Chapitre 19 : La saison des amours
7 mai 2044 - Village de Calchester
Nessa avait déjà fait le tour de sa chambre pendant de longues minutes lorsque son frère perdit patience.
— Tu m'énerves à tourner en rond, ronchonna-t-il. Soit tu viens dormir, soit tu pars, mais arrête je t'en supplie !
Nessa regarda son frère avec panique. Son corps bouillonnait et ses émotions la submergeaient. Elle ne savait pas quoi faire. Son cœur lui disait d'oser alors que sa tête lui criait que cela était une mauvaise idée. Jamais dans sa vie elle n'était sortie de la case que la reine Elwing lui avait tracée. Elle s'était toujours contentée de la compagnie de son frère, mais aujourd'hui elle mourrait d'envie de se laisser aller à ses nouveaux sentiments.
Toron se leva de son lit et poussa sa sœur vers la porte en souriant.
— On ne sait pas comment va se dérouler la journée de demain alors lâche prise le temps d'une nuit d'accord ?
Après quelques secondes de réflexion, Nessa céda fébrilement. Elle prit son frère dans ses bras avant de franchir la porte de sa chambre. Le cœur battant, elle traversa la maison jusqu'à s'arrêter devant une porte close. L'elfe hésita longuement. Elle leva lentement la main, s'apprêtant à toquer, lorsque la porte s'ouvrit devant elle.
Il était là à couper le souffle. Ses yeux furent directement attirés par son torse nu. Alors qu'il ne laissait que rarement dépasser un bout de peau, elle avait la chance de le voir ainsi ce soir. Le regard de l'elfe s'attarda sur chaque muscle finement dessiné jusqu'à atteindre son nombril et le v qui disparaissait dans son pantalon. Ses joues prirent feu et elle remonta rapidement ses yeux pour les plonger dans ceux du jeune homme qui la détaillaient eux aussi.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Isaac surpris.
— Je..., commença fébrilement Nessa. Tu t'apprêtais à sortir ?
— Je voulais justement te voir. Entre, proposa alors le sorcier.
Les jambes tremblantes, elle franchit le seuil.
— Je voulais savoir comment tu allais.
— Toron est sorti d'affaire alors je vais bien, mais je t'avoue que la rencontre avec les créatures demain m'angoisse un peu.
— J'aimerais te dire que tout va bien se passer, mais la vérité c'est que je n'en sais rien. Je peux tout de même te promettre que je ferai tout mon possible pour te protéger.
À ces mots, Isaac fit un pas vers elle. Nessa inspira longuement avant de se décider à lui révéler la raison de sa venue.
— Si je suis là c'est parce que je ne voulais pas avoir de regrets, murmura-t-elle en le fixant de ses prunelles dorées. Ses paroles avaient été évasives, mais son regard brûlant en disait long.
— Je ne veux pas en avoir non plus, révéla Isaac sur le même ton.
Il fit un pas de plus. Leurs corps étaient maintenant à moins d'un mètre l'un de l'autre, si bien que le sorcier pouvait sentir le souffle chaud de Nessa sur son visage.
— J'ai envie de te toucher, susurra-t-elle.
Ses joues étaient rouges et ses yeux pleins de désir. Isaac la trouvait magnifique et surtout extrêmement désirable. Le sorcier avait l'impression de brûler de l'intérieur, mais pas comme il avait pu le ressentir auparavant. Ce soir, il brûlait de désir et d'amour.
— Fait-le, souffla Isaac.
Nessa ne se fit pas prier, elle leva délicatement sa main pour la poser sur son torse. Le sorcier fut pris d'une bouffée de chaleur, et à son contact, il sut qu'il avait besoin de la toucher lui aussi. Oubliant ses craintes, il posa ses mains sur les joues rosées de l'elfe. Il l'attira vers lui et ses lèvres chaudes se plaquèrent brusquement sur celles de Nessa. Issac ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, mais il savait une chose c'est qu'il en avait terriblement envie. Leurs cœurs cognaient si fort dans leurs poitrines que Nessa crut même qu'il allait sortir de son corps.
Les lèvres de l'elfe se mouvèrent délicieusement contre celles d'Isaac et un baiser plein de passion et d'impatience débuta. Alors que Nessa explorait le torse de son amant, Isaac défit avec hâte les lacets de sa chemise. Leurs bouches ne pouvaient se détacher l'une de l'autre, leurs corps, maintenant nu, se collèrent et ils balculèrent sur le lit.
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