Gabriel sourît en entendant la musique dans son baladeur.

All about the girl who came to stay? She's the kind of girl you want so much...

Le jeune homme adorait cette chanson des Beatles, parce qu'il y retrouvait presque magiquement l'évocation de son Émilie.

La manière dont il était tombé fou amoureux d'elle, alors qu'il croyait son cœur éteint depuis des années.

Leurs jeux et la joie d'être avec elle.

When I think of all the times I tried so hard to leave her...

Fredonnant, l'apprenti styliste hocha la tête. Ça, il avait essayé, par peur de la douleur, le souvenir du premier amour mort ancré dans un coin de son esprit, il avait essayé, mais un seul regard, un seul mot d'Émilie faisait littéralement fondre son cœur, alors il arrêtait la comédie et l'embrassait simplement. Elle lui contait les mythes du bonheur et il y croyait.

Girl... She's the kind of girls who put you down...

Hochant distraitement la tête, Gabriel vérifia rapidement la circulation avant de traverser. Si lui jouait vouloir la quitter parfois, Émilie elle... C'était indescriptible. Aussi lunatique qu'une enfant, changeante, qui savait pouvoir le faire mourir d'un simple mot et en jouait, elle se lançait parfois dans des mises en scènes de tyran, et elle le ridiculisait au passage. Devant tout le monde bien sûr, sinon ce n'est pas drôle.

Mais il aimait même ce machiavélisme-là.

Girl, girl, girl... Was she told when she was young that pain would lead to pleasure?

Un vague sourire, à la limite du soupir, flotta un instant sur le visage du jeune homme.

Ça, Émilie était plus ou moins comme lui, il n'y avait pas besoin qu'on lui dise, elle avait cassé elle-même la cage dorée où elle avait grandi pour aller chercher son bonheur dehors, en s'exposant aux hurlements et aux punitions de sa mère.

Ah girl, girl, girl...

Gabriel était arrivé chez lui, maintenant, et, dans les notes de sa musique, il sortît son papier à lettres spécial pour Émilie, et commença à écrire.

Ils avaient un coin secret, où ils se déposaient leurs messages, qu'ils vérifiaient très souvent, un moyen d'échanger même quand ils n'avaient pas le temps de se voir...

Ils s'amusaient à écrire de manière codée, ils se partageaient des idées, des rêves, des conseils, ils écrivaient pour garder une trace de leurs échanges plus durable que des mots doucement échangés.

Ils écrivaient leur histoire d'amour.

Ah girl, girl...

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 394 Mots. Ca, c'est court.

@neobius premier OS terminé !

Ca m'a pris un temps fou, en même temps... Je l'ai commencé la semaine dernière, j'en ai écris la moitié, je m'interrompais toute les trente secondes pour aller écouter... Autre chose. De mon style de musique. Ca, c'est vraiment vraiment pas mon style.

Et du coup, j'ai fini là, en me disant qu'il fallait le finir quand même...

Je garantis pas que j'écrirai souvent pour tes OS, par contre.

 Mais rappelez-moi tous de pas procrastiner trop sinon j'écrirai juste jamais...

 Sinon, vous avez pensé quoi de l'OS ? Neobius, ça correspond à ce que t'avais en tête (si t'avais une idée..) ?

 Bon, j'espère que ça vous a plu,

 Bises,

 Jeanne.

(04/02/2022)