chapitre 10 Un rat insaisissable
Le lendemain matin, en milieu de matinée, Sirius et James, se faufilèrent à travers un passage secret, qui les conduisirent jusqu'à la tour de Gryffondor. Les couloirs étaient désert, les élèves et les professeurs étaient en cours.
Il entrèrent dans le dortoir des garçons, et le fouillèrent de fond en comble, en vain.
- C'est pas vrai ! S'enerva Sirius. Oui il est ce sale rongeur.
- Pas là, en tout cas. Répondit James
Il s'assit sur un lit.
- Ouais, le gosse doit l'avoir avec lui. Ou il l'a planqué quelque part.
- Probable. Tu lui as fichu la trouille.
- Moi ? je n'ai jamais fais peur à un gamin, de toute ma vie. les gosses m'adorent.
James éclata de rire.
- Comme le petit livreur de journaux, devant chez toi ? Tu l'as tellement terrorisé, qu'il s'est fait dessus.
- Il déchirait le journal en le mettant dans la boîte aux lettres.
- Et le gamin sur son vélo ?
- Lequel ?
- Celui que tu as menacé de lui faire avaler sa sacoche.
- Il m'est rentré dedans.
- Et...
- C'est bon, stop ! J'ai compris. D'accord, Je lui ai fait peur, mais maintenant, qu'est ce qu'on fait ?
- C'est inutile de traîner ici. Retournons à l'appartement.
- Et pour Peter ?
- On va y réfléchir.
Ils quittèrent le dortoir, furieux.
- Il faut attraper ce gosse et l'obliger à nous donner son rat. S'écria Sirius, à peine franchit la porte de l'appartement.
- Doucement, Sirius, intervint Remus, ce n'est qu'un enfant.
- En plus, reprit James, je crois pas que Fabian ou Gidéon te pardonneraient d'avoir bousculer leur neveu.
Sirius lui jeta un regard noir.
- Ils sont mort, James, comme toi, et Lily et moi, si on ne retrouve pas ce sale traître.
Lily posa une main apaisante sur l'épaule de Sirius.
- On le trouvera, je te le promets.
- Mais quant ? Insista t'il. On peut quitter cette époque à tout moment, dès que Dumbledore aura trouvé une solution, et crois moi qu'il fait tout pour. Il n'aime pas nous savoir là.
Et si mon double se fait prendre ? Si les détraqueurs le trouve et lui donne un baiser, avant qu'on attrape ce maudit rat ? Et puis, les vacances approchent, Weasley va sûrement rentrer chez lui, avec sa bestiole, et nous on sera coincé ici.
- Ok, tu as raison. Admit James, on ne peut pas attendre davantage.
- Pourquoi ne pas demander de l'aide à Remus ? Proposa Lily.
Ce dernier se tourna vers elle, surpris.
- Moi ? Mais qu'est ce que je peux faire de plus ?
- Pas toi, répondit elle, ton double.
James et Sirius se regardèrent.
- Bonne idée, Lily. La complimenta James. Bon, je tâcherai de le voir ce soir.
James déboucha du passage dans le hall, peu après le repas du soir. Vêtu d'une robe de sorcier, il se mêla à la foule des élèves, et chercha Remus.
Il l'attendit aux pieds des escaliers et lui prit le coude. Surpris, Remus se dégagea d'un coup sec. Il soupira, en reconnaissant James.
- Tu es fou ? Quelqu'un pourrait te reconnaître.
- Je sais, mais on a besoin de tout, suis moi.
Mais au moment où ils s'apprêtaient à s'éloigner, Remus fut interpellé par le professeur Rogue, James poussa un juron et s'éloigna de quelques pas.
- Dites moi, Lupin, demanda Rogue, de sa voix glaciale et basse. Vous qui le connaissez bien, avez vous une idée de la façon dont votre ami Black, à pu pénétrer dans le château ?
- Il y a bien longtemps que je ne considère plus Black comme un ami. Répondit Remus d'une voix lasse. J'ignore comment il est entré, j'ai d'ailleurs déjà répondu à cette question.
- hum, je me souviens, pourtant, qu'à une époque, vous et votre petite bande, saviez parfaitement comment entrer et sortir du château comme bon vous semblait.
Un éclair de colère passa dans les yeux fatigué de Remus.
- Écoutez, pour la dernière fois, je ne sais pas comment il s'y est pris. Je ai pas revu Sirius depuis qu'il a été arrêté, maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je suis fatigué et j'aimerais monter dans mes appartements.
- Naturellement. Si vous le souhaitez, je peux vous faire monter un flacon de ma potion.
- Ce sera inutile, merci Severus.
Remus s'éloigna, passablement énervé. Rogue le suivit des yeux, jusqu'à ce qu'il disparaisse, en haut des escaliers. Il ne remarqua pas le jeune homme, noyé dans la foule des élèves, qui regagnait leur salle commune.
- Qu'est ce que Servilus te voulait ? Demanda James dès que Remus fut hors de vue.
Remus le toisa, goguenard.
- À ton avis ? Il voulait savoir comment Sirius s'était introduit dans le château.
- Il croit que tu l'as fait entrer ? Quel idiot.
- Je ne te le fais pas dire.
- Mais comment cette face de veracrasse à pu devenir professeur ? La dernière fois que je l'ai vu, il était entouré d'une bande de mangemorts, et il s'en prenait à des moldus sans défense. S'indigna James.
- Je crois qu'il a passé un marché avec Dumbledore, mais je n'en sais pas plus.
- C'est à Azkaban, qu'il devrait être.
- Laisse tomber, James. Dis moi plutôt ce que tu fais ici. Tu te rends compte que tu pourrais te faire prendre ?
James lui sourit, de se sourire mutin, que Remus connaissait si bien.
- Je suis mort, souviens toi, personne ne me connait, parmi les élèves, il faut juste que j'évite les professeurs.
Remus lui donna une accolade.
- Ah James, c'est bon de te revoir. Tu m'as tellement manqué.
James lui donna une petite tape sur l'épaule.
- Ouais, bon, faut y aller.
- Mais ou ?
- Tu voulais pas voir Lily ?
Remus se fendit d'un large sourire.
- Et comment !
James l'entraîna dans un passage secret, et ils gagnèrent l'appartement.
- Ouf, s'écria Remus, ça remue pas mal de souvenirs.
- Maraudeurs un jour...
- Maraudeurs toujours, acheva Remus, ému.
Il n'arrivait toujours pas à y croire. James, vivant, en chair et en os. Jamais il n'aurait osé rêvé pareille chance.
- T'es prêt ? Lui demanda James, en le voyant aussi secoué.
- Plus que jamais. Lui répondit il, enthousiaste.
Ils entrèrent.
Lily était assise dans un fauteuil, le nez plongé dans un livre sur les potions.
Sirius et Remus disputaient une bataille explosive.
Ils tournèrent la tête vers les arrivant.
- Ah, tout de même, s'exclama Sirius, j'ai eu le temps de battre Lunard dix fois.
- Quatre, seulement. Le reprit Remus.
Ils se levèrent.
Sirius serra La main de Remus.
- C'est vraiment bizarre ! Avoua t'il. Deux Lunard pour le prix d'un.
- Moi aussi je suis content de te voir, Patmoll. Lunard, il y a bien longtemps qu'on ne m'avait pas appelé comme ça.
- C'est l'apanage des Maraudeurs. Heureusement, c'est resté un secret bien gardé. Constata Sirius.
- Même Peter n'a pas osé le révéler.
- Esperons. Soupira James.
Mais Remus ne l'écoutait pas, il n'avait d'eux que pour Lily, qui s'était levé, et lui souriait, à présent.
Il la serra dans ses bras.
- Lily ! Par Merlin, ce que c'est bon de te revoir.
Des larmes parlèrent au coin des yeux de Remus.
- Moi aussi, je suis contente de te voir, Remus. Même si je ne t'ai jamais vraiment perdu. Répondit elle avec un doux sourire, en désignant le double du loup garou.
- On se connait déjà. Dit le Remus du passé en serrant la main de son double.
- J'avoue que ça fait drôle, avoua ce dernier. C'est comme se voir dans un miroir rajeunissant.
- T'auras vraiment cette tête là ? Demanda Sirius. Je comprends pourquoi tu as l'air aussi désespéré.
- Tu crois peut être que la tienne est mieux ?
- Oh, ça non ! Clama James.
- Hé ! Quelle tête vous auriez si vous aviez passé douze ans à Azkaban pour un crise que vous n'avez pas commis ? Se defendit Sirius.
- Tu as raison, admit Lily. Le débat est clos. Et à propos de ça, Rem, on a besoin de toi.
Ses yeux, songea Remus, les yeux de Lily, si semblables à ceux de Harry.
Il secoua la tête.
- Bien sûr, en quoi puis-je vous aider ?
- Tu vois, dit James, c'est ce que j'aime, chez Lunard, il est toujours prêt à rendre service. Contrairement à d'autres.
- Tu parles de moi, là ? Demanda Sirius.
- À ton avis ? Interrogea James.
- Ah, et qu'est ce que Monsieur James Potter me reproche, exactement ?
- Tu as refusé d'échanger nos ordre de mission, et j'ai passé toute une journée seul avec Maugrey.
- C'est pas vrai, James, c'était il y a un mois. S'écria Sirius.
- C'est cette journée, qui m'a parue durer un mois. Répliqua t'il en bougonnant.
Ils éclatèrent de rire.
- Trêve de plaisanterie, reprit Lily, on ne parviens pas à récupérer le rat de...
- Ron. Reprit James. Ron Weasley.
- Et...vous voulez que le prenne et que je vous le ramène.
- C'est ça. Approuva James.
- Pfff, vous me mettez dans une position difficile. Je suis leur professeur, ils ont confiance en moi.
James posa sa main sur l'épaule de son ami.
- Je sais, et on ne te le demanderais pas si on pouvait faire autrement.
- On a tout essayé, plaida Sirius. Mais je crois qu'il a pris peur, il le cache, cet imbécile.
- Et vous êtes sûr qu'il s'agit bien de Peter ?
- À vrai dire...commença Remus.
- On en sera sûr, quand on l'aura entre nos mains. Répondit James.
- Sinon, tu penses bien qu'on en aurait parlé à Dumbledore. Reprit Lily.
- Si je résume, vous voulez que je terrorise un gamin, pour qu'il me donne son animal, qui n'est peut être qu'un rat, un gros rat des champs
- Ou alors le plus grand criminel du siècle. Conclut Sirius.
- Bon, je vais voir ce que je peux faire.
- Merci Remus. On compte sur toi. Lui assura Lily.
Ils passèrent le reste de la soirée ensemble, Remus avait du mal à les quitter.
Il prit l'habitude de les retrouver, tous les soirs.
Malgré ses tentatives, il lui fut impossible de convaincre Ron de lui confier son rat, ce qui rendait l'humeur de Sirius, de plus en plus taciturne.
- À propos, Lunard, lui dit il un soir, il paraît que Servilus t'empoisonne à petit feu.
Remus fronça les sourcils.
- Qu'est ce que tu entends par là ?
- Il veut parler de la potion que Severus ta servi, le jour de la pleine lune.
- Hum, je suppose que c'est Harry, qui vous en a parlé. Elle m'aide à contenir ma rage.
- C'était très évident, l'autre soir. Pouffa Sirius.
- L'autre soir, un autre loup garou m'a un peu énervé. Admit Remus.
Devant les échecs successifs de Remus qui refusait d'intimider ou de bousculer le jeune sorcier, ils décidèrent de demander de l'aide à quelqu'un d'autre.
Lily et James souhaitaient tous deux passer un peu de temps avec leur fils. Ils voulaient apprendre à le connaitre. Et ils en profiteraient pour lui demander d'intercéder en leur faveur, auprès de Ron.
Aussi, James, procédant de la même manière que pour Remus, ramena un Harry plutôt décontenancé, mais ravi de passer du temps avec ses parents.
Harry comprit très vite l'enjeu de la capture du rat de Ron. Il leur promit de faire de son mieux, pour convaincre Ron de leur confier l'animal.
De fait, il s'y attela très vite. Mais Ron était tétu. Sirius le terrorisait, et même après que Harry lui eut expliqué que croutard était peut être un animagus non déclaré, il refusa catégoriquement.
Il évita ensuite soigneusement Harry, et celui ci, ne parvint pas à lui mettre la main dessus.
De plus, Hermione, sentant qu'il se passait quelque chose, dont elle était exclue, ne tarda pas à les bouder tous les deux.
Harry en avait plus qu'assez. Lorsqu'il rejoignait ses parents, en douce, Sirius se montrait impatient, et presque désagréable, en découvrant que le rat n'état pas là. Heureusement, Lily et James, lui faisait oublier la mauvaise humeur constante de Sirius Black.
De toute façon, il était préoccupé par son prochain match, contre les serpentard.
Il discutait de stratégie, avec James et Sirius, lorsque celui ci ne bougonnant pas dans son coin.
Harry était heureux, et il avait chaque fois, un peu plus de mal à les quitter.
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