Promenons-nous dans les bois.

Ce texte a été écrit pour un concours 🙃.
Merci à Coumban912  pour avoir organisé ce concours 😁.

Je ne participe pas souvent à des concours, ce n'est pas trop mon truc, mais voici une fille très sympa qui propose plein de petits et grands concours. Elle écrit aussi de super histoires, comme « Coup de foudre à Paris », que je vous recommande d'aller découvrir 👀😆.

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Une clairière baignée par la lumière de la lune. Deux hommes se tiennent face à face. Paul, un randonneur égaré, et Vincent, un inconnu au regard perçant et au sourire trop large. Leur conversation commence.

Paul :
- Merci de m'avoir trouvé. J'étais sur le point de paniquer... ces bois sont immenses. Vous habitez dans le coin ?

Vincent (calme, presque jovial) :
- On peut dire ça. Je connais ces bois mieux que ma propre maison. On s'y perd facilement... surtout à cette heure.

Paul (soulagé) :
- Heureusement que vous êtes là. Je suivais le sentier, et puis, je sais pas... J'ai pris un mauvais tournant, je pense. Vous pouvez m'aider à retrouver la route ?

Vincent (haussant les épaules) :
- Je pourrais, oui. Je pourrais vous aider, mais malheureusement vous savez quoi ?

Paul (intrigué) :
- Quoi ?

Vincent (avec un sourire énigmatique) :
- Tout le monde ne retrouve pas toujours son chemin. Certains... restent ici pour toujours.

Paul (rire nerveux) :
- Haha, vous parler de quoi ?

Vincent :
- On finit tous par devenir une part de cette forêt, d'une manière ou d'une autre.

Paul déglutit, mal à l'aise face à la tournure de la conversation. Il fait un pas en arrière, mais Vincent ne bouge pas, le fixant toujours avec ce même sourire indescriptible.

Paul (terrifié) :
- Bon... si vous pouvez juste me montrer le sentier principal, je vais m'en sortir. Je veux pas abuser de votre temps.

Vincent (presque amusé) :
- Pourquoi partir si vite ? Vous venez juste d'arriver. Ces bois... ils aiment garder leurs invités.

Paul (de plus en plus terrifié) :
- Écoutez, je suis juste un randonneur. Je cherche pas d'ennuis, d'accord ?

Vincent (baissant la voix, un ton plus grave) :
- Et si les ennuis, eux, venaient te chercher ?

Un frisson parcourt Paul. L'air semble devenir plus lourd, plus épais. Vincent s'était mis à le tutoyer avec un ton grave, presque intimidant. Les arbres autour de lui paraissent se rapprocher, leurs branches se tordant comme des doigts griffus. Vincent avança, comblant l'espace que Paul avait pris soin de mettre entre eux.

Paul (voix tremblante) :
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

Vincent (calme, mais glacial) :
- Tu as senti ça, n'est-ce pas ? Ce sentiment... que quelque chose te suit, t'observe, te traque. C'est comme ça que tout commence. Moi aussi, je l'avais senti à une époque.

Paul :
- Quoi ? Non... non, vous délirez.

Vincent :
- Et pourtant, tu as entendu ces bruits, ces craquements derrière toi, pas vrai ? Tu as senti ce regard sur ta nuque. Tu savais que tu n'étais pas seul. Mais tu as continué, espérant que ce n'était rien.

Paul (cherchant à garder son calme) :
- Arrêtez. Juste... arrêtez. Vous essayez de me faire peur.

Vincent (un sourire plus large, dévoilant des dents sales, abîmées par le temps) :
- Je n'ai pas besoin d'essayer. Tu es déjà terrifié.

Paul recule encore, trébuchant légèrement sur une racine avant de tomber au sol. Vincent, lui, reste immobile, mais son ombre semble s'étirer dans des directions sous la lumière de la lune.

Paul (presque suppliant) :
- Écoutez... Je veux juste partir. Si vous savez où est le chemin, dites-le-moi.

Vincent (chuchotant, presque tendre) :
- Il n'y a pas de chemin. Pas pour toi.

Un silence lourd tombe. Les bruissements de la forêt s'intensifient, des murmures indistincts semblant provenir des arbres eux-mêmes. Paul tourne sur lui-même, cherchant une échappatoire. Quand il se retourne, Vincent est à quelques centimètres de lui, son visage figé dans une expression de pur délice.

Paul (cri étouffé) :
- Qu'est-ce que vous êtes ?

Vincent (léger rire, puis un murmure à son oreille) :
- Juste... quelqu'un qui adore regarder les autres se perdre.

Une main froide comme la mort attrape la jambe de Paul. Il tente de se débattre, mais Vincent le maintient fermement, son sourire désormais grotesque, étiré bien au-delà de ce qui est humainement possible. La lumière de la lune semble s'éteindre, les ténèbres envahissant tout. Le dernier son que Paul entend est le rire déchirant de Vincent, résonnant comme un écho à travers les bois.

Deux jours plus tard, les gendarmes retrouvèrent une chaussure dans une clairière. L'homme avait disparu, comme tant d'autres avant lui. Certains murmuraient qu'il s'agissait d'un tueur qui hantait les bois. D'autres parlaient d'une malédiction, d'un démon affamé d'âmes perdues. Mais la forêt, elle, restait silencieuse. Elle ne divulgue jamais ses secrets.

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