18 - Mariage, traîtres et propositions -


Coucou !


Alors aujourd'hui, pas de notes du bêta, je n'ai pas le temps d'attendre sa note et elle révise pour son bac blanc. D'ailleurs on lui souhaite tous bonne chance !
Du coup, elle n'a pas eu le chapitre en avance alors note pour toi, j'espère que tu l'aimeras. 


Au programme today, bah pas grand chose en fait. Un peu de Peter parce que faut pas oublier qu'il existe même si je vous avoue que c'est difficile d'écrire sur lui, un peu de la bad girl de la fic Dorcas Meadowes, et un peu de Serpentard parce que je les aiment d'amour.



Bonne lecture et merci pour tout !



Je vous aime plus qu'une glace à la menthe quand il fait 40 degré dehors. ( d'ailleurs vous avez vu le temps qu'il fait ? Continuez à dire que le réchauffement climatique c'est un mythe tiens ).





Chapitre 18 : Mariage, Traître et propositions




Lyméria Greengrass  était assise sur l'un des fauteuils en velours de sa Salle Commune, non loin du piano central. La lueur verte du Lac Noir filtrait à travers les fenêtres et éclairait la jeune fille donnant ainsi l'impression que ses cheveux blonds étaient teintés. L'adolescente fixait un parchemin de potion tout en mordillant nerveusement sa plume : elle n'avait réussie qu'à écrire son prénom et son nom de famille pour l'instant. 


Exaspérée, elle tenta de se concentrer sur le devoir mais irrémédiablement ses pensées revinrent au mariage qui l'attendait. Elle avait toujours su qu'elle serait mariée très jeune, et d'ailleurs comme le lui avait confirmé ses parents, ce ne serait pas avant sa sortie de Poudlard. Pourtant elle avait l'impression que c'était beaucoup trop tôt pour dire oui au prétendant que son père lui avait choisi, même si elle savait qu'on attendait justement d'elle qu'elle donne son accord. Elle n'avait que quinze ans après tout et n'était pas apte à se fiancer à quelqu'un aussi rapidement pour assurer le mariage qui suivrait. 



Ce qui la taraudait le plus, c'était qu'en réalité, en y réfléchissant bien, peut être qu'il serait possible de refuser ses  fiançailles imposées. Ses parents avaient beau être des sangs purs conservateurs, ils l'aimait profondément et elle le savait très bien. Ils avaient toujours tout fait pour qu'elle soit heureuse et ils n'étaient pas si strictes. Seulement ils fondaient énormément d'espoir en elle pour redorer le blason de leur famille qui avait presque tout perdu, et la jeune fille répugnait à les décevoir... et puis après tout peut être que ce prétendant n'était pas si terrible ? En soupirant, elle songea qu'en réalité qui que soit le prétendant, ça n'aurais aucune importance, ce n'était pas ce qui la rendrait heureuse. En fait, en étant un peu sincère, elle savait qu'il suffirait de quelques mots à ses parents pour dire qu'elle ne voulait pas de ce mariage imposé et qu'il n'y était pas prête maintenant pour que ces derniers annulent tout. Le véritable problème, c'est qu'elle n'était pas certaine d'avoir envie de renoncer à ses fiançailles organisées.



N'importe qui aurait été choqué, Wystéria Zabini, sa meilleure amie, l'avait d'ailleurs sévèrement réprimandée quand la veille dans leur dortoir, elle avait fait ce constat à voix haute. Wystéria lui avait dit qu'elle ne pouvait pas ne pas avoir envie de renoncer à un mariage forcé qui était une chose scandaleuse selon elle. Mais Lyméria ne voyait pas les choses sous cet angle : elle avait toujours tout fait pour redorer le blason de sa famille et si ce fiancé était gentil, peut être pourrait elle se construire une vie heureuse et redorer le nom des Greengrass. En fait, si elle devait être sincère avec elle même, elle aurait été ravie de ce mariage auquel elle s'était toujours préparée si il n'y avait pas eu Regulus. 



Mais bien sûr, depuis toujours, c'était à lui qu'elle pensait lorsqu'on lui parlait de mariage, c'était avec lui qu'elle voulait faire sa vie. Lorsqu'elle avait reçue la lettre de ses parents, elle n'y avait d'abord pas cru puis n'avait pu s'empêcher de verser une larme. Une larme pour tout ce à quoi cette lettre impliquait qu'elle renonce. La veille, il l'avait embrassé avant de la planter seule, frigorifiée, en larme et perdue au beau milieu du terrain de Quidditch. Et elle ne lui avait pas couru après, tout d'abord parce qu'ils n'étaient pas des héros de tragédie grecque et ensuite parce qu'elle le connaissait assez bien pour savoir qu'il n'avait pas envie de la voir. 



Depuis la veille, l'esprit de Lyméria était bloqué sur une chose : si renoncer à son mariage organisé lui permettait une vie avec Regulus, elle le ferait sans hésiter une seule seconde. En fait si il lui affirmait qu'il voulait faire sa vie avec elle, Lyméria était capable d'envoyer tout son monde valser pour le suivre. Le problème de leur relation résidait dans le fait que si elle avait toujours voulu faire sa vie avec lui sans le lui dire, il n'avait de son côté, même si ses sentiments étaient évidents, jamais imaginé l'épouser. Pas parce qu'il ne voulait pas, mais parce qu'il savait que en ce qui le concernait ce serait impossible : sa famille n'accepterait jamais, Lyméria étant trop endettée et pas assez riche. Si l'adolescente avait pu être certaine que Regulus se battrait pour rendre leur histoire possible, elle aurait déjà envoyée une lettre à ses parents refusant net leurs fiançailles organisées. Mais elle connaissait le jeune Black suffisamment bien maintenant pour savoir qu'il ne ferait rien pour elle. Et encore une fois, les décisions, la jeune fille se retrouvait à les prendre seule. 



Rien n'allait changer malgré cette lettre : ils continueraient probablement d'être « amis » tout en conservant cette proximité, ce besoin physique, cette complicité qu'ils avaient réussis à forger tout les deux. Et puis lorsque l'heure viendrait pour elle et pour lui de se marier avec deux personnes différentes, ils s'éloigneraient l'un l'autre et finiraient sûrement par ne plus se parler du tout. Il était d'ailleurs probable qu'ils se regrettent toute leur vies... En tout cas la jeune fille savait qu'elle le regretterait. 




- Lyméria ! L'interpella une voix sur sa droite.




Elle sortit de ses pensées peu joyeuse pour tourner son regard en direction de la voix, de toute évidence masculine. 



- Dyspan ? S'étonna t-elle en voyant son ami s'asseoir sur le fauteuil libre à côté d'elle. Tout va bien ?




Elle devait admettre qu'elle était assez surprise, pas par le fait que le jeune homme lui parle ça lui arrivait tout de même assez souvent étant donné leur amitié, mais plus par le fait qu'il vienne lui parler sans la présence de Wystéria.
Le jeune Zabini était bien plus timide qu'il ne voulait le faire croire et il se cachait souvent derrière sa sœur, se faisant discret et lunatique la plupart du temps. La seule personne à qui Dyspan parlait de manière à peu près naturel sans la présence de sa sœur restait Regulus. 
Penser au jeune Black fit se serrer un peu plus fort le cœur de la jeune fille et elle secoua la tête se forçant à le refouler tout au fond de ses pensées. Dyspan répondit d'un ton tranquille, apaisé, comme il le faisait souvent :




- Oui pour moi tout va bien. En fait, c'est plutôt à toi qu'il faudrait poser la question.



Lyméria haussa un sourcil, elle savait qu'il était au courant pour le mariage mais n'aurait jamais pensé qu'il aborderait le sujet de front. Voulant être certaine qu'il parlait bien de ça, elle haussa un sourcil et demanda :




- Comment ça ?




Dyspan parut gêné l'espace d'un instant mais se reprit vite et lança tranquillement :



- Qu'est ce qu'il s'est passé avec Reg ?




Lyméria sentit son souffle se bloque dans sa poitrine, en fait elle aurait préféré qu'il lui parle du mariage. La veille lorsqu'elle avait tout raconté à Wystéria, elle avait sciemment écarté le sujet Regulus. Mais maintenant que Dyspan venait de l'aborder de plein fouet, ça allais être beaucoup plus difficile de ne pas répondre.




- Pourquoi ? Demanda t-elle légèrement sur la défensive.



Dyspan haussa les épaules et répondit :




- Pour savoir. Il n'a adressé la parole à personne hier soir et on sait tous les deux que c'est le spécialiste de s'isoler quand quelque chose le contrarie. Et comme la dernière fois que je vous ai vu ensemble, il te plantait sur le terrain de Quidditch après t'avoir embrassé, j'en ai déduit que ça avait sûrement un rapport. 



Elle maudit intérieurement la capacité d'analyse de son ami puis répondit avec honnêteté :




- Je suppose que Wystéria te l'a dit mais mes parents m'ont trouvé un fiancé. Je lui ai fait la lire la lettre où ils me l'annonçait et je crois que c'est pour ça qu'il m'a embrassé avant de partir. Et je ne lui ai pas parlé depuis hier.



Dyspan leva les yeux au ciel et commenta :




- C'est un crétin ! 




Ça Lyméria le savait déjà aussi répondit elle sarcastique :




- Merci Zabini c'est très réconfortant. Mais ouais tu as raison, c'est un crétin.



- Et tu vas faire quoi ? Lui demanda gentiment le jeune homme. Avec ton fiancé, et avec Reg ? 




La jeune fille se mordilla distraitement la lèvre inférieur, se donna une gifle mentale puis répondit en haussant les épaules :




- Aucune idée, rien sans doute.




- Lyméria, tes parents sont plus tolérants et soucieux de ton bonheur que les miens et ceux de Reg réunis. Tu pourrais parfaitement refuser ce mariage arrangé digne du Moyen-Age et tu le sais très bien.



Inexplicablement, elle sentit une sorte de colère monter en elle et elle répondit vertement :




- Et à quoi bon ?  Je n'ai rien à y gagner.




- Reg... Tenta de proposer  Dyspan.




Lyméria ne le laissa même pas terminer et rétorqua :




- Regulus n'en à rien à faire ! La seule chose qui l'ennuie dans mes fiançailles, c'est le fait que je ne vais plus appartenir seulement à lui.




- C'est faux et tu le sais très bien. Souffla son ami en levant les yeux au ciel. 




- Peut être, explosa Lyméria les larmes aux yeux. Sauf que si je fais annuler mes fiançailles, que je déçois mes parents, que je prends le risque de ruiner notre famille pour lui et qu'il n'est en retour pas foutu de faire quoi que se soit pour être avec moi tu peux me dire  à quoi ça sert ?




- Comment ça ? Interrogea t-il sans bien comprendre où elle voulait en venir. 




La jeune fille essuya ses yeux d'un geste rageur et inspira une forte bouffée d'air pour se calmer avant de répondre d'une voix triste :




- Un jour viendra où les parents de Regulus lui trouveront une épouse, et je ne me fais plus d'illusions ce ne sera pas moi ! Et ce jour là, peu importe les sacrifices que j'aurai fait pour lui, peu importe que j'aie renoncée à mes fiançailles ou non et peu importe les sentiments qui nous lierons il acceptera cette épouse et la vie qui lui sera offerte avec elle. Et je ne veux pas foutre ma famille en l'air, la déshonorer d'avantage et risquer de tout perdre, pour un garçon qui n'est pas capable de faire l'inverse pour moi.



- Lyméria...Tenta de protester Dyspan sans vraiment mettre de convictions dans sa voix. 



- Ne dis pas que c'est faux, souffla t-elle agacée de sentir les larmes lui monter aux yeux une nouvelle fois. Je sais pertinemment que c'est la vérité et tu le sais aussi, même si je comprends que tu veuilles le défendre par loyauté. Ça me fait mal de l'admettre mais ce sont les faits : je ne pourrais jamais être avec lui.




Sa voix s'étrangla malgré elle sur la dernière phrase et elle dut retenir un sanglot de justesse. Dyspan la contempla avec tristesse, visiblement déboussolé : il n'avait jamais été très doué pour consoler les gens, c'était plutôt le rôle de Lyméria. Cette dernière sentit la main de son ami se poser sur la sienne et il souffla :



- Je suis désolé Lyméria... pour vous deux. Je pensais vraiment que ça se ferait forcément un jour. 



Elle lui retourna un sourire triste et murmura presque inaudiblement :



- Moi aussi.





*******







Ça faisait une semaine, une semaine entière que Haneylia Meadowes avait été enlevée. Personne n'avait rien appris sur sa disparition et ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. Les vacances de Noël n'étaient plus que dans dans quelques jours et l'ambiance de Poudlard était plus légère, plus festive qu'elle ne l'avait été depuis Halloween. 


James et les Maraudeurs s'étaient rendus durant le week-end précédent là où Haneylia avait été vue pour la dernière fois, pendant que Lily, Franck et les autres filles avaient tentés de comprendre la logique des Mangemorts en établissant les prochains lieu où pourraient se produire les attaques, ainsi que les prochaines personnes pouvant en être victime. Seulement ce n'était que des théories potentielles et pour l'instant, ils n'avaient rien de concret. Les vacances allaient être l'occasion rêvée de ne plus penser à tout ça pendant quelques temps.



Peter revenait de la salle de potion où il venait de terminer sa retenue. Retenue qu'il s'était prise la veille parce que sa potion sensé devenir vert pomme était devenue verte kaki. En soi ce n'était pas si grave, le problème c'est que James derrière lui avait eu la merveilleuse idée de chuchoter :




- Au moins, elle n'est pas d'un vert aussi affreux que la veste de Slug !




Phrase qu'évidemment, Horace Slughorn avait entendu, et il avait immédiatement accusé Peter.
James avait eu beau répéter que c'était lui et pas le jeune homme, le professeur blessé dans sa dignité n'avait rien voulu entendre et c'était fermement contenté d'infliger une retenue au jeune homme. Peter s'en moquait bien d'être collé de toute manière, il l'avait déjà été de nombreuses fois, certaines fois avec les Maraudeurs et d'autre fois seul. Si lors de sa première année, les heures de colles le terrifiait, il avait appris en devenant ami avec les Maraudeurs à ne plus tant s'en soucier. 


Actuellement, il songeait encore à la fille qu'il avait vu le matin même, près de la table des Poufsouffles. Une certaine Marlène, Marlène McKinnon, une Serdaigle. Elle était très jolie, de beaux cheveux bruns coupés en un carré lisse parfait, des yeux noisettes et un visage parfaitement maquillé. Elle était plutôt petite, un peu plus que lui, mais de ce qu'il savait, elle était en septième année. Ce qui avait attiré le regard du Maraudeur sur elle, ce n'était pourtant ni son corps, ni ses lèvres, ni ses cheveux. C'était plus la paire de Doc Martens bordeaux à ses pieds. Rien que ce détail, insignifiant pour certain, montrait à Peter qu'elle n'avait rien contre les nés moldus allant même jusqu'à s'emparer des modes de ce mondes. Et pour lui, cette paire de chaussure, ainsi que le clin d'œil à la fois rieur et aguicheur que la Poufsouffle lui avait adressé avait suffi à le charmer même si il savait qu'il n'avait aucune chance avec elle, elle était bien trop populaire.



 Il était déjà sorti avec des filles, environ cinq ou six fois, et à chaque fois ça c'était très mal terminé. La fois où Carly Sterling l'avait fait tombé amoureux d'elle avant de lui avouer qu'elle se servait simplement de lui pour tenter de sortir avec Sirius l'avait achevé et il s'était depuis fait la promesse de ne plus sortir avec qui que ce soit tant qu'il n'était pas certain des sentiments de l'heureuse élue. Mais de toutes façons il avait bien conscience qu'en ce moment, excepté pour James qui leur rabâchait les oreilles avec Lily Evans depuis tellement de temps qu'ils y étaient habitués, ce n'était pas propice à ce qu'il entame ou même ne parle aux Maraudeurs d'une éventuelle relation amoureuse. 



En effet,  Peter voyait bien que Remus était toujours affecté : il semblait en permanence triste et tourmenté, enfin plus que d'habitude, depuis l'enlèvement de Lena Strausser. C'était pour cela, en quelques sortes, qu'ils avaient la veille balancés des Bombabouses dans le bureau de Rusard, histoire de distraire un peu leur ami. Ce n'était pas très original et de toutes façons, ça n'avait même pas fonctionné. Mais les Maraudeurs étaient bien déterminés à remonter le moral de leur ami et cela passait par éviter d'évoquer tout ce qui touchait une éventuelle relation amoureuse. 



Peter s'était toujours de façon inexplicable sentit particulièrement reconnaissant envers Remus. Certes, il était reconnaissant envers les Maraudeurs de façon général mais sans Remus il ne savait pas si il aurait été accepté dans le groupe. Le lycanthrope avait été le premier élève à lui adresser la parole, à bord du Poudlard Express, et malgré ses airs distants et mystérieux, Peter l'avait tout de suite trouvé formidable. Pendant longtemps, il lui avait été bien plus simple de parler avec Remus sans être constamment éperdu d'admiration devant lui. De plus, le loup- garou avait une qualité que Peter recherchait énormément à ses débuts à Poudlard : il était gentil. Pas simplement gentil mais vraiment foncièrement gentil, du genre à tendre une main en voyant quelqu'un en difficulté, à comprendre sans explications les problèmes et les peurs de chacun et à toujours faire son maximum pour aider tout le monde autour de lui. Ce qui était assez contradictoire étant donné qu'il n'avait pas eu une vie pouvant être qualifiée de facile, loin de là, mais ça n'avait jamais empêché Remus d'être gentil. Peut être aussi que Peter se sentait reconnaissant envers Remus car c'était principalement la découverte de son secret en deuxième année que le groupe des Maraudeurs était si soudé. Sans ça, Remus se serait toujours mit un petit peu à l'écart et rien n'aurait été pareil. D'ailleurs si il se souvenait bien, la première fois qu'il avait pris conscience de ce que cela signifiait d'appartenir à un groupe d'ami, c'était quand ils avaient acceptés presque sans broncher le secret de Remus et lui avait juré de le soutenir de leur mieux. C'était cette soirée, comme aimait à le répéter James, qui avait été à la base des Maraudeurs et pour ça, Peter remercierait toujours Remus. Parce que faire partie des Maraudeurs était l'une des plus belle chose qu'il ait eu la chance de vivre. 



Ses pensées allaient revenir sur Marlène McKinnon qui décidément l'obsédait, lorsqu'il entendit une voix visiblement en train de crier à l'angle d'un couloir. Il s'approcha curieux et se dissimula derrière un pan de mur pour entendre sans être vu : il avait toujours aimé les ragots. Ce n'était pas pour rien qu'avant d'opter pour Queudver, ses amis l'avait surnommé " la fouine ". Il se pencha un peu en avant et capta un cri :




-... à cause de ma sœur ! Mais toi tu n'avais pas le droit de me faire ça !




Il reconnut immédiatement la voix furieuse de Dorcas Meadowes, la Serdaigle qui appartenait à l'Ordre. Il se pencha un peu en avant pour la distinguer et vit la jeune fille en train de faire de grand gestes, visiblement en colère. Face à elle se tenait immobile un garçon que Peter identifia comme Augustus Rockwood, son petit ami. il avait l'air à la fois blasé et terriblement las et rétorqua vertement 




- Mais enfin Dorcas tu ne peux pas me reprocher ça alors que tu l'as fait aussi ! Admet le au moins.



Peter se concentra intrigué : qu'est ce que le couple pouvait bien être en train de se reprocher mutuellement.



- Ouais, admit Dorcas d'un ton cassant. Ouais j'ai chauffé un peu Steven. Mais...



Augustus l'interrompit :




- Ne me  sort surtout pas l'excuse que tu étais mal à cause de l'enlèvement de  ta sœur. Je te connais Dorcas et tu finis tout le temps par me faire ça. Dès que je te dis quelque chose qui ne te plais pas ou qui te contrarie tu vas allumer un autre gars pour me prouver que tu n'as pas besoin de moi ! Je sais très bien que ça t'amuse de jouer à la... enfin de jouer comme ça.



Peter entendit Dorcas laisser échapper un rire incrédule et siffler :



- Tu allais dire quoi ? De jouer à la prostituée ou tu aurais osé prononcer un terme plus vulgaire qui n'a pas lieu d'être ?




- Dorcas...




- Quoi, demanda t-elle sarcastiquement. Tu veux me dire que c'est ce que tout Poudlard pense de moi ? Tu arrives après la bataille, je suis déjà au courant et ça m'est bien égal.




C'était faux et si Peter pouvait le percevoir dans la voix de la Serdaigle, Roockwood le pouvait sûrement aussi. Il ne se trompait visiblement pas car le l'adolescent sembla s'approcher d'elle et lui prit le bras avec douceur.



- Dorcas... Souffla t-il gentiment.




- De toute façons, reprit elle avec force en se dégageant vigoureusement. Ce n'est pas le sujet ! Ce qui m'importe, c'est que tu ais embrassé Anastasia Wild hier. Merlin Gus elle a embrassée tout Poudlard !



Il soupira d'un air contrit et marmonna visiblement lassé :




- Ne va pas faire celle que ça dérange, si tu veux tellement un bisou suffit de me le demander. Ça ne te vas pas du tout de me faire des crises de jalousie.





Dorcas se stoppa net dans sa lancée et resta droite dépourvue de toutes expressions ce que Peter trouva relativement inquiétant. Elle paraissait en train de réfléchir. Augustus leva les yeux au ciel et l'attrapa par la taille pour l'embrasser avec une ferveur qui fit détourner les yeux à Peter. Puis il la relâcha et sourit en sifflotant :



- C'est bon tu es contente ? 



Dorcas le fixa et murmura rageusement :



- Va te faire voir ! 



Rockwood eut un sourire satisfait et lança d'un ton plein de sous entendus :



- On se voit ce soir.



Puis il planta la jeune fille dans le couloir et s'éloigna d'elle. Peter allait hausser les épaules et s'éloigner avant que Dorcas ne vienne dans sa direction mais la jeune fille jeta un coup d'œil désinvolte par dessus son épaule et lança d'un ton morne :




- Apprends la discrétion Pettigrew ! Je t'ai vu.




Peter sentit ses joues s'empourprer et pour ne pas paraître plus ridicule sortit de sa cachette pour rejoindre la jeune fille. Celle ci avait le visage pâle et paraissait épuisée mais elle ne fit pas l'erreur de lui demander si il avait entendu la conversation, connaissant déjà la réponse à cette question.


Peter voulut éviter que le silence ne s'éternise aussi demanda t-il :



- Pourquoi est ce que tu restes avec lui ? 



Il se posait sincèrement la question. Dorcas était le genre de fille vive et fougueuse que rien n'entravait. Elle n'avait peur de rien et se donnait toujours à fond pour tout en ce moquant généralement de ce qu'on pensait d'elle. Et elle était comme prisonnière de sa drôle de relation avec Rockwood qu'il ne parvenait toujours pas à comprendre. Si ils semblaient prendre du plaisir à se jouer et se provoquer l'un l'autre, ses agissements blessaient clairement Dorcas quand lui semblait s'en moquer comme de son premier balais.


Dorcas eut un sourire qui parut à la fois très triste et très beau et elle répondit simplement :



- Parce qu'on s'aime.



Peter secoua négativement la tête mais ne répondit rien. Dorcas pouvait dire ce qu'elle voulait, il pouvait voir dans ses yeux à quel point elle souffrait alors même qu'il n'était pas particulièrement observateur. Et souffrir de cette façon, ce n'était pas de l'amour.







********









Lily travaillait sa métamorphose dans son dortoir depuis près d'une heure. Elle voulait obtenir la meilleure note au devoir important  qui avait lieu le lendemain et pour cela, elle se donnait à fond dans ses révisions. Pour une fois qu'elle avait le dortoir pour elle toute seule sans les bavardages de ses amies qu'elle adorait pourtant, elle n'allait pas s'en plaindre même si elle pressentait que cela ne durerait pas longtemps.


Demain, c'était le dernier jours de cours avant les vacances de Noël et la jeune sorcière appréhendait énormément. Les années précédentes, exceptionnellement pour Noël, elle avait réussie à maintenir un climat cordial avec sa sœur. Mais étant donné que leur relation s'était particulièrement détériorée cette été, surtout lorsque Pétunia avait insultée Maïlys qui passait deux semaines chez elles, Lily devait admettre qu'elle était mitigée concernant ses vacances. En revanche, elle était plus que ravie de revoir ses parents qui lui manquait comme chaque année beaucoup.



De plus, Lily  devait admettre qu'elle était pressée de s'éloigner un peu de l'ambiance étrange du château ces derniers jours. Malgré Noël qui approchait et les professeurs qui faisaient visiblement tout pour que l'ambiance soit jovial, les enlèvements étaient encore sur toutes les lèvres et tous étaient terrifiés intérieurement. Penser à ce qu'il s'était passé et aux malheureux élèves qui avaient été enlevés, rappela à Lily que durant les vacances de Noël, Poudlard serait très probablement le théâtre de nouveaux drames, et elle était, pour la première fois, bien contente de ne pas y rester. Elle avait beau être courageuse, il fallait avouer que tout cela lui pesait énormément. 



Durant la semaine qui s'était écoulée depuis l'enlèvement d'Haneylia Meadowes, Lily et ses amies avaient commencés à passer du temps avec les Maraudeurs. Pour les besoins de l'enquête bien évidemment, mais il n'empêchait que pendant ces trois dernières semaines, elle avait appris à les connaître bien plus qu'elle n'aurait pu le songer. Ainsi, la jolie rousse avait été forcée de constater que les quatre garçons n'étaient pas que la bande d'idiots inconscients et égocentriques qu'ils semblaient être. 



Bien sur, ça ne changeait rien à l'aversion que Lily ressentait pour James, mais elle avait reconnue que lui comme les autres pouvaient faire preuve de compréhension et de sentiments humains ce qui était déjà un grand pas. Ils n'étaient pas amis mais elle acceptait petit à petit de lui laisser la porte d'une seconde chance entrouverte.


Deux choses lui avait permis de comprendre qu'elle devait penser à reconsidérer éventuellement son jugement sur James maintenant qu'il semblait avoir pris de la maturité : Tout d'abord, la volonté que mettait les Maraudeurs à résoudre cette enquête et à tout tenter pour retrouver les victimes l'avait impressionnés. Elle n'était pas certaine qu'elle aurait été capable d'en faire autant et d'être aussi investie, elle qui se concentrait plutôt sur la partie logique de l'enquête.
Et la deuxième chose avait été qu'à aucun moment dans la semaine, James n'avait essayé de sortir avec elle. Il l'avait taquiné comme à son habitude évidemment et il s'était un peu moqué d'elle à plusieurs reprises, mais il ne lui avait pas demander de sortir avec lui une seule fois. C'était sûrement sur les conseils de Remus mais Lily ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était agréable et que peut être, et seulement peut être, il pouvait avoir changé.
Et malgré elle Lily avait été forcée de constater que cette semaine avec les Maraudeurs avait été supportable, presque même amusante.


Elle allait se replonger corps et âmes dans la métamorphose lorsque la porte du dortoir s'ouvrit à la volée. De toute évidence, le calme était fini.




- ... j'en suis sûre ! S'exclama vivement Emily en pénétrant dans la pièce.




Lily regarda son amie, et s'aperçut que Maïlys l'accompagnait. Et visiblement, c'était sur cette dernière qu'était en train de s'énerver Emily, et par expérience, elle savait que ce n'était jamais agréable quand la blonde s'énervait. mais ce qui était le plus surprenant c'était que Maïlys soit le fruit de cet énervement tant il était difficile de s'agacer contre elle. 




- Qu'est ce qu'il se passe ? Demanda Lily avec prudence.





Maïlys s'était rapidement dirigée vers son lit, alors qu'Emily qui continuait de vociférer lui répondit :




- Elle ne veut pas !




- Elle ne veut pas quoi ? Interrogea Lily avec patience.





- Elle ne veut pas trouver une solution pour ne pas rester là au vacances de Noël !




- Oh ! Réagit Lily en comprenant le problème.




Elle se maudit intérieurement de ne pas y avoir pensé plutôt.
En effet, aucune des filles ne pouvait prendre Maïlys chez elle pendant les vacances, et la sorcière allait être obligée de rester à Poudlard ça elle était au courant depuis longtemps.


Sauf qu'elle n'avait absolument pas pensé que Maïlys risquerait de se faire enlever en restant là, et que la situation était propice à un tel événements. Tout d'un coup elle fut prise d'un terrible inquiétude pour son amie.




- Pourquoi tu ne veux pas ? Demanda Lily à voix haute, s'adressant à Maïlys.




- Ce n'est pas que je ne veux pas, avoua t-elle d'une petite voix, c'est juste que je ne vois pas de solutions. Et contrairement à ce qu'Emily semble croire, j'ai chercher quelqu'un chez qui je pourrais aller. J'ai même demandé à Franck mais il part au Bahamas avec sa famille. Donc je vais rester là, pas parce que je le veux, mais parce que je n'ai pas le choix.





Lily devait admettre que les deux avaient raison. Maïlys semblait avoir fait ce qu'elle pouvait pour ne pas rester là, mais elle comprenait l'inquiétude d'Emily, et elle était certaine que si Maïlys ne s'énervait pas, c'était parce qu'elle la comprenait aussi.




- Et donc, déclara Emily d'un ton plus calme quoi que toujours vif, je lui ai demandé d'aller en parler avec les Maraudeurs.




- Quoi !




- Elle a réagi approximativement pareil, confirma t-elle amèrement, mais moi ça me semble une solution possible.




- Pas à moi. Souffla fermement Maïlys depuis son lit.




Lily devait admettre que l'idée se tenait, bien qu'elle ne la ravissait pas.





- Et pourquoi ? Demanda la jolie rousse d'un ton calme. Je veux dire, tu leur parles un peu non ?




- Et ils sont gentils avec toi. Ajouta Emily.




- J'ai dit non.




Lily allait capituler lorsqu'à sa plus grande surprise, Emily prit son visage entre ses mains et fondit en larmes.




- Em ! Cria t-elle prise au dépourvue en se rapprochant d'elle.




Maïlys alertée se tira de son lit et se précipita vers les deux filles.




- Oh non, balbutia t-elle bouleversée, je ne voulais pas... Emily...




Lily passa son bras autour du coup de son amie.




- C'est juste, sanglota Emily, que j'ai peur. J'ai déjà perdue Edward. Je... enfin je n'ai pas envie de te... de te perdre toi aussi tu comprends ?



- Je ferais attention promis. Tenta Maïlys d'une voix qui se voulait rassurante.




- Oui, je sais mais... et si ça ne suffit pas. Je ne supporte pas.... Je ne supporte pas l'idée que tu restes toute seule ici. S'il te plaît. Acheva t-elle dans un sanglot.



Maïlys poussa un long soupir avant de répondre :




- Très bien. Je vais demander aux Maraudeurs. Mais si ils ne peuvent pas, je reste ici et tu arrêtes de t'inquiéter pour moi.




Emily hocha la tête.




- En en ce qui concerne Edward, la rassura Lily, tu ne l'as pas perdu. Je te rappelle qu'on se bat pour le retrouver alors ne désespère pas. Où irait notre monde si Emily Lawrence se laissait abattre ?



Un vague sourire passa à travers les larmes d'Emily et elle tenta de se calmer en prenant de grandes inspirations.




- Désolé, dit elle, j'avais besoin de laisser ça sortir.




- On te comprends  ne t'excuse pas. Sourit Maïlys. Simplement la prochaine fois que tu t'inquiètes, dis le moi au lieu de m'engueuler pendant une demi-heure.



Emily lui fit un petit sourire d'excuse en retour et Lily songea que Maïlys avait quelque peu changer depuis une semaine.
Elle semblait un peu moins sur la défensive, un peu moins prête à craquer à chaque instants, un peu plus ouverte, souriante et un peu moins secrète. Elle ne savait pas ce qui en était la cause, mais elle trouvait ce changement très appréciable.







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Remus révisait tranquillement sa métamorphose dans la salle commune des Gryffondors, enfin le plus tranquillement possible au vu du fait que James derrière lui semblait s'ennuyer profondément et faisait tourner en l'air un stylo qu'il s'amusait à réceptionner le mieux possible avec ses talents d'attrapeur. Juste à côté de lui, Sirius aidait Peter également avec la métamorphose en vu du devoir important qui les attendaient le lendemain et Peter ne semblait rien comprendre du tout ce qui faisait très facilement perdre patience à Sirius. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle ils ne révisaient pratiquement jamais ensemble. Exaspéré en entendant James rattraper son crayon en se jetant sous le fauteuil, Remus finit par claquer brutalement son livre puis déclara : 




- Bon,  je sens que James va finir par se blesser stupidement si on continue de réviser alors je propose une pause. Je t'aiderais après Pete, ça évitera à Sirius de t'envoyer le manuel à la figure. 




- Super, s'exclama ce dernier en bondissant sur ses pieds. Je n'en pouvais plus de la métamorphose.




- Moi non plus. Confirma James en se levant tout aussi énergiquement.




- Te plains pas tu n'as même pas ouvert le livre toi. Siffla Sirius moqueur.




- Que veux tu, mon talent naturel me sauvera.



Sirius eut un air dédaigneux et répondit :



- De quel talent naturel tu parles ? 



James allait répliquer une débilité au vu de sa tête mais pile à ce moment là, Lily se matérialisa comme par magie devant lui, suivie d'Emily et de Maïlys.



- Les garçons ! Salua t-elle évasivement.



- Evans ! S'exclama joyeusement James en retour.




Sirius adressa un sourire à Maïlys qui le lui rendit timidement et Remus embrassa amicalement les trois adolescentes. 




- Vous voulez quelque chose ? Demanda finalement James. Vous avez du nouveau sur l'enquête ?



Lily répondit tranquillement :



- On aurait aimé vous demander si il était possible que vous fassiez quelque chose pour nous. 



James haussa un sourcil visiblement interrogateur. Remus ne dit rien mais il avait déjà presque deviné qu'elle allait être la requête des filles. Il vit Emily et Lily jeter un regard appuyé à Maïlys qui inspira avant d'expliquer timidement :




- Je n'ai pas vraiment d'endroit où aller en dehors du château comme vous devez vous en douter. Et normalement, je suis sensée rester ici pour les fêtes. Mais Emily est persuadée que c'est trop dangereux et...




- Évidemment que c'est dangereux ! L'interrompit James.




- Et aucune d'entre elles ne peut m'accueillir. Poursuivit elle en baissant les yeux. Franck non plus du reste. Alors comme vous êtes les seuls dans ce château à qui je parle ne serait ce qu'un peu je me demandais si...



- Si l'un d'entre nous pouvait te prendre pour les vacances ? Compléta aimablement Remus voyant que l'adolescente avait du mal à formuler sa requête.



La jeune fille parut soulagée qu'il ait compris et opina vigoureusement du chef avant d'ajouter :



- Si vous ne pouvez pas ce n'est pas grave, je ne veux déranger chez personne. Je demandais simplement pour rassurer Emily. 



Les quatre garçons parurent réfléchir  puis Peter répondit :




- Pas possible pour chez moi. Je dois malheureusement aller chez ma grand-mère en Irlande alors...



Maïlys rougit et secoua la tête en s'empressant de dire :



- Aucun problème vraiment c'est déjà très gentil d'y avoir réfléchi. 



- C'est impossible pour chez moi aussi. Marmonna Sirius. Désolé.



Remus vit les joues de la jeune fille s'empourprer davantage et eut un sourire amusé par sa timidité avant de réfléchir à son tour à la requête des adolescentes. Il ne pouvait pas prendre Maïlys chez lui la deuxième semaine étant donné que la pleine lune aurait lieu à ce moment là mais pendant la première, c'était envisageable. 



- Je ne peux que pendant la première mais ça ne me pose pas de souci que tu viennes chez moi. Affirma t-il.




- Parfait ! S'exclama James. Elle vient chez toi la première semaine, et elle transplane jusqu'à chez moi la deuxième. Ça te va Maïlys ?



La jeune fille s'empourpra en répondant :




- Si ça vous dérange surtout... enfin vous n'êtes pas obligés.



- Ne dis pas n'importe quoi, la rassura James. Il n'y a aucun problème je t'assure, ce n'est certainement pas toi qui va nous déranger. Et puis mes parents seront très certainement ravis. 



Remus vit un sourire rassurée se dessiner sur les lèvres de la jeune fille. Très bien, bon ce n'était pas tout mais la pause était finie. 



- Allez les gars, on remonte dans le dortoir. Lança t-il. Je vous rappelle qu'on a de la métamorphose à réviser. 



Et il partit d'un pas énergique ignorant sciemment les protestations vigoureuses de Sirius et James. 



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