OS 4 : IRONPOOL p.1
demande de @Blue_Avengers : IronPool qui finissent par coucher ensemble. Alors... j'essaye.
Après le bordel qu'avait été la bataille de New York, après le portail et les aliens et les putains d'Avengers, de nombreux super-héros et super-stupides apparurent dans les villes. Tony surveillait d'ailleurs du coin de l'œil un jeune adolescent vêtu de bleu et de rouge qui grimpait aux murs comme une araignée et qui s'associait régulièrement à un incroyablement stupide mercenaire constamment couvert de sang. Le type n'était pas humain. Il était trop taré pour ça. Cela dit, en vérité, Tony pensait surtout que peut-être, juste peut-être, il méritait des vacances après tout ce bordel. De retour à sa villa de Malibu depuis quelques jours, il commençait à peine à se relaxer dans la paix et le silence.
C'était trop beau pour durer, pas vrai ?
Il était là, s'occupant vaguement des dossiers que lui envoyait Pepper et bricolant sur deux ou trois trucs tout à fait innocents, quand Jarvis l'interrompit avec le genre de soudaineté qui ne prévoyait jamais de bonnes nouvelles.
Monsieur, il semblerait que Deadpool soit à votre porte.
Tony se redressa immédiatement, se frappant presque le crâne sous la voiture sur laquelle il était en train de travailler.
« Répète ça un peu. Qui est là ? »
Deadpool, Monsieur. Le mercenaire et allié du jeune Peter Parker.
« Bien sûr, ça a encore moins de sens que la première fois. Ce type arrache la tête des gangsters new-yorkais, c'est son hobby, et on ne s'est jamais renco- »
Il sonne à la porte, Monsieur. Dois-je lui dire qu'il est censé arracher des têtes à New York ou préféreriez-vous l'accueillir personnellement ?
Tony ne préférerait pas l'accueillir personnellement, non. Mais il ne pouvait pas laisser un mercenaire taré sur le seuil de sa porte et risquer que Jarvis ne l'énervet, alors il fit la seule chose qu'il pouvait, bien qu'il n'y eut jamais rien de plus frustrant que cette merde. Il délaissa sa bien-aimée voiture, posa ses outils, attrapa un gant armé et sortit de son atelier.
« Jarvis, prépare une armure. Je ne veux pas me battre mais je ne vais pas jouer l'idiot non plus. »
C'est vrai que vous ne jouez jamais l'idiot, Monsieur.
Le sarcasme était présent. Tony lança un regard noir à la caméra la plus proche avant d'atteindre enfin la porte et de l'ouvrir en levant le gant. Mais sa réplique mourut sur ses lèvres à l'instant où il vit l'état de son visiteur.
Deadpool portait le même costume que d'habitude, rouge sang et noir, sauf que cette fois il semblait être peint avec son propre sang. Une plaie béante lui trouait l'abdomen, il lui manquait une main. Celle qui lui restait reposait sur son ventre luisant et dégoulinant. Il était presque replié sur lui-même quand il releva son visage masqué vers Tony.
« Je crois que j'ai besoin d'aide, gémit-il, la voix étouffée derrière le tissu. Pas sûr à cent pourcents, si ?
− Seigneur, souffla Tony, plus ahuri qu'autre chose.
− Tu m'aiderais plus rapidement si j'avouais que c'est moi ? Alors c'est moi. Tadaa, le Seigneur Tout-Puissamment en train d'en chier sa race. Aide-moi, fidèle sujet. »
Le type commença à s'écrouler et Tony le rattrapa sans hésiter. Heureusement, il était encore conscient et réussit à ne pas se laisser entièrement porter par Tony. Il aurait été beaucoup trop lourd à déplacer tout seul. Tony n'y réfléchit pas vraiment mais le mercenaire était mal en point. Il pensa à Peter Parker et décida en une seconde qu'il allait remettre sur pieds son ami bien qu'il ne l'appréciait pas personnellement.
Il guida le mercenaire jusque dans le salon, le laissa tomber sur le grand canapé en cuir blanc. Pepper va me tuer pour l'avoir couvert de sang. Le blessé grogna de douleur.
« Tant de délicatesse pour ton dieu, souffla-t-il en gémissant un peu plus. » Tony hésita entre l'étouffer avec un coussin ou s'excuser. Il ne fit aucun des deux.
« Jarvis, on a un kit de survie ou un truc dans ce genre-là ? »
Toujours dans l'atelier, Monsieur. Cependant, compte tenu du métabolisme de votre invité, je vous suggérerais de privilégier le nettoyage des plaies plutôt que de vous prendre pour un chirurgien, Monsieur.
Certes.
« Ouh, salut être dématérialisé et intelligemment supérieur, chantonna Deadpool allongé sur le dos. On t'a déjà dit que ta voix était merveilleuse ? Un câlin dans une tasse thé. Très british.
Merci, Monsieur. La vôtre ne m'évoque cependant rien de familier. Rassurez-vous, cela n'est pas une insulte.
L'abruti se mit à rire en chuchotant un Charmant, vraiment tandis que Tony songeait à déconnecter Jarvis pour la nuit.
« Bien, déclara-t-il en joignant ses mains. Je vais vous laisser tous les deux le temps de flirter un peu plus, je vais chercher des serviettes. Et toi, tête de bourreau, tu as intérêt à avoir enlevé ce costume une fois que je serai revenu.
− J'aime qu'on me donne des ordres, dit faiblement l'autre, assommé par l'épuisement. »
Tony était hésitant à le laisser seul mais en toute honnêteté, il n'avait pas l'air d'être capable de faire que ce soit de stupide. Pour l'instant. C'était précisément la raison pour laquelle Tony effectua l'aller-retour en courant. Il avait récupéré trois serviettes et rempli une bassine d'eau. A son retour, le mercenaire avait retiré son masque. Et oh comme Tony se rendit compte que ce qu'il voyait n'était a) pas du tout ce qu'il aurait pu imaginer, et b) probablement pas donné à tout le monde. Deadpool avait un visage, c'était un homme après tout, ça n'aurait pas du étonner Tony outre mesure, mais... quelque chose, dans le fait de le voir sans masque, le rendit soudainement plus humain et moins taré. Et ce devait être directement lié à un second fait : sa peau était malade. Tuméfiée, abîmée, comme de lourdes brûlures cicatrisées. L'aspect de sa peau n'avait définitivement rien à voir avec ses blessures actuelles. Quand le mercenaire grogna, Tony réalisa qu'avec une seule main, il ne pouvait pas détacher grand-chose. Il se racla la gorge en s'approchant, jugeant ça nécessaire et poli, puis s'installa à côté du blessé qui leva alors vers lui des yeux bruns et brillants. Tony détourna le regard de son visage marqué, puis se concentra sur la fermeture et les sangles du haut du costume. Il les défit doucement avant de commencer à décoller le vêtement de la peau collante de transpiration et de sang.
« L'odeur est toujours si agréable, marmonna l'autre en grimaçant, les traits tirés par la douleur.
Tony se surprit à vouloir sourire. Il avait connu ça avec l'armure lui aussi.
− Il nous faut bien un défaut à nous autres, les superhéros, répondit-il en plaçant le costume par terre, près du masque.
− Ah, t'oublies que je n'en suis pas un. Je fais pas partie de votre équipe de danseuses.
Tony haussa un sourcil en souriant.
− T'as raison. Toi, t'es un superidiot. Et t'as tort. On est pas une équipe. C'était, une occasion exceptionnelle. Je doute qu'on se retrouve tous dans la même pièce un de ces jours, avoua-t-il en trempant une serviette dans la bassine.
− Oh, je t'en prie, tout le monde sait que t'as signé pour six autres films.
− Tu ne tais jamais ? se plaignit Tony en levant les yeux au ciel. Honnêtement, je ne sais pas ce que te trouve Spider Boy, mais si ce n'était pas pour lui, tu serais en train de crever devant ma porte.
− Ouh, Papa se met en colère, minauda le mercenaire.
− Oh, ferme la, lâcha Tony, bien qu'il sourit en le disant. »
En nettoyant les plaies, Tony comprit que le métabolisme régénérateur du mercenaire était, disons, en panne.
« C'est fascinant, murmura-t-il en étudiant la plaie qui crevait son abdomen.
− C'est la grosse merde, oui, râla l'autre. Je suis une tumeur vivante, si mon corps ne guérit plus, alors mon cancer non plus, et on aura plus qu'à dire hasta la vista, Monsieur Pool en me jetant dans un fossé.
− Si t'es venu pour que je t'arrange ça, je dois te dire tout de suite que ce n'est pas domaine d'expertise. Je suis mécano, pas biologiste.
− Ah ? Même pas un tout p'tit peu ?
− Je ne connais rien aux mutations génétiques, t'aurais du aller frapper à la porte de Banner.
− ... Le gros brocoli transgénique ? Non merci, t'es bien plus canon. Même si visiblement tu m'es inutile. Donc, réflexion faite... ça se vaut. »
Tony soupira en lâchant la serviette imbibée de sang dans la bassine. Il voulait sourire mais si la situation était aussi critique que le suggérait Deadpool, il devait l'aider, pas vrai ? D'ailleurs...
« T'as un nom ? demanda Tony en essayant de ne pas regretter sa décision.
− On essaye de soutirer des informations, Iron Man ? Tut tut tut, c'est pas très gentil, ça. Je suis mourant.
Il battit des paupières comme pour paraître mignon.
− Hey, tu connais le mien, alors partage. T'appeler Deadpool toute la nuit, ça va pas être drôle.
− Toute la nuit, tu dis ? susurra l'autre avant de se laisser tomber théâtralement sur le dos. Oh, tu peux m'appeler Daddy, si tu veux. »
Déjà fatigué, Tony rit nerveusement en soupirant.
« Jarvis, sois honnête, demanda-t-il. Je n'ai jamais fait cette blague en étant bourré, si ? »
Monsieur, je crains que vous ne l'ayez faite plus d'une fois. Le Colonel Rhodes en a été le dernier témoin.
Deadpool échappa un rire hystérique et Tony perdit un peu plus foi en lui-même.
« Frôler la mort pour moi c'est comme avaler tout un plateau Pipes faites par Weasley, chuchota le mercenaire, rêveur. Alors sois gentil avec ton invité.
− Je suis gentil, répliqua Tony. Mais es-tu vraiment un invité si tu t'es pointé sans prévenir ? Mi casa n'est pas tu casa. T'es plus un chat errant à vrai dire.
Le blessé eut une quinte de toux après avoir essayé de rire. La plaie à son ventre saigna un peu plus. Il fallait qu'il se repose. Tony regarda ses mains rouges puis se leva, ordonnant à Jarvis d'augmenter l'opacité des vitres. Quand il s'éloigna, l'homme allongé sur son canapé murmura :
− Wade. Je m'appelle Wade... »
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