CHAPITRE 7 Dumbledore
Le lendemain, Sirius et James se rendirent chez Hagrid. Il faisait nuit noire. James avait insisté pour venir plus tard, car il ne voulait pas que Harry soit là, lorsqu'ils verraient le vieux professeur.
Ils se demandaient comment se déroulerait l'entrevue, ce qu'ils devaient dire, ou ne pas dire, ils imaginaient déjà la rencontre, en riant et blaguant.
Ils avaient beau plaisanter, ils n'en menaient pas large. Tant de chose pouvait mal tourner, Dumbledore pouvait prévenir le magenmagot, il pouvait décider d'arrêter Sirius. Eux mêmes, pouvaient trop en dire, parler de Harry ou de l'évadé, qu'ils cachaient.
Dumbledore buvait une tasse de thé, agrémenté d'un doigt de scotch, lorsque les deux Maraudeurs entrèrent.
Même s'ils étaient adultes, et s'ils avaient côtoyé le directeur de Poudlard, en tant que membres de lOrdre du Phenix, ils se sentaient intimidés, et pas vraiment sereins.
- Alors voilà nos voyageurs, s'exclama t-il en les voyant entrer. James Potter et Sirius Black, avec vous, les garçons, je ne devrais pas être surpris, mais j'avoue bien volontiers que là, vous avez fait très fort.
- Je vous assure que ce n'était pas volontaire, professeur. S'empressa de répondre James.
Il lui conta leur mésaventure au ministère de la magie.
- Et cette boule, vous l'avez avec vous ?
James lui tendit l'objet, soigneusement enveloppé dans un foulard. Dumbledore la déballa, et l'observa longuement en silence.
- Vous savez ce que c'est ? S'impatienta James.
- Je crois me souvenir que la patience n'est pas votre fort, Monsieur Potter, mais en l'occurrence, vous allez devoir attendre, je n'ai jamais vu d'objet comme celui ci, et il va falloir que je l'étudie.
- Mais il a bien fallu que quelqu'un invente cet objet. S'écria Sirius, et vous êtes le plus vieux...je veux dire, le plus sage sorcier que je connaisse, comment se fait il que vous ne connaissiez pas cette chose ?
Dumbledore planta ses yeux malicieux dans les yeux gris de Sirius, qui déglutit.
- Je suis sans doute le plus vieux sorcier que vous connaissiez, Monsieur Black, et aussi surement le plus sage, mais sachez qu'il y a beaucoup de vieux et sages sorciers, en ce monde, certains d'entre eux, sont même morts, mais leurs inventions sont toujours là, et comme vous en avez fait l'expérience, continuent de fonctionner, par elles mêmes. C'est pourquoi il me faut l'étudier afin d'en connaître le fonctionnement.
- Vous pensez que cet objet est très vieux ? Demanda James
- Oh oui, c'est sans doute pourquoi vous l'avez trouvé dans un débarras, avec le temps, on a sans doute oublié à quoi il servait, si toutefois on l'a jamais su, ce qui m'étonnerait, un objet qui permettrait de voyager dans le temps, si cela se savait, ce serait une catastrophe.
- C'est bien ce que je pensais, s'écria James, c'est pour ça qu'on a préféré être discret.
- Et vous avez bien fait. Personne ne doit connaitre l'existence de cet objet, et surtout pas le magenmagot, Merlin sait ce qu'il ferait de l'usage de cet objet, ni le ministre, non pas que je n'ai pas confiance en eux, mais la tentation serait trop grande. Bien, à présent, je vais vous posez une autre question, qui d'autre est avec vous ?
Ils se lancèrent un regard interrogateur.
-Lily, avoua James, et Remus.
- Et pas Peter Pettigrew ?
- Non, Peter était en mission à l'autre bout du pays, quand nous avons été...aspiré.Répondit Sirius.
- Bon, et vous n'avez croisé personne qui aurait pu vous reconnaître ?
De nouveau, ils se regardèrent, conscients du regard scrutateur du professeur.
- Non, affirma James, d'une voix ferme, on a fait très attention.
Un silence pesant s'installa, pendant lequel le vieux sorcier les scruta l'un après l'autre, mais James et Sirius était rompu à cet exercice, ils restèrent de marbre, aussi Dumbledore finit il par renoncer, ils ignoraient s'il les croyait ou non, mais il semblait au moins leur accorder le bénéfice du doute.
- Où êtes vous installés ? demanda t'il encore .
James lui parla de la cabane.
Il réfléchit un instant, puis.
- Comment avez vous fait pour traverser la forêt sans vous faire repérer par les détraqueurs ? demanda Albus, soupçonneux.
- Professeur, répondit James, un sourire malicieux sur les lèvres, vous nous connaissez, nous connaissons les moindres recoins de cette foret, même si elle a un peu changé, avec le temps, nous sommes quand même capable de la traverser en toute sécurité.
Albus parut réfléchir, oui, c'est plausible, tout à fait plausible, si vous l'avez fait, alors lui aussi, sans aucun doute, pensa t-il tout haut.
- Vous parlez de l'évasion, professeur ? Demanda Sirius.
Albus fronça les sourcils, ses yeux virèrent à l'orage.
- Que savez vous à ce sujet ? Demanda t'il, en fixant Sirius.
- Seulement ce que j'en ai lu. Mais je tiens à dire que c'est impossible. JAMAIS JE NE SERVIRAIS "VOUS SAVEZ QUI" S'énerva Sirius, ET SI VOUS ME CROYEZ CAPABLE NE SERAIT CE QU'UNE SECONDE QUE JE PUISSE TRAHIR JAMES OU LILY, OU TUEZ PETTIGREW, ALORS VOUS ETES FOU, OU SÉNILE, OU ALORS VOUS NE ME CONNAISSEZ PAS DU TOUT. PLUTÔT MOURIR QUE DE TRAHIR MES AMIS.
- professeur, renchérit James, je réponds de Sirius comme de moi même, je lui confierai ma vie, je lui ai confié ma vie, et celle de Lily sans hésiter, à plusieurs reprises, on se connait depuis tellement longtemps, c'est plus qu'un ami, c'est un frère, on a aucun secret l'un pour l'autre, s'il était passé à l'ennemi, je l'aurais forcément su.
Albus soupira.
- Vous connaissez l'histoire de Grindewald, nous étions les meilleurs amis du monde, animés par la même passion, le même désir de bien agir, pour le bien des sorciers, comme des Moldus, nous aussi, nous étions plus que des frères, mais vous savez comment cela c'est terminé.
- Je suis désolé, professeur, mais Sirius n'est pas Grindewald.
Albus soupira.
- Sans doute, sans doute, quoiqu'il en soit, je vous demanderais, à tous les deux, la plus extrème prudence, si vous tentez de disculper votre double, monsieur Black, vous avez toutes les chances de vous faire remarquer par des personnes qui n'ont aucune indulgence, surtout s'ils pensent que vous l'avez aidé à s'enfuir, sans compter, que cela ne serait pas sans conséquence sur le secret, que vous êtes sensé garder. Et autre chose, encore, nous ignorons les conséquences qu'un face à face avec un autre vous même pourrait avoir, aussi, je vous conseille vivement de rester à l'écart. Me suis je bien fait comprendre Messieurs ? Votre...problème est suffisamment préoccupant pour que vous ne rajoutiez pas d'autre soucis. D'autre part, pour des raisons de sécurité, et de discrétion, je vous demanderais de demeurer au château, le temps que je découvre le fonctionnement de cet objet, que vous m'avez confié.
- Au château ? s'exclama James, mais, vous ne craigniez pas que l'on nous voit ?
Dumbledore eut un sourire malicieux.
- Vous pensez connaitre Poudlard mieux que moi, Monsieur Potter, mais vous verrez qu'il garde encore bien des secrets, que les célèbres Maraudeurs n'ont pas encore découverts, notamment une aile entière, qui ne manquera pas de vous surprendre.
James et Sirius se lancèrent un regard interloqué.
- Vous nous intriguez, professeur. Assura James.
- Et bien, dans ce cas, nous n'aurons pas tout perdu, ce soir. Je vous attends ici demain soir, à la même heure, avec Madame Potter et Monsieur Lupin. Je vous demanderais une fois encore la plus extrême prudence, Monsieur Lupin, est actuellement professeur dans cette école, et il serait fort ennuyeux que les doubles se rencontrent.
- Remus est professeur ? S'exclama James, sans se démonter.
- En effet, monsieur Potter, même s'il n'était pas le plus brillant d'entre vous, Remus est un excellent professeur, très apprécié de ses élèves.
- Et peut on savoir quelle matière il enseigne ? Demanda Sirius.
- La défense contre les forces du mal.
James sourit.
- Alors, vous avez choisi le meilleur, Professeur. Assura t-il, sans aucune malice.
Dumbledore sourit, l'amitié indéfectible qui liait cette joyeuse bande l'avait toujours beaucoup touché. Cependant, il ne pouvait nier les faits, et ils étaient accablants, quelqu'un renseignait Voldemort sur l'action des membres de l'ordre, et cette même personne avait vendu les Potter, tuer Pettigrew et une douzaine de moldus innocents, et lorsqu'on l'avait arrêté, sur les lieux même du massacre qu'il venait tout juste de perpétré, il avait éclaté de rire, un rire de dément, par trop ressemblant à celui de Bellatrix Lestrange, lorsqu'elle avait été arrêté après avoir torturé les Londubat, jusqu à les amener aux portes de la folie, et cette personne n'était autre que Sirius Black.
Il aurait sûrement trouvé cette histoire de voyage dans le temps passionnante, si elle n'était pas tombé au plus mauvais moment. De plus, il n'était pas dupe, les garçons cachaient quelque chose, et il espérait que ce n'était pas l'évadé d'Azkaban. il soupira, ça n'aurait pas pu tomber sur quelqu'un d'autre que cette bande de jeunes farceurs. Ils n'avaient aucun respect pour les règlements, les ordres, et la discipline, lorsqu'ils étaient étudiants, il trouvait cela amusant, mais aujourd'hui, il s''inquiétait de ce qu'ils étaient capable de faire.
James et Sirius regagnèrent la cabane. Ils racontèrent l'entrevue à Lily et Remus.
Sirius éclata de rire.
- C'est parfait. Vous pourrez attraper ce sale petit rat, et le réduire en bouilli.
James attrapa Son ami.
- Ton double est complètement dingue.
- Tu le serais aussi si tu avais été enfermé douze ans à Azkaban, pour un crime que tu n'as pas commis.
James posa une main apaisante sur l'épaule de son ami.
- Je sais ce que tu ressens.
Sirius secoua la tête.
- Non, James, tu ne sais pas. Comment ont ils pu croire que je pouvais vous trahir ? Ils me connaissaient, Dumbledore, Maugrey, ils savaient pourtant que je n'aurais jamais pu faire une chose pareille. Pourtant, ils ont tout avalé, comme si c'était évident. Et tu veux savoir, je suis sur que si je m'étais appelé Londubat, ou Prewett, ça ne serait pas arrivé. Mais bien sur, tout le monde s'attend à ça de la part d'un Black. De là à penser que je suis entré dans l'ordre pour espionner pour Voldy, il n'y a qu'un pas, et pour le reste, je suppose que votre trahison était la cerise sur le gâteau.
- Quoi ? S'écria James, tu penses vraiment que c'est à cause de ton nom ? Tu crois que tout le monde s'imagine que tu es comme ta cousine ? T'es pas sérieux ! C'est Peter qui nous a trahi, Sirius, notre Peter, celui qui pleurait les soirs d'orage, celui qui a gardé une queue de rat pendant une semaine, parce qu'il n'arrivait pas à se transformer complètement, mais rappelle toi, comment il arrivait à piquer de la nourriture dans les cuisines, sans jamais se faire prendre, comment il se faufile dans les maisons les plus inviolables, c'est une fouine, il est rusé, et il a beaucoup appris, avec nous. A cause de ses airs innocents, vulnérables, personne ne se méfiait de lui, on le croyait inoffensif, il nous a tous berné, et on ne partira pas d'ici avant de l'avoir retrouvé et qu'il ait tout avoué.
Sirius hocha la tête.
- Bein, c'est bien beau, tout ça, mais on a un problème. Déclara Remus.
Ils se tournèrent vers lui.
- Quoi, encore ? Demanda James, agacé.
- Que va t'on faire de lui ? Demanda t'il en désignant l'évadé.
James soupira.
- Il faut l'emmener avec nous. Déclara t'il.
- T'es dingue ? S'écria Remus.
- On ne peut pas le laisser là, répondit James, calmement, les détraqueurs pourraient le trouver, ou il pourrait se faufiler dans le château pour trouver Peter et se faire prendre.
- Et comment tu comptes t'y prendre ? Demanda Lily ?
James attira ses amis à l'extérieur.
- On n'a pas le choix, il faut le mettre sous imperium, et l'obliger à se cacher dans un passage secret du château.
- - Quoi ? Non, s'écria Sirius.
- Tu as une autre idée, peut être ?
Mais à ce moment là, un vacarme assourdissant retentit à l'intérieur. Ils s'y ruèrent. La fenêtre était brisée, et Sirius avait disparu.
- Flute ! s'écria James.
- Il faut le retrouver, il doit pas être loin. Affirma Lily.
Ils s'éparpillèrent pour le chercher, en vain, il s'était faufilé dans la foret interdite. Ils savaient qu'ils ne le retrouveraient pas, sans compter que leurs recherches risquaient d'attirer l'attention.
- Bon, bein, le problème ne se pose plus. Déclara Remus.
Sirius lui jeta un regard noir.
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