Les oiseaux volent, pourquoi pas moi ?

J'aime bien regarder les oiseaux, allongée dans l'herbe, il y en a des bleus, des verts, des blancs, c'est un spectacle splendide.
Je ferme les yeux une seconde puis je les rouvrent et je sens une goutte de pluie ruisseller le long de ma joue.

Je me lève, le paysage a complètement changé, des nuages noirs charbons envahissent le ciel, les oiseaux partent dans un vacarme assourdissant.
Je me bouche les oreilles puis lorsque j'enlève mes mains, ils se sont tus. Le sol est boueux mais je m'allonge quand même.

La fraîcheur du sol est agréable et puis on dit que la boue c'est bon pour la peau donc je n'ai aucune raison de m'inquiéter.
La pluie s'intensifie et je ferme les yeux.

S'élève alors un rire tonitruant, il empli tous l'espace et me fait mal à la tête, mes paupières se soulèvent et je me vois debout, comme si mon double était en face de moi.
Sur ce clone mes cheveux blonds sont relevés en queue de cheval alors que là, je les sens retombés sur mes épaules, mon double porte une robe blanche ornée de fleurs qui lui arrive à mi-cuisses, moi j'ai un jean et un débardeur blanc.
Je me rappelle que je portait cette tenue le jour où j'ai fais pleurer ma mère pour la première fois.

Mon double s'approche et me pointe du doigt en riant, je m'assoie et me retourne pour ne plus la voir. Une bourrasque arrive alors et la chasse en même tant que les nuages.

Je sens alors l'odeur de mon parfum, je me vois dans une robe de bal rouge, un chignon stylisé et un sac à main.
Je me souviens, c'était au bal de fin d'année, le jour où ma meilleure amie a arrêtée de l'être car apparemment je la rabaissais tous le temps.

Une larme coule sur ma joue et le sol s'ouvre formant une rivière, retirant le double à mon regard.

Une lumière blanche m'aveugle, ma vue revient et je me vois en train de prendre en photo mon ex pendant qu'il roulait une pelle à un autre mec, pour me venger j'avais publié la photo, il s'est suicidé deux jour après.

Je me sens mal, très mal, mes larmes ne semblent plus vouloir s'arrêter, je regrette de ne pas m'être excusée, je brûle de l'intérieur, le soleil devient plus puissant et carbonise mon clone.

Je veux tout oublier, tout !

Une voix s'élève au loin.
-Réveille toi, ce n'est pas drôle J !
Maman est partie en cure de désintox, c'est pas juste si tu gâche encore tout. Déjà Halloween dernier tu a acheté des bières et tu as dis que c'était de ma faute, je ne veux pas être encore une fois accusée à ta place. Allez, ouvre les yeux.

Mes paupières s'entrouvrent et encore une fois mon double m'apparaît, je les referme puis je sens des mouvements autour de moi, des bruits confus.

Finalement je retrouve mes oiseaux et le silence absolu, je m'allonge dans l'herbe puis me détends.

Une violente piqûre me tire de mon petit paradis, je regarde et vois mon double en pleurs, je me rappelle de cette expression, j'ai eu la même quand mon père est mort de son allergie aux carottes, j'avais voulue rire en lui en donnant sans savoir que ça allait lui coûter la vie.

Je plisse mes paupières les unes contre les autres puis quand je les décolle, elle est encore là, je la regarde avec plus d'attention. Elle a un pendentif en forme de rouage autour du cou, ce n'est pas moi, c'est Lila, ma sœur jumelle !

Elle voit que je la vois, s'approche....
Mes paupières tombent, me masque son visage, je veux les ouvrir mais je vois simplement mes oiseaux, je sens un fourmillement dans mon bras.
Il se transforme en une multitude d'oiseaux, tous mon corps le suis et se défait peu à peu, je pars, je m'envole !


-Non ! J, ne me laisse pas seule.....

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top