Coucou !
C'est l'heure du nouveau chapitre : un chapitre dont je doute pas mal au niveau de la qualité d'écriture mais que j'ai pris un grand plaisir à écrire. J'espère qu'il vous plaira et que vous ne serez pas déçu. J'ai fais tous mon possible pour qu'il ne soit pas bâclé et qu'il paraisse un minimum réaliste ( même si bien sûr, l'univers d'Harry Potter en lui même ne colle pas vraiment avec le réalisme ).
Dans les deux prochains chapitres, vous retrouverez normalement un peu plus de scènes d'actions, même si il devrait y en avoir quelques une ici aussi. Enfin toujours est il que je vous précise dès maintenant que je ne suis pas particulièrement douée pour écrire les scènes d'actions, même si je suis consciente de leur importance. J'ai en tout cas fait de mon mieux donc j'espère que ça vous plaira.
En tout cas, je ne le répéterai jamais assez mais merci à tous d'être toujours là, à me lire semaine après semaine.
Bonne Lecture !
Chapitre 44 : Les jeux du destin
Ce fut tous ensemble que les huit adolescents, après être parvenus à entrer dans la maison de vacance des Lestrange commencèrent à se diriger vers le souterrains dans lesquels était normalement retenus les prisonniers. Lily marchait dans l'intérieur de la grande maison, suivant les autres et regardant autour d'elle. Elle aimait bien avoir une idée fixe de l'environnement duquel elle devrait probablement s'échapper lorsqu'ils auraient réussis à libérer les élèves retenus.
- Peut être qu'on a eu de la chance et qu'il n'y a personne. Lança Emily d'un ton suggestive.
Lily cessa sa contemplation d'un imposant piano, alors qu'elle était en train de se demander à quoi pouvait bien servir un instrument si grand que ses deux mains ne pouvaient même pas en atteindre l'extrémité. Sans s'attarder davantage sur la question, elle se retourna vers Emily. Elle voyait bien que son amie, galvanisée par la réussite dans l'infiltration du manoir était convaincue que la chance continuerait de leur sourire.
En ce qui la concernait, Lily ne pouvait pas en être moins sûre : l'adolescente était de plus en plus convaincue que quelque chose clochait. Elle pouvait comprendre qu'Emily de la même manière que Franck et Peter ne veuille rester optimiste quant à leur mission. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'ils se berçaient d'illusions et qu'il suffisait d'être un minimum réaliste pour comprendre que tout n'allait pas pouvoir bien se dérouler.
Elle avait même l'étrange impression que tout ça était pour l'instant beaucoup trop facile même si elle ne voulait pas l'exprimer à voix haute. Et cette impression était confortée par le fait qu'elle n'était pas la seule à le penser. Le regard relativement méfiant que Sirius promenait partout autour d'eux lui indiquait qu'ils étaient au moins deux à ne pas être dupe de la facilité avec laquelle se déroulait leur plan pour l'instant. Mais l'adolescente préféra ne rien exprimer à voix haute : trop consciente que l'espoir était précieux et ne voulant pas inquiéter davantage les autres.
- Je pense simplement que les Mangemorts sont occupés quelque part en ce moment. Fit valoir Dorcas en réponse au constat d'Emily. Mais ne te méprends pas, ils ne devraient pas tarder à arriver. je ne pense pas que l'on puisse pénétrer sans encombre dans le lieu où Voldemort retient ses prisonniers.
Lily esquissa une petit grimace : visiblement Dorcas elle aussi trouvait que c'était trop facile mais avait moins de scrupule à l'exprimer à voix haute. Fort heureusement, la Serdaigle ne semblait pas avoir envisagée la possibilité qui tracassait l'adolescente, à savoir qu'ils pouvaient être en train de se diriger tout droit dans un piège. Mais de toutes façons, Emily se contenta se répondre en haussant les épaules d'un ton peu convaincu :
- J'espère que tu te trompes. C'est aussi possible que nous ayons simplement de la chance. Ce ne serait pas si mal pour une fois.
Dorcas se contenta de lever les yeux au ciel mais ne répondit pas, paraissant comprendre le besoin qu'avait Emily de s'accrocher à cette illusion qu'ils étaient aidés par la chance.
Lily considéra silencieusement son amie avec un regard inquiet : elle avait beau être forte, elle était aussi la plus fragile moralement de l'expédition. Et l'adolescente n'oubliait pas que moins d'un mois auparavant, Emily ne sortait plus de sa chambre, ne mangeait presque plus rien et passait ses journées à pleurer tant elle avait été persuadée que la rumeur de la mort d'un élève concernait son petit ami.
Sans l'avis de Remus, Lily aurait imposé à Emily de rester à Poudlard avec Cassidy et aurait fait venir Alice à la place qui, en plus d'être sa meilleure amie, avait l'avantage d'avoir un sang froid important même si elle ne s'en rendait pas compte. Sans compter un détail que tous semblaient avoir occulté : personne ne pouvait prévoir avec précision la réaction d'Emily si en libérant les prisonniers, elle se rendait compte que son petit ami était mort.
- Ne te tracasses pas pour elle. Siffla le plus discrètement possible Dorcas à son oreille. Elle est déterminée ça se voit.
Ça, Lily le savait déjà. Mais ne pas se tracasser pour elle serait oublier bien rapidement qu'elle avait passée la moitié de son année scolaire à s'inquiéter pour Emily. Cependant, elle opina du chef à la recommandation de Dorcas : de toutes façons, il était déjà bien trop tard pour faire demi tour comme elle ne cessait de se le répéter.
Ils continuèrent leur progression silencieuse dans la maison, suivant Sirius à travers un nombre impressionnant de salles, d'escaliers et de couloirs tantôt en pierre, tantôt recouvert d'une teinture doré. Du point de vue de Lily tout ça était un peu exagéré pour une simple maison de vacance. Sa propre maison ne devait correspondre qu'à trois des pièces de ce manoir. Et pourtant elle ne vivait pas dans une maison pouvant être qualifiée de petite.
- Ils ne font pas dans la simplicité les Lestrange. Releva Franck qui comme elle semblait trouver tout ceci à la fois exagéré et impressionnant.
- Les avantages d'être riche je suppose. Lança Dorcas en haussant les épaules.
Lily songea rapidement que même avec tout l'argent du monde il ne lui viendrait jamais à l'esprit de construire une maison de vacance exagérée comme celle ci. Puis elle secoua la tête et refoula cette pensée dans un coin de son esprit : ce n'était pas le moment de se laisser distraire. Ils continuèrent d'avancer pendant encore une dizaine de minutes sans croiser personne jusqu'à ce qu'Emily ne pousse un petit cri aigue.
Aussitôt, ils se retournèrent tous vers elle par réflexe. Puis s'apercevant qu'elle avait les yeux fixés sur un recoin de l'espèce de chambre à coucher qu'ils étaient en train de traverser, ils suivirent tous son regard d'un même geste. Lily plaqua instinctivement ses mains sur sa bouche pour ne pas crier lorsqu'elle aperçut ce qui avait effrayé Emily. Deux yeux globuleux, dissimulés derrière une robe de chambre, paraissaient les observer.
- Un elfe de maison. Devina aussitôt Remus avec horreur.
Lily qui n'avait jusqu'alors eu que très peu d'occasions d'apercevoir ses créatures sentit son poul retrouver petit à petit un rythme normal. Un elfe de maison ne pouvait pas faire de mal si ? Et bien visiblement, à en juger par les airs horrifiés et apeurés de ses camarades, cet elfe était une véritable menace. Les deux yeux globuleux disparurent soudainement, indiquant que l'elfe devait avoir transplané et le petit groupe échangèrent des regards inquiets. Perdue, Lily jeta un regard interrogateur à Sirius qui expliqua à haute voix l'air relativement ennuyé :
- Si cet elfe nous a vu, ce dont je ne doute pas, il va aller tout rapporter à ses Maîtres. Or, les Maîtres de cet elfe sont très certainement les Lestrange. Ils vont savoir que nous sommes ici.
- Si ils ne le savaient pas déjà. Fit remarquer avec une grimace inquiète Remus. L'elfe pouvait tout aussi bien être en train de nous espionner sur l'ordre d'un de ses Maître. Ce qui serait inquiétant et signifierait que nous nous dirigeons probablement vers un piège.
- C'est possible. Souffla Sirius. Un elfe de maison est incapable de réfléchir par lui même : celui la n'aurait jamais pu décider de son propre chef de nous observer. De toutes façons, qu'on se dirige ou non vers un piège, c'est trop tard pour reculer quoi qu'il arrive.
Lily, influencée par son éducation moldue se scandalisa immédiatement malgré le peu de connaissance qu'elle avait des elfes de maison :
- Ce n'est pas qu'ils sont incapables de réfléchir par eux même. Ils ont simplement été réduits à l'esclavage par des sorciers et n'ont donc pas le choix. Ils ne peuvent pas prendre d'initiative, sinon ils se retrouvent obligés de se punir.
- Oui enfin toujours est il qu'ils sont réduits en esclavage justement parce qu'ils sont incapables de réfléchir par eux même. Répondit Sirius en haussant les épaules. Venez, il faut qu'on se dépêche maintenant qu'ils savent que nous sommes là.
Lily se retint de protester une nouvelle fois, elle qui avait toujours trouvé injuste les conditions des elfes de maison et ne comprenait pas qu'une telle chose puisse exister dans le monde sorcier, comme elle ne concevait pas que plusieurs peuples dans le monde moldu aient pu être réduits à l'esclavage de la même façon. Mais elle renonça finalement, dissuadée par l'air buté qui s'affichait sur le visage de Sirius. Ce n'était pas le lieu ni le moment pour lui faire prendre conscience de sa vision des choses mais elle y reviendrait à l'occasion si ils sortaient d'ici vivants.
Ils se mirent donc tous à courir au travers des couloirs et des salles, sans plus s'arrêter, à des rythmes plus ou moins égaux. Enfin, ils arrivèrent dans un couloir bien plus petit que les précédents, qui avait l'air d'être tout en bas de la maison, à l'intérieur duquel trois portes différentes étaient visibles. Sirius voulut ouvrir celle sur sa gauche mais s'aperçut qu'elle était fermée à clef. Il essaya de forcer mais cela ne fonctionna pas plus.
- C'est la porte des souterrains. Indiqua t-il. Nous y sommes.
- Encore faudrait il qu'on parvienne à entrer. Ironisa Dorcas.
Lily se rapprocha de la porte et vit Sirius sortir sa baguette et lancer avec un manque de conviction visible :
- Alohomora !
Bien évidemment, cette simple formule ne fonctionna pas. Il parut vouloir tenter autre chose alors que Lily comme Remus et Dorcas réfléchissaient à un autre moyen d'entrer lorsqu'un cri d'Emily derrière eux les fit tous se retourner d'un même mouvement. L'adolescent constata avec horreur qu'ils s'étaient retournés juste à temps pour voir débarquer une horde de Mangemort masqués dans le petit couloir. A vue d'œil, l'adolescente aurait dit qu'ils étaient au moins une vingtaine. Ce qui, si ça ne semblait pas énorme, restait assez conséquent pour huit adolescents.
- Et merde. Souffla Sirius.
- Qu'est ce qu'on fait ? Paniqua Emily tout en sortant précipitamment sa baguette.
Dorcas prit quelques secondes pour réfléchir puis lança à voix haute avec détermination :
- On se défend et on lance tous les potentiels sortilèges qui peuvent nous être utiles. Il faut qu'on couvre Sirius et Lily le temps qu'ils arrivent à ouvrir cette maudite porte.
Lily faillit lui demander pourquoi elle devait se consacrer à l'ouverture de la porte mais renonça en se rappelant qu'elle n'avait pas vraiment le temps de protester. Sans compter que Dorcas s'était déjà jetée dans la mêlée, sa baguette fermement empoignée. Lily se retourna vers la porte sur laquelle Sirius était toujours en train de s'acharner avec divers sortilèges tout en songeant qu'ils avaient plutôt intérêt de trouver un moyen rapide d'ouvrir cette porte car les Mangemorts ne tarderaient pas à venir à bout d'eux du fait de leur supériorité numérique.
- Une idée Evans ? Finit par interroger Sirius.
Lily sursauta puis toisa une nouvelle fois la porte avec plus d'attention.
- Tu as essayé Portaberto ? Suggéra t-elle d'une voix hésitante.
- Tu me prends pour qui ? Souffla Sirius en levant les yeux au ciel. Évidemment. Mais ça ne fonctionne pas plus qu'Alohomora.
Lily se mordilla la lèvre. Si ça avait été une porte en bois, ils auraient pu accessoirement envisager de la brûler. Mais cette dernière paraissait entièrement constituée d'un acier aussi épais que solide ce qui empêchait cette tentative.
- On pourrait défoncer la porte ? Suggéra Sirius en haussant les épaules.
Lily le considéra un instant en se demandant si il était vraiment sérieux. Puis elle se rappela qu'elle s'adressait à Sirius Black et que les idées de ce genre étaient sa spécialité. Elle poussa un soupir et rétorqua rapidement :
- Non on ne peut pas. Sirius, c'est une porte métallique. A quel moment exactement tu envisages de pouvoir défoncer une porte métallique ?
- Si tu as une meilleure idée je t'écoute. Siffla le jeune homme en jetant un rapide coup d'œil aux combats qui se déroulaient derrière eux. Mais rapidement parce que nos amis perdent du terrain.
La jeune fille se mit à réfléchir à toute vitesse. Sirius n'avait pas tort : il fallait faire sauter cette porte puisqu'il ne semblait pas y avoir moyen de l'ouvrir à l'aide d'un simple sortilège. Mais contrairement à ce que semblait penser le jeune homme, sa force ne suffirait jamais à ouvrir une porte de cette envergure.
- Une petite explosion en revanche. Pensa t-elle à haute voix sans s'en rendre compte.
Sirius la dévisagea quelques secondes l'air surpris puis parut avoir une idée lumineuse car il s'exclama :
- Evans tu es géniale !
Puis sans perdre un instant, il sortit sa baguette sous le regard surpris de Lily qui ne comprenait pas bien l'idée qu'il venait d'avoir. En s'en apercevant, il expliqua :
- Si on lance l'explosion tout les deux en même temps, ça pourrait marcher. J'ai essayé tout seul et ça n'a pas fonctionné mais à deux, l'effet sera peut être plus puissant.
- De toutes façons ce n'est pas vraiment comme si nous avions d'autres options. Soupira l'adolescente.
- A trois. Indiqua Sirius en pointant sa baguette sur la porte. Un, deux, trois !
- Confringo ! Hurlèrent ils en même temps.
Heureusement pour eux, la porte céda. Juste à temps. Emily le vit la première et esquiva de justesse le sortilège d'un Mangemort avant de se précipiter en direction de l'ouverture. Dorcas et Franck la suivirent sans perdre de temps. Sirius stupéfixia d'un simple geste le Mangemort avec lequel Maïlys était au prise et Lily en fit de même avec celui qui tenait en joue Peter permettant ainsi aux deux adolescents de passer à leur tour par la porte.
Lily s'engouffra ensuite par l'embrasure et se retourna à la volée pour pétrifier un Mangemort ayant tenté de les suivre en passant par la porte. Quelques secondes après Remus et Sirius avaient aux aussi franchis la porte. A peine ce dernier l'eut il d'ailleurs refermée que Remus se retourna et s'exclama précipitamment :
- Salveo Maleficia !
Immédiatement, une barrière pratiquement invisible vint entourer la porte. Lily félicita Remus du regard tout en reprenant son souffle : ainsi si les Mangemorts parvenaient à franchir la porte, ils se heurteraient à un mur invisible qui serait difficilement franchissable.
- Il ne faut pas qu'il nous rattrape. Réagit Dorcas dont le haut s'était légèrement déchiré au nveau de l'épaule durant son affrontement avec les Mangemorts. Il y a probablement des Mangemorts plus puissants qui se trouvent dans les souterrains. Si ils nous bloquent le passage et que ceux la parviennent à nous rattraper, nous nous retrouverons encerclé. Et si cette situation arrive, les combats seront terminés très rapidement il ne faut pas se faire d'illusions.
Il y eut un silence qui dura quelques instants avant que Remus ne lance d'un ton décidé :
- Alors je reste ici.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Protesta aussitôt Lily sans comprendre. Je croyais que nous devions éviter au maximum de nous séparer.
- Parce que comme Dorcas vient de le faire très justement remarquer, si les Mangemorts nous encerclent dans ces souterrains, nous sommes fichus. Or, mon bouclier ne tiendra pas très longtemps si je m'éloigne et ils vous rattraperont. Déjà que je ne suis même pas assuré qu'il résiste longtemps, même si je reste à côté, face à la puissance de vingt hommes.
Lily comprit aussitôt : Remus se proposait implicitement de retenir ces Mangemorts si jamais ils parvenaient à franchir la porte et la barrière magique, pour leur éviter de se retrouver encerclés dans les souterrains. Et l'idée ne lui plaisait pas du tout. Visiblement, ils avaient tous compris la même chose qu'elle puisqu'Emily releva d'une voix incertaine :
- Mais c'est du suicide. Ils sont bien trop nombreux pour que tu ne puisses les retenir à toi tout seul.
- Non, ce n'est pas du suicide. Leur assura précipitamment le lycanthrope. Je ne suis pas irresponsable. Si je vous propose de rester, c'est parce que je sais que je peux m'en sortir face à eux. Après tout, leur plus grande force réside dans leur nombre. Nous avons pu facilement constater tout à l'heure qu'ils n'étaient pas vraiment forts. Et de la sorte, quand vous reviendrez avec les prisonniers, je me serais potentiellement débarrassé d'eux, et nous pourrons s'enfuir plus rapidement. Je me serai débarrassé d'eux et ainsi on pourra sortir rapidement. Parce que nous ne devons pas occulter le fait qu'il va nous falloir sortir, sinon, nous aurons fait tout ce chemin pour rien.
Un lourd silence accueilli ses paroles. Tous s'entre regardèrent : aucun ne voulait visiblement approuver cette solution, même si certains comme Dorcas semblaient convaincus que c'était la bonne. Finalement, après encore quelques secondes, ce fut Sirius qui souffla :
- Très bien. Alors Remus reste ici pour retenir les Mangemorts le temps qu'on revienne.
- Quoi ? protesta Emily cette fois clairement inquiète. Mais on avait dit qu'on devait se séparer le moins possible.
- Ça ne me réjouis pas plus que toi. Lui répondit Sirius en passant légèrement sa main dans ses cheveux. Mais il a raison, ce n'est pas comme si nous avions vraiment le choix.
Lily sentit une boule venir lui serrer la gorge : ils commençaient déjà à tous se séparer.
- Alors je reste ici avec lui. Déclara fermement Emily d'une voix décidée.
Lily se retourna vers son amie avec un mouvement de sidération de même que les autres. Visiblement, si elle était angoissée, Emily paraissait en cet instant surtout résolue.
- Mais Emily. S'enquit Lily avec surprise. Je croyais que tu voulais aller libérer Edward ?
La jeune fille ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir pour assurer :
- Peu importe que se soit moi qui aille le chercher ou non, je veux seulement qu'il soit libéré. Et Remus et moi formons un binôme comme nous l'avions décidé avant de venir. Le principe des binômes n'était pas de ne jamais se retrouver seul quel que soit la situation ? Alors je vais rester ici et nous allons vous préparez la sortie pour que nous n'ayons plus qu'à fuir lorsque vous reviendrez.
Lily observa son amie impressionnée par son courage et l'esprit de solidarité dont elle faisait preuve, même si sa terreur n'était que trop évidente.
- Comme tu voudras. Souffla t-elle alors à contre cœur, n'ayant pas envie de voir l'une de ses meilleures amies se retrouver à affronter une vingtaine de Mangemort en flagrante infériorité numérique.
Mais d'un autre côté il valait certainement mieux qu'ils soient deux plutôt que Remus ne se retrouve tout seul. Emily alla se positionner aux côtés du lycanthrope et adressa à Lily un petit sourire qui se voulait rassurant mais qui ne parvint qu'à retourner un peu plus le cœur de l'adolescente.
Lily prit conscience à ce moment là que, si c'était évident qu'elle voulait plus que tout qu'ils puissent revenir tous en vie, elle ne pouvait tout simplement pas envisager la vie sans l'une de ses meilleures amies. Rien ne serait plus jamais pareil. Ce qui la poussait à, peut être égoïstement, s'inquiéter de façon déraisonnée pour Emily, comme pour Maïlys.
- On devrait y aller. Souffla finalement Sirius. Bonne chance.
- On se retrouve tout à l'heure. Ajouta Dorcas avec optimisme.
Remus hocha la tête et leur indiqua d'y aller d'un rapide mouvement de cette dernière. Lily lança un dernier regard d'encouragement à Emily qui s'efforçait d'afficher un air confiant quand il était à peu près évident que sous cette carapace de bravoure, elle était terrifiée. C'était tout de même hallucinant qu'une fille hurlant face à des insectes et dans l'obscurité puisse se résoudre à affronter des Mangemorts sans aucune certitude sur l'issue du combat.
Lily secoua finalement la tête pour refouler ses pensées dans son esprit et emboîta le pas à Maïlys alors qu'ils commençaient les uns derrière les autres leur progression dans les souterrains. Et de fait, il n'était pas difficile de deviner qu'ils se trouvaient sous terre. La différence avec l'intérieur de la maison était flagrante.
La forte odeur d'humidité qui régnait ainsi ainsi que parois constituées de dédales de pierres rouges et anciennes ne laissaient pas trop de doute quand au type d'endroit dans lequel ils se trouvaient. Sirius n'avait visiblement pas menti en parlant de souterrain. Il n'avait d'ailleurs pas menti non plus en parlant de labyrinthe comme elle pouvait le constater à la vue des multiples chemins et carrefours un peu partout. Si Sirius n'avait pas été présent pour leur indiquer quels chemins ne menaient nul part, il aurait été fort probable que Lily se soit perdue au bout de deux minutes. Sans compter qu'ici, le moindre de leur chuchotement semblaient être amplifié par l'échos.
A peine avaient ils fait quelques mètres que Lily souffla d'une voix pleine d'inquiétude :
- Nous sommes déjà en train de nous séparer les uns des autres. Nous n'aurions jamais du laisser Remus et Emily en arrière.
Si il y en avait bien une qui paraissait d'accord avec elle c'était Maïlys qui marchait à côté d'elle. Son amie n'avait pas dit un mot depuis qu'ils avaient quittés Remus et Emily et Lily la soupçonnait d'être bouleversée. Si elle même était inquiète, elle savait que Maïlys l'était généralement dans l'excès en ce qui concernait ses amies, considérant bien trop souvent qu'elles étaient tout ce qu'elle avait. Ce qui, si l'on y réfléchissait quelques secondes, n'était sûrement pas totalement faux. Toujours était il que Lily se rendait facilement compte qu'il était très difficile pour ses amies et elle de renoncer à veiller les unes sur les autres et de se séparer de la sorte.
- Nous n'aurions réussi à rien si nous nous étions obstinés à rester tous ensemble en permanence. Lui répondit finalement Dorcas, qui marchait seulement quelques mètres devant elle. Je sais que tu y tenais et ça ne me plaît pas plus que ça à moi non plus de devoir se retrouver tous séparés. Mais d'un autre côté je crois qu'il n'y a que de cette façon que nous pourrons libérer les prisonniers le plus rapidement possible et nous enfuir plus ou moins facilement. Et du reste ne t'en fais pas pour Remus et Emily : ils ont beau être nombreux, comme te l'as dit Remus tout à l'heure, ce sont loin d'être les plus forts. Tout devrait bien se passer crois moi.
Lily ne le fit pas remarquer mais c'était l'emploi du conditionnel dans la phrase de Dorcas qui la terrifiait. Elle ne souleva pas non plus que Dorcas ne pouvait pas comprendre l'inquiétude qu'elle éprouvait puisqu'elle n'était attachée à personne de la façon dont Lily l'était à Emily et Maïlys : ça aurait non seulement été injuste, mais également blessant et la jeune fille ne le pensait de toutes façons pas vraiment. Elle avait juste les nerfs à vif, comme tout à l'heure à Pré au Lard, et menaçait de craquer à tout moment. L'adolescente secoua la tête : elle allait devoir se contrôler. On ne menait pas à bien une mission de ce type en faisant une crise de nerf ou d'angoisse.
- Maintenant que nous sommes de toutes façons dans ses souterrains, nous devrions nous préoccuper de savoir où sont retenus les prisonniers vous ne croyez pas ? Proposa Franck d'une voix légèrement hésitante.
- Il a raison. Fit sombrement remarquer Sirius en lorgnant avec attention le tunnel dans lequel ils se trouvaient présentement. Je suis à peu près certain de ne pas me perdre dans ces souterrains et de pouvoir retrouver la sortie de n'importe où. Mais en revanche, je n'ai pas la moindre idée d'où peuvent bien être retenus les prisonniers. Ces souterrains comportent de nombreuses vieilles sale en pierre, alors ils sont sûrement dans l'une d'entre elles, mais je n'ai aucune idée de laquelle.
Dorcas haussa les épaules :
- On savait que ce serait sûrement la partie la plus minutieuse, de retrouver les prisonniers. Tant que l'on ne tombe pas sur un Mangemort, ça ne devrait pas être trop difficile de simplement nous rendre dans toutes les vieilles salles possibles. Tu connais tout leurs emplacements ?
Sirius opina du chef et précisa :
- Logiquement, la salle dans laquelle se trouvent les prisonniers devrait être fermées à clé. Il ne nous reste plus qu'à ouvrir toutes les portes des salles devant lesquelles nous passons pour nous assurer qu'il n'y a personne à l'intérieur. Pour celles qui sont fermés à clés, nous devrons les ouvrir mais en restant prudents car on ne sait pas ce qu'il pourra être dissimulé à l'intérieur.
Ils approuvèrent tous d'un seul geste. Puis ils reprirent leur progression, tout en prenant soin cette fois d'ouvrir une à une toutes les portes devant lesquelles ils passaient, de la plus miteuse à la plus solide. Pour l'instant, il ne s'étaient heurtés à aucune serrure fermée à clé.
- Par Merlin mais quelle idée de construire des souterrains pareil sous une simple maison ! Pesta Dorcas lorsqu'elle ouvrit sa quinzième porte, la patience n'étant visiblement pas son fort.
Lily était bien d'accord avec elle. Sans compter qu'elle était prête à parier que des tas de jeune enfants imprudents voulant jouer à cache cache avaient du mourir dans ce labyrinthe souterrain. Quoi que connaissant un peu le type de famille, c'était peut être l'effet voulu. Elle frissonna en imaginant une version revisitée du Minotaure qui les guettaient, prêt à attaquer. Puis elle secoua la tête : ce n'était pas le moment de se faire des films qui ne serviraient qu'à l'angoisser d'avantage.
- Nous n'arriverons à rien en ouvrant toutes les portes une à une. Finit par faire remarquer Franck en haussant les épaules. Il nous faudrait un autre plan que de chercher à l'aveuglette de la sorte.
Dorcas, qui n'était décidemment pas patiente, parut aussitôt d'accord avec lui et proposa :
- On devrait essayer de se mettre à la place de ces Mangemorts un petit peu. Si j'étais Voldemort, où est ce que je voudrais enfermer des prisonniers pour lesquels j'ai des projets sordides ?
Lily frissonna à l'entente du ton désinvolte de la Serdaigle, et Maïlys à sa droite qui n'avait déjà pas l'air très bien parut blêmir encore plus. Peter soupira avec pessimiste en réponse à la proposition de Dorcas :
- Si tu veux mon avis, Voldemort à l'esprit tellement tordu qu'on ne risque pas de trouver quoi que ce soit comme ça. Et je trouve ça plutôt rassurant qu'aucun d'entre nous ne soit assez fou pour pouvoir se mettre à sa place.
Lily esquissa une légère grimace : il était vrai que vu de la sorte...
- Ils doivent bien avoir plusieurs salles qu'ils utilisent dans ces souterrains non ? Fit remarquer Sirius. Pourquoi est ce que nous n'en avons pas encore trouvés une seule d'occupée alors qu'on a ouvert je dirais presque un quart des portes de ces souterrains.
- Parce qu'il reste les trois autre quarts. Soupira Lily. Et parce que c'est plutôt logique que les salles occupées par toutes sortes de choses ou de personnes qui ne devraient pas être là se trouvent le plus éloigné possible de l'entrée des souterrains.
Sirius eut l'air de lui concéder ce dernier point avec une grimace. En revanche, Dorcas qui ne démordait pas de son idée insista :
- Je vous assure qu'on devrait raisonner de la même façon que la Mangemort. Nous n'avons pas le temps d'ouvrir une à une toutes les portes. Logiquement, ils auraient voulu éloigner le plus possible les prisonniers de la porte d'accès aux souterrains comme l'a dit Lily.
Elle s'éloigna de l'endroit où ils étaient l'air songeuse et s'enfonça un peu plus dans le souterrain, même si celui ci paraissait légèrement se resserrer. Les autres la suivirent, refusant de la laisser toute seule. Visiblement convaincue qu'elle tenait quelque chose, Dorcas paraissait réfléchir à voix haute :
- Si on suit cette même logique, ils ont forcément du...
- Dorcas attention ! L'interrompit Maïlys en hurlant.
L'adolescente sursauta et eut le réflexe fou de s'écarter de l'endroit où elle se trouvait. Bien lui en prit car à peine une secondes plus tard, une partie du haut du tunnel s'effondra à l'endroit précis où s'était tenu Dorcas quelque secondes auparavant. Lily, dont la respiration s'était accélérée au hurlement de Maïlys se força à prendre une grande inspiration : cet éboulement de pierre était trop précis pour n'être qu'un simple hasard.
- On devrait continuer à simplement ouvrir toutes les portes. Fit remarquer Peter d'une petite voix. Ce serait plus prudent. Si ça se trouve, certains Mangemorts sont en train de nous tendre des pièges.
- C'est même pratiquement certain. Marmonna Dorcas visiblement encore stupéfaite d'avoir manquée de se retrouver écrasée. Cet éboulement ne peut pas avoir eu lieu par hasard. Je serais sans aucun doute morte sur le coup sans Maïlys.
Tout en parlant, la Serdaigle parut percevoir derrière elle quelque chose qui échappa à Lily. Elle réagit avec vivacité et se retourna sans hésiter, sa baguette à la mais en hurlant :
- Protego !
Un sort du bouclier se dessina devant elle. juste à temps pour protéger l'adolescente d'un éclair de magie orangé qui se dirigeait droit sur elle.
- Il doit y avoir des Mangemort autour de nous sous sortilèges de désillusion. Indiqua Sirius avec précipitation. Protégez vous !
Lily n'attendit pas une seconde de plus et invoqua par précaution un Protego qui consolida une barrière invisible autour d'elle. Ayant visiblement entendu qu'ils avaient été repérés, les Mangemorts levèrent leur sortilège d'Invisibilité ce que Lily put constater en voyant cinq silhouettes se dessine lentement face à eux.
Lorsque les corps devinrent plus nets, l'adolescente plissa les yeux pour tenter de les reconnaître. Si trois d'entre eux étaient masqués, ce n'était pas le cas des deux derniers. Ce fut sans doute pour cette raison qu'elle parvint sans trop de mal à identifier le visage fin et pâle de Lucius Malefoy qui avait été préfet en chef de Serpentard lors de sa toute première année à Poudlard. Visiblement, les six adolescents comprirent tous parfaitement qui il était dès le premier coup d'œil. Lily songea que la partie montait d'un cran : Lucius Malefoy n'était certainement pas de ceux que de simples adolescents pouvaient battre. Et l'un des Mangemort masqué parut assez d'accord avec elle puis il se moqua avec sarcasme :
- Vous pensiez vraiment qu'une bande d'adolescent se prenant pour des héros pouvaient réussir à entrer dans cette maison sans que qui que ce soit ne s'en aperçoive ?
Un autre Mangemort, qui pour sa part n'était pas masqué tout comme Lucius Malefoy, eut un sourire malfaisant et souffla :
- Pour votre gouverne, personne ne peut entrer dans ma maison sans que je ne m'en trouve immédiatement informé. J'ai su que vous étiez là dès l'instant où les premiers d'entre vous ont franchis l'une des portes d'entrée.
Lily songea vaguement que ça devait être un Lestrange pour qu'il parle de l'habitation comme étant sa maison. C'était donc certainement lui qui avait envoyé son elfe de maison les espionner. Mais alors, pourquoi ne les avaient ils pas attaqués alors qu'ils étaient encore dans le Corridor ou lorsqu'ils se promenaient dans la maison ?
- C'était donc bien un piège. Murmura Maïlys à sa droite d'une voix à peine audible.
Il y eut quelques secondes de silence pendant lesquelles les Mangemorts parurent singulièrement amusés par les regards plein d'hésitation qu'échangèrent les adolescents. Lily se rendait bien compte que seul deux possibilités s'offraient à eux actuellement : rester tous ici et se battre contre les Mangemort, ou bien laisser seulement deux personnes ici et continuer leur route dans le but d'aller libérer les prisonniers. Elle détestait devoir prendre une décision à la hâte de la sorte mais concevait ce qu'avait affirmé Dorcas tout à l'heure : même si ils étaient en nombre égaux si ils restaient tous ensemble, cela ne servirait à rien en vue de leur objectif de libérer les prisonniers. Même si seulement quatre d'entre eux continuaient leur route, les prisonniers avaient déjà ne serait ce qu'un peu plus de chance d'être libérés le plus tôt possible. Ce fut sans doute pour ça que Dorcas toisa Lucius Malefoy et ses acolytes avec un regard de défi tout en sifflant d'un ton qui n'admettait aucune réplique :
- Au final peu importe. Que se soit un piège ou non, on ressortira d'ici avec nos amis. Continuez votre route, je m'occupe d'eux !
- Mais... Commença à protester Maïlys qui pour sa part n'avait visiblement pas accepté l'idée de se séparer les uns des autres.
Dorcas balaya toutes protestations possibles d'un revers de la main et affirma :
- Ne perdez pas de temps. Si c'est vraiment un piège alors chaque minutes est précieuse. Pour l'instant, nous avons l'avantage de ne pas être assailli de toutes parts, ce qu'il faut éviter à tout prix. Et je m'en sortirai très bien : excepté Malefoy ce sont des incompétents et ils ne sont pas nombreux.
Si Lucius eut un léger sourire visiblement flatté, Lestrange exécuta une grimace parfaitement distincte et l'un des Mangemorts masqués eut un geste agacé visiblement irrité d'être considéré comme un incompétent. Lily opina doucement du chef : plus ils avançaient, plus elle comprenait ce que Dorcas avait voulu dire en affirmant que c'était la solution la plus sûre de se séparer les uns des autres, même si ce n'était pas la plus facile.
- Elle a raison. Décida Sirius avec fermeté. On continue.
Lily jeta un coup d'œil en biais à Peter qui semblait avoir singulièrement blanchi. Pourtant, il fixait Dorcas avec une hésitation visible, et après avoir pris une grande inspiration finit par souffler :
- Je reste avec elle. C'est mon binôme et nous aurons toujours plus de chances à deux.
Un léger sourire à la fois impressionné et touché se dessina sur les lèvres de Dorcas. Lily, qui avait été convaincue que Peter refuserait de rester seul avec elle pour rester avec le plus grand nombre dut admettre être elle aussi admirative. Elle vit Sirius dire quelques mots aux deux adolescents, qu'elle n'entendit pas, puis Dorcas lança d'un ton rieur :
- On se retrouve tout à l'heure.
Lily songea qu'encore une fois, elle était bien la seule à en être persuadée. Mais ils ne s'attardèrent pas plus longtemps : les Mangemorts commençait à attaquer. Dorcas attira sur elle l'attention de Lucius Malefoy pendant que les quatre adolescents continuant leur chemin se dissimulèrent sous un sortilège de protection. Après quelques minutes de tâtonnements au milieu des sortilèges fusant entre Dorcas, Peter et les Mangemorts, ils s'éloignèrent enfin.
- Je déteste ça. Finit par murmurer Maïlys de façon à ce que seule Lily ne puisse l'entendre.
La jeune fille se retourna avec surprise et dévisagea son amie. Si elle était blême depuis qu'ils avaient quittés Emily, elle paraissait également confuse et hésitante. Si Lily n'était pas non plus convaincu par le plan qu'ils avaient employés, elle admettait que c'était la seule solution vraiment envisageable qui c'était offerte à eux et ne comprenait pas ce que voulait dire son amie. Elle dressa donc un sourcil interrogateur et Maïlys développa tout en continuant de marcher :
- Je déteste savoir qu'ils nous ont piégés. Que contrairement à ce que nous avons cru, nous ne contrôlons rien de la situation et des évènements qui risquent de se produire.
Lily pouvait la comprendre : ils se retrouvaient complètement à la merci des décisions que pouvaient prendre Voldemort et ses Mangemorts.
- En fait ce n'est pas tout à fait vrai. Fit valoir Sirius devant elle qui avait visiblement entendu l'explication de Maïlys. Nous avons tout de même un avantage certain : notre effet de surprise. Les Mangemorts nous ont certes repérés dès l'instant où nous sommes entrés dans la maison mais ils n'avaient pas été informés de notre présence avant ça. Ce qui veut dire que, par rapport à leur effectif habituel lors de batailles, ils sont sûrement en sous nombre actuellement dans le manoir.
- Ce qui explique qu'on en ait rencontré si peu au final. Termina Lily en comprenant qu'effectivement, ils avaient tout de même pu compter sur un peu de chance.
- Exactement. Approuva Sirius tout en continuant de marcher. Et je suis à peu près convaincu qu'ils ont placés leurs effectif restants dans la salle où sont retenus les prisonniers pour être certains que l'on ne parvienne pas à les libérer. Alors normalement, on ne devrait plus avoir à se séparer.
Maïlys ne paraissait qu'à moitié rassuré d'apprendre que tout compte fait, ils n'étaient pas totalement défavorisés, mais Lily pour sa part se sentait légèrement soulagée.
- Enfin, nous ne pouvons pas savoir. Précisa tout de même Sirius en haussant les épaules. Si ça se trouve, nous allons encore rencontrer d'autres Mangemorts avant de trouver les prisonniers. Mais je ne pense pas.
Lily espérait qu'il avait raison : ce serait tout de même plus rassurant d'arriver à quatre pour libérer rapidement les élèves retenus prisonniers et vaincre les potentiels Mangemorts chargés de les surveiller. Ils continuèrent donc à se déplacer silencieusement dans le dédale de pierre souterraine et à ouvrir toutes les portes qu'ils rencontraient sur leur chemin. Etant donné la réduction de leur nombre, leur progression allait beaucoup plus vite et leur semblait à tous plus efficace. La jeune fille constata tout de même que la pierre semblait se resserrer et les souterrains paraissaient devenir de plus en plus étroits à mesure qu'ils avançaient.
- C'est normal ? Finit elle par interroger à haute voix après quelques minutes lorsqu'elle et Maïlys ne purent emprunter le chemin toutes les deux en même temps.
Sirius lorgna quelques secondes la paroi et répondit :
- Je ne sais pas mais ça a toujours été comme ça si je me souviens bien. Normalement ce n'est pas un piège : seulement les souterrains qui prennent des formes aléatoires en fonction de leur ancienneté.
Lily opina donc du chef, convaincue par l'explication et continua d'avancer. Sans pouvoir être trop précise, elle estimait qu'ils devaient avoir parcouru à peu près la moitié des souterrains, qui avaient beau être grand ne pouvaient pas non plus être disproportionnés. Elle crut pendant quelques secondes apercevoir quelque chose de brillant à l'intérieur d'une porte qu'elle ouvrit et la referma rapidement quand elle constata qu'il ne s'agissait que d'or. Il avait certainement été obtenu illégalement et récemment pour être dissimulé ici et non à Gringotts ou dans un coffre fort plus sécurisé mais quoi qu'il en soit, ils n'étaient pas venus ici pour voler quoi que ce soit aussi ne parla t-elle pas de sa découverte aux autres.
L'adolescente constata avec curiosité qu'à certains endroits, les souterrains paraissaient plus humides et moins sec, et la pierre semblait un peu plus blanche. Elle n'était pas une experte en géologie mais elle pouvait deviner facilement que tout ça avait un rapport avec le climat et l'âge des pierres, ce qui de toutes façons ne leur était pas d'une grande aide dans leur recherche des élèves enlevés. Tout en continuant de marcher et d'ouvrir soigneusement les portes, elle eut une pensée pour Alice. Ça faisait maintenant plusieurs heures qu'ils étaient partis et elle espérait que la jeune fille avait pu trouver un moyen de prévenir le directeur ou d'annuler le sort explosif instauré par le Mangemort qu'ils avaient capturés.
Elle ne put s'empêcher de sentir un léger frisson la parcourir lorsqu'elle songea à tout ce qu'ils avaient découvert et risqué depuis ce matin. Franck derrière elle lui jeta un regard passablement curieux mais avant qu'elle n'ait eu le temps de lui donner une explication, Maïlys souffla :
- Je crois que j'ai trouvé quelque chose.
Tous se retournèrent vers elle qui gardait le regard fixé à l'intérieur de la pièce sur laquelle donnait la porte qu'elle venait de pousser. Lily suivit cette direction et dut retenir un léger haut le cœur. Le sol de la pièce, fait de pierre dures et blanches, était maculé d'un sang qui visiblement, au vu de sa sécheresse, devait être là depuis plusieurs jours. C'était assez terrifiant de constater qu'il n'y avait pas qu'une faible quantité de sang mais bien des tâches énormes et multiples un peu partout dans la pièce.
- Quelqu'un a du être torturé ici. Fit sombrement remarquer Sirius.
Lily détourna le regard de la pièce et s'aperçut que Maïlys en faisait de même. A l'inverse, Franck parut se concentrer et plissa les yeux quelques instants avant de souffler :
- Regardez au fond de cette salle. Est ce que vous distinguez une porte vous aussi ?
A contre cœur, Lily se retourna pour plonger de nouveau son regard à l'intérieur de la pièce maculée de rouge. Et elle constata à son tour qu'effectivement, il y avait bien une petite porte métallique qui se dessinait dans le mur du fond. Sans se consulter au préalable du regard, les adolescents s'engouffrèrent tous dans la pièce d'un même geste. Lily songea évasivement que si c'était un piège alors ils avaient foncés dedans tête baissée mais ne le fit pas remarquer à voix haute.
Puis, une fois arrivé près de la porte tout en ayant pris soin d'éviter de son mieux les flaques de sang séchés, Lily sortit sa baguette magique qu'elle avait eu la mauvaise idée de ranger dans sa poche inférieur et prononça d'un ton peu convaincu :
- Alohomora !
Elle n'y croyait pas réellement mais poussa tout de même la poignée. A sa grande surprise, celle si se tourna et la porte s'ouvrit sans plus de difficulté, révélant une cavité d'apparence assez profonde, dans laquelle se trouvait également des portes devant donner sur différentes salles.
- Je ne pense pas qu'ils soient là. Fit aussitôt remarquer l'adolescente en faisant fonctionner son esprit logique. Sinon, la porte ne se serait pas ouverte aussi facilement.
Ils échangèrent tous un regard songeur puis Franck fit valoir :
- A mon avis, c'est au contraire par là. Nous sommes juste après une salle pleine de sang dans laquelle ils auraient pu sans le moindre problème torturer les élèves prisonniers. Et si cette porte n'était pas si difficile à ouvrir, je pense que c'est tout simplement parce que les Mangemorts ne pensaient pas que quelqu'un penserait à passer par là et ne se sont pas donné la peine de la sécuriser d'avantage.
Lily réfléchit quelques secondes : elle devait admettre que c'était une possibilité. Sans compter que la cavité semblait renfermer un certain nombre de salles et qu'ils auraient torts de les laisser de côté si jamais c'était là bas qu'étaient retenus les prisonniers.
- L'idée se tient. Finit par souffler Sirius. De toutes façons, nous n'avons rien à perdre en allant voir.
- Si. Fit doucement valoir Lily. Du temps. Mais je suis d'accord avec vous, il vaut mieux que nous tentions tout de même par mesure de précaution. J'espère seulement que ce n'est pas un piège et qu'on ne se jette pas tout droit dans la pièce où se trouve Voldemort et sa garde rapprochée.
Sirius haussa les épaules et répondit :
- Je ne pense pas que Voldemort soit présent. Sinon, il serait certainement venu de lui même nous arrêter : il doit tenir à ses élèves prisonniers. Sur ce point nous avons également de la chance :les Mangemorts sous en sous effectif par rapport à la normale et leur chef n'est pas là. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas arriver ou que je ne me trompe pas. Si comme l'a dit Lily, nous tombons nez à nez avec lui, la situation risque de se corser.
- Tu veux plutôt dire qu'on se ferait certainement tuer sur le champ. Grimaça Lily avec amertume.
Elle regretta aussitôt ses paroles en voyant Maïlys frémir et adressa un sourire désolé à son amie. Elle devait se souvenir de quoi qu'il arrive, ne pas parler de leur possibilité de mourir, même si elle ne pouvait pas intérieurement ignorer le fait que c'était une éventualité.
- Ce qui devrait arriver de toutes façon. S'esclaffa une voix indubitablement féminine.
Dans un même sursaut, les quatre adolescents firent volte face et se retournèrent vers la porte par laquelle ils étaient entrés dans cette pièce. Visiblement, les Mangemorts présents dans la maison de vacance avaient eu le temps de prévenir quelques un de leurs alliés. Trois personnes entièrement vêtus de noir venaient de pénétrer dans la pièce où ils se trouvaient.
Si les deux premiers, bien qu'un seul ne soit masqué, n'évoquèrent rien à Lily, elle était convaincue d'avoir déjà entendu la voix de la femme qui venait de parler quelque part, même si elle ne lui disait rien physiquement. Par réflexe, les quatre adolescents crispèrent sans attendre davantage leurs mains sur leurs baguettes magiques, prêt à se défendre.
Alors que Lily était en train de se demander si ils allaient de nouveau devoir se séparer et si oui, si ils devaient ou non passer par la cavité, Sirius roula des yeux au ciel l'air passablement agacé. Il s'avança de quelques pas et soupira :
-Je m'occupe d'eux. Continuez sans moi et passer par la cavité. Si ils ne sont pas dans l'une des salles contenues à l'intérieur, revenez ici, vous essayerez de retourner dans les souterrains.
Lily se sentit légèrement soulagée qu'il ait pris la décision à sa place étant donné qu'elle ne savait ni si ils devaient se séparer une nouvelle fois, ni par où passer. Alors qu'un léger sourire qu'elle ne comprit pas se dessinait sur le visage de la Mangemort, Maïlys frissonna. L'adolescente envoya à son amie un regard interrogateur et cette dernière expliqua dans un murmure :
- C'est Bellatrix Lily.
Cette dernière se mordilla la lèvre inférieur aussitôt : Maïlys était à juste titre terrifiée par la sorcière depuis que cette dernière avait participée à l'assassinat de sa famille. Elle échangea un regard inquiet avec Franck qui parut comprendre et avança d'un ton prudent :
- Ce serait peut être mieux que ce soit Lily et moi qui restions.
Sirius ne sembla même pas l'avoir attendu puisque quelques secondes après, il attaquait Bellatrix avec un sortilège provoquant un éclat de rire immédiat de cette dernière qui l'esquiva facilement. Lily se mordilla la lèvre de nouveau et à court de solutions se tourna vers MaÏlys pour proposer :
- Je peux prendre ta place. Tu vas avec Franck libérer les prisonniers d'accord ?
Son amie parut hésiter pendant une petite minute, semblant peser le pour et le contre. Puis elle secoua la tête et répondit :
- Non. Tu dois absolument aller libérer les élèves. Et de toutes façons, je veux rester. Sirius s'occupe de Bellatrix, je ne devrais pas avoir trop de mal à me défendre contre les deux autres.
Elle parut ensuite se rendre compte de l'air inquiet de Lily car elle ajouta avec un demi sourire qui se voulait rassurant :
- Ne t'inquiètes pas. Je te promets que je ne vais pas paniquer. Bonne chance pour libérer les prisonniers.
Comprenant qu'elle l'invitait à se dépêcher, Lily opina du chef tout en espérant de toutes ses forces qu'elle ne le regrettait pas. Elle constatait encore une fois à quel point abandonner l'une de meilleures amies lui faisait comme un blocage dans la gorge qui venait compromettre légèrement sa respiration. Elle secoua la tête : le temps pressait. Elle ne s'attarda donc pas davantage et suivit Franck en s'engouffrant à l'intérieur de la cavité qu'ils avaient ouverts, en prenant bien soin de refermer à clé la porte derrière eux.
A peine se retrouvèrent ils seuls que Lily indiqua à Franck d'une voix pressante :
- Nous devons nous dépêcher. Peu importe à quel point ils sont motivés c'est complètement impossible qu'ils ne parviennent à venir à bout de Bellatrix. J'ai même des doutes en ce qui concerne vaincre Lucius Malefoy et ses acolytes. Si nous voulons les revoir en bonne santé, nous devons retrouver les prisonniers et revenir le plus vite possible. En espérant qu'ils soient bien tous dans cette cavité.
Franck haussa les épaules l'air inquiet lui aussi et essaya de faire valoir avec optimisme :
- Bellatrix est la cousine de Sirius. On peut toujours se dire qu'elle ne leur fera pas vraiment de mal ni à lui ni à Maïlys.
Lily opina du chef jugeant inutile de lui rappeler qu'elle avait déjà tué les parents de Maïlys. Et qu'au vu de la manière dont Sirius l'avait attaquée, elle doutait que leur relation ne soit franchement cordiale.
- J'espère vraiment que les prisonniers sont dans l'une des salles de cette cavité. Fit elle valoir en inspirant légèrement, retenant une grimace quand l'odeur d'humidité s'infiltra en elle. Sinon, cela voudra dire retourner en arrière.
Elle vit sur le regard de Franck qu'il craignait tout autant qu'elle cette option. Ils continuèrent de marcher silencieusement tout en ouvrant sur leur passage toutes les portes qu'ils trouvaient, à l'aide de sortilèges quand celle ci étaient fermés à clé.
Lily ne pouvait s'empêcher de se répéter qu'ils n'étaient plus que deux : ils ne pouvaient pas se permettre de se séparer une nouvelle fois et allait donc devoir impérativement libérer les prisonniers. D'un autre côté, la jeune fille s'était toujours imaginée comme ayant ce rôle là : elle avait l'étrange intuition qu'elle savait depuis le début qu'elle irait jusqu'au prisonnier. Elle espérait simplement qu'ils n'étaient plus très loin.
L'adolescente accéléra le pas, faisant toujours régulièrement attention à Franck qui progressait derrière elle et qui la suivait de près. Le silence angoissant des souterrains lui donnait l'étrange impression d'étouffer et cette sensation était augmentée par la peur qu'elle avait de ne pas réussir. Si jamais ils échouaient à libérer les élèves enlevés, alors ils auraient fait tout ça pour rien.
Elle secoua la tête : pourquoi n'arrivait elle pas à chasser ce sentiment de désespoir et de pression qui s'était soudainement installé en elle alors qu'elle était si déterminée quelques temps auparavant. Elle avait l'impression terrifiante de devoir fournir un effort énorme pour prendre une seule bouffée d'air. Son esprit commençait à replonger dans un brouillard d'angoisse qui ne cessaient de lui rappeler que toute cette mission n'était que de la folie et qu'elle risquait d'être la cause de nombreuses morts. Elle se sentait à la fois terrifiée et angoissée de toutes les façons possibles, et dut même s'arrêter, sentant ses jambes vaciller.
- Lily. Souffla Franck avec une inquiétude audible dans la voix en arrivant à sa hauteur. Tout va bien ?
La jeune fille voulut répondre mais ne parvint qu'à laisser échapper une toux rauque alors que les larmes se mettaient de nouveau à lui brouiller la vue. Malgré le brouillard de pensée négatives qui entouraient son esprit elle parvint à songer que c'était prévisible : ses nerfs étaient de nouveau en train de craquer. Toute l'accumulation d'évènements ajouté au doute de ne pas savoir ce qui les attendaient lui procurait une quantité d'émotions trop importantes pour que son cerveau ne puisse les assimiler. Franck parut s'en rendre compte car il l'attrapa et la retourna pour l'obliger à lui faire face. Il parut se demander pendant quelques instants comment réagir, lorsqu'il comprit que ses nerfs craquaient et qu'elle entamait une sorte de crise d'angoisse, puis prit une voix très calme pour prononcer :
- Lily tu m'entends ? Tout va bien d'accord.
L'adolescente opina du chef indiquant qu'elle l'entendait : c'était vrai, sa voix parvenait à traverser le brouillard qui s'était formé autour de son esprit. Et plus elle pleurait et angoissait, plus elle culpabilisait parce qu'elle savait que les autres étaient en train de se battre et que chaque minutes comptaient.
- Regarde moi. Reprit tranquillement Franck d'une voix que la jeune fille trouva singulièrement apaisante. Il faut que tu prennes de grandes inspirations. Voilà comme ça. Concentre toi sur ce que je te dis : je te promets qu'on fait tous notre maximum pour que tout ça se finisse bientôt.
Lily qui avait effectivement prit une grande inspiration sentit son esprit repartir à la dérive : tout ça était bien loin d'être terminé. Ils devaient encore libérer les prisonniers, et faire en sorte que tout le monde sorte de cette maison sans y laisser sa vie.
- Non, ne repars pas. Indiqua Franck toujours avec gentillesse quoi que avec un peu plus d'autorité que précédemment. Tu dois rester concentrée sur le son de ma voix. Et rien n'est encore perdu Lily tu ne dois surtout pas te dire ça. Je trouve au contraire que nous nous en sortons merveilleusement bien.
L'adolescente hoqueta.
- Tu m'entends toujours ? Rappelle toi : les autres sont tous en train de se battre parce qu'ils nous ont fais confiance pour libérer les prisonniers. Parce qu'ils croient en nous. Et je suis moi même convaincu qu'on va y arriver. C'est déjà incroyable que nous soyons rendus jusqu'ici Lily. Je n'aurais jamais cru qu'on parviendrait à faire tout ce chemin.
Il marqua une pause puis parut voir que la jeune fille paraissait légèrement se calmer car il conclut avec calme et fermeté :
- Nous y sommes presque Lily. Nous touchons à l'objectif de libérer les prisonniers. Et nos amis sont forts : je suis sûr qu'ils sont toujours en train de se battre. Il faut que tu respires et que tu te répètes que c'est déjà incroyable d'être arrivé jusque là et qu'on ne vas pas s'arrêter en si bon chemin.
Il s'interrompit finalement. Il avait l'air de regretter que Remus ne soit pas là, lui qui aurait sans doute été le meilleur pour calmer la crise d'angoisse de Lily. Mais cette dernière n'était pas d'accord. Elle se forçait à prendre de grandes inspirations et pouvait sentir son rythme cardiaque retrouver petit à petit une fréquence normale. Le brouillard autour de son esprit se dissipait, ne lui laissant que quelques douleurs au crânes. Les mots de l'adolescent avaient réussis à calmer, même si ce n'était peut être que provisoire, l'agitation et l'inquiétude qui faisait rage en elle.
Lorsqu'elle fut de nouveau bien stable sur ses jambes et qu'elle sentit que ses dernières n'allaient pas vaciller au moindre mouvement, elle adressa un demi sourire au septième année qui lui faisait toujours face avec une inquiétude visible. Il parut cependant s'apercevoir qu'elle s'était petit à petit calmée car il interrogea
- Tu te sens mieux ? Ne me réponds pas si tu ne le sens pas.
La jeune sorcière sécha ses joues humides d'un revers de la main et souffla d'une petite voix, encore légèrement rauque :
- Ça va. Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi j'ai paniqué comme ça.
Il parut soulagé et s'empressa d'assurer avec un sourire tranquille :
- Ce n'est pas grave ne t'en fais pas. Je pense que c'est tout à fait normal que tes nerfs craquent dans une situation aussi oppressante. je comprends totalement.
Malgré tout, Lily restait légèrement gênée. Elle avait craquée deux fois. En une journée. Ce qui ne lui arrivait jamais en temps normal tant elle s'efforçait de rester forte en permanence. Elle haussa donc les épaules et changea donc de sujet en proposant d'un ton incertain :
- Toujours est il que je nous ait fait perdre du temps. On peut continuer ?
Franck roula des yeux visiblement aussi amusé que curieux face à l'entêtement dont faisait preuve l'adolescente mais opina toutefois du chef.
Lily reprit donc sa marche, ouvrant toutes les portes de droites de la cavité pendant que Franck s'occupait comme précédemment de celles de gauche. Finalement, elle s'arrêta de nouveau, après seulement quelques minutes, et fit remarquer à son camarade d'une voix songeuse, réfléchissant en même temps à haute voix :
- Nous avons déjà pratiquement ouvert toutes les portes de la cavité. Il ne nous reste que ses cinq portes là, et la sixième un peu plus loin. C'est forcément derrière l'une d'elle que se trouvent les prisonniers ou du moins je l'espère. Si ce n'est pas le cas, nous devrons faire demi tour et retourner dans les souterrains centraux.
- Ce qui voudra dire repasser par la salle où Bellatrix et ses acolytes doivent normalement toujours se trouver. Fit remarquer Franck.
Lily exécuta une rapide grimace : l'idée ne l'enchantait pas non plus. Franck secoua la tête et souffla avec un optimisme légèrement incertain :
- Pour l'instant on ne pense pas au pire et on tente ces six portes restantes.
Et, joignant le geste à la parole, il ouvrit à la volée celle qui se trouvait sur sa gauche avant de la refermer quelques seconde après. Elle était vide. Lily, un peu plus loin poussa une porte sur sa droite. Vide aussi. Ils réitérèrent une fois chacun l'opération, sans résultats différents. Il ne restait plus que deux portes. De frustration cette fois, l'adolescente sentit ses yeux s'embuer de nouveau : Ils n'avaient pas fait tout ce chemin pour faire demi tour maintenant. Elle qui les avaient cru tellement proches de trouver les prisonniers et de pouvoir les libérer.
- Il nous reste encore deux chances. Lui assura Franck d'une voix pleine d'espoir.
Mais Lily n'était pas dupe et voyait bien que lui aussi était sceptique à l'idée de trouver les élèves retenus derrière l'une de ses deux portes restantes. Pourtant, il ouvrit avec précaution celle sur sa gauche et jeta un furtif coup d'œil à l'intérieur.
- Vide. Annonça t-il.
La gorge de Lily se serra alors qu'elle jetait un dernier regard d'espoir à la sixième porte, qui était un peu éloignée des précédentes. La dernière porte de la cavité. Leur ultime chance de ne pas avoir à faire demi tour. Elle vit bien que Franck non plus n'en menait pas vraiment large à l'idée que les élèves retenus ne soient pas là. Mais pourtant l'adolescente ne se faisait pas d'illusion : ce n'était que dans les films que la dernière porte se révélait être la bonne. Dans la réalité, elles savaient que les chances que les prisonniers ne soient derrière étaient très faibles.
Ils firent quelques pas jusqu'à arriver dans un silence complet près de la dernière porte. La cavité s'arrêtait quelques mètres plus loin, bouchée par un, visiblement ancien, éboulement. Sans dire un mot, ils posèrent ensemble leur mains sur la poignée. Lily se préparait déjà mentalement à la désillusion que cette salle ne soit vide. Elle se refusait à conserver des faux espoirs qui la décevrait, à l'inverse de Franck qui semblait retenir son souffle.
Sans se consulter, ils appuyèrent finalement sur la poignée et poussèrent la porte. Lily songea que c'était peine perdue en constatant que cette dernière n'était même pas vérouillée. Trop occupée à se demander comment ils allaient faire demi tour, elle entendit à la dernière Franck s'écrier :
- Attention !
Et il referma la porte d'un geste brusque. l'adolescente avait tout juste eu le temps d'apercevoir un sortilège rouge venir droit dans leur direction, qui avait sûrement du se heurter à la porte que Franck avait refermé. Perdue, elle se retourna vers son coéquipier et interrogea :
- Qu'est ce qu'il s'est passé.
Elle fut étonnée de le voir afficher un grand sourire bien qu'inquiet. Il toisa brièvement la porte puis lui répondit d'une voix à la fois méfiante et légèrement triomphante :
- Je ne sais pas si tu l'as vu mais ils devaient bien être une dizaine de Mangemorts dans cette pièce. Or pourquoi une dizaine de Mangemorts seraient ils réunis au même endroit ?
La réponse parut aussitôt dans l'esprit de Lily qui, n'osant pas y croire, interrogea d'une voix incrédule :
- Ils surveillent les prisonniers.
- Exactement. Sourit Franck. Il m'a semblé apercevoir brièvement des barreaux.
Lily n'arrivait pas à le réaliser. D'une voix encore plus incrédule, elle s'assura en écarquillant les yeux :
- Alors on a réussi ?
Franck eut lui aussi un grand sourire avant de préciser toutefois d'une voix prudente :
- Pas tout à fait. Il va encore nous falloir nous occuper de ces Mangemorts avant de songer à libérer les prisonniers. Heureusement, comme Sirius l'a dit tout à l'heure, les effectifs de Mangemorts sont moins importants que d'ordinaire. Et je suis à peu près convaincu que ceux là n'ont pas le niveau que peuvent avoir Malefoy ou Bellatrix.
- Ça ne change rien. Avança Lily. Ils sont tout de même en supériorité numérique. Nous ne sommes que deux.
- Tout comme Remus et Emily. Se chargea de lui rappeler Franck. Et eux sont restés faire face à une vingtaine de Mangemort. C'est largement faisable de vaincre ceux là avec une bonne stratégie d'attaque. Et nous nous occuperons de libérer les prisonniers juste après.
La phrase fit écho dans le cerveau de la jeune fille : libérer les prisonniers. Leur objectif final. Tout ce qu'elle avait espérée depuis maintenant plusieurs moi. Ils touchaient au but et si ça l'effrayait indéniablement, ça la rendait également plus déterminée. Ils décidèrent donc d'un commun d'accord qu'ils ne réussiraient pas à venir à bout de ses Mangemorts rapidement en ouvrant cette porte de façon aléatoire pour attaquer les Mangemorts à l'aveuglette. Ils n'étaient pas assez nombreux pour se le permettre.
- Il nous faudrait une stratégie à la fois d'attaque et de défense. Fit remarquer Lily d'une voix songeuse. Sans ça, on se fera battre rapidement.
Franck approuva silencieusement puis regretta à voix haute :
- On aurait du penser à demander à Sirius sa cape d'invisibilité. Elle nous aurait grandement simplifié la situation.
Lily ne précisa pas que c'était en réalité la cape de James. Elle était assez d'accord avec Franck sur le fait que l'avoir en leur possession aurait pu leur être utile. Mais ils allaient devoir se débrouiller sans. Ils restèrent encore quelques minutes silencieux, à réfléchir à un possible plan, puis le jeune homme lança l'air incertain :
- Je peux te proposer quelque chose ?
Lily opina vigoureusement du chef, n'attendant que ça. Le septième année s'exécuta et expliqua :
- Je connais un certain nombre de sorts d'attaque assez puissants. Je les ai appris pendant mes quelques jours d'entraînement avec l'Ordre, en prévision de l'année prochaine. Ça devrait ne me prendre qu'une dizaine de minutes, avec les bonnes combinaisons, pour réussir à me débarrasser d'eux si ils se laissent faire. Seulement je présume qu'ils ne sont pas stupides et qu'ils vont nous attaquer. Or, je ne pourrais pas lancer mes sorts et me défendre à la fois.
- J'ai saisi. L'interrompit Lily. Dans l'idée, si je peux m'occuper de la défense en faisant par exemple apparaître un bouclier autour de nous deux et en le maintenant pendant que tu les attaque, ça pourrait fonctionner.
Franck haussa les épaules et rectifia :
- Je pense que ça pourrais fonctionner. Je ne peux rien te promettre.
Lily s'en doutait déjà. mais de toutes façons, c'était probablement l'option la plus efficace qu'ils avaient. Ils échangèrent un regard et l'adolescente sut aussitôt qu'ils pensaient tous les deux la même chose : ils touchaient presque au but.
- Prêt ? Voulut elle s'assurer d'une voix elle même remplit d'hésitation.
Franck hocha la tête sans répondre et la jeune fille sut qu'ils appréhendaient au moins autant tout les deux. Mais ils devaient y aller. Elle pointa donc sa baguette autour d'eux et murmura dans un souffle d'une voix déterminée :
- Protego Maxima !
Quelques instants plus tard, les deux adolescents étaient protégés par une bulle protectrice, sensé tenir les sortilèges à l'écart. La seule chose qu'aurait à faire Lily serait donc de maintenir son sortilège de protection le plus longtemps possible tout en puisant dans son énergie pour qu'il ne perde pas de sa capacité. Si elle était inquiète, elle savait déjà qu'ils réussiraient. C'était la dernière étape et ils étaient bien trop proches de la libération des prisonniers pour renoncer maintenant.
Franck appuya une nouvelle fois sur la poignée et Lily poussa doucement la porte. A peine celle ci ne fut elle que légèrement ouverte que déjà, une pluie de sortilèges s'abattait sur les deux adolescents. Mais cette fois, ils ne refermèrent pas la porte et pénétrèrent dans la pièce, protégés par le bouclier de Lily qui visiblement avait pour l'instant l'air de tenir plutôt bien le coup.
Pendant que les sortilèges fusaient de toutes part autour d'elle, certains envoyés par Franck, d'autre dirigés contre eux qui venait se heurter au bouclier qu'elle avait dressé, Lily en profita pour observer le lieu dans lequel ils se trouvaient. C'était une pièce circulaire plutôt grande à l'intérieur de laquelle la luminosité était jaunâtre et plutôt faible. Si elle se concentrait uniquement sur ce que lui indiquait ses sens, elle pouvait sentir qu'une drôle d'odeur émanait de l'endroit. A la fois une odeur de transpiration, mêlé au sang et à une sorte de désodorisant qui semblait être la fleur. Etrangement, ce n'était pas l'odeur désagréable à laquelle on aurait pu s'attendre dans une prison de Lord Voldemort. Visiblement, certains Mangemorts devaient tenir à une hygiène de vie correcte pour à peu près tout le monde. Elle remarqua alors finalement, en clignant des yeux à travers les éclairs colorés provoqués par les sortilèges, les prisons dont lui avait parlé Franck quelques minutes plus tôt.
Ce n'était pas pour rien que cette pièce avait une forme à moitié circulaire. Sur toute l'extrémité du demi cercle se trouvait des prisons, qui en largeur paraissaient minuscules mais avaient l'air d'être tout de même profondes. La jeune fille ne voyait pas très bien, étant donné qu'ils restaient à l'entrée de la pièce à une distance encore trop éloigné des cellules. Toujours était il qu'en plissant les yeux, elle pouvait distinguer des formes, agrippées à chaque barreau, semblant contempler ce qu'il se passait avec des mouvements autant apeurés que plein d'espoir. Elle eut soudainement un sursaut de terreur : et si Voldemort avait déjà retourné le cerveau des élèves pour les convaincre de s'allier à lui ? Elle secoua la tête. Elle verrait bien le moment venu, il ne servait à rien de se tracasser pour ça. Sans compter que si c'était le cas, elle ne pourrait rien faire excepté assommer les élèves en question puis les amener à Dumbledore pour qu'il puisse les aider à retrouver la raison.
Tout à ses pensées, elle n'avait pas fait attention au fait que son bouclier faiblissait. Elle revint cependant rapidement à la réalité et puisa dans l'énergie dont elle disposait pour renforcer celui ci. En observant un peu plus attentivement le combat en cours, elle constata que le plan de Franck paraissait marcher. Déjà la moitié des Mangemorts gisaient assommés sur le sol. Lily n'avait jamais vu Franck se battre auparavant et devait admettre être stupéfaite de la détermination et de la force qu'il montrait, elle qui n'avait l'habitude que de le voir comme quelqu'un de profondément gentil et maladroit. Elle ne s'était pas rendue compte jusqu'alors que si il choisissait de rejoindre l'Ordre après sa septième année, il serait certainement une de leur meilleure recrue.
Au terme d'encore à peu près une dizaine de minute de combat acharné, les Mangemorts gisaient tous immobiles sur le sol. Seule leurs poitrines qui se soulevaient régulièrement témoignait qu'il vivaient toujours et Lily ne pouvait s'empêcher d'être admirative. Ça n'arrivait que dans les films que les héros ne parviennent à battre autant d'ennemi aussi rapidement. Visiblement, la chance continuait de leur sourire.
Revenant à ses pensées, elle regarda Franck qui lui adressa un petit sourire dans le silence de la pièce. Et ce fut à ce moment là que Lily réalisa. Ils y étaient. Ils allaient pouvoir libérer les prisonniers. Sans réfléchir, l'adolescente se dirigea vers la prison au centre du demi cercle, guidé par une sorte d'instinct qu'elle ne saurait pas expliquer. Elle put voir en se rapprochant que chacun des prisonniers étaient debout, près des barreaux, attendant visiblement que les deux adolescents ne viennent les délivrer. Franck pour sa part était parti un peu plus à l'extrémité droite du demi cercle.
Pleine d'appréhension, elle marcha plus lentement tout en plissant les yeux pour tenter de reconnaître la personne qui se tenait debout devant elle dans la cellule vers laquelle elle se dirigeait. Elle se sentait à la fois incroyablement soulagée et tendue, comme si elle avait peur de la réaction des élèves retenus prisonniers même si elle savait que ça n'avait pas de sens. mais ça faisait tellement de temps qu'ils n'avaient pas du voir de personnes extérieurs.
Puis, comme au ralenti, elle se rapprocha un peu plus de la cellule qu'elle essayait d'atteindre. Jusqu'à être assez prêt pour n'avoir qu'à plisser les yeux. Son cœur s'emballa alors qu'elle reconnut cette fois sans la moindre hésitation la silhouette grande et forte de James qui se dessinait devant elle.
- Potter. Murmura t-elle d'une petite voix en se rapprochant encore.
Elle avait l'étrange impression de ne même pas oser y croire. Le jeune homme qui se tenait à seulement quelques mètres devant cligna des yeux, l'air de se demander si c'était bien elle qui lui faisait face. Puis il souffla d'une voix rauque :
- Oh par Merlin Lily.
A l'entente de sa voix si différente de celle pleine d'assurance qu'il avait l'habitude d'employer, à l'entente de ce prénom qu'il avait si pu souvent prononcé, Lily ne put s'empêcher de sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle prit sur elle pour inspirer et ne pas les laisser couler. Honnêtement, elle même n'arrivait toujours pas vraiment à y croire. La voix de Potter avait été dans tout ses cauchemars depuis plus de trois mois maintenant. Elle avait tant espéré inconsciemment pouvoir l'entendre à nouveau. Et elle n'arrivait pas à croire qu'après tout ça, il ne soit là, à seulement quelques mètres d'elle, à la dévisager comme si elle était la chose la plus merveilleuse du monde. Lily ne sut même pas exprimer par les mots ce qui se passait en elle : c'était tout bonnement indescriptible. Un mélange de joie, d'adrénaline, de soulagement, de crainte, d'angoisse, de bonheur et une furieuse envie de rire et de pleurer en même temps.
- Lily ! S'exclama Franck un peu plus loin. Vous parlerez plus tard. Il faut que nous les libérions.
Revenant légèrement à la réalité et se sentant un peu honteuse, l'adolescente opina du chef. Sans toutefois quitter James du regard, elle pointa sa baguette vers la serrure de l'adolescent et souffla d'une voix à peine audible :
- Alohomora !
Le verrou de la cellule de James céda immédiatement. Lily ignora le déferlement de joie qui semblait se propager en elle et fixa son attention sur le jeune homme. Il paraissait à la fois incrédule et surexcité ce qui paraissait être un mélange curieux mais de fait correspondait plutôt bien au James Potter que Lily connaissait. Il eut cependant l'air hésitant au moment de poser un pied hors de sa cellule, ce qu'il finit toutefois par faire après avoir secouer la tête l'air de se dire qu'il agissait comme un idiot.
Lily put voir le soulagement se refléter sur son visage lorsqu'il fut sorti de la prison. Elle n'osait imaginer tout ce que cela devait représenter pour lui. Et elle fut prise au dépourvue lorsque James, visiblement sans réfléchir davantage, se précipita sur elle et l'enlaça. Elle n'hésita qu'une demie seconde avant de lui rendre son étreinte.
Alors c'était vrai. Ils avaient réussis et Potter était vivant. La jeune fille avait l'impression étrange que tout le reste avait cessé de compter. Elle prit une grande inspiration, mais ne put s'empêcher de laisser couler une larme, vite suivie d'une deuxième, le visage toujours enfoui dans le pull de l'adolescent. Visiblement, il s'en aperçut rapidement car il l'écarta légèrement de lui et, sans cesser de la maintenir par les épaules, souffla de sa voix rauque qui lui ressemblait si peu :
- Lily. Tout vas bien ne pleure pas.
La concernée ne put s'empêcher de se sentir pathétique. C'était elle qui aurait du le réconforter et non l'inverse. Après tout, il venait probablement de vivre ce qui resterait sûrement longtemps les pires semaines de son existence. Elle bredouilla d'une voix tremblante, sans le quitter des yeux, bien consciente qu'elle n'arrivait de toutes façons pas à formuler ne serait ce qu'une seule pensée cohérente :
- Je suis tellement heureuse. Je... On a cru que tu étais mort tellement de fois. Je suis tellement heureuse de te voir par Merlin. Vraiment c'est... je n'arrive même pas à réaliser.
- Lily ! Répéta le jeune homme d'une voix plus ferme, qui ressemblait plus à celle du James que la jeune fille connaissait. Regarde moi. je suis là maintenant. Et c'est grâce à toi.
Elle baissa légèrement les yeux et retint un hoquet d'horreur en se rendant compte de ce qu'elle n'avait pas encore aperçu auparavant. Il était blessé. Pas gravement mais à de multiples endroits. Une de ses chevilles semblait incroyablement enflé. Toutefois le plus effrayant restait les déchirures de son pull qui dévoilaient sur le torse de l'adolescent des blessures de tout genre. Elle plissa les yeux et put distinguer des brûlures ainsi que des blessures qui avaient visiblement été faîtes au couteau. Et elle ne voulait même pas songer au sortilèges Impardonnables qu'il avait pu recevoir.
- Ce n'est rien. Lui affirma t-il aussitôt en suivant son regard. Je t'assure. Par Merlin je n'arrive pas à croire que grâce à vous, tout cet enfer puisse être bientôt fini.
Lily songea aussitôt qu'il n'était pas le seul. Pour être parfaitement honnête, elle n'en revenait toujours pas de sentir les mains bien réelles de James sur ses épaules. Après tant d'efforts, tant de risques et tant de crises d'angoisses et de cauchemars, ils avaient enfin réussis. Elle renifla légèrement. L'heure n'était décidemment plus au larme. Lorsqu'il s'en aperçut le jeune homme lui adressa son sourire habituel. Le sourire typique de Potter. Celui qui mélangeait un peu d'insolence, de gentillesse et d'amusement. Ce sourire qu'elle avait tant haï et qu'elle espérait tant revoir depuis quelques mois.
Elle n'aurait jamais cru qu'il était possible de se sentir si heureuse à la vue d'un simple sourire.
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