Chapitre 1- Rencontre glaciale [corrigé]
"J'étais libre, enfin. Je volais dans l'immensité du ciel. J'étais libre de tout, je laissais mes penser s'enfuir. Plus rien ne comptait, sauf cette liberté.
J'étais heureuse, pour la première fois de ma vie. Libre. Je sentais le vent me chatouiller les ailes et glisser sur mes écailles. Libre... enfin libre... Je me sentais libre malgré les chaînes qui pendaient encore à mes pattes. Mais je ne devais pas y penser, je les avais semés, j'étais loin, ils ne m'0emprisonneront pas à nouveau, ils ne me trouveront pas. Du moins c'est ce que je croyais.
Ils m'ont attrapé près d'une source, quand je m'étais enfin posée. Ça faisait combien de temps que je volais ? Une heure? Un jour? Une semaine ? Peut-être plus ...
Ils m'ont rattaché. J'étais de nouveau prisonnière. Tout ça n'avait servis qu'à aggraver mon cas...
As-tu déjà détesté quelqu'un ? Au point de vouloir le tuer ? C'est dur à avaler mais, oui, je voulais les tuer. Je voulais qu'ils meurent, pour tout ce qu'ils m'ont faits...
Arrivé là-bas, il m'ont coupés les ailes.
Mon corps n'est que souffrance. Je n'avais plus de raisons de vivre, mais mon corps lutait quand même contre la mort. Pourquoi n'abandonne-t-il pas, comme moi ?
Puis j'ai découvert du papier, je me suis procurer de l'encre et ai décidé de coucher ma vie sur ces parchemins, pour que, un jour, quelqu'un réalise mon rêve, et découvre le secret de mon peuple, qui m'a laissé. Auprès de ces barbares..."
Un bruit.
Glaciale releva la tête de son livre. Elle regarda entrer celui qui l'avait déranger. Un petit dragon bleu pâle aux yeux jaunes passa sa tête par la porte.
C'était Flocon, le messager.
-Votre mère demande à vous voir. dit-il de sa voix râpeuse et lente en s'avançant d'un pas.
Encore sa mère, la reine des Écailles de Neige, Hiver.
-Dites-lui que j'arrive. répondit-elle.
-Bien
Flocon fit une révérence et sortit de la pièce.
Glaciale regarda autour d'elle. Elle était dans la bibliothèque. C'était une grande pièce de glace, comme le reste du palais. Mais c'était sa salle préférée.
Elle adorait lire et pouvait y passer ses journées. Hier, elle avait découvert ce livre caché derrière les autres. Encore un livre oublié. Ses préférés.
Ce livre-là semblait très vieux. Le cuire de la couverture avait perdu le titre si il en avait eut un un jour et était craquelé, et certaines pages était même recouvertes de mousses.
Elle reposa délicatement ce livre sur une étagère, le poussant légèrement entre deux autres et sortit de la pièce à pas lents, non sans jeter un dernier coup d'œil en arrière.
Glaciale poussa la grande porte de glace sculptée, représentant des ours polaires et autres pingouins. Elle regarda à droite et à gauche, là où se trouver de chaque côté un couloir discret qui se terminer par un escalier qui monter pour l'un et un qui descendait pour l'autre. Depuis qu'elle est toute petite, elle ne cesse d'observer les moindres détails de chaque pièces. Elle était sûr de pouvoir y déceler des passages secrets menant à des endroits inconnu...
Mais c'était quand elle était petite. Maintenant elle se contente d'observer les moindre détails pour voir ce qui changer de place... pas très intéressant mais ça passer le temps qui était long pour une princesse dans un palais.
Elle traversa le long couloir de glace. Il était décoré des statues de glaces des anciennes reines, si bien astiquées qu'on aurait dit du cristal. Elle passa devant une grande porte de glace protégée pas quatre soldats: la Nursery Royale. C'est là qu'elle avait éclot. Elle adressa un signe de têtes aux gardes qui le lui rendirent.
Elle continua son chemin, et voulant bien prendre son temps, elle s'arrêta et s'assit devant une grosse porte bien plus imposante que celle de la nursery.
La salle du Conseil.
C'est là où sa mère discutait du fonctionnement du royaume avec ses conseillers. Elle se releva et continua vers le fond du couloir. Elle arriva enfin devant une porte immense, faite de cristal bleu foncé et décorées pas des saphirs, des rubis et pleins d'autres pierres précieuses.
"Allons voir ce que ma mère me veut, se dit-elle"
Elle poussa la porte de la salle du trône et entra dans la pièce.
Celle-ci était immense. Encore plus grande que la bibliothèque.
Elle aperçut alors sa mère. Elle était là, assise bien sagement sur son trône encore plus décoré que la porte, en train de parler à un de ses conseillers.
Stalactite, le conseiller de guerre, avec ses cicatrices partout et ses muscles seyant sous ses écailles. Quant à sa mère, elle était bleu foncé avec des losanges bleu marine et les yeux si claires qu'on les confondait avec le blanc de la glace autour. Elle avait des colliers de perles et de pierres précieuses autour de ses ailles, de ses pattes, de ses cornes ainsi que son cou. Elle était magnifique.
Elle regarda autour de la reine et constata, comme à son habitude, que rien n'avait changée dans la salle. Trois trônes occupaient le milieu de la pièce, un grand perché au bout de marches de marbre blanc au milieu où était assise sa mère, un à sa droite, aux gravures représentant des dragons, plus petit que celui de sa mère, pour le Roi, Polaire. Mais son père n'était pas là. Il n'était presque jamais là...
Le dernier, à la droite de celui d'Hiver, était taillé dans le même marbre blanc que les deux autres. Il était comme celui de sa mère : décoré de pierres et de diamant. Et il était pour elle.
Derrière les trois trônes, une grande statue de cristal représentait une grande dragonne, au regard doux, et au corps fin. La peau entre ces ailes ressemblait au givre qui couvrait les fenêtres par les nuits froides. C'était Givralia, la déesse des Écailles de Neige.
Glacial s'assit à côté de la Reine
-Bonjour mère. Lui dit-elle.
-Bonjour ma chérie, lui répondit sa mère sans même la regarder. Si je t'ai appelé c'est parce que je voulais que tu sois là pour rencontrer notre prisonnière.
-Une prisonnière ? Répéta Glaciale.
-Une écaille de Feu, sur mon royaume, tu imagines, lui expliqua sa mère en la regardant enfin.
Elle prit alors une air étonné.
-Tu n'as pas mis tes bijoux ma chérie ?
Glaciale regarda ses pattes et ses ailles, toucha ses cornes puis son cou et dit à sa mère:
-Je crois bien que j'ai oublié...
-Oh là là, pour quelle princesse vas te prendre notre prisonnière si tu n'as pas tes bijoux ?!
"C'est ça... tu te demandes plus pour quelle reine tu vas passer, oui !" pensa Glaciale.
Sa mère enleva un collier de perle de son cou, une bague de sa griffe et les tendit à sa fille.
-Tiens, prends les, je t'en fais cadeau ma chérie.
-Merci, répondit poliment Glaciale.
La reine se tourna vers les dragons qui gardaient la porte et dit d'une voix forte.
-Qu'on fasse rentrer la dragonne de Feu !
Deux des dragons poussèrent une porte. Alors, une grande dragonne rouge aux écailles oranges sous les ailes et aux yeux oranges persans entra escortée de quatre gardes qui tenaient chacun une chaîne entre leurs crocs.
Ces chaînes étaient accrochées aux pattes avant, à la queue et au cou de la dragonne. Une autre serrait son museau, l'empêchant de cracher ses redoutables flammes pour les Écailles de Neige.
La reine la regarda avec un air dégoûté. Les écailles de Feu et les écailles de Neige ne se sont jamais apprécié...C'était ainsi. Notamment parce que le feu des uns était redoutable pour les autres. Et les dragons de Feu ne s'étaient pas priver pour s'en servir.
-Enlevez-lui sa chaîne, tant qu'elle a froid, elle ne peut pas lancer de flamme, dit la reine.
Ses soldats enlevèrent sans aucune délicatesse les chaînes de la dragonne de feu
-Qui est-tu ? demanda Hiver à sa prisonnière.
-Si vous voulez savoir, je me nomme Tourmente. Cracha la prisonnière.
-Et que faisais-tu sur mon royaume, Tourmente ? La questionna la Reine de sa voix toujours aussi calme.
Tourmente détourna la tête pour dire qu'elle ne parlera pas.
-Ce serait bien dommage d'abîmer ton jolie visage, menaça la reine.
Tourmente souffla.
-Pour des affaires personnelles !
-Humm... quelles sortes d'affaires ? demanda Hiver.
Tourmente détourna encore une fois la tête.
-Au cachot ! Je lui reparlerais demain au crépuscule, j'espère que tu n'as pas faim, ma chère, dit la reine en regardant droit dans les yeux Tourmente, parce que tu ne mangeras pas de sitôt, si tu connus à jouer les muets !
Hiver se leva sur son trône.
-Remettez-lui sa chaîne ! cria-t-elle à ses soldats.
Elle se rassis élégamment pour regarder Tourmente partir, la tête haute.
-Glaciale ? Appela-t-elle sans prendre la peine de se tourner vers sa fille.
-Oui mère ?
-Vas lui parler ce soir, essaye de tirer des informations...
Hiver se leva de son trône, descendit les quelques marches de marbres qui y menaient et marcha jusqu'à la porte à sa droite pour disparaître derrière.
"Non mais, elle me prend pour qui ?!" pensa Glaciale.
Malgré tout, cette dragonne avait attisée sa curiosité.
Elle se dit qu'elle irait quand même voir...
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