18.



Suny est encore une fois en pleine discussion avec Peter. C'est le seul parmi nous à avoir déjà tué de ce que nous lui avons fait savoir et cet aspect de notre passé fascine Peter qui lui demande toujours plus de détails. Suny ne lui cache rien, conscient de toute façon qu'il peut soutirer de la même façon des informations à l'alpha.

Pendant ce temps, les entraînements se sont clairement durcis. J'ai le sentiment qu'ils cherchent à tous nous envoyer à l'infirmerie. Nous nous retrouvons souvent seul ou en binôme à devoirs faire face à plusieurs adversaires, qui sont choisis dans d'autres groupes pour éviter des tensions et sûrement essayer de nous souder.

Myron et Jam ne font que regarder le temps de guérir.

Je me retrouve à devoir faire équipe avec Lea, une des femmes les plus coriaces du centre.

— Ne me gêne pas, m'informe-t-elle alors que nous nous plaçons dos à dos face à quatre adversaires sous forme humaine.

Lea se déplace sur sa gauche, me forçant à tourner aussi dans ce sens, il faut à tout prix que je la garde dans mon dos, sauf qu'elle ne semble pas l'entendre de cette oreille et se jette à la première occasion sur Nicolas. L'ouverture étant trop belle, les trois autres se précipitent sur moi. J'empêche Marc, celui dans mon dos de me saisir, exposant mon flanc à Lens qui ne me rate pas. Pit en profite pour me sauter sur l'échine pesant de tous son poids et m'étranglant en partie. Lens se détourne de moi qui semble maîtrisé et part s'occuper de Lea qui met à mal Nicolas. Je me laisse tomber en arrière pour écraser Pit. Je lance en désespoir de cause mes jambes en avant espérant gêner Lens et ne pas perdre mon alliée. Il m'évite, mais fait du bruit alertant Lea qui se met de côté pour gérer ses deux adversaires.

J'ai réussi à interposer mon bras entre le coude de Pit et ma gorge pour reprendre mon souffle. À tâtons, avec ma main libre, je cherche un point de pression douloureux sur son biceps, je finis par le trouver, il lâche tout et je ne me fais pas prier pour me relever d'un bon. Tout comme moi, Lea peine à seulement éviter les coups, je tente de me rapprocher d'elle, mais elle n'a pas l'air de me prendre en compte. À tel point qu'en se défendant contre Nicolas elle me l'envoie dessus. Je grogne, énervé, mais ça n'a pas l'air de la perturber. Pit, qui a profité de la diversion, m'envoie un violent coup de tibia sur la cuisse, ma jambe fléchit me faisant chuter.

Mes frères m'encouragent quand j'ai le sentiment d'être vaincu. Nous sommes autorisés aux transformations, même si d'un accord tacite nous évitons pour ne pas trop nous blesser.

Je refuse de perdre, donc je transforme ma mâchoire pour mordre la main de Marc, qui s'est précipité sur mon dos pour me plaquer au sol. Je parviens à me redresser, mais les choses se compliquent, mon geste les a rendus encore plus violents. Les auras se déchaînent me rendant moi-même plus agressif que de raison. Mes frères me rappellent à l'ordre de temps en temps. L'orgie de violence est assez exceptionnelle, j'en ai conscience. Je suis tellement remonté que je ne ressens pas la douleur, mais il n'y a pas un endroit de mon être qui est épargné. Nous vacillons tous, malgré nos corps plus performant que la norme.

Lea grogne alors qu'elle est mise à genou par Nicolas, je profite d'un moment de flottement pour lui bondir dessus, il nous faut supprimer des adversaires.

Je parviens à le plaquer au sol, mais Lens s'en mêle, heureusement Lea commence à comprendre le concept de faire équipe et se charge de tenir à distance les trois autres.

Je bataille dur, je finis par réussir à assommer Nicolas qui est traîné hors du cercle par d'autres membres de notre groupe. Je me retourne juste à temps pour réceptionner Lea dont le nez ou la mâchoire a dû être fracturé par la droite qu'elle vient d'encaisser au son qui s'est répercuté.

Lyas, déclare forfait à ce rythme-là il va peut-être y avoir un mort, je sens l'aura meurtrière jusque dans le bureau de Peter.

Je n'écoute pas Suny. Je laisse Lea en retrait essayant de lui accorder quelques secondes pour souffler.

Lyas ! Sérieusement, ce n'est pas grave de ne pas gagner, tu sais ce qui est important ? Rester en vie, s'énerve Suny que je n'écoute plus.

Il a raison, personne n'a gagné à deux contre quatre pour le moment, il n'y a pas de honte à avoir, intervient Myron avec sa douceur habituelle, mais il ne m'atteint pas non plus.

Je saisis d'un bon Lens et Marc à la gorge en les surprenant, et me surprenant moi-même, j'étais persuadé qu'au moins l'un des deux m'éviterait. Je suis obligé d'en relâcher un en l'écartant de moi pour m'occuper de l'autre. Lens s'étale deux mètres plus loin, pendant que je coupe le souffle d'un coup dans le foie à Marc. J'en profite pour raffermir ma prise sur son cou, il vacille et perd conscience.

Je remarque que Lens se précipite sur Lea toutes griffes dehors, elle a du mal à rester en course, son visage est terriblement enflé tout ça parce qu'elle a réussi à me donner le temps nécessaire pour dégager un de nos adversaires. Je puise dans mes forces pour prendre Lens de vitesse et sans réfléchir j'interpose mon bras à la place de la nuque de Lea.

La douleur est déchirante en écho à l'état de mes chairs, ma main ne me répond même plus. De mon bras valide j'envoie un coup de coude au visage de Lens, puis en espérant que Lea garde l'avantage sur Pit, je me jette sur Lens en tentant le tout pour le tout, j'ai la tête qui tourne, je ne dois plus perdre de temps.

Lens et moi roulons, nos grognements font vibrer nos poitrines, il a transformé ses dents, moi je n'en ai même plus la force. Il finit par prendre l'avantage et à me dominer.

À une seule, main je ne fais pas le poids. Je me rappelle l'effet que la claque que j'avais pris sur l'oreille m'avait fait, j'essaie. Ma gifle fait mouche, Lens perd prise, sonné. Je le saisis par le col et lui administre un coup de tête pour être sûr qu'il ne se ressaisisse pas de suite, je le fais rouler sur le côté et je serre son cou le mettant hors course.

Et nous avons gagné. Pas d'exultation, Lea et moi sommes dans un état lamentable, c'est par la force de l'esprit que je parviens à me relever et à traverser la cour pour aller à l'infirmerie.

Me rendre à l'étage de l'infirmerie est une épreuve insurmontable, sans m'en apercevoir je tache les murs de sang et c'est Suny enfin libéré par Peter qui finit par me récupérer à moitié inconscient le front appuyé contre un mur.

— Tu es con, Lyas, c'est pas possible ! Tu as gagné, mais à quel prix ?!

Il tente de passer son bras sous moi, mais je ne fais pas l'effort de lever les pieds dans les escaliers.

— Je sais que tu ne vas pas aimer, mais je vais devoir te porter et quand tu seras remis de tout ça, je te foutrai une raclée.

Je n'ai même pas l'occasion de m'offusquer d'être soulevé, j'ai perdu trop de sang, je me sens terriblement faible.

Une des médecins qui a apparemment senti l'odeur de mon sang sort de l'infirmerie et guide Suny avec moi pour fardeau dans une pièce, elle essaie de le faire partir, mais il refuse. Elle appuie sur un bouton et d'autres membres du personnel rappliquent.

Dans ma tête, mes frères sont beaucoup trop présents, je les repousse voulant me reposer. C'est une légère plainte de Suny qui me fait réaliser que je tente de détruire notre lien, heureusement, les soignants n'y ont pas prêté attention ou ont cru que c'était son inquiétude qui avait engendré sa réaction.

— Qu'est-ce qu'il a ? demande Suny dont l'anxiété se sent.

— Il est tellement épuisé que son corps n'arrête pas les saignements internes et externes, on va devoir l'ouvrir, vous devriez sortir.

À demi conscient, Je me sens partir. Le flou, le froid, ils m'engloutissent et je n'ai pas la force de lutter. Mon corps tremble, je n'entends plus mes frères, je ne perçois plus rien de ce qui m'entoure et je ne parviens même pas à être effrayé par la situation, j'ai capitulé. La douleur a reflué, je suis seul, c'est étrange. Plus de nuages colorés qui m'emprisonnent de leur bienveillance et de leur amour. Je devrais paniquer de ne plus pouvoir parler à personne, mais je suis tellement las que j'apprécie de m'enfoncer toujours plus loin dans le néant. Alors que je ne sens plus rien, l'aura de Suny me fait l'effet d'un choc électrique. Les consciences inquiètes de mes frères m'emprisonnent à nouveau. La douleur aussi réapparait, j'ai mal absolument partout, mais plus spécifiquement a un de mes bras et à l'estomac. J'ouvre grand les yeux, saisi pratiquement par la force de Suny, son aura grise au milieu des autres semblent en fusion et partout où elle touche la mienne, j'ai l'impression qu'il m'insuffle sa force. Au-delà de mes blessures, je reprends pleinement conscience de mon corps. Je suis sanglé à la table, je ne comprends pas, je n'ai rien senti. Suny est perdu aussi et il s'énerve.

— Par expérience nous savons qu'administrer un anesthésiant dégrade plus rapidement l'état des patients critiques, notre métabolisme tente de se débarrasser des produits qu'il considère comme du poison. Mais dès que nous serons sûrs de maîtriser la situation, nous le sédaterons. Son état est vraiment mauvais, il ne faut plus qu'on traine ! lui réplique la femme médecin avec colère.

— Vous comptez ouvrir mon frère alors qu'il est conscient !

Suny se précipite vers moi, plaquant son front contre le mien en signe de soutien.

Tu peux partir, je pense qu'ils savent ce qu'ils font, lui dis-je.

C'est hors de question.

Les médecins me lâchent, je ne comprends pas pourquoi.

— Il semble se stabiliser, ce ne sera peut-être pas nécessaire, réplique finalement le médecin, on va le remplir pour refaire monter un peu sa volémie, pour voir si ça suffit. Il est vraiment résistant, commente la femme. J'ai vraiment cru qu'on était en train de le perdre.

C'est toi, tu m'as fait un truc avec ton aura. J'ai eu le sentiment d'être arraché au noir.

Possible, tu ne réagissais plus, on te sentait presque plus. Je ne sais pas si c'est moi, tu n'as jamais été rapide pour guérir. Ton corps a toujours eu tendance à prendre son temps pour s'atteler à la tâche, contrairement à nous.

— C'était pas comme ça avant que je sois chassé, je crois. Je n'ai jamais compris si c'était la fatigue, ou le manque du lien de meute ou un peu des deux.

— Ce n'est pas important. Tu m'as fait peur, ne me refais plus jamais ça.

Mentalement, je reçois une décharge d'amour immense de tous les autres.

Les gens s'agitent tout autour de moi, ils s'activent pour recoudre tout ce qui leur est accessible, ils n'osent pas demander à Suny de se pousser.

Tu sais que ton front est collé au mien à cause du sang ? finis-je par dire pour essayer de dédramatiser la situation.

Laisse-moi profiter, c'est bien le seul moment où personne ne jugera notre faiblesse et où tu es assez enclin au contact physique.

Ce n'est pas que je n'en veux plus...

Je sais.

Un docteur à priori spécialiste de la main me pose des questions sur mes sensations, ensuite il discute avec celle qui m'a pris en charge à mon arrivé, ils finissent par décider qu'une anesthésie locale ne représente pas de risque majeur vu mes constantes, donc le médecin se mets à la tâche.

Je reprends petit à petit pleinement pied dans mon corps, j'érige un léger mur avec mes frères pour ne pas qu'ils ressentent ma douleur, mais l'exercice me demande beaucoup de concentration, surtout avec Suny qui essaie à tout prix de savoir si je vais bien.

Tu souffres beaucoup ?

Non... J'ai failli casser quelque chose entre nous tout à l'heure ?

Non pas vraiment, mais c'était comme si tu avais essayé de te détacher de nous, c'est pire que lors de nos disputes. Je pense qu'on mourrait si l'un de nous avait sa conscience arrachée à celles des autres, j'ai eu ce sentiment... c'était tellement douloureux.

Ce que dit Suny me fait peur, car si jamais c'est vrai c'est qu'au moindre faux pas de l'un de nous, ce serait la fin.

Arrête de t'inquiéter, je te dis que c'est une impression que ça m'a fait. Il va falloir que vous arrêtiez de prendre ma parole toujours aussi strictement.

Suny finit par décoller son visage du mien pour laisser le personnel médical finir son travail. Épuisé, je m'assoupis.

Dans cette chambre, coupés du reste des autres personnes, Myron et Jam se sont collés à moi durant mon sommeil, leur présence m'avait manqué.

— Si t'étais un chat, tu ronronnerais, me taquine Vael.

— Les médecins te gardent ici au moins pour la nuit, m'informe Hemza.

— Tu t'es entêté, me gronde Run sans pour autant élever le ton.

— Tu vas pouvoir te faire un peu plus tripoter, petit chanceux, s'exclame Vael en s'asseyant à mes pieds.

— Soit pas jaloux. Vous pouvez allés manger, ça va. Et n'argumentez pas, je sais que vous avez faim.

Ils obéissent de mauvaise grâce et malgré ma conversation mentale avec eux je m'ennuie ferme, allongé dans ce lit très inconfortable. Heureusement, le docteur Blase finit par venir me rendre visite.

— Comment tu te sens ?

— En pleine forme, réponds-je ce qui n'est pas tout à fait un mensonge.

— Tu as fait peur à mes collègues. Ce n'est pas la première fois que je te vois en difficulté au moment de cicatriser. Ça a toujours été comme ça ?

— Non, je ne crois pas. Plus jeune ça allait mieux...

— Ça arrive parfois, c'est plutôt une bonne chose de savoir que tu es capable de guérir normalement. Un choc psychologique, un changement brutal dans ta vie peuvent altérer tes compétences. Est-ce que tu sais quand ça a commencé ?

Je suis supposé mentir à ce moment précis, mais je n'ai jamais été doué pour l'exercice et une fine pellicule de sueur commence à me recouvrir.

— Je... C'était lors d'un déménagement brutal... J'ai quitté des gens qui comptaient beaucoup pour moi.

— Tu n'en as pas fait le deuil ?

— Si, je crois. Mais ça va aller ne vous inquiétez pas.

— Comme tu veux Lyas, mais ce serait bien que tu trouves la solution à ce problème. Avec les temps qui s'annoncent, il vaut mieux que tu sois au mieux de ta forme. Ce serait du gâchis si tu mourais d'une hémorragie parce que la coagulation traine. Je vais te laisser, une personne va t'apporter de quoi manger repose toi pendant que les antalgiques dans ta perfusion font encore effet.

Je ne m'appesantis pas sur les explications de Blase, je n'ai pas envie de repenser à la meute de San Francisco et au mauvais pressentiment qui ne me quitte plus depuis que j'ai revu Sam.

L'analyse de mon combat avec Lea par nos entraîneurs a été riche d'enseignements. Avoir l'avis de personnes qui ne me connaissent pas intimement et des points de vue extérieurs à ceux de mes frères m'a enrichi. Suny a beaucoup fait de reproches déguiser assez pitoyablement en remarques constructives à Lea, cette dernière n'a pas beaucoup apprécié et lui lance des regards assassins. Surtout qu'il n'était même pas présent, ce qui doit l'énerver davantage.

Les nouveaux affrontements de la journée vont avoir lieu, en voyant Peter à sa fenêtre qui regarde notre groupe, je sais déjà qu'au moins Suny n'échappera pas à l'exercice.

— Suny puisque tu étais plein de conseils, pourquoi ne les mettrais-tu pas en pratique ? se réjouit Gabe une de nos superviseurs.

— Pour les mettre en pratique, je ferais bien équipe avec Run, déclare Suny sans une once de gêne.

— C'est d'accord.

Merci, j'avais envie de ressembler à un sac de frappes, fait faussement semblant de s'énerver Run. Tu les occupes, moi je les mets hors-jeu.

Ok. C'est moi qui vais le plus charger, tu es trop aimable.

C'est ton idée, assume-là, s'amuse Run.

Paul fait partie des quatre adversaires de mes frères, son aura est violemment propulsée conte eux, il est assez remonté. Les trois autres n'ont pas l'air commode non plus, je ne les connais que nom, Tara, Jean et Ian, mais ils font partis des meilleurs.

Je m'occupe de Paul en premier, averti Run.

Ça marche.

Mes frères laissent leurs adversaires leur tourner autour, eux sont tendus, mais immobiles. Paul saute sur Suny. D'un pas de côté Suny déjoue l'offensive, il enroule son bras à celui de Paul faisant une clef qui oblige Paul à suivre son mouvement, ce dernier se retrouve cueilli par une droite de Run qui dans l'élan à mis aussi un coup de pied en pleine tête et fait chuter Tara, arrangeant l'espace pour que Suny se retrouve face aux trois adversaires restants, pendant qu'il s'occupe de Paul. Heureusement, il n'y va pas dans la dentelle et il ne lui faut pas longtemps pour trouver l'ouverture chez le gros tas de muscles qui n'est pas très rapide, un coup dans le haut de la gorge pour lui couper le souffle, une droite et un coup de pied dans le visage pendant que Paul chute et il ne se relève pas. Run saute, évitant de justesse un coup de pied dans le dos directement dans ses parties de la part de Tara.

Ouais, occupe-toi d'elle, elle m'a presque fait exploser les noix, râle Suny, ça s'est joué à rien.

Run évite les coups de la furie qui a transformé ses mains en griffes guettant l'ouverture.

— Bouge-toi ! Je prends cher, alors que t'as même pas encaissé quoi que ce soit, continue Suny.

Je n'ai pas envie d'être estropié, si elle me touche elle va me transformer en julienne.

— Bordel, mais arrête avec tes jeux de mots et finit la ! demande Suny, en interceptant habilement un coup de pied.

Run continue d'éviter les coups, Tara est vraiment très rapide. Il l'a dit en rigolant, mais nous sentons qu'il est contrarié de ne pas trouver d'ouverture. Suny quant à lui s'est repris, il a repoussé Jean contre Ian se ménageant une ouverture, il sautille sur place, prend son élan et envoie un coup de pied aérien en plein dans la tempe de Ian qui finit par geindre au sol. Suny se réceptionne en partie accroupi et balai les jambes de Jean qui se jetait sur lui pour le plaquer au sol. C'est finalement lui qui se retrouve rapidement maîtrisé par mon frère contre le bitume.

Run a enfin réussi à venir à bout de Tara et termine Ian qui se relevait du violent coup qu'il avait pris.

Il aide Suny à se remettre sur pied.

— T'as besoin de passer à l'infirmerie ?

— Non, je n'ai que quelques bleus, contrairement à toi qui n'a même pas été touché. Bien joué, fini par concéder Suny en tapant son poing contre celui de Run.

Peter arrive dans la cour attirant tous les regards.

— Vous avez été très impressionnants, je n'ai pas le temps de vous parler, j'ai un problème à régler, mais je pense qu'on se reverra très vite.

Pourquoi je pense que ce n'est pas bon signe ? demande Hemza.

Parce que ça ne l'est pas, lui répond Suny.

Je crois qu'on va se faire baiser, d'une façon qu'on va pas aimer, ajoute Vael.

— On aurait dû paraître moins fort. On leur fait peur, surenchérit Run.

Le débat entre nous s'anime et les suppositions vont bon train. Malgrétout nous continuons à faire ce qu'on attend de nous et les jours passent sansque rien n'arrive.

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