Chapitre 8_ L'Univers est si grand
Chapitre écrit au son de Let you down de NF et de Sick Boy des Chainsmokers si vous voulez vous mettre dans la même ambiance que moi...
Annabeth venait juste d'envoyer le quinzième snap à Percy dans lesquelles elle lui expliquait comment résoudre un problème de maths. Quand elle reçut un appel vidéo snap de Piper.
Elle se voyait elle-même diffusé sur le téléphone de Percy. La caméra de Piper était placé juste derrière l'épaule du jeune homme. En vue de sa position elle comprit vite qu'il ne savait pas qu'il était filmé. Elle ne voyait pas bien le décor, mais elle apercevait des cahiers sur une table juste en face de lui.
- Vous vous parlez depuis combien de temps ? demanda Piper.
- Neuf mois et quelques jours, pourquoi ?
- Vous êtes quoi ?
- Ami, on est ami, affirma Percy comme pour se convaincre lui-même.
- Vraiment ? insista Piper.
- Vraiment, c'est pas comme si on pouvait être plus de toute façon. Elle est loin, trop loin, finit-il en posant son téléphone et prenant un crayon.
- Mais tu as repoussé Rachel parce qu'elle n'était pas Annie.
- Elle ne s'appelle pas Annie ! Et j'avais mes raisons de la repousser. Pourquoi tout semble toujours tourné autour d'Annabeth niveau fille. C'est ma meilleure amie, ok ? (Percy fit tapoter son crayon contre sa feuille à un rythme soutenue, comme pour évacuer sa colère.) Et elle ne peut être rien de plus, parce que trois putains de fuseaux horaires nous sépare, compris ?! s'énerva Percy.
Il y eut un silence durant lequel elle vit son meilleur ami se décontracter.
- Tu souffres de ne pas pouvoir la voir ?
- A ton avis ? Je repousserais toutes les Rachel de la Terre juste pour la serrer dans mes bras trente secondes. Ça a l'air tellement niais dit comme ça, mais c'est tout ce que je veux en ce moment parce que j'ai fait la connerie de m'attacher à cette fille de l'autre bout du monde.
- Tu regrettes de l'avoir rencontré ? questionna Piper doucement pour ne pas le brusquer.
Elle ne voyait pas ses yeux mais elle pouvait deviner qu'il fixait sa feuille sans la voir.
- Nan. Je regrette de ne pas habiter en Californie. Je regrette qu'elle n'habite pas le nord de la côte Est. Je regrette que la téléportation n'ait pas été inventé. Je regrette de ne pas être en mesure de sauter dans le premier avion pour Frisco. Mais elle, c'est une des plus belles choses qui me soit arrivé.
- Tu l'aimes n'est-ce pas ? demanda Piper d'une voix douce.
Percy inspira un grand coup et posa son crayon.
- Je n'ai pas le droit de l'aimer, ce serait trop douloureux. Je n'ai pas le droit de l'aimer... dit Percy avec une voix qu'elle n'avait jamais entendu. Tout ce que nous ne partagerons jamais, c'est le ciel, les étoiles à l'infini parce que c'est tout ce que l'Univers a voulu nous donner.
- Tu l'aimes.
Ce n'était pas une question.
- Et elle t'aime aussi, affirma Piper. Vous vous aimez et vous vous en empêcher pour de stupides heures d'avion !
- Piper, s'il te plait, implora Percy, les yeux dans le vide.
- Vous vous aimez et tu es trop stupide pour te l'avouer ! continua-t-elle pour autant.
- Piper...
- Tu échangerais la paix dans le monde pour sentir ses lèvres contre les tiennes !
- Je sais...
- Alors pourquoi tu ne fais rien ? s'impatienta l'amérindienne.
- Parce que ça fait mal, d'accord ? Je souffre comme tu ne peux pas imaginer parce que j'ai fait la connerie d'habiter à 5.000 kilomètres d'elle. Je souffre, Piper, et ça, même elle ne pourrait pas l'empêcher. Pas tant que je la vois à travers un écran. Maintenant on fait nos maths, d'accord ?
Après ça Piper raccrocha et elle reçut un seul message : Voilà. Ne me dis plus jamais que vous êtes juste amis, Annabeth, friends don't lie.
***
Pi> Salut
A< Salut
Pi> Bon maintenant que les politesses sont faites, tu peux me le dire.
Pi> Ca fait quatre mois qu'on parle toutes les deux, sept mois que tu parles à Percy. Je crois que tu peux me l'avouer, y a un truc
A< Piper, arrête
Pi> écoute, Annabeth, je sais qu'à la base je suis une pote IRL de Percy, que nous aussi on ne se connait que par écran mais ça ne fait pas de moi quelqu'un qui n'est pas ton amie
A< je sais bien
Pi> donc tu peux me parler sans avoir peur
A< te parler de quoi ?
Pi> Tu le fais exprès
A< peut-être bien
Pi> Argh ! Tu as reçu cet appel tu sais ce qu'il a à dire sur toi ! Tu ne prends aucun risque en réciproquant tes sentiments
A< Ce que j'ai vu dans cet appel c'est qu'on est tout les deux malheureux
Pi> Ca j'avais bien remarqué, mais je veux savoir pourquoi, vraiment. Et je veux que vous vous en rendiez compte aussi
Pi> Parce que je vois que Percy regarde les gens qui se tiennent la main avec beaucoup trop d'envie pour qu'il n'ait aucune personne en tête. Je le vois pourtant repousser la main de Rachel à chaque fois qu'elle tente une approche
A< C'est qui Rachel ?
Pi> Une amie à nous, une petite rouquine assez tactile surtout avec un certain brun
A< Oh...
Pi> Aha !!! J'en étais sûre ! T'es jalouse !
A< Pas du tout !
Et c'était vrai. Il ne faisait plus aucun doute que leurs sentiments avaient dépassé l'amitié, et il était également évident que tous les deux avaient conscience que c'était pareil pour l'autre. Pourtant cela n'avait rien changé, peut-être un peu plus de compliments ou de flirt involontaire. Et puis, ils ne se rencontreraient probablement pas avant la fin du lycée.
Et puis merde ! Pourquoi elle cherchait des excuses pour la Terre entière ? (Peut-être juste Thalia, Silena, Piper et, étonnamment, son père, qui faisait des efforts.) Eux ils étaient heureux comme ça !
N'est-ce pas ?
Pi > Donc si je te dis qu'elle le couve tout le temps du regard. Que lui non plus parfois il ne peut pas s'empêcher de lui jeter un coup d'œil. Si je te dis qu'elle chercher toujours à être en contact avec lui de quelques façons que ce soit : s'asseoir à côté de lui, lui prendre la main, le bras, le poignet, passé sa main dans ses cheveux à la moindre occasion... Pas de jalousie ?
A< Non.
Le point était-il nécessaire ? Parfaitement.
Elle pouvait voir cette rouquine passer son bras autour de celui du brun, entrelacer leurs doigts, entortiller ses beaux cheveux bruns autour de ses doigts. Elle la voyait dans ses bras le soir du nouvel an. Elle se voyait elle-même embrasser Luke ce soir-là. Elle voyait le sourire de Percy à travers les pixels de Skype. Elle entendait son rire. Elle entendait Stargazing. Elle revoyait ce fameux regard où elle avait compris que leur relation avait basculé. Elle voyait la Grand Ourse.
Elle ouvrit la fenêtre.
Il était trop tôt pour voir les étoiles mais pour la première fois Annabeth aurait voulu les regarder seule.
Elle cria.
Un cri court mais bruyant. Assez bref pour ne pas alerter le reste de la maison plus de quelques secondes. Et assez puissant pour soulager sa jalousie.
Ce n'était pas tant une jalousie de la relation qu'avait Percy et Rachel. Non c'était une jalousie envers toutes les personnes qui pouvait côtoyer Percy tous les jours – rien que le croiser dans les couloirs du lycée- et qui ne réalisaient pas la chance qu'ils avaient.
Comme dans un brouillard causé par des dizaines d'émotions qu'elle ne comprenait pas elle appela Percy.
- Holà Puits de Sagesse ! fit-il d'un ton enjoué.
- Percy ?
Sa voix était un mélange de panique -surtout de panique- , de jalousie, d'amour et d'un tas de sentiments que Percy ne comprenait pas.
- Ça va ?
- Je suis pas sûre.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? s'enquit-il.
- J'ai parlé avec Piper.
- Qu'est-ce qu'elle a fait pour te mettre dans cet état ? Tu veux que je lui parle ? Elle t'a blessé ? Je vais la tuer.
- Non, non. Elle n'a rien fait. 'Fin pas vraiment. Juste elle voulait qu'on avoue nous... hum sentiments... (Elle savait que Percy, à l'autre bout du fil, rougit autant qu'elle.) Et elle a commencé à me parler de cette Rachel et de comment vous étiez proches-
Elle était incapable de s'arrêter. Elle devait lui dire. Pas qu'elle l'aimait. Pas encore mais elle avait tout ça sur le cœur et c'était juste trop. Elle allait être malade.
Elle emmerdait Aphrodite.
- Rachel et moi c'est pas-
- Et comment elle pouvait te toucher, te prendre la main, te regarder. Et j'ai pensé à toutes les personnes qui pouvait faire ça et à quel point je n'en fais pas partie. Peu importe à quel point je le veux – nous le voulons.
Et comme ça elle implosa, elle était devenue une supernova.
- Puits de-
- Je... je sais pas j'ai commencé à paniquer et quand je panique j'ai pris l'habitude de t'appeler. Et je sais pas pourquoi. J'espère que c'est pareil pour toi. Et bordel de putain de merde Percy ! J'ai juste une question. Je veux... j'ai besoin que tu répondes honnêtement, que tu sois plus honnête que jamais.
- Vas-y.
- Est-ce que toi aussi ça te rend presque malade de savoir que tu ne fais pas partie des personnes qui peuvent m'atteindre ?
Et comme ça il implosa, il était devenu une supernova.
- Si ça me rend malade ? Annabeth, ça me tue, ok ? Parfois, quand on regarde cette foutue étoile pour nous rassurer, nous rapprocher, c'est l'effet inverse. Je me rends compte à quel point c'est futile. Une étoile, une putain d'étoile ? C'est vraiment ça le lien physique qu'on a ? Bordel !
Elle pouvait sentir qu'il était dans le même état qu'elle. Frustration, colère, amour et impuissance étaient tout ce qu'il était à cet instant.
- Puits de Sagesse... je... je ne sais pas comment te dire ça mais... J'ai besoin de te toucher, de sentir ta joue sous ma main, d'entortiller tes cheveux autour de mes doigts. Et bordel, Anna, besoin de tes lèvres sur les miennes.
Ils pleuraient. Et ce n'était pas la même heure, mais à cet instant précis sur ce cailloux appelé Terre deux adolescents en voulaient à l'Univers d'être si grand.
- Et je comprends que ce n'est sûrement pas réciproque. Mais tu sais quoi ? c'est pas grave, parce qu'au moins c'est sortit et ça va mieux, je suis soulagé. Je suis juste peut-être un peu désolé d'avoir balancé cette information de cette façon.
- Percy, ne soit pas désolé, ça me soulage aussi. Moi aussi... moi aussi j'ai besoin de tes doigts emmêler avec les miens, de ton souffle sur ma nuque et de sentir tes lèvres embrasser les miennes comme si-
- Demain n'existait plus, avouèrent-ils en chœur.
Et comme ça ils étaient deux étoiles aux orbites trop éloignées.
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Et dans ce genre de moment je jure que je peux sentir ton âme toucher la mienne. Et ce n'est plus suffisant. Mais si c'est ce qu'on nous donne alors je le prends. Je prends tout sans hésitation.
Tout.
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Bon c'est avec un peu beaucoup de retard que je publis ça. Avec les vacances et le fait qu'une partie était préécrite je pensais pouvoir vous publier super rapidement mais non j'ai tout changé donc voilà, désolé. Dans ce chapitre une référence à une série qui est en grande partie responsable de ma non-écriture (vous savez ce que c'est d'entrer dans une nouvelle fandom...)
Brefouille...
Pour la deuxième partie du chapitre euh j'avoue que je suis devenue la supernova. Encore une fois je sais pas ce qui s'est passé mais je sens que moi comme percabeth avaient besoin d'impliser donc ça au moins c'est fait.
Bye....
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