26 - Conciliabules Nocturnes -

Coucou  ! 


Comme vous pouvez le constater, aujourd'hui est un jour exceptionnelle, vous avez le chapitre à temps ( Enfin de base vous auriez l'avoir hier mais mon bêta ne m'a pas fait de notes donc tant pis je poste sans )... J'espère qu'il vous plaira et je vous dis encore et toujours merci de lire !


Bonne Lecture :)



Chapitre 26 : Conciliabules Nocturnes



Regulus Black se trouvait dans les dortoirs vides des garçons de Serpentard. Il était assis sur un lit inconnu dans une chambre qui n'était même pas la sienne. Il tentait des garder ses yeux fermer et inspirait de son mieux pour se calme et ne pas céder à la tentation d'envoyer son poing dans le mur, voir de déranger l'entièreté de cette pièce. Il n'avait pas encore à complètement réalisé qu'ils l'avaient enlevés elle : Lyméria. 



Il revoyait en boucle dans sa tête, sans pouvoir s'en empêcher, la scène de quelques minutes auparavant. Il était dans un couloir, qui désormais lui apparaissait flou, à écouter les conversations dénués d'intérêts de Darren Mulciber et Evan Rosier. Il était en train de se demander comment s'éclipser discrètement sans paraître mal élevé quand Wystéria avait débarqué l'air angoissé, ce qui compte tenu de son impassibilité habituelle était une raison suffisante pour s'alarmer.  Regulus avait d'abord crut égoïstement qu'elle venait pour s'expliquer avec lui, et pour savoir pourquoi il ne lui avait pas adressé un seul mot depuis le retour des vacances de Noël. Il s'était senti mal à l'aise parce que si il devait être honnête, il n'en avait aucune idée. Mais de toutes façons ça n'avait pas eu beaucoup d'importance puisque Wystéria ne lui avait pas accordé un regard. Elle avait simplement toisé les trois adolescents et avait déclarée d'une voix qu'elle tenait de maîtriser mais dans laquelle l'inquiétude était largement perceptible :




- Il y a eu un nouvel enlèvement : le directeur veut voir tout le monde dans la Grande Salle tout de suite. 




Evan Rosier, en tant que fervent défenseur de Voldemort, n'avait pas paru alarmé plus que nécessaire. Il avait haussé les épaules et s'était dirigé d'un pas tranquille vers la Grande Salle. Mulciber lui avait emboîté le pas et Regulus avait essayé d'en faire de même mais Wystéria l'avait retenue par le poignet. 




- Quoi ? Avait il sifflé sur la défensive en se retournant vers elle. 




Visiblement surprise par la véhémence de son ton, elle avait tout de suite reculé et avait lâché son poignet. Ses yeux avaient étincelé d'une lueur blessée et elle avait soufflé d'une voix glaciale :




- Rien. Je voulais seulement t'informer avant que tu ne l'apprennes par tout les autres que c'est Lyméria. C'est elle qui a été enlevée. Mais peut être que ça t'es égal.




Et elle avait volte face furieusement et l'avait planté là, tout seul dans le couloir. Il avait fallu près d'une minute supplémentaire à Regulus pour que son cerveau n'accepte d'intégrer l'information. Quand il avait réalisé que ce n'était pas un simple enlèvement cette fois, et que la victime était Lyméria, il avait senti une bouffée de chaleur presque incontrôlable l'envahir. 



Il avait complètement oublié l'ordre de Dumbledore et s'était précipité aléatoirement, sans réfléchir dans les dortoirs des Serpentard. Il avait poussé à la volée la première porte qu'il avait vu et s'était laissé tomber assis sur un lit inconnu. 




Lit sur lequel il était toujours actuellement. Il n'avait pas besoin de miroir pour savoir qu'il devait être loin de l'adolescent toujours irréprochable que les autres voyaient à Poudlard. Il sentait qu'il transpirait, et sa respiration était saccadé, incontrôlable. 


Il ne pouvait s'empêcher de revoir le visage de Lyméria lorsqu'elle l'avait félicité après le match de Quidditch qu'ils avaient remportés, la dernière fois où il lui avait vraiment parlé. Il revoyait ses cheveux blonds si caractéristiques et avait l'impression de devenir fou parce qu'il lui semblait l'entendre dire :




- Je t'avais dit que ça finirais par être mon tour. 




Il eut envie de vomir. Elle s'était inquiétée de nombreuses fois, et presque autant de fois Regulus lui avait fait la promesse que tout irait bien. Une promesse qu'il n'avait pas été capable de tenir. Il aurait du être avec elle : si il avait été là, c'était presque certain qu'aucun Mangemorts ne se seraient approchés d'eux et n'auraient enlevé l'adolescente. 


Il vit une nouvelle fois son visage, enfermée dans une prison qu'il ne distinguait pas bien. Il l'imaginait prisonnière des Mangemorts, elle qui avait toujours eu un côté  fragile qui plaisait justement énormément à Regulus. Il pouvait presque l'entendre hurler. L'adolescent savait que les élèves enlevés n'étaient pas tués définitivement. Mais il savait aussi qu'ils étaient torturés pendant de longues heures et qu'ils se faisaient très certainement manipuler et subissait les pires horreurs pour être convaincus de devoir rejoindre les rangs de Voldemort. 



Or il était plein de doutes mais il pouvait être certain d'une seule chose : Lyméria ne rejoindrais jamais les Mangemorts, de gré ou de force. Ils avaient de nombreuses fois eu de longues discussions à ce sujet, notamment parce qu'elle voyait bien qu'il était encore hésitant. Elle n'était pas exceptionnellement forte mais il savait très bien qu'elle préférerait mourir et subir les pires horreurs plutôt que de les rejoindre. Tel qu'il la connaissait, elle était parfaitement capable de se suicider si elle estimait qu'ils étaient trop proches de lui laver entièrement le cerveau. 


Et il sentait un nœud lui tordre le ventre dès qu'il l'imaginait en train d'hurler qu'elle refusait de les rejoindre, dès qu'il la voyait se faire torturer pour sa détermination. L'avantage était que les Mangemorts ne la tuerait pas. Mais était ce vraiment un avantage ? Il avait eu à plusieurs reprises l'occasion d'avoir un aperçu des méthodes de tortures employées par les Mangemorts. Il connaissait également très bien Bellatrix, qui selon ses propres dires, était celle qui se chargeait le plus souvent de " convaincre " les élèves. Il savait à quel point sa cousine était instable, à quel point elle était folle et à quel point elle pouvait se laisser emporter par son désir de tuer. Un accident était si vite arrivé avec elle. Et quand bien même la torture ne la tuerait pas, il savait parfaitement que Lyméria qui avait grandie dans la paix et l'amour ne pourrait jamais vraiment s'en remettre. Qu'elle resterait traumatisée à vie. 



Il ne put s'empêcher de se demander ce qu'il aurait fait, si il avait déjà choisi son camp et qu'il faisait actuellement parti des Mangemorts. Aurait il participer à la torture de Lyméria si on le lui avait ordonné ? La réponse le frappa instantanément : il aurait obéi sans protester et aurait certainement détourné le regard. Il détournait toujours le regard. Il dut retenir un frisson de dégoût envers lui même et ferma les yeux pour tenter de reprendre sa respiration. 




******







Dans la Grande Salle, l'agitation était à son comble. Les professeurs tentaient sans grand succès d'imposer le calme mais chacun discutait ouvertement de l'enlèvement de la jeune Lyméria Greengrass.  Lily voyait bien qu'aucun des professeurs n'étaient complètement sereine. Même le directeur parcourait la salle d'un bout à l'autre du regard avec une légère ride au dessus du front que la jeune fille ne lui avait jamais vue. Personne ne paraissaient complètement rassurés. Lily songea qu'on aurait pu croire que les élèves commençaient à s'habituer à ses enlèvements mais qu'en réalité, chaque nouveau était une preuve que ce n'était pas fini et l'angoisse montait d'un cran à chaque fois. 



Emily à sa droite serrait sa main tellement fort que Lily commençait à se demander si son sang pouvait toujours circuler. Pourtant elle ne retira pas ses mains. Chaque nouvel enlèvement étaient plus durs pour son amie et lui rappelait à chaque fois le fait que personne n'avait encore de nouvel de son petit ami. Alice avait enfouie son visage dans le torse de Franck qui lui caressait les cheveux en l'entourant de ses bras protecteurs bien qu'ait lui même le visage crispé par l'inquiétude. Cassidy pour sa part semblait avoir du mal à respirer et ne cessait de regarder autour d'elle avec angoisse. Enfin, Maïlys s'était un peu éloignée et tentait sans grand succès de rassurer une deuxième année sanglotante et tremblante de peur que Lily ne connaissait pas.




- Chers élèves. Déclama soudainement le directeur en se levant. 




Aussitôt, le silence  s'imposa dans la Grande Salle et plus personne ne prononça le moindre mot, à l'exception des Maraudeurs que Lily pouvait entendre chuchoter avec ferveur. 




- Je vais vous demander de rester calme. Poursuivit le directeur d'une voix stable et confiante. Une fois de plus, Poudlard à été la cible d'une attaque visant à enlever l'un de nos élèves. Cette attaque, rendue possible par une aide intérieure nous le savons tous, à malheureusement abouti et nos déplorons aujourd'hui l'enlèvement de Lyméria Greengrass. Cependant je vous demande une nouvelle fois de ne pas céder à la panique. Vos directeurs de maisons vont s'assurer dès maintenant que chacun d'entre vous est présent. Puis nous mettrons en place dans la Grande Salle une sécurité élevée au maximum afin qui vous puissiez tous passer une nouvelle fois la nuit ici sans courir le moindre risque. De nouveaux Aurors devraient m'être envoyés rapidement et croyez moi que nous consacrerons toute notre énergie à empêcher de nouveaux enlèvements d'avoir lieu. 




Lily fit la grimace alors que la majorité des personnes présentes applaudissaient le discours du directeur. Elle avait un grand respect pour le puissant sorcier mais ne pouvait s'empêcher de se dire que les enlèvements avaient commencés depuis bientôt trois mois et qu'aucune mesure n'avaient pour l'instant été mises en place. Des mesures de sécurités avaient été instaurées bien sûr mais elles s'étaient toute révélées inefficaces. L'adolescente était persuadé que Dumbledore tenait à ne pas faire perdre espoir aux élèves et elle pouvait le comprendre mais elle avait l'étrange impression que son discours relevait plus de belles paroles.  De son point de vue, ces enlèvements ne cesseraient complètement que lorsqu'ils auraient trouvés qui à l'intérieur de l'école aidait les Mangemorts à entrer et la façon dont il s'y prenait.




Le directeur se tourna ensuite vers les directeurs de maisons et les interrogea du regard toujours dans un silence tendu. McGonagall fut la première à affirmer avec un soulagement évident que tous les Gryffondor s'étaient bien rassemblés dans la Grande Salle.  




- Tous mes élèves sont également présents. Affirma d'une voix calme le professeur de botanique Monsieur Ronan qui était également le directeur de Poufsouffle. 




Lily se sentit légèrement soulagée. Sentiment qui retomba aussitôt lorsque la voix fluette du professeur Flitwick s'exclama :




- Il me manque deux élèves Monsieur le Directeur. Personne n'a aucune nouvelle de Dorcas Meadowes et d'Augustus Roockwood. 




Dumbledore fronça les sourcils et demanda :




- Comment ça aucune nouvelle ? 




- Eh bien, il se trouve que personne ne sait où ils sont. Répondit Flitwick l'air embarrassé. Mais je suppose qu'ils sont restés dans la Salle Commune et n'ont pas entendus votre demande de rassemblement. Je vais de ce pas les chercher. 




Le directeur opina gravement du chef puis se tourna vers le directeur de Serpentard qui marmonna à son tour d'une voix sombre :




 - Tous mes élèves sont présents à l'exception de Regulus Black. Il doit également se trouver dans notre Salle Commune. Je me charge de le ramener. 




On voyait bien que cette perspective ne réjouissait pas outre mesure le directeur de la maison Serpentard, qui selon l'avis de Lily devait avoir peur de croiser un nouveau Mangemort sur son chemin, mais il sortit tout de même de la Grande Salle la tête haute. 



A peine fut il sortit et le directeur ce fut il rassis que les conversations reprirent de plus belles. Chacun racontait tout et n'importe quoi sur l'enlèvement qui venait  d'avoir lieu. Lily entendit même une Serdaigle raconter que Dorcas Meadowes et son petit copain étaient ceux qui aidaient les Mangemorts à pénétrer dans l'établissement et que c'était pour cette raison qu'ils n'étaient pas présents. Du point de vue de l'adolescente, c'était aberrant, mais elle se rendait bien compte que tout le monde se laissait gagner par la peur.  



La jeune sorcière tourna légèrement la tête. A quelques mètres d'elles et ses amies, les Maraudeurs avaient l'air relativement agités. Elle ne pouvait pas vraiment entendre ce qu'ils disaient mais James et Sirius discutaient à voix basse énergiquement. Remus pour sa part semblait plus calme et avait une main posée sur l'épaule de James. Il intervenait régulièrement et levait beaucoup les yeux au ciel, mais paraissait songeur, comme si il réfléchissait à une solution quelconque. Peter quant à lui ne parlait pas beaucoup mais avait un air grave sur le visage ce qui détonnait avec l'air perdu qu'il affichait habituellement.  




Lily ne connaissait que de vue Lyméria Greengrass. Elles n'avaient rien en commun et elle ne s'étaient même jamais adressées la parole. Mais le simple fait de savoir qu'une nouvelle élève avait rejoint ceux déjà enlevés par Lord Voldemort et ses Mangemorts suffisait à lui tordre le ventre d'angoisse et de colère.  Elle décida finalement de se rapprocher des Maraudeurs, trop consciente que si quelqu'un était bien susceptible d'avoir une solution, c'était eux. Maïlys et Emily parurent capter son mouvement et lui emboîtèrent le pas pour se diriger vers les quatre garçons à quelques mètres de l'endroit où elles se trouvaient précédemment.




- Salut. Marmonna Remus dans un souffle. 




Elles lui rendirent sa salutation.  Lily n'était pas dotée de capacités surhumaines mais elle pouvait presque entendre les rouages du cerveau du jeune homme fonctionner tant il était évident qu'il réfléchissait. 




- Quelqu'un sait pourquoi Meadowes n'est pas là ? Demanda soudainement Peter, intervenant pour ce qui semblait être la première fois. 




James et Sirius avaient arrêtés de parler et ils se regardèrent tous. Aucun n'avaient de réponses. Lily songea qu'elle n'avait peut être tout simplement pas entendue ou mise au courant de la demande de rassemblement de Dumbledore. Mais toujours était il que personne ne savait où elle se trouvait. 




- De toute façon, la défendit aussitôt Maïlys d'une petite voix en captant le regard soupçonneux d'Emily.  Sa propre petite sœur à été capturée. Et puis, c'est Meadowes, elle ne peut juste pas être complice des Mangemorts et les aider à entrer dans l'école. 




- Ce n'était pas ce que je voulais dire, rectifia tout de suite Peter. Je ne l'accuse pas, je trouve juste ça étrange qu'elle ne soit pas là.  




- J'espère qu'il ne lui ait rien arrivée. Souffla Remus d'une voix inquiète. 




Lily comprit aussitôt ce qu'il sous entendait et demanda d'une voix horrifiée :




- Tu penses que les Mangemorts auraient pu s'en prendre à deux élèves en une seule fois ?  




- Je ne sais pas. Répondit prudemment le jeune homme.  On ne peut être sûr de rien avec le climat actuel... 




- Climat qui a assez duré. Décréta James d'une voix sans réplique, les poings soudain crispés. On ne peut pas attendre comme ça qu'on se fasse tous enlever les uns après les autres sans rien faire par Merlin ! Au rythme où ça va, il ne restera bientôt plus personne à Poudlard. 




Lily échangea un bref regard avec Maïlys et elle sut qu'elles pensaient à la même chose : le roman " les dix petits nègres " d'Agatha Christie. Si ils ne faisaient rien, James avait raison, ce n'était pas une fin différente de celle des protagonistes du roman qui les attendaient. 




- Il nous faudrait un plan. Continua James avec énergie. Pas quelque chose d'aléatoire ou de basé sur le hasard. Un plan concret qui ne pourra que fonctionner. 




- Aucun plan n'est infaillible. Marmonna doucement Remus. 




Mais personne excepté Lily ne l'entendit car sa voix fut couverte par celle, plus aiguë d'Emily qui lança :




- Je veux bien Potter, mais qu'est ce que tu proposes comme plan ? 




Un silence flotta de nouveau un instant entre le petit groupe. Puis James déclara d'un ton décidé :




- Pour l'instant je n'en sais rien. Mais avec vos cerveaux combinés aux notre, on a une chance de trouver quelque chose d'efficace. Vous êtes partantes ? 




Lily leva les yeux au ciel : comme si une seule d'entre elle allait refuser de trouver un moyen, même voué à l'échec, de mettre un terme à ces enlèvements. ELle eut un léger sourire et répondit narquoisement :




- Evidemment qu'on est partantes. Par contre question de cerveaux, ce n'est pas très équitable. Nos cerveaux fonctionnent à la perfection quand vous ne possédez qu'un quart de cerveaux chacun. 




- Eh ! Protesta Remus avec une moue amusée. Ne me mets pas dans le même panier qu'eux s'il te plaît. 




La jeune fille s'excusa exagérément. Elle allait dire quelque chose à nouveau lorsqu'une petite voix derrière eux les interrompit.




- Potter !




Intrigué, le petit groupe se retourna d'un même mouvement. Lily vit avec surprise le petit visage de la Serpentard Cheryl Rosier qui les fixaient, accompagnées comme à son habitude de son acolyte Daniel McLaggen. L'adolescente n'avait pas revue le duo depuis qu'ils s'étaient présentés à eux, la fois où Cheryl s'était excusée au nom de son frère Evan Rosier qui avait agressé un né moldu dans un couloir. Toute cette histoire lui paraissait déjà terriblement loin, ayant été éclipsée par les enlèvements et par tout ce qui avait suivi depuis. 
La dernière fois qu'ils avaient parlés à Cheryl, James l'avait très mal accueillie et avait été relativement agressif. Lily savait qu'il avait été présenté des excuses et elle fut ravie de constater que l'animosité de l'adolescent ne serait ce qu'envers ces deux Serpentard là avait largement diminuée. 




- Rosier. Salua t-il gentiment bien qu'avec un étonnement perceptible. McLaggen ! Vous allez bien ?




Ce fut Daniel qui haussa les épaules comme si la réponse à cette question était évidente et Lily ne pouvait s'empêcher d'être d'accord avec lui. Après tout, une fille de leur maison venait toujours d'être enlevée. 



L'adolescent dévisagea avec surprise Cheryl dire quelque chose à voix basse dans la direction des Maraudeurs. Elle parlait tellement bas qu'elle était à peu près sûre que seuls James et Sirius l'avait entendu, et elle se demanda si ce n'était pas d'une certaine façon voulu. 



Lily ne pouvait entendre mais elle vit les sourcils de James se froncer à mesure qu'il hochait la tête à ce qu'elle disait. Après environ cinq minutes de ce petit manège, la Serpentard salua rapidement tout le groupe et s'éclipsa sans demander son reste en tirant Daniel McLaggen avec elle par le bras. Elle la regarda s'éloigner puis se tourna vers James en dressant un sourcil interrogateur. 




- C'est étrange... Se contenta de marmonner James. 




Lily n'y tint plus et souffla exaspérée :




- Qu'est ce qui est étrange exactement ? 




- Ce qu'elle m'a dit. 




- Et donc ? Insista Lily. Elle t'as dit quoi ? 




James eut l'air incertain l'espace d'une minute et échangea un regard bref avec Sirius, semblant se demander si il pouvait ou non partager ses informations avec toutes les personnes présentes. Lily vit Black se contenter d'hausser les épaules, de toutes façons, il ne lui avait pas semblé très intéressé par ce que disait Cheryl. James parut encore un peu hésitant puis finit par expliquer à voix basse :




- Elle m'a dit qu'elle avait surpris hier une conversation étrange entre son frère, Mulciber et Servilus. 




Lily le fusilla instantanément du regard et James eut l'air encore plus hésitant. L'adolescente comprit presque aussitôt que c'était sûrement à cause des diverses mentions de Severus qu'avaient pu faire Cheryl qu'il hésitait à leur raconter. Elle ne put s'empêcher de sentir son cœur se serrer mais décida qu'elle s'en moquait et incita James à continuer.  




- Ensuite, s'exécuta t-il, elle m'a affirmée qu'aucun des trois n'est celui qui aide les Mangemorts à entrer. De ce qu'ils auraient entendus, elle et Daniel, la personne qui apporte son aide aux Mangemorts pour les introduire dans le château fait ça en échange d'une futur place dans les rangs de Voldemort. Or, elle les a entendus dire qu'en ce qui les concernaient tous les trois, ils étaient déjà pratiquement certains de devenir Mangemorts et qu'ils n'avaient aucunement besoin de prouver leurs allégeance de quelques façons que ce soit.




- Et ils ne les ont pas entendus dire le nom du traître de Poudlard ? Interrogea Emily la mine légèrement crispée. 




James secoua négativement la tête et répondit :




- Non. Cheryl est persuadée que son frère le sait mais elle pense aussi que Rogue et Mulciber ne sont pas vraiment au courant. Et si j'ai bien compris ce qu'elle m'a expliquée, ce ne serait pas un Serpentard. 




- Comment ça ? Interrogea aussitôt Lily. Je veux dire, comment elle sait ça ?




- Selon les dires d'Evan Rosier, ce ne serait pas un Serpentard qui aide les Mangemorts à entrer. Il dit que ça aurait été stupide et beaucoup trop évident et que Lord Voldemort est bien plus malin que ça. 




- C'est là tout l'intelligence de leur plan, marmonna Remus d'une voix lasse. On ne peut accuser aucune maison spécifique car des élèves de chacune des maisons ont été enlevés. Et imaginons que son frère dise vrai, et que ce ne soit pas un Serpentard... nous ne pouvons pas nous mettre à soupçonner tout les Poufsouffle, les Serdaigle et les Gryffondor de la même façon que nous ne pouvions pas suspecter tous les Serpentard. 




Lily était d'accord avec lui. James termina sombrement :




- Elle a ajoutée qu'elle était persuadée que son frère disait vrai. Et elle a aussi affirmée que son frère, Mulciber et Rogue ont été très clairs : apparemment, si ils sont témoins d'une tentative d'enlèvement par un Mangemort, ils ne prendront pas le parti de l'élève victime et ce ne sera pas qu'ils aideront. 




- Quelle surprise. Souffla ironiquement Sirius. 




Lily lui retourna un regard noir. Elle avait cessée d'être amie avec Rogue, de l'idéaliser et même de se convaincre qu'il n'allait pas devenir Mangemort. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de détester la façon dont Black et Potter pouvaient en parler, comme si il n'avait toujours eu que cette voix pour destinée, comme si il était foncièrement mauvais et qu'il n'aurait pas pu faire un autre choix que celui de devenir Mangemort. Parce qu'elle savait que ça c'était faux. Mais elle chassa ses pensées de son esprit, trop consciente qu'ils avaient autre chose à penser en ce moment et qu'elle devait se concentrer sur les révélations qu'avaient faîtes Cheryl Rosier à James. 




La jeune fille s'apprêtait à faire la réflexion que la Serpentard avait eu du cran de venir leur parler de la sorte quand les directeurs des maisons de Serdaigle et de Serpentard firent irruption dans la Grande Salle. 



Elle distingua à peine Regulus Black qui avait l'air pâle et qui s'empressa d'aller s'asseoir à l'extrémité de la table de sa maison. En revanche, toute la concentration de la Grande Salle alla se porter sur Dorcas Meadowes et Augustus Roockwood. Ce dernier était encore torse nu, mouillé et rouge comme un Souaffle, l'air de ne pas savoir où se mettre. Dorcas elle affichait un sourire provocant, vêtue d'une robe très courte qu'elle avait du mettre à l'envers dans la précipitation, ses cheveux trempés dégoulinant sur son corps. 



Lily ne put s'empêcher de faire un grimace : il était évident que les deux tourtereaux sortaient d'une douche qu'ils avaient visiblement prise ensemble.  Certains élèves sifflèrent avec amusement mais la plupart des filles exécutèrent des grimaces accompagnées de commentaires sur la vertu de Dorcas. Ce qui ne semblait pas atteindre cette dernière puisqu'elle ne se départit pas de son sourire provocant en s'installant sur les genoux de son petit ami qui lui avait l'air tout sauf à l'aise. Lily haussa les épaules : de toutes façons, Dorcas était comme ça. Et puis, il fallait avouer que même comme ça, dégoulinante d'eau, habillée rapidement, il ne fallait pas être doté de pouvoirs surnaturels  pour se rendre compte qu'elle était incroyablement attirante. 



James et Sirius émirent en même temps un sifflement faussement admiratif qui fit rire les personnes présentes aux alentours et Dorcas se retourna dans leur direction. Elle leur fit un sourire narquois et leva son doigt du milieu avant de se désintéresser complètement d'eux. 



- Je pense qu'on peut exclure Meadowes de la liste des suspects. Ne put visiblement s'empêcher de rire James. Elle avait l'air plutôt occupée à autre chose.




Lily était très mal à l'aise pour la Serdaigle, même si cette dernière n'avait pas l'air touchée plus que ça. Elle ordonna a Emily d'arrêter de la dévisager avec son sourire moqueur parce que c'était très irrespectueux puis allait de nouveau lancer la conversation sur le sujet des enlèvements lorsque le directeur se leva une nouvelle fois et annonça :




- Nous allons commencer à organiser les changements de chacun pour que vous puissiez tous dormir là ce soir. Vous serez en sécurité à la condition qu'aucun, et je dis bien aucun, élève ne quitte la Grande Salle, excepté en compagnie d'un préfet pour des besoins impériaux. 




Lily soupira : elle n'avait jamais autant dormi dans la Grande Salle que cette année. Et elle présentait d'ors et déjà que cette nuit n'allait pas la reposer pleinement si elle la passait à se demander quel plan infaillible ils pourraient bien mettre en œuvre. 





******







Regulus n'arrivait pas à dormir ce soir là, alors que tout les élèves étaient rassemblés dans des matelas à même le sol de la Grande Salle. Pour dire la vérité, il n'essayait même pas vraiment de dormir : il ne pouvait s'empêcher de se dire que le sommeil était du temps perdu. Un temps qu'il aurait du consacrer à chercher Lyméria. Il se retourna sur son matelas pour la dixième fois au moins et ferma les yeux une seconde en tentant de repousser la vague de culpabilité qui finissait invariablement par le rattraper. 



Il ne pouvait s'empêcher de se dire, de se répéter, que si il n'avait pas mit tant de distance entre eux après l'avoir embrassé, rien de tout ça ne se serait jamais produit. Avant toute cette histoire, ils n'allaient pratiquement nul part l'un sans l'autre et même lorsque cela arrivait, ils savaient toujours où l'autre se trouvaient précisément. Si Regulus n'avait pas fait s'effondré toutes les barrières autour de leurs sentiments respectifs, Lyméria serait toujours là il en était convaincu. Et il ne pouvait s'empêcher de se détester de ne pas avoir été à la hauteur pour la protéger.  



Un léger reniflement attira soudainement son attention sur sa droite.  Ce n'était pas un ronflement, plutôt comme un sanglot. Il n'avait  pas prêté attention à ses voisins jusqu'alors mais un rapide coup d'œil  lui permit d'identifier sans mal la chevelure de Wystéria Zabini qui lui tournait le dos. Connaissant les jumeaux, son frère ne devait pas être très loin même si Regulus ne parvenait pas à le distinguer. C'était une autre raison pour laquelle l'adolescent s'en voulait : c'était entièrement de sa faute si leur petit groupe de quatre si soudé avait explosé. Il avait d'abord mit de la distance avec Lyméria, puis avec Wystéria qu'il ne parvenait plus qu'à voir comme " la meilleure amie de Lyméria ". Résultat, il ne parlait plus qu'à Dyspan Zabini mais depuis l'enlèvement, Dyspan n'était pas venu le voir une seule fois. Regulus pouvait le comprendre : il avait été détestable avec sa sœur jumelle. Il observa encore un peu la chevelure noire ébène de Wystéria. 



Il était presque persuadé qu'elle ne dormait pas et à en juger par le reniflement, il était probable qu'elle soit actuellement entrain de pleurer. Ce constat était surprenant : en énormément d'années d'amitiés, ni lui, ni les jumeaux n'avaient déjà versés une larme en présence de qui que ce soit. Lyméria avait été la seule exception elle qui affirmait que pleurer n'était pas un signe de faiblesse mais bien d'humanité. Regulus se mordilla la lèvre : il ne l'avait jamais cru sur ça. 



Prenant une grande inspiration, il décida intérieurement qu'il était plus que temps pour lui de s'expliquer avec Wystéria. Après tout, il n'était pas le seul à avoir perdu une personne importante aujourd'hui et il ne pouvait juste pas écouter la jeune fille pleurer sans tenter quoi que ce soit pour la faire se sentir ne serait ce qu'un petit peu mieux.  Et puis après tout, il avait lu quelque part que partager une même douleur ne pouvait que rapprocher les gens. Il ne savait pas si c'était vrai, et était plus que certain que ses parents auraient désapprouvés, mais il ne pouvait pas rester brouiller définitivement avec Wystéria. 


Ce fut sans doute pour ça qu'il gesticula dans son matelas de manière à se rapprocher de la jeune Zabini sans avoir besoin de se lever. Une fois qu'il fut arrivé suffisamment près, il lui tapota discrètement l'épaule espérant la faire se retourner vers lui. Malheureusement, elle ne se retourna pas et ne fit même pas semblant de ne pas savoir qui c'était. Elle lança d'une voix glaciale :




- Qu'est ce que tu veux ?




Les doutes de Regulus furent aussitôt effacés : elle avait beau paraître froide, il était impossible de manquer le tremblement dans sa voix. Elle pleurait. 




- Tu ne dors pas ? Interrogea t-il doucement sans vraiment répondre à sa question.




- A ton avis sombre crétin ! Chuchota t-elle avec ferveur en réplique.




Regulus inspira. Si il était honnête avec lui même,  il avait amplement mérité qu'elle l'insulte un peu ne serait ce que pour la froideur dont il avait fait preuve lorsqu'elle lui avait annoncé l'enlèvement de Wystéria.




- Je peux te parler ? Demanda t-il calmement.




Elle ne répondit rien.




- Wystéria. Insista t-il dans un murmure.




Toujours rien. Mais Regulus la connaissait assez pour savoir que, tant qu'elle ne lui avait pas intimé de se taire, elle l'écoutait. Elle se refusait simplement à lui répondre, peut être par fierté. Or le problème étant que Regulus avait également une fierté terriblement mal placée et qu'il détestait plus que tout devoir mettre ses sentiments à plats et être honnête avec qui que ce soit. C'était quelque chose qu'il ne faisait que très rarement voir jamais. Pourtant il pouvait presque sentir à quelle point l'adolescente qui lui tournait le dos en avait besoin, aussi lança t-il tout en conservant une certaine réserve et une voix maîtrisée :




- Écoute... Je sais que tu dois me prendre pour le dernier des crétins. Et je sais que je n'aurais jamais du t'agresser comme ça quand tu es venu m'apprendre l'enlèvement. Je pensais que tu venais pour t'expliquer sur ma froideur envers toi et je n'en avais pas envie parce que j'étais incapable de l'expliquer.  C'était juste compliqué pour moi de te parler alors que je n'adressais plus la parole à Lyméria. Parce que tu me la rappelais forcément.




Il s'interrompit : Wystéria s'était retournée et lui faisait face avec ses grands yeux noirs remplit d'eau et de colère à la fois. Déstabilisé, il allait reprendre son petit discours lorsqu'elle le coupa pour siffler avec véhémence :




- Si je récapitule, maintenant que tu t'es disputé avec Lyméria, ce qui est rappelons le de ton propre fait, tu ne me considère que comme sa meilleure amie. Tu n'aurais pas oublié que je t'ai connu en premier ? Que j'étais ami avec toi en premier ? 




- Je... Tenta t-il d'une voix incertaine.




-  C'est trop facile ça Black ! Siffla t-elle nerveusement.  Tu veux te réconcilier avec moi maintenant qu'elle n'est plus là, parce que tu sais qu'elle me manque et que tu en profites. Je pensais qu'à tes yeux, j'existais comme ton amie et pas seulement comme l'amie de Lyméria, que j'avais un peu plus d'importance que ça... 




- Tu as... 




Elle l'interrompit une nouvelle fois pour poursuivre toujours en colère :




- Je peux comprendre que lorsqu'on est venu chez toi pendant les vacances de Noël, tu ne nous ais presque pas parlé. Et je peux comprendre aussi pourquoi c'est Dyspan que tu as contacté en premier quand tu as eu besoin. Mais ça n'excuse pas le fait que tu ne m'ai plus adressé la parole. Je veux dire j'ai essayé, j'ai fait des efforts, j'ai été plus que patiente. On était amis nous aussi, je n'étais pas simplement la sœur de ton meilleur ami il me semble ? 




- Non tu... 




- Parce que laisse moi te rappeler Black que j'ai toujours été là pour toi. Que tu as été mon tout premier ami. Que j'ai toujours essayé de t'aider de mon mieux dans toutes les situations possibles auxquelles tu as fait face. Et là, va savoir pourquoi, tu t'es dit que tu étais capable de  gérer tout seul, sans parler à personne, tout ce qu'il se passait avec Lyméria et combien ça t'affectais. Et on voit le résultat, vraiment félicitation, c'est brillant l'indépendantisme.




Cette fois Regulus n'essaya pas de protester, et de fait il n'y avait pas. Elle avait entièrement raison du début à la fin. Quand les choses avaient commencées à se compliquer, il s'était éloigné de Lyméria certe mais également de Wystéria, persuadé qu'il s'en sortirait mieux tout seul. La stupidité de ce mode de fonctionnement lui revenait actuellement en pleine tête. Il souffla résigné :



- Tu as entièrement raison. Je ne sais pas à quoi je pensais mais il est évident que ça ne m'a rien apporté de bon de ne plus t'adresser la parole et d'éloigner Lyméria de la sorte. Si j'avais réfléchi.




Il détourna légèrement le regard en complétant :




- Si j'avais réfléchi, peut être que Lyméria serait toujours là. L'éloigner de moi a sûrement été un des plus mauvais choix de ma vie.  Maintenant regarde où on en est par ma faute... Si jet'avais parlé, et que je t'avais écouté, peut être qu'on aurait pu arranger les choses. Peut être qu'elle serait avec nous ce soir, en train de paniquer à l'idée d'être la prochaine enlevée ce que je lui aurait une nouvelle fois promit de ne jamais laisser arriver. 



Les yeux de Wystéria s'embuèrent aussitôt davantage, même si aucune larme ne coula. Elle fixa l'adolescent dans les yeux et lança :




- T'es un idiot Regulus Black. Le pire de tous les idiots.




Le jeune homme eut cette fois un léger sourire et souffla dans un chuchotement :




- Je sais. Et je suis désolé Wystéria vraiment. 




Il vit les yeux de son amie s'écarquiller et dut admettre que lui même était surpris. Il ne s'excusait jamais, ou très rarement, ouvertement et même à ses propres oreilles sa voix sonnait étrangement. Wystéria secoua la tête et le prévint :




- Tu n'as juste vraiment pas intérêt à me refaire un coup pareil. Peu importe la raison je t'interdit de t'éloigner de nous comme tu étais en train de le faire est ce que c'est clair ? 




Il se contenta d'hocher la tête simplement. Mais cela parut satisfaire Wystéria qui le toisa plus calmement et murmura :




- Une dernière chose Reg. Je t'interdit de dire que c'est de ta faute si Lyméria n'est plus là. Tu as fait des mauvais choix et elle en a fait aussi. Mais ce n'est de la faute de personne, sinon du destin, si les événements se sont produits de la sorte. Je suis convaincue qu'elle aurait été la première à t'ordonner de ne pas culpabiliser. Vraiment Regulus ce n'est ni de ta faute, ni de la mienne, ni de celle de qui que ce soit excepté Voldemort et ses Mangemorts ce qui est arrivé à Lyméria. Alors s'il te plaît, ne te concentre pas sur ce qui aurait pu arriver mais bien sur ce qu'il c'est réellement produit et qui n'est en aucun cas de ta faute. 




Il hocha de nouveau  simplement la tête sans songer à protester. La culpabilité ne disparaissait pas totalement, et le jeune homme doutait que cela puisse être le cas tant qu'il n'aurait pas revu Lyméria, mais malgré tout il allait faire face. D'abord parce qu'il n'avait pas le choix, et ensuite parce qu'il savait que ses meilleurs amis étaient à ses côtés et que cette sensation de ne plus être seul, il ne l'avait vraiment ressenti que très peu de fois dans sa vie. Il commençait tout juste à entrevoir pourquoi son frère était si attaché aux Maraudeurs.
Sans réfléchir, il pressa sa main dans celle de Wystéria. Si cette dernière eut d'abord un mouvement de recule, il crispa à son tour sa main dans la sienne sans ajouter quoi que ce soit. Regulus venait de se le voir confirmer : partager une même douleur pouvait bien rapprocher les gens. 






*******









James s'éveilla le lendemain matin après avoir passé la nuit dans la Grande Salle. Il n'avait pas bien dormi, sa position n'étant pas la plus confortable, mais il s'était tout de même reposé un peu. De quoi entamer cette nouvelle journée avec détermination. 
Il avisa du coin de l'œil Sirius qui était miraculeusement déjà levé et qui parlait avec Remus à quelques mètres de lui. Au vu des cernes de ses deux amis, James se demanda vaguement si ils n'avaient ne serait ce que fermé l'œil de la nuit. 


Derrière lui, Lily s'était endormie dans les bras d'Emily et James ne pouvait s'empêcher de les trouver incroyablement touchantes. Leurs cheveux étaient en batailles et s'entremêlaient, et Lily avait la bouche légèrement ouverte.  Il ne put s'empêcher de les fixer, sans parvenir à détacher son regard. Il se perdit dans l'observation de ces longs cheveux et des fins traits de son visage. Elle avait l'air si paisible endormie, si belle. Elle perdait l'air sévère qu'elle avait tendance à adopter en journée et le résultat n'en était que plus satisfaisant. 



Il aurait pu passer des heures à la regarder dormir mais sa contemplation fut interrompu lorsqu'elle ouvrit un œil et remua légèrement la tête. Elle  marmonna une parole indistincte puis se redressa les yeux encore endormis. 




- Bien dormi Evans ? Interrogea James en la saluant avec un sourire amicale.




Elle hocha légèrement la tête l'air perplexe. Puis elle sembla se souvenir de la raison pour laquelle ils se trouvaient tous dans la Grande Salle et esquissa un grimace.




- Tu n'as pas l'air très heureuse. Fit remarquer James avec désinvolture.




Elle leva légèrement les yeux au ciel et marmonna :




- Je me réveille Potter. Désolé mais on n'a pas tous la chance d'être d'excellente humeur dès le réveil




James eut un sourire qui disparut très rapidement lorsque Lily lança :




- Et malgré ta bonne humeur légendaire, force est d'admettre que tu es moins sexy au réveil... 




James devait admettre qu'il ne s'était pas attendu à cette réplique et en fut légèrement décontenancé mais il se ressaisit rapidement et interrogea avec malice :




- J'en déduis qu'en temps normal tu me trouves sexy ? 




- Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit ! Rougit aussitôt Lily.




Il eut un grand sourire : il n'y avait rien qu'il adorait plus que de l'embarrasser et de la faire rire en même temps comme c'était le cas avec ses joues rouges et son petit sourire en coin. 




- En tout cas, compléta t-il pour parfaire son effet. Saches que toi tu es toujours magnifique, même au réveil.




Lily devint encore plus cramoisie et James songea évasivement qu'elle avait vraiment les réactions les plus drôles qu'il ait vue de sa vie. 




- Et euh Potter, souffla Lily rapidement et toujours rougissante. Pendant que les autres dorment encore, je voulais en profiter pour te dire que je suis désolée.




James leva un sourcil interrogateur et lança d'un ton narquois :




- Lily Evans qui s'excuse ça c'est une première. Mais pourquoi est ce que tu t'excuses au juste ?




- Je sais que je n'ai pas été très sympa avec toi quand Cassidy était à l'hôpital. Je passais mes nerfs sur toi et je n'aurai pas du.




James balaya la remarque de la main l'air de dire que ce n'était rien? En réalité il n'avait pas trop compris le comportement de la jeune fille et s'était interrogé sur ce qu'il pouvait bien faire de mal. Il était ravi que Lily ne vienne d'elle même s'excuser ce qui revenait à admettre qu'elle avait été injuste. 




- Ravi de servir à calmer tes nerfs Lily-Jolie. Répondit il avec malice tout en se fondant dans une fausse révérence très exagérée. 




- Tu restes un crétin. Affirma la jeune sorcière avec un léger sourire. 




- Mais ton préféré ! Répondit James sûr de lui et triomphant.




- N'essaye même pas de faire basculer ma Lily du mauvais côté Potter sinon je te jure que tu vas te prendre mon pied dans ton endroit sensible ! Menaça Emily qui venait à l'instant de se réveiller et qui n'avait visiblement pas suivie toute la conversation. 




- Au secours ! Fit mine de s'exclamer James. Deux contre un ce n'est pas juste !




- T'es pas sensé avoir des amis ? Sourit Lily.




James lui jeta un regard mauvais et attrapa la main d'Alice la réveillant au passage. 




- Eh ! Protesta t-elle. 




- Voilà, maintenant on est deux contre deux.  Déclara t-il satisfait.




- Non mais lâche moi ! S'insurgea Alice? Je dormais par Merlin James !




- Qui à parlé de céréales aux raisins ? Demanda doucement Cassidy encore à moitié endormie et s'éveillant dans un état second.




Tous ceux qui l'entendirent s'esclaffèrent ensemble ce qui eut pour mérite de réveiller complètement ceux qui dormaient encore ou qui n'étaient pas totalement réveillés. 






**






Rapidement, le climat de Poudlard déjà angoissant devint encore plus oppressant. Une semaine après l'enlèvement de Lyméria, près d'une vingtaine d'élèves avaient quittés l'école de leur propre gré n'estimant plus être en sécurité.  Une fille du cours de Sortilège de James était partie en courant durant un cours sous prétexte qu'elle était certaine que les Mangemorts arrivaient, ce qui bien sûr c'était avéré être faux,  et le bruit courait que des garçons de deuxième année avaient parcourus les couloirs avec une bannière sur laquelle était gravée l'inscription « Nous avons le sang pur ! ». Cette rumeur restait cependant à confirmer mais toujours était il que dans l'école, tout le monde s'était mis à se méfier de tout le monde et l'insécurité planait plus que jamais. 




Les Maraudeurs se trouvaient actuellement dans la Salle Commune de Gryffondor, installés sur un canapé, assez à l'écart des autres, en train de réfléchir, ce qui leur arrivait parfois,  à leur prochaine bêtise. Sirius insistait depuis une demie heure pour utiliser des pétards du Dr Flibuste et Remus arguait pour la énième fois que c'était trop dangereux et que dans le climat actuel, il était inutile d'inquiéter tout le monde. Peter tentait de rester neutre mais on devinait dans ses protestation qu'il était plutôt du côté de Remus. 




James pour sa part n'écoutait la conversation que d'une oreille distraite. La veille avait eu lieu le premier entraînement de sa nouvelle équipe et il ne s'était jamais senti aussi fier de lui. Les joueurs se combinaient à merveille et faisaient preuve d'une solidarité exemplaire, si l'on exceptait que Liam et Sirius avaient tenus à envoyer des Cognards sur tous les nouveaux pour selon eux les habituer au choc des matchs. Exceptés ça, le niveau globale de ses joueurs était remarquable et James se sentait plutôt confiant sur leurs chances de remporter la victoire cette année. 



Il allait enfin se décider à participer à la discussion dans laquelle ses meilleurs amis étaient plongés lorsque Lily et ses quatre amies, se plantèrent devant eux, l'air plus motivées que jamais, accompagnées par Franck Londubat. 



- Euh Salut.  Salua James assez surpris par leur arrivée. 




Il leur parlait beaucoup plus certes mais la plupart du temps, c'était eux qui allaient vers les filles. Elle ne venaient que très rarement les voir d'elles mêmes. 




- Hey ! S'exclama Alice avec beaucoup trop d'enthousiasme pour que ça soit naturel. Tu me prêtes un genou Potter ?




- A vos ordres ! Répondit il docile tout en jetant au préalable un regard à Franck qui n'eut pas l'air dérangé.




Il n'oubliait pas que Remus avait embrassé Alice au Nouvel An et que cette dernière n'en avait toujours pas parlé avec son petit ami. Alice sourit et s'installa à califourchon sur le genou de James sans hésiter. Le jeune homme remarqua que Franck lançait des sorts de sécurités autour d'eux dans le coin de la Salle Commune qu'ils occupaient et échangea avec Sirius un regard surpris. 




- Siren, proposa Sirius à Maïlys avec un sourire narquois. Tu veux un genou aussi ?




James ne put s'empêcher de se moquer de lui quand Maïlys répondit timidement :




- Non ça ira. Je vais m'asseoir par terre. Mais merci. 




- Moi par contre je veux bien ton genou Black ! Lança joyeusement Emily.




Sirius fit semblant d'être dépité et laissa la jolie blonde s'installer sur lui. Ensuite, James vit
Lily s'installer également au sol, à côté de Maïlys, pendant que Cassidy se posait sur les genoux d'un Peter rougissant qui n'avait pas l'air d'avoir accordé une quelconque autorisation. Franck s'assit à son tour à même le sol après avoir jeté les sorts suffisants.




- On peut savoir pourquoi on s'est fait envahir ? Demanda directement Sirius avec une curiosité perceptible.




James vit avec surprise les filles échanger un regard. Finalement ce fut Lily qui répondit l'air incertaine :




- Parce qu'on a un plan. Pas pour retrouver le traître mais pour retrouver les élèves enlevés. 




- Sérieusement ? S'étonna James surpris.




Si il avait été le premier à proposer de trouver un plan concret, il devait aussi admettre n'y avoir pas trop réfléchi durant cette semaine.




- Eh oui Potter, répondit justement Lily. On y a pas mal réfléchit pendant la semaine.




- Et votre plan consiste en quoi exactement ? Demanda Remus avec méfiance.




James reconnut bien là son ami qui avait tendance à privilégier la prudence. Lily se rembrunit un peu, signe que le plan n'était ps totalement sans danger ce qui personnellement lui convenait, puis Franck qui visiblement avait déjà été mis au courant expliqua :




- En fait, l'objectif du plan comme on vous l'a dit, c'est de retrouver ceux qui ont étés enlevés pour pouvoir transmettre leur position à un adulte en capacité de les libérer. On peut déduire grâce à ce que vous avez fait avouer à Mimi Geignarde après l'enlèvement de Lena que les élèves enlevés  sont soit à l'intérieur du château même, soit dans un lieu complètement extérieur qui nécessite un passage à Pré au Lard pour transplaner vers ce lieu puisque on est tous d'accord sur le fait qu'il est impossible de transplaner dans l'enceinte du château.  Puisqu'on arrivera pas à retrouver le nom de celui qui donne des informations au Mangemorts, elles en sont arrivées à la conclusion qu'il faudrait remonter à la source même du problème.




- Où  voulez vous  en venir ? Demanda Remus l'air déjà légèrement sceptique.




- Nous avions deux idées en fait. La première, la mienne, serait d'utiliser du Polynectar, pour prendre l'apparence d'un Mangemort et demander à plusieurs élèves qui nous paraissent suspect si ils peuvent nous aider à enlever un autre élève afin de voir qui accepterait. Souffla Franck en réponse. 




- Mais, opposa aussitôt Sirius. Certain accepteront de vous aider par peur et d'autres accepteront parce qu'il sont d'accord avec ce que vous faîtes sans forcément êtres nos taupes. C'est loin d'être infaillible comme méthode.




- J'en suis conscient ! Répondit Franck. C'est pourquoi cette idée n'est pas ma préférée. La seconde, celle des filles, est plus concrète et plus travaillée, mais également plus dangereuse.




- Dis toujours. Soupira James. Au point où nous en sommes.




Ce fut Lily qui décida d'expliquer :





 - Dans l'idée, il faudrait que quelqu'un joue le rôle d'une sorte d'appât à Mangemort. Cet appât aurait bien entendu un moyen de communiquer avec l'extérieur et... 




- C'est hors de question ! Refusa net Remus.





- Laisse moi terminer. Protesta Lily l'air hésitante. Cette personne serait l'un d'entre nous... Nous sommes ceux qui sont les plus à mêmes de garder leur sang froid si nous nous retrouvons dans cette situation. Sans compter que l'appât aura été entourée avant d'un certain nombre de sorts de protections qui permettront qu'il ou elle ne soit pas trop amoché.




- Et comment vous comptez attirer les Mangemorts jusqu'à cet appât ? Douta légèrement Sirius. En agitant une banderole avec écrit dessus « Je suis tout seul dans les couloirs et je suis un né moldu ! ».




Lily soupira et James sut qu'elle s'était attendue à cet argument.




- Tout n'est pas parfait, déclara t-elle. Mais imaginons que nous décidions que cinq d'entre nous se baladent toujours seuls dès qu'ils se dirigent à un endroit. Ces cinq auront les sorts de protections, qui seront renouvelés chaque jour sur eux ainsi qu'un moyen de contacter les autres en permanence. Nous n'aurions ainsi plus qu'à attendre qu'un Mangemort tombe sur l'un des cinq...




- Et après ? Demanda Peter. En admettant que les Mangemorts aient comme prévu attaqué l'appât, que se passerait il ensuite ?




- A ce moment là, l'appât contacte l'un d'entre nous. Expliqua plus calmement Lily.  Il lui dit où il se trouve avec précision, on prévient le directeur et ils envoient des Aurors à l'endroit indiqué.




- Et si la personne qui se fait capturer est inconsciente ou bien a été rouée de coup ?  Ou si les Mangemorts la dépouillent justement de son moyen de nous contacter ? Interrogea Remus que le plan n'avait pas du tout l'air de séduire. 




James aurait même pu jurer qu'il était étonné qu'une personne raisonnable comme Lily ne propose un plan de ce genre.




- On ne peut pas tout prévoir. Argumenta justement Lily. Mais ce plan est le seul que nous ayons et le seul qui puisse de mon point de vue n'avoir ne serait ce qu'une infime chance de réussir.




- Non mais tu plaisantes là ? Demanda Remus l'air sincèrement incrédule. Tu ne peux pas proposer sérieusement cette solution Lily c'est tout bonnement du délire. Nous ne sommes pas les héros d'un roman d'aventure ou d'un film d'actions.  Des adultes diplômés n'ont pas réussis à retrouver les élèves enlevés, comment voulez vous que nous on y parvienne. Ce serait prendre de grands risques pour une très faible chance de réussite... On ne peut pas simplement jouer aux héros pour se donner l'illusion de faire quelque chose que ce n'est même pas à nous de faire. 




James vit bien que Lily se fiait beaucoup au jugement de Remus qu'elle considérait comme le plus raisonnable, à juste titre, et qu'elle commençait à douter de son propre plan. Mais Alice intervint et demanda doucement :




- Mais c'est à qui de le faire alors ? Crois moi cette solution ne me plaît pas non plus, elle ne plaît vraiment à personne. Il y énormément de chance que ça tourne mal et je suis bien d'accord là dessus.  Et les plan ne se passent jamais comme ils sont prévus à la base alors c'est d'autant plus inquiétant. Mais Remus si l'on attend encore, c'est les élèves enlevés qui vont en souffrir le plus. Je suis d'accord que tout ça ne paraît pas très responsable et que nos parents vont nous tuer quand ils l'apprendront. Mais je ne vois pas d'autres solution et on ne peut pas laisser les adultes régler le problème parce que leur solution à eux va se résumer à fermer Poudlard au vu de l'absence de résultat qu'ils ont obtenus jusqu'à maintenant. 




James put voir dans les yeux de Sirius qu'il approuvait totalement le plan et qu'il en serait. Mais Peter avait l'air sceptique et semblait attendre la décision de James pour savoir si il devait oui ou non se ranger du côté de Remus. Ce fut cette raison qui poussa James à affirmer d'un ton serein :




- Personnellement je suis d'accord avec ce plan, même si il me paraît encore relativement incertain. C'est notre seul moyen de trouver les victimes et elles ont probablement besoin de nous. 




- Non, protesta une nouvelle fois Remus. Ce n'est pas de nous qu'elles auront besoin mais d'une infirmière !




- Et qui va leur en apporter une si personne ne sait où ils sont ? Interrogea Sirius. Moi ce plan me paraît être une idée fantastique. 




James grimaça : il n'aurait pas été jusque là non plus. Peter hésita encore un peu puis finit par souffler :




- C'est dangereux et complètement irresponsable.  Mes parents vont me tuer. Mais je suis d'accord.




Lily eut un petit sourire penaud en direction de Remus l'air de s'excuser mais qui en même temps se voulait convaincant. James vit son ami hésiter puis souffler l'air sincèrement inquiet :




- Je pense toujours que c'est une absurdité sans nom et vous ne me ferez pas changer d'avis. Mais je sais que vous allez le mettre en pratique avec ou sans moi et je refuse que vous n'en fassiez qu'à votre tête, sans personne pour vous cadrer. Alors j'en suis, mais souvenez vous que je vous disais que c'était une très mauvaise idée. 




James eut un léger sourire : ils allaient pouvoir mettre quelque chose en place même si ce n'était pas grand chose. 




- Il faut déterminer les moyens que les cinq personnes qui pourront potentiellement servir d'appât auront de nous contacter une fois qu'elles auront été enlevés. Avança Emily l'air satisfaite que le plan ait été voté à la quasi unanimité.




- J'y ai déjà pensé. Admit timidement Maïlys. Et je pense que j'ai une solution qui mérite d'être observée.




- On t'écoute. Lança Sirius.




James vit ses joues rougir comme elle le faisait toujours lorsque Sirius lui adressait la parole alors qu'elle bredouillait :




- Seulement... Ce n'est pas très légale.




- Au point où on en est. Soupira Remus l'air accablé.




- L'idée, expliqua alors Maïlys, ce serait de fabriquer une potion. Une potion qui permettrai de rentrer en contact avec quelqu'un. 



- Tu veux fabriquer une potion de Carmina Revelatum ? Interrogea Lily l'air songeuse.




Maïlys approuva.




- Pardonnez ma faible connaissance des potions mais c'est quoi exactement la potion Carmina Revelatum ?  Interrogea Sirius. 




- Une potion qui une fois préparée prend une couleur rose très voyante. Le concept de cette potion est simple : elle fonctionne un peu comme les miroirs à double sens. Il suffit d'avoir cette potion sur toi, et tu prononces ou chuchote le nom de la personne que tu veux contacter. Son visage n'apparaît pas dans le liquide mais la personne appelée peut tout de même t'entendre. Enfin pour cela, il faut qu'elle aussi dispose d'un échantillon de la potion. 




- Ça ne nous prendrait qu'une semaine environ à fabriquer, elle n'est pas très compliquée de ce que j'en sais surtout si Evans s'en charge. Et ensuite, on pourrait mettre notre plan à exécution... 




- Je suis assez d'accord avec l'idée mais comment voulez vous transporter cette potion, qui est d'un rose très voyant, de manière discrète sur nous en permanence ? Objecta Alice.




- C'est là que ça risque d'être délicat, admit Maïlys qui semblait y avoir déjà songée. On pourrait faire en sorte de souder cette potion à un collier ou bien à un bracelet, enfin à quelque chose de discret, que nous porterons en permanence sur nous. Il  nous suffira donc  d'ouvrir le gousset du bracelet ou du collier pour contacter les personnes voulues. On en fabriquerait dix : un pour chacun d'entre nous ce qui nous permettrait de contacter au moins une personne à chaque instants. 




- L'idée se tient mais comment veux tu souder cette potion à un médaillon ou à un quelconque bijoux ? Demanda Franck. Je doute d'avoir les compétences pour faire une telle chose. 




Maïlys se rembrunit : elle n'avait pas vraiment songé à cette partie là. 




- Ça devrait être faisable. Lança Sirius qui paraissait en train de réfléchir. Il me semble que je connais un sortilège comme ça, même si il n'est pas évident à réaliser. 




- Écoutez ! Décida alors James. Le temps de préparer la potion, nous avons une semaine devant nous pour s'organiser, et croisez les doigts pour que les Mangemorts n'interviennent pas à nouveau. On devrait se répartir les rôles :  Evans, ça me semble évident que tu t'occuperas de la potion, tu es la plus talentueuse de nous tous. 




- J'aurais besoin d'aide. Prévint elle tout de même.




James était presque convaincu qu'elle était amplement capable de la faire toute seule mais ne protesta pas et lança :




- Bon alors tu t'occuperas de la potion et Franck et Alice pourront t'aider si tu en as besoin.  Sirius et Maïlys, je pense que vous devriez vous penchez sur le sortilèges et sur comment le réaliser, si je me souviens bien tu étais plutôt douée en sortilège ? 



Maïlys opina du chef. 



- Bien, poursuivit il. Emily et Cassidy, ce serait bien si vous pouviez vous occupez  de trouver ou alors de fabriquer des bijoux discrets auxquels nous pourrions souder la potion. Peter, Remus, et moi on se chargera de décider des aspects plus techniques comme par exemple qui se promène tout seul quand et où histoire que rien ne soit laissé au hasard. Les plans infaillibles ne marchent que si ils sont parfaitement calculés. On est tous d'accord ?




Différents mouvements de tête approbatifs lui répondirent. James sentit fourmiller en lui un frisson d'adrénaline, exalté par la simple sensation de faire quelque chose. Sans qu'il ne sache vraiment comment, il s'était retrouvé à la direction des opération mais cela lui allait parce qu'il savait qu'il serait capable de trouver le juste milieu entre la prudence et la témérité. Du moins il l'espérait.




- On se retrouve dans une semaine. Déclara t-il. Avec tous les éléments de notre plan prêts à être mis en pratique. Il nous faudrait un endroit discret, dans lequel on ne risque pas, ou moins, de se faire repérer par qui que ce soit. 




- Les toilettes de Mimi ? Proposa aussitôt Emily sur le ton de l'évidence. 




- Parfait ! S'exclama James avec un grand sourire. On se retrouve dans une semaine dans les toilettes de Mimi avec tous les éléments pour mettre ce plan à exécution.  Je suis persuadé que si on anticipe tout, on va forcément y arriver et atteindre le but. 




James vit Remus grimacer, signe que le lycanthrope songeait amèrement que le jeune Potter était bien le seul à être réellement persuadé. 




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