Un peu plus tard, les deux dragonnes aperçurent une rivière et décidèrent de s'arrêter pour boire et chasser. Tourmente attrapa un bouquetin, Glaciale elle attrapa deux petits poissons aux écailles couleurs de l'arc-en-ciel.

Glaciale s'installa confortablement contre un rocher et ouvrit sa bandoulière, se saisit du livre, et tomba sur une page, au hasard.

« Je ne me souviens pas de ma vie « avant », pour moi, j'ai toujours étais dans cette grotte puante, entourée de ces dragons qui voudraient ma mort... Parfois, dans mes rêves, je vois un visage de dragon flou, et des paroles... Elles me disent : « Soit forte, je t'attend... »

Je ne sais pas qui m'a dit ça, mais je fais ce que me dit ce dragon, je reste forte... »

Plus tard, Glaciale rejoint Tourmente, qui s'était allongée autour d'un feu.

-Éteints ça, je te rappelle qu'on n'est pas chez nous ! Lui lança Glaciale.

-Non effectivement, tonna une voix derrière elles.

Les deux Dragonnes se retournèrent pour voir cinq dragons au somment de la colline rocheuse. Avec leurs écailles, on aurait dit des roches sculptées à l'image de dragons.

-Que faites vous ici, demanda la voix de celui qui les avaient interpellées, la voix du plus gros du groupe.

-Euh...n-nous cherchons un...un dragon. Commença Tourmente, incertaine.

-Comment se nomme-t-il ? Questionna un des gardes.

-N-nous ne savons... pas. Reprit Glaciale.

-Que peuvent bien faire une écaille de Neige et une de Feu dans le territoire des Écailles de Roche ? Questionna une garde au chef, plus bas.

-Je n'en sais rien mais ça ne me dit rien qui vaille... répondit-il en regardant les deux dragonnes. Suivez-moi, nous vous emmenant à le Reine !

Et le petit groupe de dragon gris encerclèrent les deux princesses puis s'envola. Glaciale en profita pour observer les cinq dragons de roche. Tous avaient des écailles grises, plus ou moins claire, souvent veinée comme d'un métal, avec des sortes de pierres à la base des cornes. Bizarrement, elles étaient toutes blanches sauf celles du chef qui étaient rouges.

*

Les deux dragonnes volèrent tout le reste de la journée sans s'arrêter, même sur la demande de Tourmente. Enfin, les deux dragonnes escortées par les cinq Écailles de roche se posèrent au sol devant un grand palais fortifié. Le château était entouré de douves avec au fond, des pics de roche aiguisés, et des dizaines de gardes faisaient des tours de guets en haut des murs, même si ils étaient de temps de paix.

Ils traversèrent un pont de pierre qui menait à l'entrée, elle aussi protégée par une grille de fer et des gardes, toujours plus imposants, grands et musclés. Elles suivirent les gardes le long de couloirs, d'escalier jusqu'à une grande salle sertie de pierreries. Enfin plus que le reste du château, lui même décoré des peintures, sculptures, mais surtout d'un nombre impressionnant de pierres précieuses. Au centre de la pièce reposait un trône semblant tailler à même un rubis. Un rubis énorme, pouvant loger une dragonne Écaille de Roche adulte. Le rubis formait des grandes ailes s'ouvrant autour de la reine, entremêlé de fils de fer noirs.

Glaciale s'attendait à une salle plus grande que la salle du trône de sa mère car les Écailles de Roche étaient les plus riches de toutes les Écailles, mais il n'en fut rien. La reine, Craie, était avachit sur le gros rubis, comme si elle s'ennuyait, comme si elle n'avait pas fait attention aux gardes qui les emmenaient, et écoutait un dragon plus fin que les autres. Elle était noir jais, aux yeux tout blanc et avait des bijoux partout autour de son cou, de ses pattes, de ses ailles et de sa queue.

- Des intrus, votre majesté, déclara le chef de la bande en se prosternant devant la reine qui se redressa, délaissant son interlocuteur.

- Comment ? Dit-elle surprise, avec une voie enrouée.

Glaciale remarqua la magnifique couronne de la reine, orné de rubis et de topazes.

-Mais que faisaient....hum

Glaciale vit ses narine frémirent.

-Une Écaille de Neige et une Écaille de Feu ensemble sur mon territoire ? Demanda-t-elle curieuse en regardant les deux dragonnes avec ses yeux blancs.

- Nous cherchons quelqu'un... Répondit Glaciale sans regarder la reine.

- Et qui ?

- Nous ne savons pas, répondit Tourmente lorsque Glaciale ouvrit la bouche, on cherche à recruter un dragon de chaque claaaan... Vous avez pas un soldat qui voudrait combattre contre moi ? Combat amical, hein !

- En fait nous voulons recruter un dragon de chaque clan pour explorer le monde. La coupa Glaciale qui ne voulais pas tout raconter.

Elle se disait " Et si Tourmente ne restait pas avec moi pour apprendre les technique de combat des autres dragons ?" Glaciale hésitait à douter d'elle, elle était sa meilleure amie, sa seule amie en fait, et elle n'avait pas envie que Tourmente la laisse.

- Pff.... Que c'est ridicule, je n'ai pas de temps à perdre avec vous. Souffla la reine. Nous sommes en temps de paix, arrêtez de m'emmener tout ceux qui traversent notre Royaume. Bien que tu as bien fait pour elles, c'est un cas assez rare... Bref, Roc, emmène deux de tes gardes et ramène les dehors.

La reine eut une quinte de toux, puis quitta la pièce sans dire un mot, suivit du dragon qui lui parlait quand elles étaient arrivées.

- Granite, Pierre avec moi, hurla Roc en poussant les deux dragonnes.

Elles ne dirent rien et se laissèrent raccompagner, Glaciale en colère et Tourmente qui crachait de la fumée, affamée et déprimée.

Glaciale commençait à avoir quelques doutes quand à la facilité qu'ils auront à trouver leurs dragons...

Le groupe de dragons de Roche décidèrent de les ramener à la frontière de Royaume de Foudre au matin. Sur le chemin pour les cachots, une petite dragonne couronnée de rubis et de pierres précieuses s'arrêta devant le petit groupe.

- Princesse Topaze, je vous salue, lâcha Roc en se prosternant devant la dragonne.

Un des deux gardes, Granite ou Pierre, et le chef, Roc, eu les pierres à la base des cornes qui passèrent de blanc à orange, ce qui étonna Glaciale. La princesse fit un signe de tête aux soldats et lança un regard désespéré au soldat aux cristaux oranges .Elle continua son chemin sans remarquer les deux intruses. Roc glissa deux mots à l'oreille du dragon aux pierres orange. Glaciale entendit quelque mots « Granite... Topaze..... avec moi...... rêver ». De orange, les pierres du garde passèrent à bleu foncé. « Étrange... »

Les gardes les conduisirent ensuite vers leurs cachot où ils les enfermèrent dans une cellule équipée de deux couches et les gardes leurs dirent qu'ils leurs emmèneront de la nourriture et de l'eau, ce qui mit Tourmente de bonne humeur.

-Je ne pense pas que ce soit une cellule pour des vrais prisonniers : c'est bien trop confortable...

-Tu as sans doute raison, murmura Tourmente en s'allongeant et en ronflant presque tout de suite après.

Glaciale, elle, profita de la lumière que lui procuraient les torches pour lire un peu les mémoires de Souvenir...

« jour 10...

Depuis ma fuite, j'essaye de compter les jours, mais ce n'est pas facile. Je compte en fonction du garde qui surveille ma cellule. Quand c'est Noir-La-Mort (c'est le nom que le lui ai donné, car c'est celui qui est le plus méchant avec moi, surtout depuis aujourd'hui), ben je sais que c'est la nuit, parce que il n'y a personne qui passe dans le couloir.

Donc, c'était Noir-La-Mort qui me surveillait. J'en avais marre d'être dans cette prison sans raison. Enfin, moi je ne savais pas pourquoi j'étais là !

Je me suis approchée des barreaux, et je lui ai dit :

-Pourquoi vous me gardez enfermée ? Qu'est ce que j'ai fais ?

Il s'est tourné vers moi, ses yeux rouges braqués dans les miens, et a dit :

-Les dragons impurs comme toi ne mériteraient même pas de vivre.

Je ne comprenais rien à ce qu'il racontait.

-C'est quoi un dragon impur ?

Il a poussé un soupir exaspéré.

-C'est toi. Maintenant tais-toi ou je t'arrache la langue.

-Mais...

Il s'est levé d'un coup, et s'est approché de moi, avant de me regarder à travers les barreaux. Je pouvais même sentir son haleine, ce que j'aurais préféré éviter.

-On t'a déjà coupé les ailes. Tu veux en plus perdre ta langue ?!

J'ai fais non de la tête, et il s'est rassis en grommelant.

Depuis, je me méfie encore plus de Noir-la-Mort... »