons sont remplies d'innocents, mais aujourd'hui je ne me trompe pas donc le premier, qui parle, sort.
- J'ai volé des bonbons quand j'avais 5 ans, est-ce-que je peux sortir maintenant ? Aborde l'homme chauve alors que l'homme à la coupe italienne se montre tyrannisé par cette situation.
- Toi, tu vas rester là longtemps.
- Bon, ok... Intervient l'homme à la coupe italienne, d'un seul coup, parlant rapidement, sous le coup de la pression.
Dans l'entreprise de compta que je dirige avec un partenaire, j'ai accès à de nombreux comptes, j'ai pu pirater plus de 20000 euros en prenant 7 euros dans chaque compte. Personne ne s'en est rendu compte, mais j'imagine que c'est à cause de ça que je suis ici.
- Intéressant, se montre le kidnappeur, captivé par cette histoire, avant de poursuivre.
Sur ce, pas du tout, ce n'est pas à cause de ça que vous êtes ici. Par contre, j'ai adoré votre histoire. Je pense la garder pour plus tard.
- Moi aussi, j'en ai une pour toi. Déclare l'homme chauve, alors que le deuxième homme se montre dépité d'avoir raconté cela pour rien.
- Bien, je t'écoute.
- Je vais que te le dire dans l'oreille pour que les autres n'entendent pas.
- Même si tu me le chuchotes, je vais leur redire quand même donc tu es sûr que tu préfères ça. Rappelle le kidnappeur à l'homme chauve, d'un ton sévère.
- Oui, c'est à toi de voir ce que tu feras de ces informations.
- Bien !
Approchant doucement son oreille vers sa bouche, celui-ci met un gros coup de tête à son kidnappeur qui tombe illico par terre. Ainsi, l'homme chauve en profite pour se dégager et défait ses liens de toutes ses forces. Mais pas comme la femme, lui décide, sans hésiter, de tous les libérer. Le kidnappeur, toujours à terre, et après avoir dégagé les deux autres, l'homme à la coupe italienne le remercie, pendant qu'il prend sa batte de baseball :
- Merci, tu n'étais pas obligé.
- Si parce qu'à trois contre 1, on aura l'avantage. Je pense à notre survie plus qu'à moi, donc t'inquiète. Prenant le taser aussi de la personne cagoulée, il le tend vers lui.
Maintenant, prends ça et on sort d'ici.
- Je suis...
- Tu as dit quoi connard ? Place-t-il la batte comme-ci il va frapper le kidnappeur qui a dit deux mots.
Tu fais plus le malin à terre et maintenant que j'ai ta batte.
- J'ai dit qu'on est 2 contre trois. Dégaine-t-il un mini taser sous sa manche pour l'assommer tandis que l'homme à la coupe italienne, par surprise, se prend un patch électrocutant qui l'évanouit. La femme, ne saisissant pas ce qu'il se passe, voit apparaître une autre personne tenant également un taser et lui tire dessus. Le kidnappeur se relève, se rapproche de l'homme chauve et lui murmure sur un ton machiavélique :
Je vous accorde une pause, mais sache que toi, tu es disqualifié et le châtiment divin va tomber sur toi quoi qu'il arrive. Ainsi, la deuxième personne masquée, surgit derrière le principal kidnappeur et lui tire dessous. Tombant dans les pommes, en voyant d'abord flou, il finit par fermer ses pupilles.
V
Près d'un autre collège de la région parisienne, dans une voiture, Matéo est installé sur le siège passager avec une femme qui finit par se garer sur le parking du collège. S'apprêtant à sortir de la voiture, en ayant pris son sac, posé sur la banquette arrière, la femme discute avec lui, en le stoppant et posant sa main sur son bras :
- Attends mon lapin, comment tu vas ?
- Euh... Enfile-t-il son sac, avant de répondre pour réfléchir à sa réponse.
Je vais bien maman, pourquoi tu me demandes ça ?
- Pourquoi ? Parce que mon fils, tu as eu deux harcèlements en moins d'un an et tu as changé 3 fois de collège en 1 an. Donc, oui, je te le demande parce que je m'inquiète Matéo.
- Ah, mais ici ça se passe bien, j'ai de bonnes notes, j'ai deux amis qui me suffisent... Je passe mon temps au cdi et je ne côtoie pas les autres pour ne pas être emmerdé. Enumère Matéo à sa mère, avec le sourire.
Donc tout va bien.
- Hum... Tu me le dirais si tu as des problèmes ? Et que je ne le sache pas encore par tes professeurs ou des parents d'élèves ?
- Oui, je te le dirais maman.
- Merci bien alors je te souhaite une bonne journée.
Il sort ainsi de sa voiture pour se rendre dans l'établissement, pendant que sa mère le surveille avec un regard inquiet.
Deux heures après, vient la fin des premiers cours, le moment de la pause s'installe. Matéo, lui, se dirige avec un ami, portant des lunettes, vers la bibliothèque tandis qu'un groupe de 6 garçons se murmure quelque chose :
- Bon, les gars, on tabasse qui aujourd'hui ?
- Je me suis dit autant tapé quelqu'un à lunettes aujourd'hui ? Hier, c'étaient ceux qui avaient un tee-shirt rouge. Répond un des garçons à celui qui semble être le leader.
- Ok, c'est parti, les gars, repérons la meilleure proie.
Pendant ce temps, Matéo et son ami font la queue pour rentrer dans le CDI, mais la bibliothécaire les arrête dans leur élan, en disant :
- Désolé, on est complet. Ça sera pour cette après-midi les enfants.
- Non, s'il vous plait, madame, on a l'habitude de venir ici. Supplie Matéo.
- Malheureusement, vous arrivez tard. Ferme-t-elle la porte du CDI devant leur nez.
Bonne matinée les enfants.
N'ayant pas le choix, ils vont ainsi dans la cour, l'air effrayés, et Matéo lui déclare :
- Merde, j'espère qu'on ne se fera pas prendre par le jeu débile des troisièmes. C'est pour ça que je préfère rester dans le CDI.
- Pareil Matéo, espérons qu'aujourd'hui, on ne soit pas dans leur critère. Bon, allons-nous trouver un endroit calme.
Posé tranquillement sur un banc dans un coin isolé de la cour, avec une attitude calme pour ne pas se faire remarquer, un des garçons du groupe des 6 les aperçoit, il fait signe à ses amis qu'il a trouvé la cible idéale. Après que ces 6 garçons se soient entretenus sur leur plan d'action, directement, ils foncent sur eux. Matéo et son ami constatent qu'ils viennent vers eux, alors, apeurés par leur venue, ils se séparent en courant chacun de son côté. Mais Matéo remarque que c'est son ami qui cherche à frapper donc il fait marche arrière et décide d'intervenir. Alors qu'ils frappent son ami à lunette, qui est à terre, en recevant des coups de pied par le groupe, Matéo intervient et pousse un des garçons, provocant l'arrêt du combat.
- Arrêtez de le frapper ! Crie Matéo, énervé et prêt à en découdre.
- Il a osé me frapper ? On est d'accord les gars. Demande le garçon, que Matéo a poussé et qui semble être le leader.
- Ouais ! Répond à l'unisson toute la bande.
- Ok, lève-toi, tête à lunettes. Ordonne le leader de cette bande à l'ami à Matéo, mais sonné par les coups, il n'entend pas tout de suite, donc il répète en criant.
J'ai dit LEVE TOI ! Alors qu'il se redresse avec des douleurs au bras et un regard apeuré, en direction de Matéo, qui est tout frêle face à cette situation.
Bien, ton ami était prêt à se prendre des coups pour toi, est ce que, toi, tu l'es ?
- Euh...
- Je te redemande la même chose, mais d'une meilleure façon, reformule-t-il à l'ami de Matéo.
Serais-tu prêt à fuir pendant qu'on tabasse ton pote ? En récompense, tu ne seras jamais sur notre liste, ça te va ?
- Non, ne fais pas ça... Chuchote Matéo à son ami.
- Je suis désolé Matéo ! Fuit-il en pleurant.
Je suis désolé !
Voyant son ami s'enfuir et que la bande se met à l'encercler, Matéo commence à être apeuré en sentant le pire venir et s'apprête à se faire tabasser par ce groupe de garçon.
VI
- Bien, vous vous décidez enfin à vous réveiller de votre petite sieste. Revient le kidnappeur principal, avec sa batte, en les voyant revenir à eux. Après les avoir menottés une nouvelle fois contre le mur, mais cette fois-ci avec des menottes et des chaînes, celui-ci leur demande :
Avez-vous bien réfléchi ?
- Fils de...
- Toi, tu te la fermes ! Frappe-t-il l'homme chauve, avec sa batte au ventre, qui le fait taire à cause de la douleur.
Je rappelle maintenant les règles, celui qui avoue le péché que je souhaite entendre sera libre. Enfin, sauf ce cher monsieur qui a tenté de s'enfuir en m'assommant, lui, il a perdu sa chance.
- Pourquoi il n'y a que moi ? Alors que la dame a essayé de s'enfuir tout à l'heure. Se plaint l'homme chauve, en cherchant que la femme tombe avec lui.
- Elle ne m'a pas frappé, elle ! Lui réplique-t-il pour en finir avant de reprendre son objectif.
Je reprends, qui veut essayer de sortir d'ici ?
- Qui nous dit que tu vas nous libérer si on avoue ? Se demande la femme.
- Personne, c'est à prendre ou à laisser. Ton collègue à droite a essayé, il a échoué, il peut recommencer, mais j'attends un élément bien précis.
- Bon, ben... Moi, j'ai menti à mon mari. Se met-elle à se délivrer.
- A propos ?
- De mon fils, il n'est pas le sien ! J'avais couché avec mon ex à l'époque et c'est lui le père de mon enfant. Mais je ne lui ai rien avoué là-dessus parce que je l'aime et je ne veux pas le perdre. C'est ça que vous vouliez savoir ? Avoue-t-elle à contre-cœur.
- C'est ce que j'appelle un péché, je confirme ! Même un très gros péché... Affirme le kidnappeur.
Mais ce n'est pas ce que je cherche.
- Quoi ? Vous êtes sérieux ? J'ai avoué mon pire secret et vous n'êtes pas satisfait. S'énerve-t-elle vraiment, en ayant une voix et un regard aigri.
- C'est peut-être votre pire secret, mais ce n'est peut-être pas votre pire péché.
- Et moi, si je parle, je pourrais partir monsieur ? Demande l'homme chauve avec une petite voix pour l'amadouer.
- Tente, on ne sait jamais, mais les chances que tu sortes sont quand même minces.
- Je vais réussir et sortir d'ici, c'est sûr. Prétend-il, d'un ton certain.
Mon péché, c'est simple. Un jour, en voiture, j'ai percuté un type et j'ai fui alors que je l'ai blessé gravement. Grace à Dieu, je n'ai jamais été retrouvé.
- Mais aujourd'hui il te rattrape et te dit que ce n'est pas le péché que j'attends. Donc, continue à remercier Dieu. Emet le kidnappeur qui se lasse d'entendre des réponses qui ne lui conviennent pas.
Par contre, je remarque que vous tous n'éprouvez presque aucun regret vis-à-vis de vos secrets.
- Peut-être qu'on les assume. Emet l'homme chauve.
- Vous assumez de faire du mal aux gens, qui ne vous ont fait aucun mal, et vous n'avez pas honte ?
- J'ai l'impression que je t'ai déjà vu ? Ton regard me dit quelque chose... L'homme à la coupe italienne se met à affiner son regard vers les yeux du kidnappeur.
Tu es... Non, ce n'est pas possible !
- Alors mon ami, énonce, d'un ton presque narquois, la personne cagoulée.
Prêt pour avouer ton péché ?
- Je t'ai laissé pendant que tu te faisais frapper par des gars... Je me suis enfui et toi, tu as fini paraplégique, à cause d'eux parce qu'ils t'ont frappé presqu'à mort... Se met-il à verser une larme, en racontant ce qu'il s'est passé.
J'ai cru que tu étais mort... Ça n'excuse en rien mon geste, je suis désolé, je regrette tant ce geste Matéo.
- Matéo ? Moi, je ne crois pas avoir connu un Matéo dans ma vie !
- Même moi, c'est qui ça même Matéo ? L'homme chauve poursuit ainsi la phrase de la femme.
Écoutez si c'est une vengeance, je n'ai rien contre un certain Matéo. Je ne te connais pas, si tu cherches une vengeance, tu t'es trompé d'adresse.
- Ah bon ? Tant pis alors, renonce facilement le ravisseur, avant de s'adresser à l'homme à la coupe italienne.
Sinon, tu peux sortir, toi, mission accomplie. Lui enlève-t-il les menottes et les chaînes pour ensuite lui expliquer la suite.
Tu sors par cette porte, tu continues tout droit et tu suis les panneaux, tu trouveras la sortie. Je te conseille de ne pas m'agresser si tu ne veux pas aussi subir le châtiment. Acquiesce-t-il aux ordres de la personne cagoulée. Celui-ci finit son élocution en parlant aux deux autres.
Vous deux, que Dieu vous aide et il n'y a que lui qui peut vous aider. Bonne fin de journée !
- QUOI ?
Alors qu'ils se mettent à crier, contrariés par la dernière phrase de leur kidnappeur, celui-ci préfère ne pas les écouter, en allant à l'extérieur de cette pièce, et il se met à parler à l'homme qu'il a libéré, malgré le bruit infernal qu'ils font :
- Je te souhaite bonne chance pour la suite.
- Comment ? S'interroge-t-il, en dévisageant de haut en bas la personne cagoulée.
- Comment quoi ?
- Comment tu peux marcher ? Je t'ai plus revu après ça, mais j'ai entendu dire que tu étais paraplégique et mort après. Je m'en suis voulu pendant tant d'années, mais j'ai juste sauvé ma vie... Ce n'était pas contre toi, je t'assure. Se justifie l'homme à la coupe italienne.
- Tu sais, cet homme attaché a propagé une rumeur que j'étais gay à tout mon collège et la femme s'est amusée à jouer avec mes sentiments pour que je lui envoie mon sexe afin qu'elle le donne à tout mon collège. Pourtant, je suis là après toutes ces injustices, j'ai un bon marabout, disons-le comme ça. Et toi, regarde, l'histoire se répète, tu sauves ta vie en t'enfuyant... C'est juste la vie. Puis il se retourne vers la pièce, après avoir argumenté cela qui dégoute l'homme à la coupe italienne de lui-même, en saisissant qu'il est un égoïste.
Je te dis au revoir maintenant !
Malgré cela, il préfère s'enfuir comme quand il était jeune, en courant. Tandis que le ravisseur, Matéo, sort son taser, rentre dans la pièce, le pointe contre les deux qui continuent à se plaindre et crie :
- VOUS, on vous a assez entendu : Adieu !
Puis le kidnappeur leur tire dessus, sans hésitation. S'évanouissant immédiatement, il range son taser et décide de s'en aller sereinement de la pièce.
VIII
Quelques heures après, l'homme à la coupe italienne, à l'extérieur, débarque dans un appartement, qui semble être le sien, prend un sac et met plein de vêtements et d'argent liquide dedans, comme s'il a décidé de s'enfuir. Mais soudainement, il entend la sonnette, il va voir qui c'est, avec beaucoup de réticence. Voyant la personne à travers le hublot de sa porte, il décide d'ouvrir sereinement, mais cet homme, qui semble affolé, lui annonce :
- Je t'ai appelé toute la journée.
- Je suis désolé, mais il faut que je parte mon ami et faut aussi que je te raconte quelque chose.
- Oh oui, tu as bien raison de fuir... La police va sûrement te tomber dessus. Lui révèle son ami, en faisant les 100 pas, pressentant que l'avenir ne sera pas joyeux.
- Comment ? Ne saisit pas sur le moment l'homme à la coupe italienne.
- On sait tout, on sait que tu as volé de l'argent au client ! Lui dévoile-t-il sèchement, en ayant un regard approbateur.
Comment tu as pu oser faire ça ?
- Mais comment ?
- On a reçu les détails de ta fraude par mail ce matin, tout est détaillé et une copie a été envoyée à 20 heures à la police.
- Ce matin ? Mais ce mail provient de qui ? Cherche-t-il à savoir, alors qu'il est complètement débité et préfère entendre cette réponse.
- D'un anonyme nommé Dieu !
- Dieu ? Donc il savait pour nos plus gros secrets, avant même qu'on le relève, il savait aussi que je fuirais sans les aider comme j'ai fait avec lui... C'était une vengeance... On s'est tous fait piéger. Prend-il conscience du piège en restant assis sur son fauteuil, l'air tétanisé.
IX
Toujours attaché contre le mur et laissé par la personne masquée, une demoiselle et un homme débarquent dans la pièce et crient afin de réveiller les deux kidnappés. Ils se mettent à ouvrir les yeux, en même temps, et c'est la femme kidnappée, soulagée en voyant devant elle la demoiselle, qui parle en premier :
- C'est toi sœurette ? Tu es là ? Putain, sœurette, j'ai vécu un enfer ! Se met-elle à pleurer, toujours enchainée.
- J'imagine. Répond froidement sa sœur, en lui enlevant les menottes, avec les clés qui se trouvent à l'entrée de la porte.
- Merci d'être venu. Comment tu m'as trouvé mon ami ? Aborde l'homme chauve à une personne qui lui déverrouille aussi les chaînes.
- Ben... J'ai reçu un mail de Dieu qui nous a donné ta localisation.
- Tu peux me répéter ça ? Souhaite l'homme chauve à son ami, après s'être mobilisé les jambes et les mains, suite aux déverrouillages des menottes.
- On a tous les deux reçus un mail de Dieu. Poursuit la petite sœur de la femme.
- Toi aussi ? Attends, il disait quoi ce mail ?
- Euh... Hésite-t-elle à révéler le contenu du mail.
Dans ce mail, il y avait quelque chose et je me suis dit que c'est faux. Et je l'espère parce que ton homme n'est pas venu à cause de ça.
- Crache le morceau, s'il te plaît ?
Ainsi, l'homme chauve, témoin de cela, observe son ami qui semble tout aussi gêné que la sœur de la femme.
- Pourquoi tu as le regard dépravé et jugeur ? L'interroge-t-il, en élevant la voix.
- Parce que j'ai reçu ce même mail, ce matin où ils disent que tu as renversé un homme en voiture qui est mort suite à cet accident. Et tout se tient parce que le jour où cet homme... C'était le jour où tu avais dit qu'on avait volé ta voiture.
- Non, mais ce n'est pas vrai... Est alors choqué l'homme chauve, qui pose un genou à terre, tellement perturbé par l'information.
- Moi... Dans le mail, se sent-elle plus à l'aise pour en parler à sa sœur.
Ils disaient que mon beau-frère n'est pas le père de mon neveu, avec un test ADN comme preuve. S'il n'est pas là aujourd'hui, c'est qu'il a pris ses valises pour te quitter et il m'a emmené ton fils, avec ce mail où il disait où te retrouver.
- Et moi, il m'a envoyé ce mail en me disant que la police viendra te chercher, ici, et qu'ils sont informés de tes actes, avec des preuves à l'appui. Ajoute l'ami de l'homme chauve.
- Ce n'est pas possible ! Se retrouvent-ils tous les deux, à terre, accablés par la révélation.
- Donc c'est vrai ? Tu es un monstre ! Atteste sa sœur, complètement choquée.
La femme, déboussolée par le fait que la vérité sur elle ait éclatée, regarde l'homme chauve, ignore les remarques de sa sœur et lui rappelle :
- Alors c'est ça le châtiment que ce purgatoire nous réserve ?
- Et comme il l'a dit, faut assumer ! Sert-il le poing, furieux, en ne sachant pas quoi faire.
X
La nuit tombée, la mère de Matéo, se retrouve dans une grande verdure, faisant une dizaine d'hectares. S'asseyant par terre, celle-ci y reste silencieuse un long moment et se met à verser une larme, avant même d'émettre des mots :
- Je pense souvent à toi, si tu savais, aujourd'hui, c'est un grand jour, on a essayé de te rendre honneur, te rendre hommage, que le monde sache que ces actions sont impunies. On a fait ça en ta mémoire mon fils. Exprime-t-elle, à côté d'une pierre tombale, attitrée au nom de Matéo. Elle s'adresse à quelqu'un, ensuite, qu'elle ne voit pas, mais qui est dans son dos.
Alors comment ça s'est passé ?
- Très bien passé maman, ils ont cru que j'étais Matéo comme convenu. Débarque le petit frère de Matéo qui a grandi d'une quinzaine d'années.
Ils ont avoué leur faute, j'ai envoyé les preuves et leurs aveux enregistrés à leur famille et à la police en fonction des crimes.
- Parfait, les surveiller, pendant plus de 10 ans, a porté ses fruits. Essuie-t-elle ses larmes, afin de prendre un regard confiant.
- Je confirme, et tous vont payer, à présent, pour ce qu'ils ont fait à Matéo. Surgit la grande sœur aussi qui a également grandi.
- Votre frère, paix à son âme, s'est suicidé après avoir subi beaucoup à cause du harcèlement de ces personnes. Votre frère n'aurait pas voulu qu'on les tue, enfin, je le pense... Mais à mes yeux, ils méritaient de payer et de subir les conséquences de leur geste. Expose-t-elle à ses enfants, en les prenant dans ses bras.
Ça nous a pris plus de 10 ans pour établir ce plan, mais aujourd'hui, leur peine durera plus longtemps et ils se souviendront de leur acte.
- Tout à fait d'accord maman, Matéo était un bon vivant et il ne méritait pas de subir ça.
- Je regrette de ne pas avoir plus vu sa peine. Il n'aurait même pas dû être paraplégique à cause de ces batards. Pleure sa grande sœur, après avoir poursuivi la phrase de son petit frère.
- On a fait des erreurs, mais aujourd'hui, mes enfants, on a essayé de se faire pardonner...
- Et surtout, c'est une action contre le harcèlement pour, peut-être, empêcher qu'il n'y ait moins de gamins qui finissent comme Matéo. Précise le petit frère de Matéo, en se lâchant.
- Je l'espère ! Je l'espère ! En tout cas, ça va être notre mission pour Matéo. Affirme sa mère, en posant sa main sur sa plaque, avec les yeux dirigés vers le ciel étoilé.
« Le 3020 : un numéro d'écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes. Ce dispositif téléphonique, gratuit depuis tous les postes, propose écoute, conseil et orientation aux appelants, qui signalent une situation de harcèlement à l'école. »
#Nonauharcelement
CDI : Centre de Documentation et d'Information
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