Prologue : Il y a un début à toutes histoires
Heyyy ! Alors voilà je poste enfin une histoire que j'avais en tête depuis pas mal de temps. Elle parle comme vous vous en doutez des Maraudeurs ( oui oui, encore une ) et se passera pendant leur sixième et septième année à l'exception du prologue qui lui se déroule au tout début de leur première année. C'est un gros projet pour lequel j'ai parfois des gros manques de motivations mais que j'ai la ferme intention de finir un jour parce qu'elle me tient à cœur. J'espère qu'elle vous plaira autant que j'ai aimé l'écrire et si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à m'expliquer pourquoi. Bonne Lecture !
Merci à tous en tout cas d'avoir cliqué sur cette histoire, c'est déjà un début !
PS : Ce prologue à été écrit après la fin de cette histoire, je viens seulement de le rajouter. Pour ceux qui viennent d'arriver ici, ça ne change strictement rien mais pour ceux qui ont déjà lu mon histoire et bien... Pas de spoil en commentaire ;) et attendez vous à quelques changements parce que je suis en pleine réécriture pour rendre tout ça plus clair, justement pour les nouveaux et je me concentre sur ça puisque j'ai un manque d'inspiration énorme pour le tome 2. ( d'ailleurs ne vous en faîtes pas, je ne sais pas quand arrivera la suite mais elle arrivera ).
Prologue : Il y a un début à toutes histoires.
7 Green Tree Street, Carbonnes Les Mines
- Lily dépêches toi ! On va être en retard !
- J'arrive ! Répondit d'une voix paniquée la dénommée Lily, onze ans, affairée dans les dernières préparations de sa valise.
Elle n'arrivait pas à croire qu'à onze ans seulement, elle quittait sa famille pour passer la totalité d'une année scolaire loin d'eux. C'était beaucoup trop tôt. Pourtant elle avait hâte d'être dans son école. Severus lui avait assuré que là bas, tous les élèves lui ressemblait. Qu'elle ne serait pas la seule personne capable de faire pousser une fleur dans sa petite main par exemple. Severus lui avait raconté des tas de choses plus incroyables les unes que les autres sur sa future école et elle ne le croyait qu'à moitié. Même si son ami manquait d'imagination et qu'il n'aurait pas été capable d'inventer ce qu'il lui avait dit, une école comme il la décrivait ne pouvait pas exister. Si ?
- Allez Lily ! Insista sa mère un soupçon d'impatience dans la voix.
La petite fille sortit de ses pensées et se redressa, se cognant au passage le coude dans sa table de chevet, puis elle dévala les escaliers en traînant derrière elle de son mieux une grande valise rouge.
En bas, sa mère l'attendait, le visage empli de fierté de douceur et d'angoisse. Elle lui fit un sourire en la voyant et murmura :
- Oh Lily, je suis tellement fière de toi...
Sa mère avait du répéter cette phrase une dizaine de fois déjà depuis que le professeur Dumbledore en personne était venu leur révéler l'existence de Poudlard. C'était tellement surréaliste pour eux d'avoir une fille dotée de telles capacités qu'ils ne pouvaient s'empêcher d'en être extrêmement fiers.
- Ton père et Tunie sont déjà dans la voiture ! Allons y !
Et elle entraîna une Lily qui sentait son nœud dans la poitrine se resserrer à sa suite.
Pétunia ne lui adressa pas un seul mot de tout le trajet et elle eut donc tout le loisir d'observer par la fenêtre les paysages qui s'étendaient. La gare de King Cross n'était pas tout prêt, et le trajet durait un bout de temps. Elle songea avec impatience qu'elle retrouverait sûrement Severus dans le train et espéra très fort qu'elle parviendrait à se faire d'autres amies. Tout allait être nouveau pour elle et elle appréhendait énormément que ce ne soit au final qu'une simple erreur et qu'elle n'ait pas sa place dans cet école magique. Elle appréhendait également que Severus lui ait menti et que cette école soit une sorte d'asile de fou ou les gens s'amuseraient à la pendre par les pieds et à la taper dans des cachots sales pour lui faire apprendre ses cours. Maudissant son imagination trop débordantes, la jeune fille se reconcentra sur ce qui comptait le plus pour elle : bien travailler. Avoir de bonnes notes pour montrer à ses parents et à Tunie qu'elle s'épanouissait très bien même dans un univers différent de leur. Elle était angoissée mais trépignait presque d'impatience.
16 Ulick Gamp Street, Godric's Hollow
James Potter avait beau avoir seulement onze ans, il pensait déjà que ce jour là serait le plus beau de toute sa vie. Il songeait aux gens qu'il allait rencontrer, à tout ce qu'il allait apprendre, même si il estimait connaître déjà un nombre important d'éléments. Sa valise était prête depuis la veille, sa mère avait acceptée de l'aider à la faire en utilisant sa magie, et la cage de son hibou qu'il avait à l'âge de sept ans nommé « Petit Hibou » sans trop savoir pourquoi ce qui avait beaucoup fait rire ses parents était installé en équilibre précaire sur l'armoire en attendant l'heure du départ.
- James tu es prêt ? Cria sa mère depuis le salon. On ferait mieux d'y aller dès maintenant !
Bien sûr qu'il était prêt : il avait tant attendu ce jour. Certes, ses parents allaient fortement lui manquer, il n'avait jamais été séparé d'eux plus d'une nuit, mais la solitude dans son petit village se faisait un peu trop ressentir à son goût. Entouré par un nombre presque d'indécent de personnes âgés, le jeune homme n'avait eu que de rares occasions de s'amuser avec d'autres enfants de son âge.
Il savait bien qu'il était pourri gâté et que le nombre indécents de jouet qu'il possédait en aurait fait pâlir plus d'un mais lui ne voyait pas bien l'intérêt de jouer seul à quoi que ce soit. Souvent, il enrôlait sa mère ou son père pour tenir des rôles secondaires et les adultes, incroyablement patients, se prêtaient au jeu en lançant à leur fils des regards emplis d'amour et de lassitude ( parce que oui, les jeux d'un enfant de sept ans ne sont en général, malgré tout l'amour du monde, pas très divertissant pour les parents ). Mais en journée, ses parents qui étaient Aurors travaillaient beaucoup aussi restait il sous la surveillance de Tikie, leur elfe de maison. Et Tikie avait beau être très gentille, elle ne voulait jamais jouer avec lui insistant sur le fait que ce n'était pas son travail et qu'elle devait le surveiller.
- James ! Répéta sa mère. Tu ne voudrais tout de même pas louper ta rentrée !
A ces mots, le petit garçon empoigna sa valise avec force et dévala les escaliers un sourire triomphant aux lèvres. Sa mère et son père l'attendaient main dans la main dans le salon et le dévisagèrent avec une fierté non dissimulé.
- Ton premier jour à Poudlard... Marmonna son père.
- Tu vas tellement me manquer. Renchérit sa mère ses deux yeux clairs fixés sur lui.
James nerveux passa une main dans ses cheveux. Bien sûr que ses parents allaient lui manquer mais il était tellement impatient d'entrer à Poudlard qu'il ne voulait pas y penser et se laisser aller à des adieux larmoyants. Sa mère parut s'en apercevoir car elle renifla puis s'exclama :
- Allez chéri on y va !
Ravi, James attrapa la main de son paternel qui transplana avec lui en direction de la gare de King Cross. Plus que quelques heures et il serait enfin à Poudlard.
4 Hope Street, Leicester, Midlands
Remus Lupin n'arrivait toujours pas à y croire : Il entrait à Poudlard aujourd'hui. Il en avait rêvé de nombreuses fois, toujours en pensant que l'éducation lui était de toutes façons inaccessibles. Et un jour, un fameux jour, Dumbledore en personne était venu frapper à la porte de leur maison. Quand il avait déclaré à ses parents que leur fils, malgré sa condition de lycanthrope, avait la possibilité d'étudier à Poudlard, Remus n'y avait pas cru, songeant d'abord à une blague qu'il trouvait particulièrement cruel. Puis il avait assimilé que le directeur était parfaitement sérieux et avait fait une mini crise d'angoisse persuadé qu'il serait trop dangereux pour les autres élèves là bas.
A grands renforts d'arguments et de preuve, le directeur avait convaincu Remus et ses parents et le petit garçon ne croyait toujours pas en sa chance. Il allait avoir le droit à une éducation, à une vie un tant soi peu normale. Il aurait vendu une de ses mains pour ça et voila que l'on lui proposait gratuitement. Il savait que personne ne devrait être au courant mais ça ne lui posait pas de problèmes particuliers : il ne se faisait pas d'illusion quand au nombre d'amis qu'il allait trouver. Si déjà il réussissait à bien s'entendre avec une personne cela relèverait du miracle et il n'en demanderait pas plus. Même si évidemment, cette personne ne connaîtrait jamais son secret le plus profond. Il s'était fait la promesse le soir de la venue du directeur que personne ne saurait jamais et il avait l'intention de s'y tenir si il voulait continuer à avoir droit à l'éducation.
- Remus ! S'exclama la voix perpétuellement tourmentée de Lyall Lupin depuis le salon. Il va être temps d'y aller !
Quelques minutes et un café plus tard, ses deux parents le dévisageait avec inquiétude, ils avaient depuis bien longtemps cette lueur dans les yeux en permanence, mais cette fois, il y avait également autre chose : de la fierté.
Le jeune homme savait très bien que ses parents l'aimait, qu'il faisait absolument tout ce qui était en leur pouvoir pour lui, pour l'aider malgré sa condition et il leur en était extrêmement reconnaissant. Mais, même si ces parents lui assuraient que c'était ridicule, il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser de priver les deux adultes d'une vie calme paisible, sans déménagement permanents...
- Tu es sûr que tu as tout ce qu'il te faut mon chéri ? Interrogea sa mère visiblement inquiète.
- Certain ! Assura t-il avec un demi sourire. Je suis fin prêt.
Le sourire crispé de sa mère lui indiqua qu'elle était morte d'inquiétude. Il s'approcha d'elle et l'enlaça en chuchotant :
- Tout va bien se passer maman, tu verras...
Il sentit une goutte d'eau tomber sur sa tête et n'eut pas besoin de lever les yeux pour savoir que sa mère pleurait. Elle bredouilla :
- Je sais c'est juste... c'est tellement tôt...
- Tout les sorciers partent à onze ans maman, c'est la norme. Répondit Remus amusé.
Sa mère renifla :
- Oui bien sûr mais... je ne sais pas... Je m'étais dit que avec ta maladie, j'aurais pu te garder un peu plus longtemps près de moi...
Remus se figea troublé : il avait en fait pensé que ses parents étaient plutôt heureux qu'il s'en aille pour l'année, cela leur permettrait de ne pas avoir à s'occuper de lui. Sa mère parut capter son éclat de surprise car elle le dévisagea soudain sérieuse, bien que toujours les yeux troublés, et siffla :
- Tu ne pensais tout de même pas qu'on avait hâte que tu t'en ailles ?
Le jeune garçon ne répondit rien, se contentant de baisser les yeux. Son père le dévisagea comme éberlué et souffla :
- Je ne sais pas à quel point nous sommes de mauvais parents pour que tu en arrives à penser une telle chose... Mais laisse moi te dire que peu importe ce qu'il t'as semblé croire ou ce que tu as pu penser, ta mère et moi sommes très triste de te voir partir comme ça. Ça fait onze ans, onze difficiles mais aussi merveilleuses années, que tu es notre fils et que tu illumines nos vies de ta simple présence. Alors évidemment que nous sommes tristes et que tu vas nous manquer, et l'idée même que tu puisses penser le contraire m'est insupportable.
Remus sentit malgré lui ses yeux s'embuer. Il fit un demi sourire et marmonna d'une voix incertaine :
- Je... euh... merci.
- Tu n'as pas besoin de nous remercier. Sermonna gentiment sa mère tout en resserrant son étreinte sur lui. Nous sommes tes parents Remus par Merlin, et tu es notre fils unique. Alors bien sûr qu'on veut ton bonheur de toutes nos forces, mais bien sûr que tu vas beaucoup nous manquer mon chéri.
Remus lui adressa un sourire cette fois bien plus sincère que le précédent. C'était peut être égoïste, mais il se réjouissait car il allait manquer à ses parents. Il empoigna sa valise avec force et sourit à son père qui lui ébouriffa tendrement les cheveux avant de décréter d'une voix bourrue :
- En route pour Poudlard mon garçon !
12 Square Grimmaud, Londres
Deux garçons qu'environ une ou deux années semblaient séparer se tenaient bien droit dans l'embrasure de la porte d'une chambre d'enfant. Le plus jeune des deux se tourna vers son aîné et murmura d'une voix teintée d'appréhension :
- Alors ça y est... Tu t'en vas ?
Le plus grand, Sirius, parut surpris par l'innocente question de son petit frère. Surpris et intrigué. Il lui adressa un demi sourire incertain et répondit :
- Eh ouais... Enfin.
- Tu en avais marre d'être ici avec moi ? Demanda le plus jeune d'une petite voix.
Sirius se mordilla la lèvre inférieur, geste que leurs parents auraient sans aucun doute fortement réprimandés, puis répondit :
- Oui et non... J'en avais marre d'être ici pour sûr. Mais pas marre d'être avec toi.
- Promis ?
- Promis !
Un silence s'installa pendant quelques secondes puis le plus jeune, Regulus, reprit la parole pour demander :
- Tu m'écriras hein ? Tu ne vas pas m'oublier ?
Agacé, Sirius leva les yeux au ciel. Son frère et lui avaient passé tant de temps à parler du moment où il rejoindrait enfin Poudlard qu'il ne comprenait pas pourquoi son cadet ne semblait pas être réjoui pour lui.
- Reg t'es mon frère, je ne vais pas t'oublier comme ça enfin. Assura t-il après un instant de silence. Et évidemment que je t'écrirais.
Le silence retomba pendant que Regulus semblait agité intérieurement. Sirius ne comprenait pas ce qui tracassait son petit frère. En ce qui le concernait, il avait plus que hâte d'être à Poudlard. Déjà parce qu'il était tout de même relativement sociable et qu'il espérait se faire quelques amis qu'il aurait choisi de lui même, et ensuite parce qu'il n'aurait plus à assister en permanence aux ennuyeux repas de famille que ses parents adoraient. Il avait hâte de vivre par lui même... Il revoyait encore les yeux brillants de ses trois cousines lorsqu'elles lui avait contés la vie au château.
- Tu vas me laisser tout seul ici...
Surpris, Sirius se tourna vers son cadet qui avait repris la parole d'une voix pleine de tristesse. Il cligna des yeux trois fois, puis voulut répondre mais Regulus le prit de cours en enchaînant :
- Toi tu seras à Poudlard, avec Cissy, et moi je vais me retrouver tout seul.
Le futur étudiant se mordilla une nouvelle fois la lèvre avant de dire d'une voix désolé :
- Ce n'est qu'une seule année Reg...
Il aurait bien demandé à ses parents d'accorder un peu plus d'attention à leur cadet mais ne savait que trop bien qu'il ne fallait jamais s'attendre à rien de leur part aussi préféra t-il éviter. Il ajouta simplement d'une voix qu'il voulut rassurante :
- Je suis sûr que Bella et Andromeda passeront te voir souvent, elles savent que tu risques de t'ennuyer tout seul ici. Et je t'écrirais le plus souvent possible, dès que j'aurais un moment de libre. Et puis tu pourras toujours forcer Kreatur à jouer avec toi... Sans compter que j'ai entendu les parents dire que la famille Greengrass allait emménager pas trop loin d'ici. Si tu leur demandes gentiment, ils te laisseront sortir avec leur fille qui à ton âge, Lyméria je crois, vous vous amuserez bien tous les deux...
A la mention de la petite fille, le visage de Regulus s'était éclairé mais il s'assombrit bien vite lorsqu'il déclara :
- Ce ne sera jamais pareil sans toi.
Sirius afficha une mine ennuyée mais se sentait lui aussi triste au fond et culpabilisait un peu d'être le premier à partir pour Poudlard. Il tenta de conseiller d'une voix calme :
- On se reverra à Noël et ce sera comme si rien n'avait changé, ne t'en fais pas pour ça. Et tout va bien se passer pour toi ici, tu n'auras qu'à suivre les cours du précepteur gentiment et à faire tout ce que les parents te demanderont sans poser de questions, et tu verras on sera très vite à Noël.
Regulus haussa un sourcil :
- Je n'aurais qu'à faire tout ce que tu ne fais pas en quelque sortes ?
L'aîné eut un sourire un peu crispé mais hocha la tête d'un air suffisant. Puis il sourit à son frère et empoigna sa valise d'une main décidée tout en déclarant :
- Je te laisse mon hibou, tu pourras m'écrire quand tu voudras.
Puis il fit un clin d'œil à son frère et passa l'embrasure de la porte pour descendre des escaliers très ancien menant au salon où l'attendait ses parents.
7 Chichester Road, Cardiff
Dans le salon d'un petite maison du Pays de Galle, une famille entière s'affairait visiblement.
- Maman ! S'exclama Charlotte, une jeune fille de onze ans. J'ai cherché sous le fauteuil mais il n'y a rien !
- Par tous les caleçons de Merlin... Marmonna sa mère avec empressement.
Elle était à quatre patte derrière un meuble poussiéreux en train de chercher visiblement quelque chose. Son mari la regardait faire comme si elle était subitement devenue stupide et son fils, Peter âgé lui aussi de onze ans, avait les larmes aux yeux. Après encore quelques minutes le père finit par intervenir en faisant observer d'une voix incertaine :
- Euh chérie...
- Quoi ?
- On peut savoir à quoi tu joues ?
Exaspéré, la mère se redressa et répondit en le fusillant du regard :
- Je cherche le manuel d'Histoire de la Magie de notre fils ! C'est une matière plus qu'importante et Peter ne peut pas faire sa rentrée sans ce livre ! Alors viens nous aider au lieu de rester planter là !
Et les deux filles se remirent à chercher fébrilement tandis que les joues du garçon rougissait et qu'il marmonnait à voix basse :
- Ce n'est pas grave, je n'ai plus tellement envie d'aller à Poudlard...
Son père fit comme si il ne l'avait pas entendu et indiqua timidement à sa femme :
- Et euh on peut savoir pourquoi... pourquoi tu n'utilises pas la magie ?
Surprise, Madame Pettigrew se releva, se cognant au passage la tête dans le meuble. Elle dévisagea son mari quelques secondes avant de s'exclamer :
- Mais je suis complètement stupide ! Accio Manuel d'Histoire de la Magie !
Aussitôt, un manuel dévala les escaliers tout en flottant dans les aires et la mère de famille ravie l'attrapa au vol avant de reprocher à son mari :
- Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
Ce dernier sourit amusé et répondit :
- J'ai essayé...Tiens Pete ton manuel !
Il tendit le livre eu petit garçon qui s'empressa de le fourrer dans sa valise. Charlotte s'était relevée elle aussi et sourit à son frère jumeaux en disant :
- J'ai tellement hâte que tu sois à Poudlard ! Je suis sûre que tu seras à Gryffondor !
- Poufsouffle me paraît plus probable. Marmonna Peter avec angoisse.
Sa mère leva les yeux au ciel et l'encouragea :
- Un peu de confiance en toi ne te ferais pas de mal mon chéri ! Tu as les qualités nécessaires pour toutes les maisons et je suis persuadée que tu iras là ou tu voudras aller !
- Tant que ce n'est pas Serpentard... Grimaça son père.
Sa femme lui donna un coup d'épaule et lui envoya un regard noir elle qui était convaincue que peu importe la maison, son fils saurait s'y épanouir.
- J'aurais bien voulu que Charlotte vienne avec moi... Chuchota timidement Peter.
Le sourire de ses parents disparut soudainement et sa mère répondit tristement :
- On aurait aimé aussi qu'elle fasse sa rentrée avec toi tu sais... Mais malheureusement ce n'est pas possible les enfants. Cha va faire sa rentrée dans une école de moldue parce que...
- Parce que je suis une Cracmol on sait maman ! L'interrompit la petite fille avec énergie comme pour tenter de montrer que cela ne la blessait pas ce qui était faux. Mais en tout cas je suis tellement contente que Peter ait des pouvoirs ! Tu auras intérêt à m'écrire tout les jours ! Tu promets ?
- C'est promis. Assura Peter rendu plus confiant par l'optimisme débordant et l'énergie de sa sœur jumelle en ce jour de rentrée qu'il avait à la fois tant redouté et tant attendu.
32 High Street, Kensington
- Je n'arrive toujours pas à y croire. Marmonna d'une voix attendrie une femme aux cheveux soigneusement relevés et à l'allure noble. Notre petite sorcière...
La petite sorcière en question écarta quelques mèches de ses longs cheveux noirs qui lui barrait la vue et sourit franchement à sa mère. Elle se tenait droite entourée par une grosse valise dorée et une autre fille encore plus petite qu'elle qui la dévisageait avec une admiration éperdue.
- Je voudrais être comme toi ! S'exclama la plus petite des deux sœurs en regardant l'aînée avec admiration.
Cette dernière se sentit rougir de fierté mais lança tout de même avec tendresse :
- Tu sais Tess, j'espère que tu ne seras jamais comme moi. J'espère que tu seras toujours toi.
- Ta sœur as raison. Sourit leur mère toujours droite. Vous êtes deux personnes bien différentes et c'est pour ça que nous vous aimons.
La petite Tess croisa ses bras sur sa poitrine et eut une moue boudeuse :
- Mais moi, je veux devenir une sorcière ! Comme Maïlys !
Sa mère haussa les épaules avec bienveillance avant d'ouvrir les bras. Sa cadette s'y précipita pendant que la dénommée Maïlys restait debout un grand sourire aux lèvres, parcourant une dernière fois la pièce du regard. Elle n'arrivait pas à croire qu'à seulement onze ans, elle s'apprêtait à s'éloigner de ses parents et de sa sœur pour autant de temps. Et se serait mentir que de dire qu'elle ne ressentait pas un petit pincement au cœur en voyant leurs visages à la fois fiers d'elle et triste de la laisser s'en aller.
- Tout va bien ma chérie ?
Surprise, elle tourna la tête. A sa droite, son père venait de faire irruption dans la pièce, s'était saisi de sa valise et la dévisageait avec inquiétude. La petite fille ne put empêcher les larmes de lui monter aux yeux et elle balbutia faiblement :
- Oui ça va... c'est juste que... je ne suis jamais restée aussi longtemps loin de vous... vous allez tellement me manquer.
Son père eut un sourire empli de tendresse, reposa la valise et s'accroupit près de son aînée en murmurant :
- Tu va nous manquer aussi. Mais tu vas t'épanouir, tu vas rencontrer d'autres enfants, et tu nous raconteras tout par lettre. Et crois moi tu reviendras à chaque vacances, même si tu n'en as pas envie.
Maïlys se mordit la lèvre et hocha la tête avec ferveur. Son père avait raison : elle attendait ce moment depuis la venue de la professeur McGonagall dans leur grande maison. Ce jour elle l'avait imaginé de toutes les façons possibles et maintenant qu'elle y était, elle se rendait compte qu'aucune de ses imaginations ne vaudraient la réalité de ce qu'elle s'apprêtait à vivre.
Sa mère lâcha sa petite sœur qui s'exclama d'une voix plus enjouée :
- En voiture ! On va déposer notre petite sorcière !
Et elle saisit la main de Maïlys l'entraîna à sa suite dans leur garage privé avec un éclat de rire. Et la futures sorcière capta bien le regard entendu et fier qu'échangèrent ses parents.
Gare de King Cross, voie 9 3/4
Lily était malgré elle abasourdie par la quantité impressionnante d'enfants autour d'elle. Y avait il vraiment autant de sorcier dans le monde ? Elle chercha du regard un visage connu mais s'aperçut bien vite que c'était peine perdue et qu'elle ne connaissait personne ce qui en fait n'était pas étonnant. Elle cherchait à repérer le visage de Severus, seul sorcier qu'elle connaissait, mais celui ci demeurait pour l'instant introuvable. Pétunia à la droite de leur père était blême et ne cessait d'observer le Poudlard Express comme fascinée. En s'approchant du train, elle tendit un reniflement derrière elle et s'aperçut que sa mère pleurait : le temps des adieux semblait être arrivé. La petite fille enlaça sa mère qui laissa libre court à ses larmes en bredouillant :
- Oh Lily... tu vas tellement me manquer...
La gorge nouée, la jeune fille retint ses sanglots. Elle n'allait tout de même pas pleurer pour son premier jour d'école.
- Vous aussi vous allez me manquer. Assura t-elle le menton tremblant. Mais ce ne sera pas long, je reviendrais à Noël et...
Avant qu'elle n'ait eu le temps de finir, son père la serrait à son tour dans ses bras de toutes ses forces. Ses mains étaient à la fois protectrices et tremblantes malgré le fait qu'il ne pleurait pas.
- Nous sommes tous tellement fier de toi Lil's... Assura t-il pour la centième fois.
Sentant le nœud dans son estomac s'épaissir, la petite fille resserra son étreinte sur le torse de son père. Elle le lâcha à regret après une bonne minutes à retenir ses larmes. Elle empoigna sa valise sous le regard ému de ses parents puis se tourna vers pétunia qui la toisait d'un air superbement ennuyé. Mais Lily savait bien que ce n'était qu'une façade et sous l'œil attentif de leurs parents entraîna sa grande sœur à sa suite un peu plus loin pour pouvoir lui faire ses adieux.
Elle voulut l'enlacer mais Pétunia se dégagea et croisa froidement les bras sur sa poitrine. Aussitôt, Lily sentit ses yeux s'embuer de larmes.
- Tu vas... tu vas me manquer... bredouilla t-elle timidement.
Pétunia siffla :
- C'est ça oui ! Si j'allais vraiment te manquer, tu ne serais jamais partie aussi loin de nous dans cet école bizarre...
Lily reçut l'accusation comme une gifle et, tentant d'empêcher de son mieux les larmes de couler, bredouilla à nouveau :
- Mais tu vas vraiment me manquer ! Tu es ma sœur... Je suis désolée, Tunie, désolée !
Une nouvelle fois, la future sorcière tenta de prendre la main de son aînée, pensant que peut être ses excuses seraient acceptées. Mais Pétunia essaya de se dégager sans toutefois faire beaucoup d'effort ce qui rassura un peu Lily qui raffermit sa prise sur la main de sa sœur et prit la parole de nouveau :
- Peut être que quand je serais là bas... Écoute moi, Tunie. Peut être que quand je serais là bas, je pourrai aller voir le professeur Dumbledore et le convaincre de changer d'avis !
- Je ne... veux... pas... y aller ! Répondit Pétunia.
Lily reçut cette réponse en pleine tête et sentit ses yeux s'embuer de nouveau lorsque sa sœur essaya de dégager sa main. Cependant, elle ne se laissa pas faire et raffermit sa prise décidée à ne pas lâcher son aînée avant d'avoir obtenue son pardon.
- Tu crois que j'ai envie de me retrouver dans un stupide château pour apprendre à être une... une...
Une quoi ? Avait envie de hurler Lily presque aussi triste qu'en colère. Elle n'avait pas choisie tout ça et même si elle était ravie d'entrer à Poudlard, elle aurait préférée que ça sœur y soit aussi. Sa sœur parcourut le quai du regard avant de lâcher d'une voix aussi glaciale que tremblante :
- Tu veux que je devienne un... un monstre ?
Une larme s'échappa malgré elle des yeux verts de la cadette et Pétunia réussit froidement à dégager sa main.
- Je ne suis pas un monstre, répondit Lily. C'est horrible de dire ça.
- En tout cas c'est chez eux que tu vas, répliqua Pétunia. Une école spéciale pour les monstres. Toi et ce petit Rogue... Des cinglés, voilà ce que vous êtes, tous les deux. Heureusement qu'on vous sépare des gens normaux, c'est pour notre sécurité à nous.
Cette fois ci, Lily n'avait plus du tout envie de pleurer : elle était en colère. Comment Pétunia pouvait dire une chose pareil, c'était tout de même sa grande sœur. Elle jeta un regard à la dérobée à leurs parents qui observait le quai puis se retourna vers sa sœur en sifflant furieuse :
- Tu ne pensais pas tellement que c'était une école de monstres quand tu as écris au directeur pour le supplier de te prendre comme élève.
Pétunia devint écarlate.
- Supplier ? Je ne l'ai pas supplié du tout !
- J'ai vu qu'il t'avais répondu. C'était gentil de sa part.
C'était au tour de Pétunia d'être furieuse.
- Tu n'aurais pas du la lire... Cette lettre était personnelle... Comment as tu pu...
Lily fut prise d'une vague de remords et sans vraiment le vouloir jeta un coup d'œil vers l'endroit où elle avait repéré Rogue quelques secondes plus tôt. Sa sœur sursauta :
- C'est lui qui l'a trouvé ! Toi et ce garçon, vous êtes entrés en douce dans ma chambre !
- Non... pas en douce...
Lily était sur la défensive à présent.
- Severus à vu l'enveloppe et il n'arrivait pas à croire qu'une Molude ait pu entrer en contact avec Poudlard, voilà tout. Il a dit qu'il devait y avoir des sorciers qui travaillent clandestinement à la poste et qui s'occupent d'envoyer...
- Apparemment, les sorciers mettent leurs nez partout, l'interrompit Pétunia, qui avait maintenant pâli autant qu'elle avait rougi précédemment. Monstre ! Cracha t-elle avant de retourner à grand pas vers ses parents.
Restées seules, Lily sentit son cœur se briser. Du point de vue de la petite fille de onze ans qu'elle était, Poudlard avait beau être une école magique et probablement incroyable, cette même école venait surtout de lui faire perdre sa sœur.
*************
James monta la dernière marche du train. Enfin, il était dans le Poudlard Express. Il savait que derrière lui, ses parents le suivaient sûrement du regard, peut être même que sa mère pleurait. Il ne se retourna pas ne voulant pas céder à la tristesse : après tout, il rentrait enfin à Poudlard.
Traînant sa valise derrière lui, il décida que pour son premier voyage, il fallait qu'il trouve un compartiment pas trop rempli de monde. Tout en marchant de son mieux c'est à dire aussi vite que sa valise et la cage de son hibou le lui permettait, il passa devant un compartiment rempli de sixième année de Serpentard et décida qu'il valait mieux pour lui de ne pas s'y attarder.
En changeant de wagon, il observa un compartiment dans lequel se tenait deux petites filles de son âge. La première était blonde et paraissait surexcitée par la journée qui l'attendait. Elle s'exprimait bizarrement en faisant de grands gestes avec ses bras ce qui fit rire James malgré lui. La deuxième fille était visiblement timide et ne prononçait pas un mot, si bien que James se demanda si la blonde connaissait ne serait ce que prénom.
Il poursuivit son chemin sans s'attarder davantage, observant l'intérieur de chaque compartiment, tâchant de retenir quelques visages qui lui paraissait sympathique. Après encore environ un quart d'heure, il se retrouva devant un compartiment silencieux à l'arrière du train, à l'intérieur duquel se trouvait une fille rousse qui pleurait visiblement. En face d'elle, un garçon aux cheveux noirs regardait le quai par la fenêtre d'un air superbement ennuyé sans prêter la moindre attention à la fille. Intrigué, James se décida à entrer dans ce compartiment. Il fit coulisser la porte et demanda d'un ton timide qui même à son oreille lui ressemblait assez peu :
- Je peux m'asseoir ici ?
La fille rousse se retourna vers lui, le dévisagea, puis sans répondre se remit à fixer le vide en pleurant. James surpris tourna alors la tête vers le garçon qui lui adressa un sourire et répondit aimablement
- Bien sûr !
- Super ! S'exclama James ravi.
Il posa sa chouette sur ses genoux et se laissa tomber près du garçon sans plus prêter attention à la rousse qui pleurait toujours.
- Moi c'est James Potter ! Déclara t-il joyeusement. Et toi ?
- Sirius Black. Répondit simplement l'autre avec un sourire.
Le nom évoqua vaguement quelque chose à James mais il ne se rappelait plus très bien quoi aussi laissa t-il tomber préférant entamer une conversation avec son voisin.
- J'ai tellement hâte d'être à Poudlard... Les cours vont être absolument géniaux ! Mais de toutes façons je sais déjà beaucoup de choses ! Par exemple, les cours de vols dur balais ne me serviront à rien, je suis un pro du Quidditch ! Tu aimes le Quidditch ? Oh et c'est quoi ce que tu es le plus pressé d'apprendre ? Moi c'est la Défense contre les Forces du Mal, même si les potions, ça à l'air bien aussi ! Tu connais un peu les profs ? Ma mère m'a dit que des rumeurs concernant le couple McGonagall et Flitwick existait depuis toujours, est ce que tu y crois ? Oh et tu as un hibou ? Le mien s'appelle « Petit Hibou ». Oui je sais c'est un nom ridicule mais quand j'étais petit, je trouvait que ça lui allais bien. Enfin tu me diras, c'est un hibou donc ça lui va toujours bien mais ce n'est pas très recherché. J'ai hâte que la sorcière apporte des friandises... En fait, tu as de l'argent ?
Sirius écarquilla les yeux absolument sidéré par l'énergie de son voisin. En voilà un qui ne mentait pas quand il disait qu'il était content. Il n'avait jamais vu personne parler autant sans reprendre son souffle et il était très admiratif de l'exploit. Un sourire moqueur étira ses lèvres et il demanda :
- Tu parles toujours autant ?
James semblait se rendre compte qu'il y avait été un peu fort, trop peu habitué à dialoguer avec des gens de son âge. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux quand à sa grande surprise, Sirius reprit la parole pour dire d'un ton narquois :
- Et bien avec une telle énergie, les professeurs ont du soucis à se faire à Poudlard ! Je suis sûr que tu vas les faire tourner en bourrique dès le premier jour.
- Oh mais j'y compte bien. Répondit aussitôt James. Je vais à Poudlard pour m'amuser avant tout.
La fille en face d'eux n'avait pas trop l'air d'accord mais les deux garçons ne la regardèrent même pas. Sirius sourit une nouvelle fois en approuvant :
- Je suis bien d'accord ! D'ailleurs pour en revenir à ce que tu disais tout à l'heure, je suis persuadé qu'au bout de quelques heures de retenues avec elle, on peut réussir à faire avouer à McGonagall qu'elle est follement amoureuse de Flitwick.
- Ce serait formidable ! S'extasia James. Tu voudras bien m'aider ? Si on y arrive, on sera les plus jeunes élèves de Poudlard à avoir fait un truc pareil. Dumbledore nous récompenserait et le Ministère nous remettrait l'Ordre de Merlin !
- Tu crois pas que tu t'emballes un peu Potter ? Demanda son voisin amusé.
- Mais non ! Je suis déterminé à faire avouer McGonagall même si pour ça il faut que je passe mes semaines en retenue ! Tu m'aideras ?
- Avec plaisir. Répondit Sirius sans hésiter une seconde pour la simple et bonne raison que lui aussi mourrait d'envie de voir si ils pouvaient faire avouer à la professeur de métamorphose sa liaison secrète.
Tout à leur prenante discussion, ils n'avaient pas fait attention au garçon au teint cireux qui avait pénétré dans leur compartiment et qui parlait avec la fille rousse, ayant visiblement réussi à faire sécher ses larmes. Ils s'arrêtèrent de parler juste au moment où le nouveau venu déclarait :
- Il vaut mieux être à Serpentard.
- Serpentard ? Demanda James n'en croyant pas ses oreilles.
Il toisa le garçon l'air de se demander si il était sérieux puis quand il fut établi qu'il l'était, il interrogea d'un ton à la fois amusé et un peu moqueur :
- Qui a envie d'être un Serpentard ? Moi je préférais quitter l'école pas toi ?
Le sourire de Sirius disparut à la question posé par son voisin et il répondit simplement :
- Toute ma famille était à Serpentard.
- Nom de nom ! S'exclama James. Et moi qui croyais que tu étais quelqu'un de bien !
Cette fois Sirius retrouva son sourire. Depuis qu'il avait reçu sa lettre pour Poudlard, il s'était conforté dans l'idée que peu importe ce que voudrait le Choixpeau, lui refuserait Serpentard en bloc. Il ne l'avait pas dit à son frère mais il n'avait pas la plus petite intention d'aller dans la maison familiale si c'était pour se retrouver de nouveau entouré par la magie noir et l'ambiance malsaine qui régnait en permanence chez lui.
- Peut-être que je ferais une entorse à la tradition. Où veux tu être si tu as le choix ?
James souleva une épée invisible.
- Si vous allez à Gryffondor, vous rejoindrez les courageux. Comme mon père.
A ce moment là, le garçon au teint cireux émit une exclamation méprisante. James le dévisagea et sentit presque tout de suite qu'ils n'allaient pas devenir les meilleurs amis du monde. Il siffla :
- Ça te pose un problème ?
- Non. Répondit le garçon avec un léger ricanement. Si tu préfère le biceps à l'intellect...
La répartie vint naturellement à Sirius, habitué aux joutes verbales, qui lui servit son plus beau sourire et demanda innocemment :
- Et toi, où comptes tu aller, étant donné que tu n'as ni l'un ni l'autre ?
James éclata de rire ravi que son voisin se soit mis de son côté. La fille rousse en revanche se leva et les toisa tous les deux avec hostilité avant de déclarer :
- Viens, Severus, on va changer de compartiment.
Sans se consulter, James et Sirius lancèrent dans une parfaite imitation de la voix hautaine employée par la jeune fille :
- Oooooooooh...
James tenta sans succès de faire un croche patte au garçon au nez crochu lorsqu'il passa devant lui et au moment où la porte du compartiment se refermait, Sirius lança :
- A bientôt Servilus !
Restés seuls, les deux garçons se mirent à rire de plus belle.
- Lui, c'est certain qu'il finira à Serpentard. Se moqua James.
- Pas sûr, pas sûr. Fit Sirius gravement. Pour qu'il soit réparti à Serpentard, il faudrait déjà que le Choixpeau accepte de se poser sur ses cheveux gras.
James repartit dans un fou rire et Sirius ne tarda pas à le suivre. Il riait encore lorsqu'une petit fille blonde fit glisser la porte de leur compartiment et demanda timidement :
- Je peux m'asseoir là ?
James reconnut aussitôt la fille qu'il avait vu dans un compartiment un peu plus tôt qui s'exprimait avec de grands gestes et qui paraissait très énergique. Il lui servit un sourire ravie et répondit :
- Bien sûr. Tu n'es plus avec ton amie ?
- Qui ça ? Oh non, je venais juste de la rencontrer tout à l'heure mais elle ne m'a pas beaucoup parlé. Répondit elle tout en s'asseyant. Moi c'est Emily, Emily Lawrence. Et vous ?
Les deux garçons se présentèrent. Emily qui décidément était très bavarde reprit tout en faisant gesticuler ses mains :
- Ma mère m'a raconté des tas d'histoires exceptionnelles sur Poudlard, et j'avais terriblement hâte d'y être. C'est une sorcière très connue, elle s'appelait Estrella Fawley avant d'épouser mon père. Mais elle m'a dit qu'elle était moins connue maintenant parce que mon père n'est pas un sorcier.
- Tu es une sang mêlée ? Interrogea Sirius.
Emily se tendit aussitôt et demanda méfiante :
- Quelle importance ?
- Oh ça n'en a absolument aucune. S'empressa de répondre Sirius conscient que sa question pouvait être interprétée comme un jugement. C'est juste que c'est la première fois que je rencontre une sang mêlée... ça doit être trop bien d'appartenir aux deux mondes.
Emily haussa les épaules plus détendue et répondit :
- Des fois c'est bien parce que je connais un peu des deux cultures, donc je ne suis jamais perdue nulle part. Mais d'autres fois, c'est moins bien... Quand je suis montée dans le train par exemple, un garçon blond m'a bousculé et m'a traité de sale Sang mêlée.
- Sûrement un Serpentard. Répondit James en haussant les épaules. Ils disent tous n'importe quoi.
Il se retourna vers Sirius et demanda d'un ton plus intrigué :
- Tu n'avais vraiment jamais rencontré de Sang Mêlé ?
- Pas que je saches non. Ni de né moldu du reste... Ma famille est... disons très conservatrice. Mais pas moi hein, enfin je veux dire je m'en fiche de tout ça...
- Tant mieux ! Sourit James. Ça m'aurait embêté de devoir aller tout seul en retenu pour faire avouer à McGonagall son amour secret.
- Quel amour secret ? Interrogea aussitôt Emily, friande de ragots.
Les deux garçons se lancèrent alors joyeusement dans une explication détaillée de leur plan.
***********
Lily s'était sans vraiment le vouloir retrouvée séparée de Severus lors du voyage en barque et elle avait du s'asseoir avec deux filles et un garçon. La première s'appelait Maïlys et était visiblement née moldue comme elle, mais ne parlait pas beaucoup et avait l'air plutôt timide. La deuxième n'avait pas arrêtée de lui parler et avait l'air très gentille. Elle s'appelait Alice et s'était une fille à l'air un peu lunaire et visiblement maladroite qui lui avait appris plusieurs choses sur Poudlard.
Actuellement, les premières années étaient dans le hall en train d'attendre la répartition qui approchait à grand pas. Lily n'avait toujours pas la moindre idée de ce en quoi consistait cette répartition mais elle appréhendait énormément de se ridiculiser parce qu'elle n'avait pas grandie avec la magie. Alice se tenait à côté d'elle et lui souriait mais n'en menait visiblement pas large non plus et Lily se demanda vaguement si il était possible de réclamer à être dans la même maison que Severus et Alice, histoire de s'assurer qu'elle connaisse déjà des élèves aimables.
- Je pense que je serais à Poufsouffle... Marmonna Alice d'un ton à la fois troublé et déterminé.
Lily haussa les épaules sans répondre : elle n'avait pas la moindre idée d'où elle voulait être. Après encore quelques minutes pendant lesquelles elle remarqua les deux garçons du compartiment qui avaient insultés Severus en train de rire aux éclats, une femme à l'allure impressionnante qui devait avoir une trentaine d'année arriva devant eux. Aussitôt tout le monde se tut sans demander son reste.
La femme se présenta comme la directrice adjointe doublée d'une professeur de métamorphose : elle avait l'air aussi stricte que juste ce qui rassura quelques peu Lily. Elle ajouta quelques mots puis ouvrit les portes d'une grande salle entraînant les élèves à sa suite.
Lily avait maintenant perdu Rogue et Alice mais peu lui importait : elle avait l'impression d'avancer dans un rêve éveillé. Le plafond représentait un ciel rempli d'étoile et la salle était absolument gigantesque. Des bougies paraissaient flotter dans les airs et le directeur qui lui faisait face lui apparaissait presque comme un dieu. Tout était bien trop beau, bien trop stupéfiant pour que ce soit réaliste.
La femme qui les avaient conduits jusqu'au bout de la salle prononça quelques mots puis sortit un vieux Choixpeau. Un des garçons du compartiment, celui qui avait des lunettes et les cheveux ébouriffés, se tenait à droite de Lily et marmonna :
- C'est le Choixpeau magique. Mon père m'a expliqué qu'il te répartissait dans une maison simplement en le mettant sur ta tête.
Son voisin, celui qui avait des cheveux très noirs et se tenait très droit paraissait sceptique mais ne dit rien. Et à la plus grande stupéfaction de Lily, le Choixpeau ouvrit alors la bouche pour se mettre à chanter d'une voix un peu rauque :
- Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.
Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides,
Font pâl'figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide,
Chacun se soumet à mon choix.
Rien ne m'échapp' rien ne m'arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaitre votre maison.
Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.
Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s'rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.
Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.
Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.
Sur ta tête pose-moi un instant
Et n'aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !
Lorsque la chanson prit fin sous les applaudissements des élèves plus âgés, Lily ne put s'empêcher de se sentir émerveillé par cet objet doué de parole. Elle le fut cependant beaucoup moins quand elle comprit qu'ils allaient devoir y passer un par un devant toute l'assemblée. Les mains moites, elle observa le professeur McGonagall se saisir de la liste : la Répartition commençait.
- Steve Anderson !
- Poufsouffle !
- Avery Achernar !
- Serpentard !
*****************
- Black Sirius !
Sirius dut admettre qu'il sentit l'appréhension lui tordre le ventre quand il gravit l'estrade même si il n'en laissa strictement rien paraître. Sans prêter attention au fait que le préfet de Serpentard ainsi que sa cousine Narcissa se tenaient déjà prêt à applaudir, il se laissa tomber sur la chaise et fut presque aussitôt aveuglé par le Choixpeau. Il entendit une petit voix dans sa tête et retint de justesse un sursaut :
- Hum encore un Black... voilà qui est intéressant... Mais tu me sembles bien différent du reste de ta famille petit. Je pense que nous pouvons déjà éliminer Poufsouffle, tu n'y serais pas à ta place. Serdaigle non plus, il me semble que le travail acharné ne te correspond que moyennement... Ce qui nous laisse Serpentard ou Gryffondor...
La voix s'éteignit et Sirius sentit implicitement que le Choixpeau lui demandait de prendre une décision par lui même. Il pesa rapidement le pour et le contre, mais au fond de lui, il savait que sa décision était prise depuis qu'il avait reçu sa lettre d'admission. Et tant pis pour les représailles...
- Gryffondor ! Pensa t-il de toutes ses forces.
- Ça me paraît en effet l'évidence même... GRYFFONDOR !
Le silence tomba presque aussitôt sur la Grande Salle pendant que Sirius se relevait un sourire narquois au coin des lèvres. Les quelques secondes de stupéfaction passée, la table des rouges et or se mit à applaudir bruyamment et Sirius capta avec un sourire encore plus large l'air approbateur bien qu'inquiet de Narcissa.
*************
- Brown Amy !
- POUFSOUFFLE !
Lily se sentait presque morte d'inquiétude : son nom ne tarderait pas à être appelé. Elle ne suivait la répartition que d'une oreille discrète et angoissée. Et si elle se retrouvait tout seule et qu'elle n'arrivait jamais à se faire des amis ?
- Evans Lily !
Elle se donna une gifle mentale pour se forcer à avancer sans se soucier des dizaines de regards entièrement braqués sur elle. Le cœur battant, elle s'assit sur le tabouret et sentit le Choixpeau se poser sur sa tête.
- Lily Evans c'est cela...
Elle sursauta malgré sa volonté. Elle avait l'impression que le Choixpeau parlait de sa voix rauque à l'intérieur même de sa tête.
- Je vois beaucoup de curiosité et une soif d'apprendre impressionnante... Beaucoup de potentiel et aucun préjugé sur les différentes maisons... C'est compliqué, tu aurais ta place partout petite...
Lily se sentit vaguement rougir face à ce qu'elle supposait être un compliment.
- Je pense que... Hum oui c'est cela. GRYFFONDOR !
Elle se leva presque aussitôt et darda son regard sur la table rouge et or dont les élèves souriaient et applaudissaient à tout rompre. Elle se sentie aussitôt ravie mais ne put s'empêcher de jeter à Severus un petit regard d'excuse tant son meilleur ami paraissait déçu. Elle espérait qu'il n'allait pas arrêter de lui parler pour une simple différence de maison mais elle n'en savait rien...
Elle rejoignit la table et lança un regard empli de mépris au garçon à sa droite qui venait de lui faire de la place. C'était un des deux garçons du train et elle avait déjà décidée qu'elle ne les aimaient pas beaucoup. La petite fille lui tourna résolument le dos pendant que la répartition continuait.
- Finnigan Matteo !
- Poufsouffle !
- Finnigan Lisana !
- Gryffondor !
- Foley Justin !
- Serpentard !
-Fortescue Alice !
Lily vit avec un peu d'appréhension la timide et gentille jeune fille qu'elle avait rencontrée dans les barques gravir l'estrade. Ils n'étaient pour l'instant que deux à avoir été répartis à Gryffondor cette année et elle aurait bien aimé y retrouver quelqu'un qu'elle connaissait. Le Choixpeau n'hésita que quelques secondes avant d'énoncer :
- Gryffondor !
L'air ravie, la petite fille dévala l'estrade et s'installa en face de Lily à la plus grande joie de cette dernière. Elle paraissait tout excitée de se retrouver ici mais n'osait pas parler tant que la répartition n'était pas achevée.
- Giliaps Eileen !
- Poufsouffle !
- Handsome Cassidy !
Sans savoir pourquoi, Lily qui n'avait entendu que quelques noms depuis la répartition d'Alice prêta une attention particulière à la jeune fille qui s'avançait avec une certaine hésitation vers l'estrade. Sa peau était foncée et ses yeux noisettes brillaient d'une lueur d'excitation incroyable. Le Choixpeau hésita ce qui lui sembla une éternité puis énonça :
- Gryffondor !
En entendant ça, Lily se dit avec joie qu'elle pourrait peut être s'en faire une amie puis fut un peu déçue quand la nouvelle venue s'installa à un tout autre coin de la table pour manger. Elle continua d'observer avec intérêt chacun des élèves, applaudissant avec les autres à chaque nouvelles répartitions à Gryffondor.
- Lawrence Emily !
La jeune fille blonde et apparemment très énergique qui sautillait au côté du deuxième garçon du train, celui qui n'avait pas encore été réparti, se précipita vers l'estrade un grand sourire aux lèvres. Elle ne paraissait pas le moins du monde impressionnée par tous les regards tournés vers elle. Elle fut à peine coiffées que déjà, le Choixpeau s'écriait :
- Gryffondor !
La jeune fille sautilla d'un pas ravie sous les applaudissements de sa maison et s'installa près de la préfète qui parut surprise devant son énergie et sa joie.
************
- Lupin Remus !
Remus sentit son cœur s'arrêter de battre en entendant son nom. Et si il trahissait sa condition en montant sur l'estrade ? Il se donna une gifle intérieur pour tenter de se raisonner et de reprendre conscience. Lorsque le Choixpeau lui tomba sur la tête, il se crispa légèrement mais ne dit rien.
- Voilà quelqu'un d'intéressant... c'est bien la première fois que je dois répartir un loup garou...
Remus sursauta et pria pour que le chapeau magique n'ait pas parlé trop fort et que personne ne l'ait entendu. Visiblement ce n'était pas le cas car tout le monde se contentait de le fixer avec impatience.
- Je dois dire que le choix est plutôt complexe... je sens une grande intelligence et une soif d'apprendre évidente qui m'inciterait à t'envoyer à Serdaigle... seulement je sens aussi en toi une grande gentillesse et une loyauté sans faille...
- Poufsouffle... Songea Remus sans savoir ce qu'il devait vraiment en penser. A vrai dire le choix de sa maison lui importait peu.
- Cependant je doute que tu ne puisses te développer et apprendre à Poufsouffle... tu n'y serais pas à ta place. Ce qui me conduit à penser que... oui c'est cela... GRYFFONDOR !
Stupéfait Remus cligna des yeux sans vraiment comprendre. Il avait cru que le chapeau magique hésitait entre Serdaigle et Poufsouffle, pas qu'il avait envisagé un instant de l'envoyer dans la maison des courageux. Encore hébété et incertain, croyant à une erreur, il finit par se redresser et rejoignit la table des rouges et or.
Il s'installa à côté d'une fille au visage lunaire et en face d'un garçon aux cheveux noirs qui semblait ravi de se retrouver là. D'ailleurs à sa grande surprise le garçon lui sourit et lança :
- Je suis Sirius Black et toi ?
Ne comprenant pas vraiment pourquoi l'autre avait l'air de vouloir lui parler, Remus finit par marmonner :
- Remus Lupin.
Puis il retourna à sa contemplation de la répartition et son voisin n'insista pas se contentant de lui jeter un regard un peu surpris.
- Meadowes Dorcas !
- Serdaigle !
- Mulciber Darren !
- Serpentard !
- Newton Jessica !
- Poufsouffle !
- Norton Ethan !
- Poufsouffle !
- Pettigrew Peter !
Un garçon au visage rond et apeuré grimpa à son tour sur l'estrade et se laissa tomber sur le tabouret. Remus le reconnaissait, il avait fait le trajet avec ce garçon qui lui avait beaucoup parlé n'ayant pas l'air de s'offusquer de son absence de réponse. Il avait tout de même paru assez sympathique et le jeune loup garou espérait qu'il serait dans sa maison même si ce serait étonnant.
- Gryffondor !
Un grand sourire empli le visage du garçon qui s'empressa de se diriger vers la table des Gryffondors. Il constata d'un air déçu qu'il n'y avait plus de place à côté de Remus et sembla effrayé à l'idée de s'asseoir près du garçon qui s'était présenté comme Sirius Black aussi préféra t-il s'installer à un autre bout de la table en adressant à Remus un petit sourire ravi que le lycanthrope lui retourna presque involontairement.
***************
- Potter James !
James en entendant son nom s'avança vers le Choixpeau d'un air déterminé. Il était intérieurement convaincu qu'il irait à Gryffondor et savait que sa place n'était pas ailleurs. Il s'assit avec un petit sourire en coin et laissa le chapeau lui recouvrir la vue.
- Encore un petit Potter...
- Et encore un Gryffondor ! Songea James fièrement.
- Tu es bien sûr de toi mon garçon... Et que se passerait il si je décidais de t'envoyer ailleurs ?
- Je ne vois pas où je pourrais m'épanouir mieux qu'à Gryffondor. Se contenta de songer le garçon en haussant les épaules.
- Avec tant de détermination en effet... GRYFFONDOR !
Le résultat raisonna dans la salle suivit d'applaudissements venant de sa future maison. James se leva avec l'air de quelqu'un qui n'avait pas douté une seule seconde de sa répartition même si il avouait qu'il n'en avait en réalité pas mené large durant les réflexions du Choixpeau. Il se laissa tomber à côté de Sirius à la table des Gryffondors avec un sourire satisfait.
- Tes prévisions étaient bonnes Potter ! Sourit narquoisement son voisin.
Il lui retourna un sourire ravi sans plus se préoccuper de la répartition qui continuait.
- Je savais que je serais à Gryffondor ! Fanfaronna t-il.
Sirius leva les yeux au ciel mais affirma :
- Personne n'en a jamais douté.
- Et maintenant, en y regardant de plus près, je suis forcé d'admettre que mon père avait raison. McGonagall est incontestablement proche de Flitwick.
- Ne reste plus qu'à lui faire avouer ! Compléta Sirius avec un clin d'œil.
La fille rousse se retourna vers eux ulcérée alors que Severus Rogue venait d'être envoyé à Serpentard et siffla :
- Vous n'avez toujours pas abandonné cette idée stupide ?
- Les Gryffondor n'abandonnent jamais. Rétorqua James d'un ton dramatique.
La jeune fille leva les yeux au ciel et le sourire de James s'agrandit : il avait le pressentiment que sa scolarité allait être fabuleusement intéressante.
Voilà pour le prologue... dîtes moi ce que vous en avez pensé ? Pour le prochain chapitre, on fera directement un saut en sixième année, là où commencera réellement mon histoire ( bien sûr, ce qui ont déjà lu connaisse déjà l'histoire, c'était plus pour les nouveaux que j'ai fait ce prologue )
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