chapitre 14. La Chasse au Chien Noir
La nuit était froide, la faible lueur de la lune, filtrait à peine à travers l'épais feuillage de la forêt.
Un grand cerf avançait à pas prudent. Ses oreilles s'agitaient, cherchant un bruit suspect. Parfois, il relevait la tête, humait l'air, ses yeux fouillaient l'obscurité cherchant à percer les épais bosquets de ronces.
Quelques mètre plus loin, un grand chien noir furetait, le museau à raz le sol. Lui aussi redressait la tête, de temps en temps, les sens en alerte, prêt à bondir sur une proie éventuelle.
Derrière eux, un homme les suivait. Grand, mince, il butait sur les racines et son manteau s'accrochait aux ronces. Une petite lueur guidait ses pas, elle provenait d'une baguette magique, qu'il tenait fermement, en direction du sol.
Le cerf fut le premier, à l'apercevoir.
L'homme marchait, lentement, le dos courbé, les épaules voûtées. Un craquement de brindilles, derrière lui, le fit se retourner. La lune choisit ce moment pour se frayer un chemin jusqu'à son visage. Sirius Black !
Le chien aboya, et se rua sur l'homme. Le cerf muta, et prit l'apparence de James. Celui ci brandit sa baguette. Remus dut courir pour les rattraper, ce qui n' était pas chose aisée, dans ce sol jonché de pièges que la nature avait généreusement déposé un peu partout. L'homme aussi avait muté, et à présent, les deux chiens, parfaitement identiques, se battaient, près du ruisseau, dans lequel Sirius, venait de se rafraîchir.
James les rejoignit, sa baguette tendue, mais il n'aurait sú dire lequel était son compagnon.
- C'est lequel ? Demanda Remus, à bout de souffle.
- Aucune idée. Répondit James. Il se tourna un instant vers son ami, et pouffa.
- Par Merlin, Remus, tu t'es frotté à un hérisson ?
- Ça va James, je voudrais t'y voir, je n'ai pas la chance de devenir un animal quand je le veux, moi.
Le visage de Remus était couvert de griffures, de la mousse s'était pris dans ses cheveux.
D'un coup de baguette, James arrangea la mise de son ami, puis, ils observèrent le combat. L'un des deux chiens, semblait avoir le dessus. James misa sur le jeune Sirius.
- Il est plus robuste et plus jeune. Affirma t'il.
- Tu as sans doute raison, le plus vieux est plus faible, il est moins bien nourris, et la traque dont il fait l'objet ne doit pas lui permettre de dormir beaucoup. Il est fatigué. Patmoll va l'avoir.
A ce moment là, le plus faible donna un coup de dent au plus fort, qui glapit de douleur. Mais il se ressaisit et se jeta sur lui. Il semblait enfin avoir le dessus.
Tandis que le combat faisait rage, un froid glacial, s'abattit soudain.
James fronça les sourcils, tandis qu'autour d'eux, le silence total régnait à présent. Même les arbres, étaient immobiles. Les deux chiens ressentirent l'atmosphère lourde et oppressante, et cessèrent le combat.
James eut l'impression qu'on lui arrachait le coeur. Un désespoir sans nom s'abattit sur lui.
Près de lui, Remus était en proie à la même souffrance.
- Des détraqueurs ! Souffla James.
Il leva sa baguette en direction des formes sombres, qui volaient autour d'eux.
- Expecto Patronum ! Crièrent ils d'une même voix. Un énorme loup translucide sortit de la baguette de Remus, tandis qu'un cerf sortait de celle de James. Les Patronus changèrent les détraqueurs, ceux ci s'enfuirent. Un poids énorme se retira de la poitrine des deux sorciers. Autour d'eux, l'air, pourtant très froid en ce début janvier, sembla se réchauffer. Mais lorsque James et Remus se tournèrent vers Sirius, il ne restait qu'un chien. L'autre avait disparu.
- C'est pas vrai ! S'énerva James.
Sirius muta, et rejoignit Ses amis.
- Qu'est ce qui s'est passé ? Demanda manda Remus.
- J'ai relâché mon attention quelques secondes, expliqua t'il, furieux. Et il en a profité pour s'enfuir.
- C'est la première fois qu'on l' approche d'aussi près depuis longtemps. Dit James, déçu.
- Je doute que ça se reproduise avant longtemps. Remarqua Remus.
- ça, pour être près on l'était, il m'a mordu !non, mais tu y crois ? C'est comme si je m'étais mordu moi même. Je vais avoir une cicatrice.
Il montra sa main ensanglantée.
- La vache ! Il t'a pas loupé. S'exclama James.
Remus brandit sa baguette au-dessus de la main de Sirius, et prononça un sortilège qui referma la plaie.
- Merci Lunard.
- Bon, je pense qu'on a eu assez d'émotions pour aujourd'hui, admit James. On devrait rentrer.
- Tout de même, s'il ne va plus à la cabane, ou va t'il ? Il doit bien avoir une planque, quelque part. Sirius, t'as pas une idée ?
Le sorcier soupira.
- Pour la énième fois, Rem, non, je ne sais pas où il se cache. Si je le savais, tu crois vraiment que je crapahuterais dans cette maudite forêt presque toute les nuits ? Par Merlin, j'ai besoin d'un verre.
- hum, voire de la bouteille ! Renchérit
James.
- Je doute que Lily te laisse te soûler.
- Ah, les gars, vous connaissez pas votre chance d'être toujours célibataire. Soupira James en posant ses bras sur les épaules de ses amis.
- Plains toi, tu l'adores ta Lily jolie. Dit Remus.
Un sourire rêveur passa sur le visage de James.
- C'est vrai qu'elle est jolie. Murmura t'il.
Sirius et Remus levèrent les yeux aux ciel.
Les vacances étaient terminées, et les enfants avaient de nouveau envahis l'école.
Le jeudi soir, le professeur Lupin se rendit à l'appartement qu'occupaient toujours ses amis.
- votre fils est incroyable ! S'écria t'il. Il a quasiment réussi un Patronus, dès le premier cours. Il est encore plus doué que toi James.
Celui ci se rengorgea.
- Ça ne m'étonne pas. La magie est puissante dans ma famille. Dit il en imitant Luc Skywalker, de Star Wars.
Sirius pouffa et lui jeta un coussin.
- Je suis ton père Harry. Imita Sirius.
James lui renvoya le projectile, et ils entamèrent une énième bataille de coussins.
Lupin soupira et se laissa choir sur un fauteuil.
- Et c'est reparti ! Soupira t'il.
- Joue pas les rabat-joie, Rem. Lança James en lui asséna un coussin sur la tête.
- Vous n'êtes que des gamins. Gronda t'il. Mais au fond de lui, voir ses amis se défouler ainsi, comme il les avait si souvent vus, avant que la mort ne les sépare irrémédiablement, le réjouissait. Il avait l'impression étrange d'avoir fait un bond en arrière. Comme si le temps s'était arrêté, et au fond de lui, il espérait qu'il ne reprendrait jamais sa course infernale.
Lily se tourna vers lui, tandis que James, abandonnant les coussins, se jetait sur Sirius, pour un corps à corps sur le divan.
- Alors comme ça, mon fils est brillant ? Demanda t'elle, des étoiles dans les yeux.
- Il est plus que ça Lily, je t'assure. Il est loyal, il a ta générosité et ta bonté de coeur, il est franc, et courageux. C'est un condensé de toi et de James.
Elle sourit, rêveuse.
- J'aurais tellement aimé être là, quand il est entré à l'école, la première fois, quand il a volé sur son premier balai ! Il y a tellement de choses, que je ne connaîtrais pas. Son premier chagrin d'amour, ses ASPIC. Merlin ! C'est tellement dur, Remus.
Il l'a pris dans ses bras, et déposa un baiser sur son front.
- Je sais, Lily. Je sais.
- À quoi tu joues Lunard ? Demanda James, tu dragues ma femme ?
Il était couché à même le sol, des plumes blanches dans ses cheveux en bataille, débraillé, après la lutte contre Sirius, qu'il avait projeté un peu plus loin.
- Pourquoi pas, après tout, tu as l'air trop occupé à t'amuser comme un gosse, railla Remus, Lily à besoin d'un homme, pour veiller sur elle, pas d'un gamin.
- Hé ! Je veille sur elle.n'est ce pas Lily jolie ?
- Quand tu n'es pas trop occupé avec le toutou. Railla t'elle.
Il se leva d'un bond et vint s'assoir sur l'accoudoir. Il prit le visage de sa femme entre ses mains, et planta ses yeux bleus dans les yeux émeraude
- Je t'aime Lily. Et je ne laisserai personne te faire du mal.
Elle sourit, devant son air grave, qui lui allait si mal.
- Moi aussi je t'aime, imbécile
Il rit.
- Tu vois Remus, tu n'as aucune chance, avec elle. C'est Ma Lily.
Remus soupira.
- Pour toujours et à jamais. Murmura t'il.
Quelques jours plus tard, Remus revint les voir. Le balai que Harry avait reçu en cadeau, n'était pas ensorcelé. De plus, Harry jouerait son prochain match contre les Serdaigle.
Ce jour là, il faisait beau. Une légère brise soufflait agréablement, et Harry
avait son balai.
James et Sirius n'avaient pas résisté, et étaient sortis pour voir le match. Cachés par des bosquets, baguettes sorties, au cas ou un détraqueur aurait la mauvaise idée de s'approcher un peu trop près du jeune garçon,
- T'as vu cette fille ? Demanda Sirius, en désignant Cho Chang, la jolie attrapeur de l'équipe adverse.
- Oui, et Harry aussi l'a vue. Regarde, il l'a laissé passer. S'écria James.
- Elle me rappelle un peu cette fille qui te courait toujours après...comment s'appelait elle déjà...
- Méredith Skinner ?
- Ah oui, c'est vrai.
- Elle ne lui ressemble pas du tout Oh ! Tu as vu ça ? Tu as vu la descente en piqué ? Ce gosse est fantastique.
Sirius sourit.
- Il est plus doué que toi. Mais ? Qu'est ce que...
Un cerf majestueux sortit de la baguette de Harry, et chargea quelque chose, sur le bord du terrain.
- un détraqueur ? Demanda James, baguette tendue prêt à intervenir.
Mais à ce moment là, une clameur rugit, en provenance des gradins. Harry venait d'attraper le vif d'or. Les Gryffondor avaient gagné.
- Ouais ! S'écria James. Il est incroyable. Tu as vu cette chandelle ?
- Oui, soupira Sirius, mais là, il faut y aller. On va nous voir.
Ils regagnèrent l'abri de l'appartement.
- Tu as vu ça, Lily ? Tu l'as vu voler ? S'écria t'il.
- Il a fait un Patronus, James. Dit Lily. Très pâle. Pourquoi ? Il était attaqué ? Un détraqueur s'en est pris à notre fils ? Je ne voyais pas d'ici.
- Je ne sais pas Lily, je n'ai rien vu, j'ai juste vu Harry lancer le Patronus, et après il a attrapé le vif d'or. C'était...incroyable.
A ce moment là, Lupin les rejoignit.
- Vous avez vu le match ? Demanda t'il.
- Harry a été fantastique ! S'écria James, toujours aussi enthousiaste.
- Il a fait un Patronus Remus, pourquoi ?
- Oh, ça, ce n'est rien Lily. Trois serpentard ont tenté de le déstabiliser en se déguisant en détraqueurs, le Patronus de Harry leur a fichu une frousse bleue.
- Si je tenais ces trois idiots. Gronda James.
- Moi j'aurais aimé voir leur tête quand le Patronus leur a foncé dessus. Dit Sirius.
- Vous avez vu, son Patronus ? C'est un cerf, comme le tien, James. Fit remarquer Lily.
James sourit.
- Oui, c'était un beau Patronus, tu es un super professeur, Remus.
- C'était facile, avec un élève comme lui.
Ce soir là, ils veillèrent tard, comme presque tous les soirs.
Mais bien après l'extinction des feux, un bruit infernal retentit.
Parmi les cris et les pleurs, ils entendirent Rusard crier.
- Élèves en dehors des dortoirs, élèves en dehors des dortoirs.
Il y eut une grande agitation, puis, le calme régna bientôt de nouveau. Lupin rejoignit ses amis.
- Sirius. Expliqua t'il. Il a menacé un élève, avec un couteau, dans la tour de Gryffondor.
- Quoi ? S'écria Sirius. C'est impossible.
- Quel élève ? Demanda James, inquiet.
- Ron Weasley
- Ok, il cherche Peter.
- Avec un couteau ? S'il le tue comment prouvera t'il son innocence ? Demanda Lily.
- Je crois que ça, il s'en fiche, Lily jolie. Dit James. Tout ce qu'il veut, c'est se venger.
- Mais il aurait pu blesser un enfant.
- Je sais. James entoura les épaules de sa femme.
- Sirius est aussi insaisissable que Peter. Reconnut Remus.
- Il est en train de dérailler. Reconnut Sirius. Il faut le retrouver avant qu'il...que je fasse une bêtise.
- Très bien, soupira James, on repart en chasse demain à propos, on sait comment il est entré ?
- Par un passage secret, pardi. Répondit Sirius.
- Il avait les mots de passe de toute la semaine.
- Quoi ? Mais...Comment ?...
- Un des élèves l'avait copié sur un bout de papier.
- Mais qui peut être assez stupide pour écrire des mots de passe sur un papier ?
- Neville Londubat.
- Non ? Fit Lily, surprise. Le fil d'Alice et Franc ?
- Neville est un brave garçon, mais il est...Un peu empoté.
- Je vois ça. cela aurait été différent, s'il avait été élevé par ses parents dit Lily.
- Pas sûr, on a le caractère qu'on a Lily, c'est comme ça. Regarde Harry. Vous ne l'avez pas élevé, mais c'est quand même un enfant remarquable. Il aurait pu devenir prétentieux, à cause de sa célébrité, ou méchant, quand on sait qui l'a élèvé, mais ce n'est pas dans son caractère.
- Oui, je sais, mais quand même, ce ne sont que des enfants, ils n'auraient pas dû avoir à subir ça.
Remus soupira.
- Des gens meurent tous les jours Lily, avec ou sans Voldemort, la dragoncelle à fait beaucoup de victimes, vous en savez quelque chose, James et toi. Des enfants deviennent orphelin, c'est comme ça.
- C'est triste. Je sais, dit Sirius. Mais les épreuves te rendent plus fort.
- Ou elles te tuent. Fit remarquer Lily.
- Oulah, tu vois tout en noir, aujourd'hui Lily jolie, il est temps de te changer les idées. S'écria James.
Elle lui sourit.
- Et tu comptes t'y prendre comment ? - Tu te souviens de ce petit coin de Cornouaille, que tu avais tellement aimé ? Je te propose de t'y emmener, rien que toi et moi, pour la journée.
Son regard s'illumina.
- Les amis, reprit James, tâchez de ne pas faire de bêtises en notre absence.
- Et toi, tâches de ne pas te faire remarquer. Renchérit Sirius.
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