Epilogue.
Je me réveille au beau milieu de la nuit, j'ai sombré peu après midi, j'ai vraiment dormi longtemps. Je constate qu'on m'a déshabillé et pensé, sûrement recousu aussi quand je sens mes chairs tirer au moindre mouvement.
— Tu émerges, constate Hemza, toujours aussi bienveillant.
Mes frères sont tous là... Enfin, de ceux qui restent, l'absence de Suny et Run me tombe dessus sans prévenir me donnant le sentiment d'étouffer.
— Ils me manquent aussi, murmure Hemza en venant s'asseoir près de moi. Comment sont les cris dans ta tête ?
— Muets. C'est effrayant toutes ces consciences à ma portée, je pourrais m'introduire dans l'intimité de chacun d'eux sans leur consentement. Et toi, tu commences à les sentir correctement ?
— Oui, le lien m'était inaccessible au début, mais je peux enfin commencer à l'explorer.
— Bien.
— Lyas, tu n'es pas obligé de dissoudre la meute demain, en dehors du fait que malgré tout ils t'ont élevé, tu as besoin de repos, on ne peut pas retourner à New York pour que tu subisses une nouvelle fois ce que tu as vécu ce matin, ça pourrait finir par te tuer !
— S'ils comprennent ce que je compte faire, ils ne vont pas arrêter de me défier. C'est peut-être tout aussi dangereux d'attendre.
— Je pense que le risque vaut le coup d'être pris, on est épuisés tous les cinq et Max ne sera pas une mince affaire...
— Qu'est-ce qui te tracasse Hemza ? demandé-je avec douceur.
— J'ai peur qu'une fois sur le territoire de New York on se fasse arrêter par la meute et qu'ils refusent de transmettre à Max que tu lui disputes sa place. Ils ne passeraient pas pour un lâche si personne ne le lui disait et il peut très bien leur avoir demandé de faire ça.
— Ça m'étonnerait, on l'a énormément humilié.
— C'est un bêta, intervient Vael qui s'est réveillé, il avait l'air d'apprécier sa nouvelle position.
— Et alors ?
— Et alors, reprend Hemza, il se peut que la peur de perdre sa place l'ait poussé à remonter ses membres pour qu'ils nous fassent la peau avant qu'on arrive.
— Bien, alors on va aller défier l'alpha et le bêta de Chicago ils le méritent, et là-bas, comme ici en partant, on annoncera que le but final c'est d'aller à New York s'occuper de Max, et avant d'y aller on ira à Orlando. Si tout le monde sait qu'on va voir Max, il n'aura pas d'autres choix que d'accepter que je le défie, sinon il se discréditera et affaiblira sa meute et sa position. Et après ça, on avisera.
— C'est une super idée, m'encourage Hemza.
C'est une idée stupide, mais il nous faut bien avoir des objectifs. Suny me gueulerait dessus de faire courir autant de risques aux autres. Mais je n'ai pas de meilleure idée, nous ne pouvons aller nulle part. Tant que New York n'est pas tombée, nous sommes en danger.
— C'est pas tout ça, mais j'ai faim, déclaré-je pour changer de sujet.
— Je m'en occupe, réplique Jam à peine réveillé nous arrachant des sourires.
J'ai beaucoup hésité sur ce que j'allais dire. Par compassion, j'ai décidé de ne pas dissoudre la meute le jour même. La plupart des membres ne sont pour rien à ce qui nous est arrivé et je veux leur laisser le temps de digérer les évènements.
J'arrive à huit heures pétantes dans la salle suivit par mes frères, même les soumis. Ils ne voulaient pas pour ne pas m'affaiblir aux yeux des autres, mais j'ai balayé leurs arguments, ils sont ma force.
Immobile, je scrute la foule, des centaines de personnes leur regard braqués sur moi. Les dominants sont devant, certains tentent de réprimer la colère que je leur inspire, mais je la sens.
Pour m'imposer, je déploie violemment mon aura, comme Alec le faisait quand il arrivait dans la pièce.
— Vous comme moi ne sommes pas ravis de la situation, commencé-je en les écrasant. Je ne vais pas vous mentir, me retrouver votre alpha n'est qu'un dégât collatéral pour moi.
La vague de mécontentement qui me répond est impressionnante. Mais je suis satisfait d'avoir un duel de force, ça m'est plus facile de répliquer en les accablant mentalement qu'en trouvant les mots.
Ils baissent la tête et arrêtent de lutter pour une grande majorité, mais un noyau tente de me résister. Toutefois ils ne parviennent pas à lever leurs yeux vers moi, ils ne sont pas une réelle menace. Veronica est celle qui se bat le plus, à moins qu'ils aient divorcé durant mon absence, elle est la femme de Sam et je réalise à ce moment précis qu'elle est enceinte. J'ai manqué de peu d'être désarçonné par la nouvelle, mais je parviens à me reprendre. Je gronde et accentue la pression ce qui fait taire toute rébellion résiduelle. Des enfants ont geint, des soumis aussi, j'essaie d'y rester hermétique.
— Veronica, je suis désolé pour Sam, il a défié mon premier bêta, il savait ce qu'il risquait. Ça ne t'autorise pas à me challenger. Entendez-moi tous, ce sera la seule fois où je me donnerai la peine de vous le dire, toute provocation sera condamnée par la mort, je ne suis pas ici pour perdre mon temps, j'ai d'autres alphas à défaire.
La surprise qui s'est affichée dans un premier temps, laisse place à la peur et je réalise qu'ils s'imaginent que je vais les entraîner dans une guerre.
— N'ayez pas peur, aucun de vous ne sera mêlé à tout ça, je n'ai besoin de personne de plus que mes frères.
Nouvelle erreur de ma part, les dominants se mettent à gronder, ils se sentent insultés que je fasse passer des soumis pour plus compétents qu'eux.
Je me sens terriblement maladroit comme alpha, si je les provoque c'est normal qu'ils se mettent à me défier et je ne tiens pas particulièrement à prendre des risques inutiles.
— Ne vous sentez pas dépréciés, je connais votre valeur, j'ai grandi ici, mais que les choses soient claires, vous ne serez plus jamais ma famille, ceux qui le veulent peuvent quitter la meute, je ne les retiendrai pas.
Ezra, Vian et d'autres bêtas brûlent de poser des questions. Je n'ai accès qu'à une cinquantaine de loups par notre lien, les autres sont cachés, il me faut fouiller pour atteindre leurs intentions, mais celles des dominants sont claires, heureusement.
— Ezra, tu as des choses à dire ?
— Comment comptes-tu défier d'autres alphas sans nous impliquer ou mettre en danger les plus jeune ?
— À ton avis ? répliqué-je avec arrogance.
— Tu n'oserais pas dissoudre la meute ?
— Bien sûr que si, mais je vous laisse quelques jours pour encaisser tous les changements. C'est plus de gentillesse que ce que vous donnez à tous ceux que vous rejetez et que vous chassez de votre territoire.
— Tu te venges ?! s'exclame Ezra.
— Non, je rétablis la justice. Les grandes meutes sont néfastes et elles vous rendent faibles. J'ai tout juste plus de vingt ans et j'ai pu tuer un des dix meilleurs alphas des États-Unis, un autre de mes frères en a été capable, mon bêta a pu battre le vôtre sans de réelles difficultés et personne ne se pose de questions ?
— Tu es simplement hors norme ! s'insurge Ezra.
Ce n'est pas faux, mais je ne compte pas abonder dans son sens, j'avais envie de le provoquer parce que la colère qui me brûle à l'intérieur ne s'éteindra jamais.
— Non, je me suis simplement adapté, comme chaque solitaire est obligé de le faire.
— Tu as pensé aux enfants !
— Ils ont des parents que je sache et si San Francisco n'est plus jamais revendiqué par un alpha aux aspirations démesurées, il n'y a pas de raisons que vous ayez des problèmes. De plus vous pourrez rejoindre des meutes ou en fonder de nouvelles, à taille humaine.
— Dans quel monde vis-tu ?!
— Dans celui dans lequel vous m'avez jeté ! Vous avez besoin d'apprendre à redevenir humble et l'importance de CHAQUE membre de la communauté. Il n'y a rien d'insultant à être un soumis contrairement à ce que vous vous évertuez à croire. Maintenant, le débat est clos, je ne partirai avec aucun de vos biens, si vous voulez tous continuer à vivre ensemble ça vous regarde, aucun alpha même puissant pourrait vous réintégrer un à un dans une meute sans que ça ne prenne des années. On se revoit pour le repas du soir à l'heure habituelle. Vous pouvez reprendre vos fonctions.
Alors que je me retourne un bruit de pas précipités dans mon dos me fait faire volteface, c'est Louïs, c'est devenu un grand adolescent, c'est son odeur plus que son allure que j'ai reconnue. Quand il remarque que je l'ai vu, il se fige et se liquéfie sur place. C'est un soumis et je sens son courage le fuir.
— Tu peux parler, Louïs.
— Je... enfin, comment on va être protégés de la meute de Los Angeles ?
— Notre revanche peut attendre, que tu le veuilles ou non tu restes responsable d'eux, on peut s'occuper de cette meute-là en premier, m'encourage Hemza.
— Tu as raison Louïs, je m'occuperai de cette meute avant de quitter la côte pour vous garantir la sécurité, pour le moment continuez à surveiller les frontières.
Si j'avais su que cette dernière phrase m'engagerait autant, j'aurais peut-être réfléchi plus longtemps avant de la prononcer, car des années ont passé, il y a eu Los Angeles, Chicago, Orlando, puis Miami, puis Seattle, et tant d'autres et toujours pas New York. Je deviens de plus en plus fort et mes frères aussi. Je ne sais pas si c'est d'avoir absorbé autant de meute qui laisse ses traces, mais je frémis de me servir de cette force contre Max et la meute de New York.
C'est la route que nous sommes en train de prendre, Myron est au volant, l'habitacle de notre vieux van est saturé de l'excitation de nous cinq, nous touchons enfin au but. La fin de notre vengeance, en mémoire de nos deux frères morts à cause des lubies des gros alphas.
Nous sommes craints. Au début de notre périple, certains ont tenté d'absorber les territoires où j'avais dissous les meutes, mais nous avons été sans pitiés et j'ai défié tous les alphas qui s'étaient risqué à étendre leur territoire. Suny serait en colère contre moi, lui qui me disait qu'il ne fallait pas se mêler des affaires des autres, je ne fais que ça. Mais notre seule façon d'être à l'abri, c'est d'éliminer ceux qui auraient une dent contre nous et c'est le serpent qui se mord la queue. Quand je dissous une meute, je ne peux pas me résoudre à laisser ses membres à la merci de la cruauté des autres. Voir, sentir, ressentir et vivre les craintes des membres quand le lien est opérationnel me rend peut-être trop sensible, à croire que la vie dure de solitaire ne m'a rien appris. Si je n'avais pas la chance inouïe d'avoir mes frères pour me protéger de mes erreurs, je sais que cette entreprise folle ne pourrait pas aboutir.
— Trop d'amour Lyas ! m'apostrophe Vael en s'étirant.
— Pardon ? demandé-je sans rien comprendre.
— Tu nous a envoyé une telle vague d'amour que tu m'as réveillé, se moque-t-il.
— Tu es simplement frustré qu'elle n'ait pas été réelle, répliqué-je pour le taquiner.
Je suis tellement habitué à ses allusions salaces que ma répartie est presque automatique.
— On va enfin pouvoir faire payer Max pour les morts de Suny et Run. C'est un miracle qu'il ait tenu sa position d'alpha toutes ces années.
— C'est grâce à nous, intervient Myron, on a mis fin à la guerre en tuant les plus gros alphas du pays, les meutes étaient dans l'expectative.
— Peut-être, mais j'aimerais savoir comment il a géré les solitaires dominants que Peter avait parqués pour les entraîner. Max n'a pas la prestance et la puissance qu'avait Peter, je ne comprends pas comment il a réussi à les asservir.
— On verra bien, je ne suis pas inquiet, dis-je pour apaiser les quelques tensions que je ressens chez Myron.
Après avoir fait une pause dans un hôtel miteux en bord de route pour se préparer nous avons fait cap directement sur la maison de la meute de New York et c'est sans embuche que nous y parvenons, ce qui nous étonne quelque peu. Car nous en avons parcouru des kilomètres dans les rues de New York et je suis certains qu'ils nous ont repérés.
— Tu penses que c'est un piège ? demandé-je à Hemza.
— Non, il veut montrer qu'il n'a pas peur de nous, de toi.
En descendant du van, je suis soulagé d'apercevoir le comité d'accueil composé uniquement de membres de la meute, je ne voulais pas avoir à gérer les solitaires en plus du reste.
— Je suis venu défier Max, pour sa place d'alpha, lancé-je à la cantonade.
Personne ne me répond, c'est toujours la même chose, ils demandent par télépathie, mais ils en rajoutent pour que je m'impatiente. J'essaie de ne pas baisser ma vigilance face à une chose vécue quelques dizaines de fois.
Je commence à laisser suinter mon aura. Certains se mettent à transpirer.
— Il faut qu'on repasse, il n'est pas prêt ?
Ma provocation fait son effet, ils grognent et finissent enfin par nous inviter à les suivre.
— Vous, constate Max en nous voyant entrer dans une grande salle de bal.
— Eh oui, j'espère que tu ne nous as pas trop attendu, on a eu des détours à faire. On t'a débarrassé de tes ennemis pour pouvoir venir tranquille.
— Vous êtes devenus tellement arrogants.
— Tu as raison, trêve de bavardage, ici et maintenant.
Pour toute réponse Max commence à se déshabiller. Ravi, j'en fait de même. Sauf qu'il se transforme et pas moi.
Son aura est puissante, mais il reste un bêta et c'est avec une facilité déconcertante que je balaie ses tentatives d'intimidations. Cet état l'énerve et il attaque. Son loup est grand, puissant, peut-être qu'avant tout notre périple, j'aurais eu du mal, comme face à Alec, mais ce n'est plus le cas. J'évite son attaque et le propulse sans ménagement au sol, sous les yeux inquiets d'une bonne centaine de membres de sa meute et ils continuent d'affluer.
Je grogne mais je ne l'attaque pas, je lui laisse le temps de revenir à l'attaque.
— Ne joue pas trop, je sais que tu as envie qu'il souffre, mais pense à nous. Si tu perds, on se fera tailler en pièce.
— Je sais Hemza, je voulais simplement l'humilier une fois, je ne ferai pas traîner.
Max attaque à nouveau, il est furieux, les babines écumantes de bave, il s'élance à nouveau sur moi. Je l'évite et me transforme en un clin d'œil pour me jeter sur son dos, je parviens à lui saisir la nuque et ne lui laisse aucune chance.
La douleur m'assaille sans attendre, elle est terrible. Sans le soutien mental d'Hemza je tournerais sûrement de l'œil, ce qui serait tout aussi impardonnable pour eux que si j'avais perdu, les membres de la meute me sauteraient dessus. Je ne me ferai jamais vraiment à la sensation du rattachement du lien de meute à ma psyché.
Pour le moment tous semblent souffrir du mal de tête caractéristique, mais il ne durera pas, les premiers se reprennent déjà. Je ne compte pas m'éterniser, j'ai peur d'étaler mes faiblesses, car même avec le soutien d'Hemza c'est difficile. J'avise un bêta, qui de mémoire, était bien placé dans la hiérarchie et lui demande :
— Qu'avez-vous faits des solitaires ?
— Ils ont refusé de continuer à s'entraîner, mais à force de négociation on a fini par s'entendre, ils ont repris leur vie pour la plupart, d'autres travaillent pour la meute et ils peuvent venir chercher du soutien auprès de nous en échange d'une entraide en cas d'attaque du territoire.
— Bien, c'est juste, répliqué-je.
— Tu vas nous dissoudre aussi ? ose-t-il me demander.
— Oui, les grosses meutes sont une aberration.
— À cinq, sans femme vous pensez être un meilleur modèle ?
Je souris à sa remarque, elle me fait penser à Suny.
— Non, mais peut-être qu'un jour quand nous aurons la paix nous agrandirons nos rangs. Pour le moment, il était hors de question d'embarquer avec nous des personnes vulnérables.
Le bêta jette un regard à Jam et Myron plus par réflexe je pense, car il les a déjà vu se battre.
— Tu es en effet bien entouré, quel message dois-je transmettre au reste de la meute ?
Je suis heureux qu'il ait accepté tout ça sans se rebeller et encore plus qu'il se propose pour gérer la communication. Et une fois mes instructions transmises et seuls avec mes frères, j'ai le sentiment qu'un immense poids quitte mes épaules sans que je n'aie eu l'impression de le porter toutes ces années.
Les formalités sont vites réglées, l'organisation de la meute n'a pas été chamboulée j'ai même le sentiment que pas mal de gens s'étaient préparés à ce qui arrive. Notamment l'arrogante Kate et son air supérieur. Elle est toujours aussi belle que durant nos années de lycée et universitaire, où elle a suivi le même cursus que moi.
— Je pars, m'annonce-t-elle. Je n'attends pas que tu dissolves le lien.
— Tu as bien raison.
Intriguée, elle me fixe en penchant la tête. Sa senteur sucrée se répand entre nous et j'ai la certitude de tout ce que j'avais toujours pensé. Tout comme moi avec elle, elle n'est pas insensible à mon charme. Mon cœur se pince une fraction de seconde à l'idée de ce qui aurait pu avoir lieu dans une autre vie, mais ce sentiment est vite balayé.
— Je pense qu'on se reverra, lance-t-elle en me faisant un clin d'œil.
Mes frères ne commentent même pas, preuve qu'ils se doutent de la pointe de regret qui m'a animé. Malgré tout, je souris en repensant à certains de nos accrochages.
Kate a demandé le divorce et a quitté la meute avant la fin de la journée. J'ai appris qu'elle était arrivée en tant que cadeaux de Houston, il y a une quinzaine d'années. Je comprends mieux son comportement et m'en veux de l'avoir toujours mal jugé. Elle était tout autant prise au piège que nous. Je suis content d'avoir mis fin à sa prison.
Pour maintenir la paix, j'ai dû avoir une entrevue avec des solitaires, ils ont posé beaucoup de questions pour s'assurer que les rumeurs sont vraies sur le fait que la plupart des villes sont à nouveau accessibles sans risque pour eux. Certains n'étaient pas très contents, par pure question de fierté, je pense. L'idée qu'un autre alpha ait réglé leurs problèmes malmène leur égo. C'est assez dur à encaisser, je le comprends, ils m'ont chatouillé avec leur aura pour me provoquer, mais j'ai réussi à prendre sur moi. Et c'est avec un sentiment chaud et une plénitude nouvelle que je peux enfin quitter tout ça et reprendre la route avec mes frères.
— On l'a fait, me sourit Hemza en posant son front contre le mien, merci Lyas, pour Run et Suny.
— Oui, on a perdu, mais on est restés en vie, c'est ça la victoire il paraît.
— Survivre c'est vaincre, intervient Myron comprenant très bien l'allusion.
— On pourrait essayer de vivre ? propose Jam.
— C'est une idée très enthousiasmante, s'esclame Vael en se frottant de façon obscène à lui.
— Faisons ça, conclus-je attendri.
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