hope
Elle l'avait de nouveau : l'espoir. Peut-être qu'il était un des facteurs au final. Bien qu'elle faisait tout pour que ce ne soit pas le cas. Elle se voilait sûrement la face ; comme à son habitude.
C'était simple, juste son regard posé sur elle la rassurait. Malheureusement, la peur ne la nourrissait plus à ce moment-là, alors qu'elle était devenue sa colocataire depuis des mois. Elle se sentait vulnérable. Sa présence la faisait se sentir mieux comme si elle ne pouvait plus rien lui cacher et qu'elle devait se laisser aller avec lui.
Elle y croyait dans le fond, comme si c'était inévitable ; elle avait appris à ne plus croire en rien car la seule chose que l'Homme sait faire c'est abandonner. Elle y avait d'ailleurs beaucoup pensé : l'abandonner ; de manière bienveillante, pour le protéger. Non, c'était encore un mensonge : c'était pour se protéger elle. Mais c'était aussi pour son bien, car c'est ce qu'elle n'arrive pas à apporter : le bien.
Les choses devenaient compliquées maintenant, elle y avait pris goût. L'espoir faisait vivre son imagination, celle qui fait tomber des nues, la plus dangereuse.
Elle avait apprécié ses mains sur son corps, ses lèvres collées aux siennes, leurs mains qui s'unissent. Tous ces petits moments qu'ils avaient partagés — bien qu'ils aient été trop courts et si peu nombreux — tournaient en boucle dans la bulle qu'était son esprit.
Ils étaient constamment ressassés ayant pour but de lui faire baisser ses gardes. À son tour, l'espoir surgissait de nulle part, la laissant croire qu'elle y avait aussi le droit ; à quoi ? L'amour, si elle comprenait bien. Venaient, dès à présent, les doutes qui l'envahissaient. Était-ce vraiment ce qu'elle souhaitait ? Elle était persuadée que la fin serait atroce, tel un excellent film qui termine raté à cause de sa finalité. Et s'il est considéré comme cela, c'est à cause de l'espoir : parce qu'on espère une fin qui suit la suite logique.
Au final, l'espoir lui apportait autant de bien que de mal et malgré le fait qu'elle voulait rester optimiste, elle choisissait de se concentrer sur les mauvais côtés afin de pouvoir se préparer au pire alors qu'elle savait pertinemment que cette technique ne fonctionnait pas.
C'était une guerre contre elle-même.
Parfois elle détestait écouter ses pensées plutôt que son cœur mais elle croyait faire le bon choix. Elle voulait à tout prix être raisonnable mais espérer lui faisait croire des choses probablement improbables ou trop jolies pour être vraies. Elle avait eu pour habitude d'être déçue, notamment à cause des faux-espoirs. Paradoxal, puisque ceux-ci et les espoirs terminent par décevoir.
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