Je cours,
je vole,
je crie,
elle fuit.

Près du sable chaud où gisait son corps,
une légère vague humide tremblait près de ses cuisses mauves.
Au claquement des hirondelles, mon cœur vacille
à la vue de ce délicieux édifice rugueux.

Lorsque la lune partie en valse,
le poids de mes jambes se posa  près de sa croix pieuse.
Un tronc après l'autre, je me balance,
je tourne sans avancer.

L'air est chaud, mais elle est froide,
mes mains forment de doux arcs souples,
son torse se brise au son de mes racines ancrées dans le sol.

Qui d'autre pouvait la voir comme je voyais ses cornes ?
Je l'avais cédée,
oui, j'avais pris sa place.

J'avais obtenu la grâce des cieux
de prendre la place du sang,
la place de l'écarlate chat noir
qui longeait les rues de mes lignes courbes,
les lignes de mon arche dorée.