The window

Le soir commençait à tomber, Joëlle, ses cheveux dorés flottant dans la brise, marchait dans les rues exiguës de la ville, entre les immeubles, un bouquet de jonquilles à la main. Elle arriva au pied d'un grand bâtiment. Une fille aux courts cheveux roux l'attendait.

« Salut, ça fait un moment qu'on s'est pas vues ! s'exclama la rouquine.

- Salut Sam. Ça va faire bientôt deux mois. En principe j'évite cet endroit mais j'ai voulu venir aujourd'hui. »

Joëlle lui fit un petit sourire plein d'amour.

« Dis-moi mon ange, pourquoi t'es descendue ?

- Je sais pas vraiment, j'en pouvais plus de rester comme ça, coincée derrière ma fenêtre.

- Mais je t'ai dit que je venais ! 

- J'en avais marre d'attendre... se justifia Samantha. Désolé mon cœur. »

Sam prit sa petite amie dans ses bras. 

« Qu'est-ce qui t'a décidé à quitter ta fenêtre ? C'est de ma faute ? s'inquiéta la fille aux fleurs.

- Non, ce n'est pas à cause de toi. Il m'est arrivé des trucs que j'ai pas réussi à encaisser, et ça m'est apparu comme une solution miracle. Du coup je me suis lancée. »

Joëlle s'écarta un peu de son ange, la couvant du regard.

« Tu es toujours aussi belle, comme une étoile.

- Dit pas ça ! rougit la rousse.

- Si si ! rit la blondinette. Aussi belle que Betelgeuse la géante rouge ! » ajouta-t-elle. 

Et leva les yeux vers le ciel et pointa l'étoile du doigt.

« Tu es vraiment un amour... » murmura Sam.

Un sentiment de manque envahit Joëlle. Quand elle baisser les yeux, la rouquine avait disparue.

Elle se dirigea vers le mur de l'immeuble. Pile sous la fenêtre de Sam, qui se situait trois étages plus haut, se trouvait une inscription :

Samantha, always in our hearts.

2008-2024

Elle posa ses jonquilles au sol, sous la phrase peinte. Elle chuchota un « je t'aime ».

Après quelques minutes, la petite blonde tourna les talons, voulant rentrer chez elle. 

Dans un souffle de vent, elle entendit la voix de sa belle :

« Merci pour les fleurs, trésor ! »

Joëlle retrouva un semblant de sourire, puis elle rentra chez elle, les yeux rivés sur la voûte céleste, cherchant sa dulcinée parmi les étoiles.


























"𝒯𝓊  𝓃'ℯ𝓈  𝓅𝓁𝓊𝓈  𝓁𝒶̀  ℴ𝓊̀  𝓉𝓊  ℯ́𝓉𝒶𝒾𝓈,  𝓂𝒶𝒾𝓈  𝓉𝓊  ℯ𝓈  𝓅𝒶𝓇𝓉ℴ𝓊𝓉  𝓁𝒶̀  ℴ𝓊̀  𝒿ℯ  𝓈𝓊𝒾𝓈."

𝓥𝓲𝓬𝓽𝓸𝓻  𝓗𝓾𝓰𝓸

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