Chapitre 13_ et y avait ce skate park
Annabeth se réveilla, un peu perdue, dans un lit double qui n'était de toute évidence pas le sien. Il sentait la mer et le déodorant pour garçon. Alors qu'elle n'avait pas encore réussi à ouvrir les yeux, elle se souvint. Ce lit n'était pas le sien, c'était celui de Percy. Elle sourit.
Quelqu'un frappa doucement à la porte. Annabeth cacha sa tête pas extrêmement fraiche du matin sous la couverture et son invitation à rentrer ressembla plus à un grognement. Cela sembla suffire à Percy qui entra silencieusement dans la pièce.
- Salut, dit-il.
- Bonjour, réussit à articuler Annabeth depuis son abri.
- Bien dormi ? fit-il, il semblait fouiller dans son placard.
- Ouaip et toi ? Pas trop dur le canapé ?
- Nan, en vérité il est super confortable, peut-être un peu petit mais t'inquiète.
- Tu es sûr que tu ne veux pas récupérer ton lit ?
- Archi sûr.
- Une nuit sur deux ? tenta la jeune fille qui se sentait un peu mal de prendre autant de place dans la vie du jeune homme.
- J'essaye d'être gentil. Pourquoi t'essayes de négocier comme ça ?
- Parce que je me sens coupable de te voler ta chambre.
- Eh bien oublis que je dors au salon parce que tu gardes ma chambre.
Annabeth abandonna toute protestation.
- Dépêche-toi. Ma mère a fait ses célèbres cookies bleus pour fêter ton arrivée et elle m'empêche d'y toucher tant que tu n'es pas là. Soi-disant que j'aurais tout mangé avant que tu arrives, râla-t-il.
Elle rit et il quitta la pièce.
Elle s'habilla avec les premiers trucs qu'elle trouva dans sa valise et rejoignit le petit séjour.
- Bonjour tout le monde.
Paul et Sally qui discutaient en trempant un cookie dans leur café lui sourirent tandis que Percy regardait le plat de cookies comme s'il s'apprêtait à le demander en mariage. Annabeth un peu intimidé par ce nouvel environnement se tira timidement une chaise.
- Annabeth, tiens, fit Percy. Savoure-les.
Il lui tendait le plat plein de cookies bleus. Elle connaissait l'amour de Percy pour le bleu. Il lui avait dit que pour les jours de fête sa mère faisait de la nourriture bleue. Quatre mois plus tard il lui avait expliqué pourquoi. Mais elle trouvait toujours ça fou.
Rien que le toucher du cookie indiquait qu'il allait être délicieux, il était chaud et moelleux.
- Par tous les dieux ! c'est la meilleure chose que je n'ai jamais mangé ! affirma Annabeth en se délectant du biscuit.
- Merci, sourit Sally.
De toute évidence elle allait bien manger pendant qu'elle serait ici.
- Vous faites quoi, aujourd'hui ? demanda Paul.
- Je pensais à aller acheter mes lunettes, annonça Percy avec une petite grimace.
Quand le jeune homme lui avait dit qu'il devrait porter des lunettes pour lire et regarder la télé elle ne l'avait jamais vu aussi déprimé pour quelque chose de si futile.
- Bon c'est pas le truc le plus fun à faire à New York. Mais cette aprèm on va trainer avec les autres à Central Park. T'en penses quoi Puits de Sagesse ?
- Ça me va. J'ai hâte de voir à quoi tu ressembles avec des lunettes.
- Pitié ! M'en parle pas, grommela-t-il en enfournant un autre cookie dans sa bouche.
- Je suis sûre que ça t'ira très bien, tenta de le rassurer sa mère.
- C'est pas pour autant que ça me fait plaisir.
- Oui, eh bien, tu les mettras quand même parce que si ta vue empire encore tu devras les mettre tout le temps. Mais c'est toi qui voit !
- Oui, pardon.
- Bien... souffla Sally.
Un peu mal à l'aise devant cette scène, Annabeth dégustait son cookie en silence tandis que Paul n'y prêtait guère attention.
Le reste du petit-déjeuner se passa dans le calme. Annabeth se montrait timide et ne parla pas beaucoup, elle apprécia que Sally et Paul ne la force pas à répondre à leur question et la laissèrent une fois qu'il fût clair qu'elle ne voulait pas être dérangée.
Après le repas, Annabeth retourna dans la chambre de Percy pendant que ce dernier se douchait.
Elle regarda son portable pour la première fois depuis qu'elle avait répondu à Luke. Elle avait un certain nombre de notifications. Deux retinrent son regard.
1 nouveau message de Luke
@percy.pas.persee vous a tagué(e) dans une photo
Elle ouvrit d'abord le message de Luke.
Je suis désolée Luke, tellement, vraiment
Pas autant que moi...
Mais à quoi jouait-il ? Pourquoi était-il désolé ? Les hommes étaient de drôles de créatures. Elle préféra jouer la sécurité : l'humour un peu bancal. De manière générale, Luke lui répondait juste un « peu importe » quand elle faisait ça. Cette fois ne ferait sûrement pas exception et elle ne voyait que ça pour récupérer un Luke pas mélancolique.
Je ne vois pas pourquoi tu es désolé, alors selon une logique précise établie par moi-même, je suis la plus désolée des deux, mdrr
Ensuite elle alla voir de quoi retournait le post de Percy.
C'était elle. Et, sans vouloir être narcissique, elle se trouva belle.
Elle avait les yeux fermés devant un muffin au chocolat, la faible lueur de la bougie éclairait son visage et faisait ressortir le blond californien des boucles autour de ses épaules. Les ombres jouaient avec les contours de son visage. Elle avait l'impression que la photo était sortie d'un shooting. Alors que Percy avait seulement pris ce cliché en quelques secondes. Il avait du talent le con.
Elle était déjà contente que Percy la rende belle -et lui donne l'impression de l'être-, mais la légende manqua de la faire pleurer.
Les espaces entre les doigts ont été créés pour laisser une autre pers- attend, nan ils ont été créés pour qu'on puisse être humain et qu'on puisse manger des pizzas supplément olive.
Si c'était à refaire, c'est sans hésiter que je parlerais encore de pizzas sous ton cours de science. Pour ton anniversaire je dis à la distance piétinée, à notre été, à nos messages tard dans la nuit, à nos lectures communes, à nos soirées ciné, à nos rires et à nos étoiles. @je.m.appelle.pas.annie
Et pour beaucoup cela semblera bizarre. Peut-être que s'afficher ainsi sur les réseaux sociaux n'avait pas de sens. Mais pour eux, pour eux c'était le début de tout. Et s'il y avait un endroit où la distance devait prendre fin, alors là où elle avait commencé était le meilleur endroit.
Pour Annabeth, c'était beau. De cette beauté poétique avec un sens caché que seule elle pouvait comprendre, cette beauté pas physique mais émotionnelle, une beauté qui lui donna envie de prendre les mots de Percy et de les enrouler autour de son cœur.
Percy toqua et, après approbation de la locataire, il rentra dans la pièce alors qu'Annabeth lisait le commentaire de Piper (« Par le caleçon de Poséidon ! Notre petite Beth est enfin là ! (Jolie photo Perce)»).
- Elle est magnifique.
- Oh tu trouves ? rougit-il. J'avais peur qu'elle soit floue ou que tu n'aimes pas trop te faire prendre en photo ou que tu me détestes pour l'avoir mise sur insta. Mais je voulais quand même que ça reste une surprise. Est-ce que c'est bizarre ?
- Peut-être un peu. Je trouve ça trop cool. Et puis je suis plutôt mignonne dessus.
Au fil de ses paroles, elle se leva du lit et prépara des vêtements propres.
- La photo est très réussie. Tu fais de la photo ?
- Un peu. Mais c'est pas ouf.
- Y a vraiment un truc que tu ne sais pas faire ? rit Annabeth.
- Apprendre à marcher aux manchots unijambistes.
- T'es con...
Leurs sourires s'étendaient d'une oreille à l'autre.
Annabeth s'approcha doucement de lui et déposa un rapide baiser sur ses lèvres.
- Pour m'avoir mise en valeur.
Et elle quitta la pièce, un sourire placardé sur le visage.
***
- Mais aucune paire me va, putain ! se plaint Percy en essayant sa millionième paire.
- C'est juste que tu n'as pas l'habitude de te voir avec. Je t'assure que t'es mignon.
Mignon était un euphémisme. Percy était attirant de base. Mais avec des lunettes, il était... wow. Cela lui donnait un petit côté intellectuel qui plaisait beaucoup à Annabeth.
- Mmm.
- Tu devrais réessayer celles du début, elles étaient simples et elles t'allaient super bien.
- Le début, c'est entre la première et la dixième paire ou entre la première et la millième ?
- Tu fais chier ! Ok ? s'emporta Annabeth.
- Ok.
Percy reprit la paire dont elle parlait et la posa sur le bout de son nez. Il se regarda dans un des nombreux miroirs et s'analysa sous tous les angles.
- Tu es sûr qu'elles me vont ?
Il s'agissait d'une monture noir basique et qui correspondait parfaitement au style de Percy.
- Comme un gant, souffla-t-elle.
Il regarda le prix et se dirigea vers un des opticiens. Pendant qu'il réglait la paperasse et l'assurance, Annabeth s'amusa un peu et essaya toutes les lunettes les plus ridicules, faisant des grimaces à Percy, qui avait du mal à retenir son rire, par-dessus l'épaule de l'employé.
Ils ressortirent du magasin avec chacun une planche de skate sous le bras. L'instant d'énervement passager était déjà terminé, ce qui rassura la jeune fille : elle ne voulait pas s'embrouiller dès le deuxième jour.
- Bon, il est une heure, informa Percy.
- On devait pas retrouver les autres à une heure et demie ?
- Si. Et on n'a pas encore mangé, ce qui pose un gros souci.
- Tu. Es. Un. Estomac.
- Prête à gouter au stand de hotdog typique ? demanda le brun, ignorant sa remarque.
Qui ne dit mot, consent.
- Oh oui !
L'estomac d'Annabeth n'apprécia pas le fait qu'ils se dirigèrent d'abord vers le métro pour rejoindre Central Park. Il y avait plus d'étalages dans les zones touristiques.
Le wagon était bondé et ils sentirent l'odeur corporelle de beaucoup trop de personnes. Même le fait de devoir se serrer sur le corps de l'autre pour s'éloigner le plus possible des inconnus ne parvint pas à leur enlever la sensation de sale qui leur collait à la peau.
- Enfin ! s'écria Annabeth à la sortie de la bouche de métro, le vent lui fouettant le visage.
Elle courra en direction du stand à hotdog le plus proche. Elle en avait acheté deux avant que Percy ne la rejoigne.
- Bonjour, un hotdog s'il vous plait, commanda Percy au quarantenaire de l'autre côté du comptoir.
- Je t'en ai pris un.
- Ils ne sont pas tous les deux pour toi ?
- Nan, c'est pour la pizza d'hier.
- T'étais pas obligée. Mais merci beaucoup.
Il fit signe au marchand que ce n'était plus la peine et récupéra son repas en déposant un baiser sur la joue de la jeune fille.
Ils mangèrent en marchant.
Central Park était... vert.
C'est le seul mot qui lui vint en tête. C'était un parc plus ou moins normal. Et si elle n'avait pas su qu'il s'agissait du célèbre jardin public elle n'y aurait probablement rien trouvé d'intéressant. Le fait qu'il soit si immense et qu'il représente une énorme tâche verte au milieu du paysage urbain le rendait impressionnant. Autrement c'était juste vert et immense.
- Alors t'en penses quoi ? demanda Percy.
- Eh bien... le fait de se dire que cela se situe en plein New York rend toute la chose vraiment dingue, mais je ne vais pas te mentir, en soit le parc...
- Je comprends, pour nous non plus ce n'est pas grand-chose. Fait gaffe de ne pas t'y perdre quand même parce que c'est vraiment, vraiment grand. Suis-moi, notre coin est encore à dix minutes de marche.
Annabeth obéit.
- Il fait combien de long déjà ?
- Quatre kilomètres par huit cents mètres.
- Dis comme ça, tu vois, c'est plus impressionnant.
- Avec Jason l'été dernier on a fait la course en en faisant le tour. J'ai vomi, mais j'ai gagné !
- Dégueu ! rit l'adolescente.
Alors certes, c'était comme n'importe quel parc mais, quel genre de parc à besoin de plus de dix minutes à pied pour être traversé en longueur ? Les chiffres parlaient beaucoup plus à Annabeth.
Et puis, elle devait reconnaitre que le cadre était agréable. Des enfants apprenaient à faire du vélo, des groupes de trentenaires faisaient du yoga dans les espaces verts et des personnes âgées lisaient le journal ou discutaient sur des bancs. Des joggeurs passaient régulièrement devant eux et on entendait des adolescents crier et beaucoup de touristes prenaient beaucoup de photos. Aux yeux d'Annabeth, l'ambiance ressemblait à l'idée qu'elle se faisait de Central Park, ou d'un village de campagne où tout le monde connait tout le monde et où personne ne juge personne. C'était un endroit de détente multigénérationnel et multiculturel.
- Je comprends pourquoi vous aimez trainer ici.
Percy n'eut pas le temps de répondre car quelqu'un la héla derrière eux.
- Annabeth Chase !
Ils se retournèrent vers la voix, une amérindienne aux tresses folles courait à leur rencontre, une planche à roulette sous le bras, plus loin un grand blond la suivait en skate de 'promenade'.
- Piper !
Elle courut vers la jeune fille et les deux se serrèrent dans les bras, la blonde faisant attention à ne pas s'empaler sur la planche.
Et elle voulait rire. Sans raison. Du moins, la seule raison étant qu'elle était heureuse, elle était putain d'heureuse. Elle était au milieu de Central Park dans les bras d'une amie géniale qu'elle voyait pour la première fois. Elle était bien. Elle avait de la chance et elle voulait chérir chaque instant qu'elle passerait avec Piper.
- Bordel, Beth t'es là pour de vrai ! s'exclama la brune après quelques secondes.
- Je suis tellement contente d'être là ! T'es plus grande que ce que je pensais !
- Je suis plus petite que toi ! protesta son amie.
- Il n'empêche que je te voyais plus plus petite, rit Annabeth.
- Tu viens d'arriver et déjà tu critiques ma taille, j'en reviens pas !
- Ça fait du bien de te voir en vrai.
- Tu m'étonnes ! ça te fait te sentir plus grande ! continua Piper.
- Pitié...
Les deux filles sortirent de leur bulle pour trouver Jason et Percy en pleine discussion.
- Va dire bonjour à Jason, proposa Piper.
Elles rejoignirent les garçons.
Annabeth avait parler quelques fois à Jason mais cela n'était rien d'extraordinaire. Il était juste l'ami d'amis. Tout ce qu'elle savait de lui, elle l'avait appris de Piper qui avait une certaine tendance à faire des éloges de son petit-ami (ou à se plaindre pendant des heures s'il faisait un pas de travers).
- Salut Annabeth.
- Hey Jason, ça va ?
- Tranquille et toi ?
- Pareil.
Oui bon bah on pouvait pas être à l'aise avec tout le monde dès la première conversation, et parfois même dix milles ne suffisaient pas.
Ils finirent le chemin ensemble à bavarder à propos de tout et de rien. Annabeth prit la main de Percy, ce qui n'échappa à Piper qui lui fit une danse des sourcils avant de s'installer sur le dos de son copain.
Quelques minutes plus tard ils arrivèrent à un des skate parcs de Central Park, c'était un endroit plutôt calme quoique plein de vie. C'était paradoxale mais par rapport à ce qu'Annabeth avait pu observer à l'entrée du parc il y avait peu de monde. Mais cette quinzaine de personnes étaient très actives. Il y avait des gens sur les rampes qui enchainaient des figures (la plupart que la gravité aurait dû interdire), un grand frère apprenait à son petit frère à rider, un groupe d'ado riait sur un banc à côté du béton. Ce n'était pas grand-chose, mais l'ambiance était accueillante et dynamique.
Les new-yorkais qui accompagnaient Annabeth se dirigeaient vers le banc occupé.
- Annabeth ! s'exclama un garçon au cheveux bruns que la concernée mis quelques instants à reconnaitre.
- Grover !
Grover était le meilleur ami de Percy depuis plus ou moins toujours. A ce titre il était venu s'assurer qu'Annabeth n'était pas « un pédophile de cinquante ans qui vit dans le sous-sol de sa mère », Annabeth s'était alors énervée et avait défendu les amitiés virtuelles comme elle le faisait si souvent au début de sa relation avec Percy, Grover avait alors commencé à s'emporter aussi en lui rappelant qu'il ne voulait que le bien de Percy et que si elle tenait vraiment à lui elle ferait mieux de fermer sa gueule et de l'écouter. De là était née la seule amitié virtuelle d'Annabeth avec un autre garçon (en dehors de Percy).
Ils s'enlacèrent. Pouvait-on vraiment être plus heureux qu'Annabeth à cet instant ? Pas sûr. Elle était sous le soleil d'une ville dont elle tombait un peu plus amoureuse à chaque rue, à rencontrer en chair et en os des amis à qui elle tenait tellement. Bientôt Hazel et Juniper, les deux dernières amies virtuelles de l'adolescente, se joignirent à l'étreinte.
- Je suis tellement contente d'être venue vous voir, tous !
À la suite de cette étreinte, Annabeth fut présenter aux autres membres du groupes. Will, le blond et/ou rayon de soleil toujours souriant. Frank, le grand chinois timide et petit-copain d'Hazel. Léo, l'hispanique aux oreilles d'elfes qui mélangeaient les blagues, l'anglais et l'espagnol. Nico, le taciturne habillé tout en noir qui avait la manie de parler dans sa barbe en italien et qui, contre tous clichés, sortait avec Will. Reyna, la portoricaine au regard menaçant et qui défonçait tout en skate.
C'était une sacrée bande. Annabeth les aimait déjà.
Rapidement Léo, Reyna et quelques autres repartirent faire du skate et on fit une place à Annabeth dans les discussions.
- Tu fais du skate aussi ? demanda Will en mentionnant la planche qu'elle n'avait toujours pas lâché.
- Oh nan ! Pas du tout. Mais Percy a dit qu'il m'apprendrait. Et puis, apparemment vous en faites tous, fallait bien que je m'y mette.
- Percy est un bon professeur, tu as bien choisi.
- C'est lui qui t'as appris ? fit-elle, surprise.
Elle chercha rapidement le concerné du regard, il était en train de discuter avec un garçon qu'elle ne connaissait pas, il devait avoir quatorze ans, les deux souriaient.
- Nan, nan pas du tout. On a commencé à trainer ensemble grâce au skate. Mais tu vois ce gosse ?
Il pointa discrètement du doigt le garçon avec qui Percy discutait.
- Il y a un an, il venait ici tous les jours, un skate sous le bras, il s'asseyait sur un banc regardait les skateurs faire pendant une heure ou deux et repartait. Un jour Percy est allé le voir, à la base c'était un gage de Jason, et lui a demandé ce qu'il faisait là. Apparemment le petit lui aurait dit qu'il n'avait pas envie de se ridiculiser devant tout le monde et qu'il essayait d'apprendre en regardant. Qu'il était un expatrié français et que le skate lui semblait être une bonne façon de rencontrer des gens mais qu'il avait trop peur.
- Percy l'a aidé ?
- Oh que oui, il y a passé des heures. Il s'entrainait moins, sortait moins avec nous pour que Louis, ce gosse, s'en sorte. En échange des cours de skate, Louis l'aidait avec son français. Je pense que Percy le considère plus ou moins comme son petit frère.
- Wow, et dire que je pensais qu'il n'y avait rien à dire à propos du skate. Il m'avait parler de Louis, son tuteur de français, mais je ne pensais pas qu'ils étaient si proches.
- Il ne t'en avait jamais parlé ? Bien sûr que non sinon tu m'aurais dit de la fermer.
Annabeth rit.
- Non, on ne parle pas vraiment du skate. Ce que je connais c'est l'espèce de compétition tacite qui est né entre lui et Nico pour savoir qui était le meilleur et c'est tout.
- Ah oui ! rit à son tour Will, il avait la tête de ceux qui se rappellent de bons souvenirs. Ils ont tous les deux abandonné la première place, Reyna est indétrônable. Mais la seconde place c'est une autre histoire.
Percy et Louis approchèrent.
- Tu permets que je te la vole deux secondes ? demanda le brun au blond.
- Vas-y, je devais retrouver Nico de toute façon.
Il sourit à Annabeth avant de se lever et de partir.
- Enchanté Annabeth, j'ai beaucoup entendu parler de toi, fit Louis avec un léger accent en lui tendant la main.
- Enchanté, j'ai pas mal entendu parler de toi aussi. Je suis la prochaine élève de Percy.
Ce dernier parut légèrement choqué face au fait qu'elle soit au courant de cette histoire.
- Il est super comme prof, tu verras !
- C'est ce que j'ai entendu dire.
- Bon je vais vous laissez, j'ai un rendez-vous important. Au revoir les amoureux !
- Louis, on a dit quoi ? répliqua Percy alors que le collégien s'éloignait en leur faisant signe de la main.
- Vous disiez quoi ?
- Rien d'important, assura-t-il.
- Si c'est important. Tu te rends compte que je connaissais à peine l'existence de ce garçon alors que, d'après ce que m'a dit Will, c'est comme ton petit frère. Pourquoi je ne suis pas au courant que tu as un petit frère ?
- Je sais pas, c'est jamais venu dans la conversation. Tout ce qui concerne le skate avait l'air de t'ennuyer à mourir.
Annabeth s'approcha de lui et posa une main sur sa joue, totalement ignorante du regard de certains membres du groupe sur eux.
- Certes, le skate ne m'intéressait pas vraiment. Mais c'est plus une question de sport là, Percy. C'est quelqu'un qui compte pour toi. Et au risque de sonner cliché : si c'est quelqu'un qui-
- Ne finit pas cette phrase.
- Compte pour-
- Trop niais, t'es pas comme ça norma-
- Toi, alors c'est quel-
- Stop.
- Qu'un qui compte pour-
Annabeth détestait qu'on lui coupe la parole. C'était plus que ça, elle le haïssait. A moins d'un avertissement de danger de mort, lui couper la parole était une marque d'irrespect total. La question était donc, est-ce que l'embrasser pour la faire taire était vraiment de l'irrespect ? Elle trancha vite. Pas si c'était Percy.
- N'en fais pas une habitude non plus, le prévint-elle tout de même.
- Ça n'a pas eu l'air de te déranger plus que ça, dit-il, provocateur, remarque accompagnée d'un sourcil relevé.
- Jackson !
- Chase ?
- Salut Percy.
Les deux se retournèrent vers la voix. Rachel. C'étaitla voix de Rachel.
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Il y a ces moments dont on ne comprend l'importance que plus tard. Cet après-midi au skate park avec toutes ces nouvelles personnes en était un. Cette espèce de nouvelle bande à laquelle je venais de m'intégrer, ce début d'un des plus grands étés de ma vie, cet amour pour New York qui grandit encore tellement.
Il y a ces moments qui marquent votre vie. Et il s'agit souvent des plus banals.
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Salut! Nouveau chapitre lol
J'ai une grande annonce à vous faire ! Et j'ai besoin de vous ! Je participe aux Wattpad FR AWARD organisé sur le compte PartieFrancophone dans la catégorie Fanfiction bien sûr. Les votes ne commencent que le 21 avril. Mais je vous préviens avec un peu d'avance que si jamais vous pensez peut-être éventuellement voter pour moi..... voilà je pose l'information là 😉
Et puis peut-être qu'un nouveau chapitre sera publié le 21 pour vous le rappeler..... no shame
Bon je vous avoue que j'ai pas la moindre idée de comment on vote et j'ai pas la prétention de dire que je vais gagner mais je trouvais sympa que d'essayer un concours... fin bref je ne vous oblige à rien bien sûr
En espérant que ce chapitre vous a plu etque vous me pardonnerez les fautes d'orthographe 😉
Bye 🌞
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