Chapitre 16_ Time's up

AN IMPORTANTE/ Mais voilà je suis de retour. Ceci est un chapitre parlant d'agression et d'harcèlement de rue. Je ne suis pas rentrée dans les détails. Sachez que le premier jet de ce chapitre était beaucoup plus violent, plus triste et fataliste. Je l'avait écrit il y a plus de six mois, suite à l'affaire Weintsein. Je l'avais écrit avec une bonne dose de haine et de haine uniquement. C'est de ce chapitre angst dont je vous parle depuis quelques temps, peut-être pas la angst à laquelle vous vous attendiez. Il a dormit dans mon esprit un moment, a disparu en même temps que tout mon fichier word de cette histoire et j'ai pris soin de lire des témoignages, d'essayer de comprendre avant d'écrire ceci. J'y est mis de l'espoir, le mouvement #MeToo m'ayant redonné fois en l'humanité. J'y est mis l'espoir d'un monde meilleur. Mais je ne voulais pas revenir après une si longue absence avec un chapitre non centré sur Percabeth. Puis l'autre jour j'étais dans ma ville à rire avec des amis, insouciante, quand je suis fais salement sifflé. J'étais en jupe et je me rappelle, l'espace de deux secondes, je voulais porter des pantalons pour le reste de mon existence. Et là je me suis dis que j'avais besoin d'en parler.

Je m'excuse donc auprès de toutes les personnes à qui s'est arrivé et qui estiment mon histoire biaisée. Mais rappelez-vous, vous n'êtes pas seule.

Je suis responsable de ce que j'écris et pas de ce que vous lisez.

A tous les Weinstein de ce monde et aux victoires que vous n'aurez pas sur nous.

Annabeth avait demandé à son père de lui acheter un billet retour pour le 20 aout. C'était actuellement le 12 juin, elle était à New York depuis à peine plus d'une semaine et il lui restait seulement deux mois. Compte tenu qu'un mois était environ composé de quatre semaines, le calcul était simple : elle avait déjà épuisé un neuvième de son voyage.

Epuisé n'était sans doute pas le bon mot, car ce n'est pas comme si elle avait gâché ces huit jours. Oh que non. Elle avait rencontré des gens formidables et découvert des endroits magnifiques. Elle était allée au cinéma avec de fantastiques nouveaux amis. Elle avait aimé un fabuleux garçon. Elle avait appris à connaitre tant de gens. Elle avait gouté aux meilleures pizzas de l'univers. Elle était même montée sur un skate. Et encore plein d'autres choses.

Mais, définitivement, deux mois c'était encore trop court.

Elle chassa ces pensées presque dignes des poètes romantiques du dix-neuvième siècle en sortant des sous-sols newyorkais.

Elle était partie se promener seule. Quand elle s'était levée après une bonne nuit de sommeil, Percy était déjà à la piscine. Elle avait mis cette petite robe d'été bleu ciel, le genre dont le bas évasé vole dans le vent et les fines bretelles laissent les épaules bronzées. Un eastpak sur le dos et des vans aux pieds, elle allait passer sa journée à faire la touriste dans cette ville qui ressemblait de plus en plus à une maison.

En débouchant sur Time Square elle inspira un grand coup parce que, même si l'air était pollué, la vie était belle, n'est-ce pas ?

Elle releva la tête pour apercevoir le sommet des grands buildings qui l'entouraient et toutes les couleurs des écrans publicitaires géants lui faisait tourner la tête. L'effervescence autour d'elle, les touristes qui parlaient dans des dizaines de langues et les vendeurs ambulants qui criaient et les hommes et les femmes qui partaient travailler et les taxis qui klaxonnaient et la police qui vérifiaient des papiers et les gens qui dansaient sur les trottoirs et la musique délicieuse d'une ville qui ne s'arrête jamais de battre. Annabeth se sentait vivante. Même si elle était extérieure à la routine de tous ces gens, elle avait la sensation d'appartenir à cette masse grouillante... d'être là. Elle sourit.

Elle rentra dans le premier Starbucks qu'elle trouva, commanda une boisson glacée au nom à rallonge, un muffin au chocolat et s'installa à une table près de la vitre qui donnait sur la route. Elle observa les passants et leur inventa une vie. De l'agent secret japonais déguisé en touriste à l'astronaute en passant par le gosse qui inventerait la machine à voyager dans le temps, tout y passa. Elle resta deux heures à s'écrire des petites histoires sur des gens tout à fait normaux (ils étaient surtout extraordinaires).

C'est en sortant du café que les choses commencèrent à déraper.

- Hé ! Hé, toi !

Les rues étaient pleines de gens alors Annabeth n'y prêta pas attention. Elle fit semblant de ne pas remarquer le groupe de trois hommes d'une vingtaine d'années en survêtements avachis contre un mur qui semblait la regarder comme si elle était un bout de viande. Elle accéléra le pas.

- Madmoiselle !

Ils ne pouvaient pas la suivre, si ?

- Aller ! reviens !

Ils la suivaient.

- On est pas méchant.

Et merde.

- Mamzelle !

Plus vite.

Elle avançait sans regarder où elle allait.

Une fois, une fois, cela lui été arrivé. Trois gars aussi l'avait prise au piège dans une ruelle alors qu'elle rentrait d'un entrainement d'athlétisme qui avait fini très tard. Elle avait eu tellement, tellement peur. Elle était telle un chaton apeuré coincé dans un puits sans fond, un puits sans justice, sans valeur, sans droit de vivre librement. Un puits de malheur dans lequel on se noie, la fatalité et l'horreur compressant nos poumons. Ils l'avaient poussée, violentée. Ils avaient été les premiers à la toucher à des endroits où seul un garçon en qui elle avait une infinie confiance aurait dû avoir accès. Bien sûr qu'elle s'était débattue, mais à quoi bon, n'est-ce pas ? Elle ne serait ni la première, ni la dernière. Ils étaient trois avec assez de muscles pour faire du foot américain et elle, elle faisait juste de la course. Elle ne voyait pas leur visage étant à contrejour, leurs silhouettes auréolées d'ombre les faisaient passer pour des anges du mal.

Quand ils avaient fini par essayer de soulever son T-shirt, Annabeth avait trouvé la force de retrouver la surface, elle ne toucherait pas le fond de ce puits. Son esprit tournait à toute vitesse pour trouver une échappatoire, une étoile dans la nuit noire de cette tempête, tout en faisant son possible pour ne pas se concentrer uniquement sur les mains qui parcouraient ses courbes. Jamais elle n'avait autant haï ses courbes presque inexistantes.

Il lui fallait la surface, elle allait se noyer dans toute cette violence.

Et dans l'énergie du désespoir, elle avait crié tellement fort que ses agresseurs avaient regardé de tous les côtés pour vérifier que personne ne venait voir ce qui se passait. Cette distraction avait suffi à Annabeth pour mettre une droite au plus proche, pousser celui qui gênait le plus le passage et partir en courant. Elle n'avait jamais couru aussi vite. Retrouvant la surfance avec une étrange douleur, une marque au fer blanc.

Elle se souvenait parfaitement de tout et à la fois tout semblait enveloppé de brume, brouillé par une vaine tentative de son cerveau de la protéger d'un des plus gros malheurs qu'avait répandu Pandore. Parfois dans ces cauchemars, les souvenirs refaisaient surface, elle se réveillait en sursaut et pleurait dans ses draps.

Elle se souvient aussi de ce qui s'était passé après. Elle était rentrée chez elle, essoufflée, apeurée, traumatisée. Mais elle n'avait pas pleuré, pas encore. Elle savait que beaucoup de femmes n'osaient pas en parler, ne voulaient pas en parler, avaient honte et encore pire : se sentaient responsables. Alors que ce n'était jamais, jamais leur faute. Tout en espérant qu'elle n'en aurait pas besoin, elle s'était promis de ne pas garder ça pour elle, de parler parce que parfois cela pouvait faire bouger des montagnes, du moins elle espérait. Alors elle avait essayé d'en parler à son père, mais comme toujours il avait grommelé un « pas tout de suite ma chérie » avant de corriger des copies. Déterminée à sortir ce truc d'émotions qu'il y avait en elle, Annabeth était monté dans sa chambre, avait pris soin de claquer la porte et avait appelé son newyorkais préféré. Avant que l'adrénaline ne redescende elle avait expliqué ce qui lui été arrivé, revivant une seconde fois ce malheureux évènement, luttant pour ne pas replonger. Percy l'avait écouté. Il avait essayé du mieux qu'il pouvait de la comprendre, de la consoler. Et puis, une fois l'adrénaline redescendue, elle avait eu une puissante envie de pleurer, mais elle la contenait pour que le garçon ne le sache pas. Elle devait être forte, pour toutes celles qui n'avait pas eu la chance de retrouver la surface. Mais il avait compris (« Pleure, Annabeth, pleure, c'est humain comme réaction. ») Il l'avait écouté se vider de ses larmes sans rien dire, juste en étant là, et cela lui avait suffi. Elle avait raccroché à cinq heures du matin -soit huit heures pour lui, il voulait être sûr qu'elle irait bien avant de la quitter-, et elle avait mis le smiley cœur rouge à côté de son nom, comme pour se rappeler qu'il serait toujours là.

Par la suite, elle en avait aussi parlé avec Silena. Bien sûr que ce genre de chose était déjà arrivé à Silena, elle était une fille, sublime de surcroit. Seulement, pour elle ce n'était jamais aller plus loin que quelques sifflements qu'elle oubliait vite, même si la haine, elle, restait. Son amie avait voulu l'enlacer pour la rassurer, lui signifier qu'elle était là, et qu'entre filles, elles se soutiendraient, Annabeth s'était recroquevillée sur elle-même. Il lui avait fallut un peu plus d'un mois pour supporter le contact à nouveau.

Après coup, Silena, qui participait au journal du lycée, avait fait publier un de ses papiers les plus longs, sans lui en parler. Elle y parla du harcèlement de rue, sortait des statistiques et des articles de lois. Elle y parla du mouvement #MeToo. Elle inclut des témoignages de filles du lycée, donnant la parole aux premières concernées.

Annabeth ne l'avait jamais autant aimé et lui serait éternellement reconnaissante.

Le lycée avait envoyé l'article au San Francisco Chronicles, le fameux journal quotidien avait choisi les mots de Silena pour illustrer la catégorie « la parole aux jeunes », une rubrique hebdomadaire.

Annabeth n'avait jamais été plus fière de son amie. Elle était persuadée que Silena deviendrait une grande journaliste qui pourrait faire bouger les choses.

Et là, en accélérant de nouveau dans les rues de New York, avec force et aplomb, elle refusa que cela se reproduise.

- Aller, fais pas la timide !

Elle commit l'erreur de se retourner. Un des harceleurs la regardait comme si elle était un objet, en la voyant le fixer, il se lécha les babines.

Et c'est cette pensée qui l'alarma. Jamais elle ne se servait du mot babine pour désigner les lèvres d'un être humain. Elle avait l'impression d'être un bout de viande et rien d'autre. Elle était sur la margelle de ce foutu puits.

Sans s'en rendre compte elle avait emprunté un chemin qui la menait dans des rues moins fréquentées et elle n'aimait pas du tout ça. Sur sa gauche elle repéra une petite supérette et entra, la tête haute.

Les garçons la suivirent.

Elle ne plongerait pas.

Le magasin était vide à l'exception de la fille qui se trouvait derrière la caisse. Elle avait les cheveux bleus et ses bras nus était couvert de tatouages, Annabeth se dirigea directement vers elle.

- Bonjour, que puis-je faire pour vous ? dit immédiatement la caissière.

- Les trois gars qui viennent d'entrer, ils me suivent et j'ai vraiment besoin d'aide, s'il vous plait.

- On a une batte de baseball dans l'arrière-boutique ?

- Ne me tentez pas.

- Plus sérieusement, fit-elle avant d'hausser la voix, alors cette compétition de boxe ? T'as gagné j'espère ?

La mystérieuse jeune femme lui lança un regard qui signifiait clairement qu'il fallait rentrer dans son jeu. La blonde obtempéra.

- Bien sûr que j'ai gagné, tu me prends pour qui ? Tu ne sais pas ce qu'ils m'ont fait comme coup les organisateurs cette fois ? continua Annabeth en s'inventant une vie un minimum crédible et effrayante.

- Dis-moi tout.

- J'étais dans la mauvaise catégorie. Ils m'ont mis dans les plus de 69 kilos alors que je suis dans les plus de 60, incroyable.

- Et t'as pas pu changer ?

- Tu connais l'administration « ah bah nan c'est pas possible on peut pas changer blablabla », j'ai cru que je les frappais tous un par un.

Voila, bien monter qu'elle est violente, c'est bien ça.

- Putain, heureusement que t'as gagné.

- Tellement, et toi la MMA ?

- Tu sais mon pote, Jordan qui en fait ? Je l'ai défoncé. Le pauvre il faisait pas le fier, fit la caissière en se redressant et bombant le torse, fière de ce faux exploit, une très bonne comédienne. Ça lui apprendra à se croire meilleure que moi.

- Bien joué, t'es tellement la meilleure !

- Ils sont partis, souffla la tatouée.

- Merci beaucoup, tu m'as sauvé la vie ! lança l'adolescente, éternellement reconnaissante.

- Pas de quoi. Entre filles, on doit se soutenir. N'hésite pas dès que tu vois dans une fille -pas forcément une fille, hein, mais c'est souvent comme ça- dans une situation qui la met mal à l'aise, fait n'importe quoi pour détourner l'attention, conseilla-t-elle. C'est vraiment important, c'est comme ça qu'on fait partie d'une révolution.

- Je n'y manquerais pas. J'aime l'idée de faire partie d'une révolution, fit Annabeth, prête à tout pour que personne, jamais ne vive ça.

La personne de l'autre côté de la caisse, lui lança un sourire qu'Annabeth lui rendit, et elle eu l'impression que c'était ce genre de sourires rageurs, déterminés et braves que s'échangent les soldats pour se donner du courage avant de partir pour le champ de bataille.

- Kady, se présenta-t-elle en lui tendant une main.

- Annabeth, j'adore tes cheveux, fit-elle.

- Eh bien, Annabeth, on peut dire que tu as d'excellents gouts.

Elles échangèrent un regard complice.

- C'est un plaisir de te rencontrer Kady, t'es vraiment une sauveuse, remercia une nouvelle fois la jeune fille.

- Tu n'es pas la première que je vois passer, tu sais. Ces connards profitent des touristes qui voyagent seules, ou avec des copines. T'es une touriste, n'est-ce pas ? devina aisément Kady.

- Ouais, mais jusque là je n'étais sortie qu'avec des amis newyorkais et rien ne m'était arrivé, New York me semblait presque parfaite.

- Tu apprendras vite que New York, bien que pas aussi dangereuse que Chicago, reste mauvaise. Evite les quartiers chauds du Bronx et les petites rues quand tu es seule, conseilla la fille aux cheveux bleus. Nan évite-les tout court. Tu viens d'où ?

- San Fransisco, répondit la lycéenne. On se fait agresser là-bas aussi.

Cette merde était universelle. Elle régnait sur le monde à la manière du ciel avant l'orage, l'air suffocant et électrique, la sueur de l'attente et de la crainte mouillant les corps. Et les éclairs qui venait frapper ceux qui se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment.

- Je n'en doute pas. Mes conseils s'appliquent partout. Faut être vigilante en permanence.

- Oui, mais c'était mon quartier, mon chez-moi. J'étais à l'abri là-bas ! Ils n'avaient aucun droit ! cracha-t-elle en serrant ses poings.

- Bien sûr qu'il n'avait aucun droit ; et pourtant les voilà et il faut vivre avec. C'était plus que quelques sifflements, n'est-ce pas ? pressentit Kady.

Le regard d'Annabeth fuit le brun des yeux de son interlocutrice. Elle serrait maintenant les poings assez fort pour imprimer des marques en croissant de lune dans ses paumes.

- Je vois... Tu en as parler au moins ?

- Mes amis les plus proches.

- Très bien, tu as porté plainte ?

- Eh contre qui, hein ? Je les connais pas ! Porter plainte contre X ? Merci mais nan ! Ça sert à rien ! Ils resteront à jamais impunis et moi, ce soir, je serai incapable de laisser mon copain me toucher !

Elle sentait maintenant le sang couler sous ses ongles, l'eau salée couler sur ses joues et la haine couler dans ses veines.

- Ok, très bien, respire.

Kady tendit un bras réconfortant vers Annabeth avant de stopper son geste, se rendant compte que ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux à faire.

- On a des pots de glace, au fond du rayon, si tu veux.

Elle lui tendit un mouchoir.

En essuyant rageusement son sang et ses larmes, la respiration lourde et ponctués de spasmes, elle s'éloigna à petits pas de la caisse. Elle revint avec trois pots de Ben and Jerry's.

- Je- je suis désolée de m'être emporté comme ça. Tu essayais d'aider, ce n'était pas juste de ma part.

- Tu es toute pardonnée, faut laisser cette haine s'échapper parfois. Je suis ravie d'avoir pu apporter un peu de réconfort. Et... euh... n'est pas honte de ce qui vient de se passer, cette crise de nerf, les salopards, avoir demandé de l'aide, peu importe. En général, on finit toujours par avoir honte. Promets-moi que cela n'arrivera pas.

- Promis, fit la blonde en réglant ses achats et les rangeant dans son eastpak.

- Et souviens-toi, Annabeth, ce n'est pas une révolte, c'est une révolution.

- Et toi, Kady, rappelle-toi que tous les héros ne portent pas de cape.

En se dirigeant vers la sortie, elle sourit.

Elle espérait bien que Kady sauverait Gotham city. Elle était sûre que Silena déplacerait des montagnes en saignant de l'encre. Et elle, elle marcherait sur la Bastille.

_____

Et il n'y aura pas de « tu n'avais qu'à pas porter ça », de « tu n'as pas dit non », « et si tu avais », « vous êtes en couple ». Il n'y aura pas d'excuse. L'absence de consentement est une absence de consentement point.

Et un jour le soleil se lèvera sur un monde ou l'agresseur sera plus persécuté que la victime. Un jour le soleil se lèvera sur un monde meilleur.

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Déjà je féliciterais chaleureusement le premier qui trouvera la plus historique des références cachées que j'ai pu faire de toute ma vie.

Et oui, je suis de retour, désolée pour la longue pause mais dernièrement ma vie a été ultra mouvementée mais bon, I'm back !! Et le prochain chapitre arrivera rapidement.

Je ne pense pas qu'il y est beaucoup de chose à rajouter sur ce chapitre, ou plutôt il y en aurait trop. Alors je vais m'arrêter là, bien sûr, les commentaires sont ouverts pour le débat.

Encore une fois, ceci est une fiction, cela n'a pas la vocation à témoigner. C'est juste un moyen pour moi de parler de ce problème qui me tient à cœur.

Désolé pour les fautes.

Bye.....

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