Ici,
Près de toi, sur ta paume sèche, se trouvait un toit.
Alors que ta terre s'écrasait contre ton tronc, tu poussas,
laissant ici et là-bas un peu de toi.
Ta source, plongée au sol,
marchait lentement vers le soleil pour atteindre l'au-delà.

Tu étais si belle, si douce, si amoureuse,
que lorsque ton cœur battait,
tu offrais au temps gris une brise d'écho fleuri,
survolée par tes lèvres sèches,
sur la longue arche, remplie de rubis.

Malgré tout, l'onyx brillait encore,
même lorsque supplices et tourments émanaient de ton corps.
Tu ne pus que ressentir de la peine
en te rendant compte que tous tes efforts pour sauver
cette idole désespérée étaient vains.
Alors, tu te laissas envahir par ton tracas
et devins vide.

Tu ne pus sauver cet amour,
aussi fou qu'une douce Iliade contée par ton Odyssée.
Tu compris que cette histoire n'aurait jamais de fin heureuse,
comme elle semblait être décidée.
Et tu te laissas emporter par le désarroi,
suivant le soleil, te laissant peu à peu perdre
les couleurs de ton arc-en-ciel.

M.R